par
Ahmad Mehdipour Ataie
En Iran, la croissance démographique accélérée, l'urbanisation et le défrichement des terres au profit de l'agriculture ont entraîné le déboisement et la dégradation des forêts. Malgré les efforts faits par le gouvernement pour reboiser les terres forestières dégradées, le taux de reboisement est piusieurs fois inférieur au taux de défrichement. Un effort de collaboration entre l'Organisation des forêts et des pâturages, les municipalités, les organisations non gouvernementales et les groupes citadins ont permis l'établissement de forêts urbaines et périurbaines. Dans le nord, des plantations ont été mises en place pour les industries du bois, de la pâte et des allumettes; dans les zones désertiques, y compris l'ouest et l'est du pays, les principaux objectifs de la plantation sont la stabilisation des dunes, la production de bois de feu et de fourrage et la protection des villes, villages et zones résidentielles contre la poussière et des exploitations contre le vent.
Téhéran, la capitale de l'Iran, a une population de 6,7 millions d'habitants avec une densité de 78 habitants par hectare, ce qui en fait l'une des villes les plus densément peuplées de la terre. En raison de l'expansion rapide de la population et de l'intense activité industrielle, la capitale souffre actuellement de graves problèmes de pollution. Au printemps et en été, elle est aussi touchée par les inondations et l'érosion du sol.
Les études menées sur la question ont conclu que la pollution atmosphérique à Téhéran pourrait être atténuée en accroissant la circulation de l'air dans la ville, un avantage qui peut être obtenu en plantant des forêts dans les zones périurbaines. Une gestion efficace des eaux usées et des eaux d'égout permettrait de créer un système d'irrigation pour les plantations forestières. De bonnes pratiques de gestion des bassins versants qui entourent la ville favoriseraient l'approvisionnement en eau pour l'irrigation et pour d'autres objectifs et annuleraient ou réduiraient les risques d'inondation et d'érosion du sol.
La foresterie urbaine à Téhéran est confrontée à des problèmes techniques et de gestion dus en partie à la rapidité de son développement. Parmi les principales contraintes identifiées figurent le manque de compétences techniques adéquates, la disponibilité limitée d'essences adaptées, le manque d'eau, les effets négatifs de la pollution sur les plantes et l'absence de coordination entre les différentes divisions de la municipalité.
Les forêts urbaines sont gérées principalement par l'Organisation des forêts et des pâturages et la municipalité de Téhéran. Leurs objectifs consistent à fixer les limites de la ville par la mise en place de ceintures vertes, à créer des zones de récréation et à protéger l'environnement. D'autres organisations gouvernementales ou affiliées au gouvernement participent aussi au développement de la foresterie urbaine à Téhéran. Bien que la plupart des habitants de la capitale s'intéressent aux espaces verts et participent aux programmes de plantation d'arbres, aucun effort concerté n'a été accompli pour coordonner les activités des institutions publiques et privées.
En conclusion, plusieurs mesures sont recommandées pour développer la foresterie urbaine de manière plus efficace dans la ville de Téhéran et en Iran en général. Elles comprennent l'identification d'espèces résistantes à la sécheresse, l'amélioration des systèmes d'irrigation, l'éducation en matière de foresterie urbaine à différents niveaux, la révision des lois afin de promouvoir la création d'espaces verts par le secteur privé, l'élargissement des fonctions de l'Organisation des forêts et des pâturages pour y inclure la diffusion de l'information, et la gestion plus efficace des ressources en eaux existantes.
En Iran, le taux accéléré de croissance démographique, l'urbanisation et le défrichement des terres au profit de l'agriculture ont entraîné le déboisement et la dégradation des forêts. La création de villes et de villages au sein des superficies boisées a aggravé la situation, et entraîné leur surexploitation et leur transformation en vergers, terres agricoles et zones résidentielles. Malgré les efforts faits par le gouvernement pour remettre en état les terres forestières dégradées, le taux de reboisement est plusieurs fois inférieur au taux de défrichement. De ce fait, les forêts iraniennes ont été réduites de la moitié environ depuis 1962.
Avant 1962, la plupart des zones boisées appartenaient à de grands propriétaires terriens locaux. Le niveau de la population iranienne étant bas à cette époque-là, ces forêts pouvaient satisfaire la demande de bois d'oeuvre et de bois de feu sans être surexploitées. Cependant, en 1962, toutes les forêts du pays ont été nationalisées et ont, depuis lors, été gérées par l'Organisation des forêts et des pâturages. La perte de la propriété et des avantages de la forêt a fait que la population locale s'est sentie moins responsable de sa gestion et de sa protection.
Les problèmes causés par l'industrialisation ont mis en évidence l'importance de développer la foresterie urbaine, notamment à Téhéran où les problèmes étaient le plus graves. C'est ainsi qu'en 1968, l'Organisation des forêts et des pâturages a été chargée de donner un couvert arboré aux villes iraniennes.
Emplacement, topographie et sol
Téhéran, centre le la province de Téhéran et capitale de l'Iran, est située aux pieds de la chaîne de montagnes de l'Elbourz. La ville et ses faubourgs couvrent une superficie de 86 500 ha. L'altitude de la ville va de 1 100 m au sud et 1 200 m au centre à 1 700 au nord. Les disponibilités en eau de Téhéran viennent de deux cours d'eau permanents, le fleuve Karadj à l'ouest et le fleuve Jajrood à l'est, et de nombreuses rivières saisonnières coulant du nord au sud. Téhéran se situe dans la partie méridionale des montagnes centrales de la chaîne de l'Elbourz qui s'étend de l'ouest à l'est dans le nord de l'Iran. La ville peut être subdivisée en six unités physiographiques (figure 1).
La partie nord et les piémonts des monts Elbourz sont classés comme «plateaux onduleux» avec une pente générale de 10 pour cent et une pente latérale de 25 pour cent. On y trouve des sols peu profonds à semi-profonds caractérisés par des pierres de petite taille, une infiltration rapide et une faible capacité d'emmagasinage de l'eau.
Au sud de la section A d'une bande allant d'est en ouest à travers le centre de la ville, on trouve des cônes alluviaux pierreux avec une pente de 3 ou 4 pour cent, relativement profonds, d'une texture moyenne à grossière et d'une capacité moyenne d'infiltration. Cette zone s'étend au sud de la section B et comprend les plaines des piémonts supérieurs qui ont des sols argilo-limoneux peu profonds. La capacité d'infiltration et de stockage de l'eau du sol est modérée. Cette zone a une inclinaison d'environ 2 pour cent.
La partie méridionale de la ville comprend les plaines des piémonts. Les sols sont argilo-limoneux et peu profonds, et le drainage médiocre crée des problèmes d'engorgement. Les cônes collégiaux pierreux de la partie orientale de Téhéran ont des sols semi-profonds, sablo-argilo-limoneux et d'une texture massive.
Au sud-ouest de la ville on trouve des cônes alluviaux pierreux aux sols semi-profonds et pierreux, et d'une texture fine à moyenne. L'infiltration de l'eau y est rapide et la capacité de stockage est faible.
Figure 1: Unités physiographiques de Téhéran
A - Plateaux onduleux
B - Cônes alluviaux pierreux
C - Plaines des piémonts supérieurs
D - Plaines des piémonts
E - Cônes colluviaux pierreux
F - Cônes alluviaux pierreux
Précipitations, température and aspects microclimatiques
Au cours des 20 dernières années, la moyenne annuelle des précipitations à Téhéran s'est élevée à 233 m allant d'un minimum de 115 mm à un maximum de 386 mm. Téhéran a un climat méditerranéen. Les pluies ont lieu essentiellement pendant les mois froids de l'hiver et les périodes de sécheresse coïncident avec l'été. Près de la moitié des précipitations ont lieu entre la fin du mois de février et le mois de mai, les plus fortes (16,8 pour cent du total environ) tombant en avril. Une proportion considérable des précipitations est sous forme de neige. D'après les données des 20 dernières années, la neige tombe environ 11 jours par an. Trois pour cent en moyenne des précipitations annuelles totales ont lieu pendant les mois d'été et les précipitations les plus faibles coïncident avec le mois de septembre (0,7 pour cent).
La température diurne moyenne de Téhéran est de 17,2 °C avec un minimum et un maximum absolus de -15 °C et 43 °C respectivement. Les températures ne dépassent 40 °C que cinq à sept jours par an et il gèle environ 90 jours par an.
Trois aspects géographiques de base influencent le microclimat de Téhéran:
Le Dasht-e-Kavir (désert central de l'Iran), au sud de Téhéran, introduit dans la ville des vents chauds et de la poussière.
La chaîne de l'Elbourz, au nord de la ville, arrête les pluies venant de la mer Caspienne.
Les nuages de mousson de l'ouest et la présence de l'Elbourz modèrent partiellement les effets du climat du désert.
La différence de température entre les montagnes (au nord) et les plaines (au sud) fait circuler l'air des montagnes vers les plaines (du nord au sud) pendant la nuit et des plaines vers les montagnes (du sud au nord) pendant le jour. Après le coucher du soleil, les parties montagneuses au nord de la ville se rafraîchissent plus rapidement que les parties méridionales, en raison de leur surface pierreuse; c'est pourquoi l'air froid se déplace progressivement et lentement vers la partie sud de la ville entraînant toute la poussière et la fumée en suspension. Ce phénomène est visible notamment tôt le matin. Immédiatement après le lever du soleil, les zones montagneuses de la ville commencent à se chauffer, l'air monte et il se produit un appel d'air des zones méridionales pour le remplacer. L'air est piégé en inversions thermiques pendant 240 jours par an, sans circuler ou se mélanger avec l'air extérieur, et la pollution des centres industriels, des cimenteries, des raffineries et des voitures reste dans ville, se limitant à se déplacer du nord vers le sud.
A l'heure actuelle, la zone occupée par Téhéran et sa banlieue est estimée à 86 500 ha. La population s'élevant à 6,7 millions, la densité de population est de 78 habitants par hectare, ce qui en fait l'une des villes les plus densément peuplées du monde.
Le taux de croissance de la population s'est modifié avec le temps (figure 2). Le taux le plus élevé a été enregistré entre 1930 et 1956, stimulé par l'essor industriel de la capitale qui a encouragé la migration des zones rurales aux zones urbaines. Le gouvernement de l'Iran a mis en oeuvre un plan de décentralisation en 1956, déplaçant un certain nombre de centres industriels et administratifs hors de la ville, et a accompli un gros effort de promotion de la planification familiale. Ces facteurs ont contribué à la baisse du taux de croissance annuelle qui est tombé à 4,2 pour cent. Le taux a fléchi ultérieurement dans les années 70, et un ralentissement du taux de croissance industrielle ainsi que d'autres facteurs dans les années 80 ont diminué l'attrait de Téhéran aux yeux des nouveaux résidents. Cette situation, outre une nouvelle campagne de planification familiale (après la guerre contre l'Iraq) ont déterminé une forte réduction du taux de croissance démographique qui est tombé à son niveau actuel de 1,1 pour cent.
La population de Téhéran augmente durant le jour avec l'arrivée de tous ceux qui viennent y travailler mais qui résident dans des villes et des villages avoisinants, ou qui ont des occupations privées ou des fonctions administratives dans la capitale. Le nombre d'immigrants quotidiens atteint environ 1,5 à 2 millions. En d'autres termes, la population de Téhéran est de 8 à 8,7 millions le jour et de 6,7 millions la nuit.
Jusqu'au 18e siècle, Téhéran était un grand village caractérisé par ses fermes, ses vergers, ses sources, ses cours d'eau et ses merveilleux paysages. Le moment décisif dans l'évolution de la ville s'est produit en 1789 quand il a été établi que Téhéran serait la capitale de l'Iran. A l'époque, la ville était subdivisée en deux principales zones qui se différenciaient profondément du point de vue social et économique: les zones rurales dont l'économie était fondée sur l'agriculture et l'élevage et les zones urbaines qui étaient le siège des organismes militaires et politiques gouvernant le pays, et dont l'économie se fondait sur les impôts perçus dans les banlieues et les régions.
Figure 2: Croissance de la population de Téhéran au 20e siècle
Source: Statistical Centre of Iran (1997). Les chiffres sont en milliers d'unités.
Au fil des ans, l'exploitation pétrolière a fait croître les revenus et changé la base économique de l'Iran, qui était auparavant fondée sur l'agriculture et l'élevage, préparant ainsi la voie à l'industrialisation. Les revenus tirés du pétrole ont apporté la prospérité économique à la ville qui est le centre industriel et politique du pays. Les habitants des zones rurales et des autres villes de l'Iran ont été attirés vers la capitale qui, en temps de troubles civils, représentait un endroit sûr et offrait des possibilités de revenus. Ce phénomène a conduit à une croissance rapide et anarchique caractérisée par la conversion progressive des exploitations et vergers en zones industrielles et résidentielles, avec une réduction inévitable des espaces verts.
L'expansion de la population de Téhéran ne s'est pas faite suivant un projet global et planifié. Le nord de la ville se situe au pied des monts Elbourz et est essentiellement une zone résidentielle. L'espace vert par habitant est supérieur à celui des autres parties de la ville. Le centre commercial se situe dans le sud de la ville et le bazar traditionnel au centre. Les industries produisant du matériel de construction se concentrent sur les plateaux de l'extrémité sud de Téhéran. Les usines et industries se trouvent à l'ouest. Les vents soufflant du sud et de l'ouest entraînent la fumée de cette zone industrielle vers la capitale causant de graves problèmes de pollution atmosphérique.
La République islamique d'Iran couvre une superficie de 164,8 millions d'hectares entre 25° 3' et 39° 47' de latitude nord et 44° 5' et 63° 18' de longitude est. Elle a environ 60 millions d'habitants et un taux de croissance annuel de 1,5 pour cent. L'altitude varie entre 0 m le long de la mer Caspienne et plus de 5 000 m dans les montagnes. Les aspects topographiques contribuent à favoriser des variations climatiques considérables. Les précipitations annuelles moyennes vont de plus de 2 000 mm par an sur la côte de la mer Caspienne à moins de 50 mm dans les déserts du plateau central. Les précipitations tendent à décroître du nord au sud et de l'ouest à l'est et une sécheresse estivale prononcée règne dans d'importantes parties du pays.
Les climat est continental avec des différences marquées de température entre l'été et l'hiver. Les températures estivales, sauf à de très hautes altitudes, sont élevées dans tout le pays avec des pointes pendant le mois le plus chaud (juillet) qui vont de 30 °C à plus de 50 °C (le long du golfe Persique). On observe un modèle général de températures croissantes au sud et à l'est. Les températures hivernales dépendent largement de l'altitude. Les plaines côtières du nord (mer Caspienne) comme celles du sud (golfe Persique) jouissent d'hivers pratiquement sans gel alors que dans les montagnes et les plateaux du centre sévissent un climat très froid et des gels prolongés. Les températures minimales du mois le plus froid (janvier) descendent souvent au-dessous de 10 °C au centre de l'Iran. Les terres sont pour l'essentiel des pâturages extensifs, des déserts et d'autres terres improductives. Seuls 14 pour cent des terres sont cultivables et 7 pour cent sont couverts de forêts, comme il ressort du tableau 1.
Tableau 1: Classification des terres en Iran
Utilisation | Superficie (millions d'ha) | Pourcentage de la superficie totale (%) | Description |
Pâturages extensifs | 90,0 | 54,6 | 14,0 millions d'ha de pâturages passables à médiocres |
60,0 millions d'ha de pâturages bons à médiocres | |||
16,0 millions d'ha de régions désertiques | |||
Déserts et terres improductives | 34,6 | 21,0 | 5,0 millions d'ha de dunes instables |
7,0 millions d'ha de dunes stables | |||
22,6 millions d'ha d'autres terres | |||
Forêts | 12,0 | 7,3 | 1,9 million d'ha de plantations industrielles |
3,5 millions d'ha de forêt occidentale | |||
6,6 millions d'ha de forêt ouverte y compris des steppes tropicales et d'autres terres | |||
Terres cultivables | 23,8 | 14,4 | 5,6% de cultures irriguées |
6,0% de cultures en sec | |||
1,2% de jachères et d'autres terres | |||
Eaux intérieures et zones urbaines | 4,4 | 2,7 | |
Total | 164,8 | 1,0 |
Source: Forest and Range Organization of Iran, 1994.
Les superficies boisées du nord
Au nord de l'Iran, où les pluies sont assez abondantes et bien réparties sur toute l'année, la plantation d'arbres et la remise en état des forêts dégradées peuvent se réaliser sans irrigation. Dans les forêts urbaines, des espèces à croissance rapide, comme les peupliers, sont plantées dans les zones rurales et urbaines pour ravitailler les industries du bois, de la pâte et des allumettes. Les arbres de 8 à 10 ans sont coupés pour les fabriques d'allumettes, ceux de 10 à 15 ans pour l'industrie de la pâte et les arbres de 15 à 25 ans pour l'industrie des sciages. L'Organisation des forêts et des pâturages (Forest and Range Organization of Iran), les municipalités, les organisations non gouvernementales (ONG) et les groupes citadins participent à ces opérations. Le tableau 2 montre les activités de reboisement et de foresterie urbaine entreprises de 1979 à 1996.
Tableau 2: Plantation d'arbres et foresterie urbaine dans les zones forestières de l'Iran
Epoque | Superficie (ha) | Pourcentage de la superficie totale |
Avant la révolution islamique (1979) | 29 400 | 14 |
Fin du premier plan quinquennal de développement socioéconomique (1979 – 1994) | 159 630 | 76 |
1994–1996 | 20 970 | 10 |
Total | 210 000 | 100 |
Source: Forest and Range Organization of Iran, 1997.
Les zones désertiques
Les zones désertiques de l'Iran, où les précipitations annuelles sont inférieures à 100 mm et la moyenne annuelle est de 50 mm, se situent principalement dans le centre et le sud-est du pays. Des tempêtes de sable, qui endommagent les routes, les cultures, les fabriques et les immeubles résidentiels des villes, ont lieu fréquemment dans ces zones. Pour stabiliser les dunes, fournir du bois de feu et du fourrage, protéger les villes et les villages contre la poussière, et les zones résidentielles et les exploitations contre le vent, on recourt à des essences résistantes à la sécheresse comme Haloxylon spp. et Calligonum spp. Ces espèces ne sont irriguées régulièrement que pendant la première année de plantation grâce à l'eau transportée par camion-citerne. La deuxième année elles sont arrosées moins souvent. Par la suite, l'irrigation n'est plus nécessaire car leurs racines se sont allongées suffisamment pour atteindre l'humidité profonde du sol.
L'établissement de ces forêts a démarré en 1965 sur une petite zone. Elle s'est étendue progressivement pendant les années 80 et a continué de s'accroître comme l'indique le tableau 3.
Tableau 3: Expansion des forêts urbaines et périurbaines dans les zones désertiques de l'Iran
Epoque | Superficie (ha) | Pourcentage de la superficie totale |
Avant la révolution islamique (1979) | 1 207 453 | 20.4 |
Fin du premier plan quinquennal de développement socioéconomique (1979–1994) | 4 074 120 | 68.8 |
1994–1996 | 640 052 | 10.8 |
Total | 5 921 625 | 100 |
Source: Forest and Range Organization of Iran, 1997.
L'ouest, l'est et le sud de l'Iran
La plantation et la gestion des forêts urbaines et périurbaines dans l'ouest, l'est et le sud du pays sont entreprises principalement par l'Organisation nationale des forêts et des pâturages, par les gouvernements municipaux, ainsi que par l'Organisation pour la protection de l'environnement (Environmental Protection Organization), le Ministère de l'intérieur, le Ministère de l'éducation et les ONG. L'établissement de ces forêts a commencé en 1965 et se poursuit à l'heure actuelle. Le tableau 4 montre la zone couverte par les forêts urbaines et périurbaines. Comme il ressort du tableau, la majorité des plantations a été réalisée avant 1979. Après la révolution islamique, on a mis davantage l'accent sur le développement de la foresterie urbaine et périurbaine dans d'autres villes.
Tableau 4: Forêts urbaines et périurbaines dans l'ouest, l'est et le sud de l'Iran
Epoque | Superficie (ha) | Téhéran | Autres villes |
Avant la révolution islamique (1979) | 13 981 | 7 281 | 6 700 |
Fin du premier plan quinquennal de développement socioéconomique (1979–1994) | 252 074 | 8 415 | 243 659 |
1994–1996 | 54 233 | 12 344 | 41 889 |
Total | 320 288 | 28 040 | 292 248 |
Source: Forest and Range Organization of Iran, 1997.
Les superficies forestières urbaines et périurbaines établies dans d'autres provinces et villes rattachées à Téhéran ont été estimées, jusqu'en 1996, à 320 288 ha, et sont situées dans l'ouest, l'est et le sud du pays.
Ces forêts sont plantées en premier lieu à des fins de protection de l'environnement, de conservation du sol et de l'eau bien que, dans les lieux où règnent des conditions climatiques favorables, les forêts urbaines et périurbaines puissent être exploitées pour le bois d'oeuvre, le bois de feu, les fruits et d'autres produits secondaires. Certaines de ces zones sont aussi plantées à des fins agroforestières ou sylvopastorales.
Les forêts urbaines et périurbaines à l'extérieur de Téhéran sont établies et aménagées principalement par l'Organisation des forêts et des pâturages. Les municipalités d'autres villes jouent aussi un rôle important dans la gestion des espaces verts, bien qu'elles ne disposent pas des mêmes ressources financières que la municipalité de Téhéran. La mise en oeuvre des programmes forestiers pour lesquels existe un soutien financier suit le modèle des activités forestières de la capitale. Le secteur privé participe à l'expansion des espaces verts en plantant des arbres d'alignement dans les zones résidentielles ou commerciales, alors que le Ministère de l'éducation, l'Organisation pour la protection de l'environnement, le corps des gardes militaires et les gouverneurs généraux participent aussi aux activités forestières qu'ils réalisent grâce à l'assistance technique de l'Organisation des forêts et des pâturages.
A. Mehdipour Ataie
Photo 1: Plantations industrielles sur les pentes septentrionales des monts Elbourz
Finalement, il convient de mentionner le Département de la stabilisation des dunes qui relève de l'Organisation des forêts et des pâturages, et qui a réalisé d'importantes opérations de stabilisation autour des villages situés dans les zones désertiques. L'Iran, qui a l'habitude d'appliquer des techniques de pointe dans ce domaine, avait entrepris en 1996 la stabilisation de 5 921 625 ha de dunes.
A. Mehdipour Ataie
Photo 2: Les forêts tropicales de l'Iran, région méridïonale
En 1789, la ville de Téhéran avait été choisie comme capitale en raison de l'abondance et de la qualité élevée de son eau, ainsi que de son climat doux, de ses espaces verts et de ses nombreux vergers. Malgré la croissance démographique accélérée qui a commencé dans les années 30, les graves problèmes environnementaux ne se sont manifestés à Téhéran qu'au début de 1960, lorsque le gouvernement a décidé de promouvoir le développement industriel. L'établissement de grandes fabriques d'automobiles et d'autres industries autour de la ville a attiré les émigrants des zones rurales et d'autres villes, provoquant un accroissement démesuré de la population. La demande de logements a fait monter en flèche les prix de la terre. Les proprietaires d'exploitations et de jardins ont estimé qu'il était plus rentable de morceler leur terres en petites parcelles et de les vendre aux entreprises de construction. C'est ainsi qu'un grand nombre des jardins dotés de vergers et de plantations de mûriers, qui caractérisaient le nord et le nord-ouest de la ville, ont été remplacés par des édifices résidentiels et industriels. Le manque de logements bon marché à Téhéran a forcé les immigrants pauvres à s'installer dans les banlieues. Pour affronter cette situation, le gouvernement a imposé une limite de cinq ans à la promotion immobilière et délimité une zone au-delà de laquelle aucune construction résidentielle n'était admise.
Pour donner un coup d'arrêt à l'expansion de la ville, le gouvernement a aussi lancé des plans d'établissement de forêts périurbaines dans les zones situées au-delà des limites de la ville. Telles sont les forêts de Chitgar, Khargush Darreh, Palayeshgah et Mehrabad au sud et à l'ouest, couvrant une superficie de près de 1 900 ha; celles de Quchak, Souhanak, Latyan et Talue occupant 2 700 ha au nord, et celles de Lavizan, Sorkheh Hesar, Dooshan Tapeh et Khojir couvrant aussi 2 700 ha à l'est de Téhéran (figure 3).
Pour éviter la construction des espaces verts privés, en juillet 1973, le Parlement a promulgué une loi en faveur de la protection et de l'expansion des zones vertes qui interdisait la coupe anarchique des arbres. Même si cette loi s'appliquait à l'ensemble du pays, elle avait pour objectif principal d'empêcher la destruction des forêts urbaines et des vergers de Téhéran. En vertu de la loi, il était interdit d'abattre des arbres poussant dans les limites légales des villes sans l'autorisation de la municipalité. La coupe des arbres dans les villages était aussi interdite sans un permis du Ministère de l'agriculture et des ressources naturelles.
La loi visait à protéger les espaces verts et à accroître les forêts urbaines. Toutefois, en pratique, la réalisation de ces deux objectifs s'est soldé par un échec. Craignant les interrogatoires officiels ou les actions disciplinaires qu'ils auraient affrontés si les arbres sur leur propriété mouraient de maladie ou de l'attaque de ravageurs, ou étaient déracinés par le vent, les gens hésitaient à en planter davantage. Paradoxalement, ces mesures ont également entraîné la négligence ou le sabotage des arbres dans les cas où la présence d'un espace vert empêchait un propriétaire de vendre son terrain. De ce fait, les règlements punitifs qui étaient appliqués en vue d'améliorer l'environnement et la protection des forêts produisaient les effets contraires car ils rendaient les gens réticents à collaborer aux programmes de foresterie urbaine du gouvernement. En effet, alors que dans le passé de nombreux citadins entretenaient les arbres poussant sur leur propre terre, la foresterie urbaine est désormais une activité entreprise en premier lieu par le gouvernement et à un coût relativement élevé (pour l'irrigation, par exemple). Pour inverser la situation, le gouvernement a parrainé des activités telles que la cérémonie de la plantation d'arbres qui a lieu chaque année le 6 mars et dure une semaine.
Figure 3: Expansion de la ville de Téhéran
Les, deux millions de voitures qui représentent une source considérable de pollution, et surtout le manque d'observation des normes antipollution, ont fait de Téhéran l'une des villes les plus polluées du monde, au détriment de la santé de ses habitants.
Pollution acoustique
La pollution acoustique de Téhéran est très grave et les effets négatifs qu'elle exerce au point de vue spirituel, mental et physique ont été signalés à plus d'une reprise. Un certain nombre d'essais menés en 1991 par l'université de Téhéran sur le rôle que jouent les arbres dans la réduction de la pollution acoustique a porté aux conclusions suivantes:
Les meilleures essences à planter pour atténuer le bruit sont Acer spp., Robinia pseudoacacia, Platanus orientalis, Cupressus sempervirens et Pinus eldarica.
Plus les arbres sont près de la source du bruit plus ils contribuent à diminuer la pollution acoustique.
Les arbres de haut fût au feuillage dense atténuent le bruit plus efficacement.
Les arbres aux feuilles larges ou au feuillage dense et les résineux contenant des quantités élevées de résine jouent un rôle plus efficace dans la réduction de la pollution acoustique.
A. Mehdipour Ataie
Photo 3: Plantations d'arbres d'alignement pour lutter contre la pollution acoustique
Amélioration de la circulation de l'air
Les zones du nord, du nord-est et de l'est de Téhéran sont entourées de hautes montagnes qui réduisent de 70 pour cent la vitesse des vents soufflant en direction de la ville. Les phénomènes d'inversion thermique, qui durent en moyenne 240 jours par an, empêchent le mélange vertical de l'air. Les substances polluantes tendent donc à se concentrer et peuvent exercer des effets négatifs sur la santé des personnes et des animaux.
La concentration de la pollution au-dessus de Téhéran pourrait être atténuée si l'on accroissait la circulation de l'air dans la ville. La plantation de forêts dans les zones périurbaines favoriserait cette circulation entre la ville, qui est plus chaude, et les banlieues fraîches, en augmentant les différences de température. La plantation d'un grand nombre d'arbres et d'arbustes dans les piémonts du nord de Téhéran renforcerait le modèle existant de circulation, où l'air se déplace du nord au sud tôt le matin, et du sud au nord le soir, et permettrait à l'air pollué d'être remplacé quotidiennement par de l'air pur.
Utilisation des eaux usées pour arroser les plantations
Toutes les eaux usées et les eaux d'égout de Téhéran sont collectées et emmagasinées dans le sud de la ville. Ces importantes disponibilités d'eau ne peuvent être utilisées en aquaculture en raison de leur teneur en produits toxiques. Toutefois, un système de purification rudimentaire et bon marché, consistant en étangs de stabilisation aérobies, pourraient rendre cette eau adaptée à l'irrigation des plantations forestières.
Les forêts périurbaines du sud de Téhéran couvrent une superficie de 3 400 ha et comprennent les forêts de Palayeshgah (raffinerie), Doushan Tapeh, Nematabad, Mehdiabad et Behesht Zahra. Si l'on effectuait une recherche appropriée sur la gestion des eaux usées et qu'un système d'irrigation des arbres réalisable était mis en place, la superficie boisée actuelle pourrait être triplée.
Lutte contre les inondations et l'érosion du sol
La ville de Téhéran est située dans la partie méridionale de montagnes qui, pendant l'hiver, sont recouvertes de neiges abondantes. Ces neiges fondent au printemps et en été, causant des inondations et l'érosion du sol. La gestion des bassins versants et l'établissement de barrages sur le passage des eaux d'inondation permettraient de les maîtriser du moins partiellement. L'eau recueillie grâce à ces systèmes pourrait être utilisée pour irriguer les arbres plantés et pour combattre, par là, l'érosion du sol. En outre, les arbres situés sur les parcours des inondations en ralentiraient le flux et consentiraient à l'eau de pénétrer dans le sol, de reconstituer les nappes phréatiques et d'augmenter ainsi les réserves hydriques.
Absorption de plomb
Les voitures circulant dans la capitale produisent chaque année deux tonnes de plomb. Les niveaux de plomb sont plus élevés dans le sud que dans d'autres parties de la ville. Dans cette zone où la circulation est plus intense se concentrent 55 pour cent du plomb total en suspension dans l'air, contre 32 pour cent dans le centre et 17 pour cent dans le nord. Vu les effets nocifs du plomb sur la santé, notamment s'il est absorbé par les cultures vivrières plantées autour de Téhéran, les arbres et les autres formes de végétation peuvent jouer un rôle important en absorbant le plomb de l'environnement, jusqu'au moment où se généralisera l'emploi d'essence dépourvue de plomb.
La foresterie urbaine et périurbaine à Téhéran est confrontée à des problèmes techniques et de gestion dus en partie à la rapidité de son développement. Le sycomore est l'une des essences forestières que les citadins aiment le plus et ils les ont planté traditionnellement le long des rues de la vieille ville. Certains ont plus de 100 ans et même davantage, mais les nouveaux bâtiments de taille élevée construits dans de nombreux quartiers empêchent la lumière d'arriver à ces arbres, et maintenant beaucoup d'entre eux sont affaiblis ou mourants. En outre, un grand nombre d'ateliers mécaniques et autres déchargent du matériel polluant dans les espaces verts. La mortalité des platanes est l'un des signes les plus évidents de cet état de choses.
Les principales contraintes qui pèsent sur l'établissement de forêts urbaines et périurbaines sont les suivantes:
Le manque de connaissances techniques adéquates sur les essences forestières et le développement.
La limitation des espèces adaptées. Elles doivent pouvoir tolérer une gamme extrêmement large de températures diurnes et saisonnières et des précipitations irrégulières.
Le manque d'eau est l'un des principaux problèmes à Téhéran et crée de graves contraintes à l'expansion des forêts urbaines. Ce problème ne se posait pas autrefois en raison de la petite taille des superficies boisées. Souvent, on plantait dans les parcs des arbres ornementaux aux larges cimes sans tenir compte de ce problème. Mais l'expansion des forêts établies a graduellement attiré l'attention sur cette question et des solutions appropriées s'imposent désormais avec urgence. A l'heure actuelle, des études sont menées sur les espèces les plus adaptées, notamment celles qui résistent à la sécheresse, ainsi que sur des systèmes d'irrigation appropriés peu exigeants en eau.
Les gaz d'échappement des voitures déposent une épaisse couche de pétrole et d'autres matières sur les feuilles, réduisant la capacité photosynthétique des arbres. La résistance des essences à de tels facteurs varie largement. Les faibles précipitations de Téhéran font que les feuilles ne sont pas souvent lavées par la pluie.
La pollution acoustique est un autre élément qui perturbe profondément l'environnement de la capitale. Des rangées d'arbres comme Cupressus spp. et Acer sp., les robiniers, les pins et les sycomores auraient l'avantage de réduire le bruit.
Le manque de coordination entre les différentes divisions de la municipalité est aussi un grave problème qui affecte la foresterie urbaine et la plantation d'arbres d'alignement. Les divers services publics, y compris l'installation de lignes téléphoniques, le creusement d'égouts, la pose des canalisations pour l'adduction d'eau et le goudronnage des rues ne sont pas planifiés à l'avance et le manque de coordination entre ces opérations cause de graves dommages aux arbres d'alignement.
Les forêts urbaines sont, pour l'essentiel, soumises à la gestion et au contrôle rationnels de la municipalité, mais quelques petites forêts urbaines et des zones où sont plantés des arbres d'alignement dépendent du secteur privé qui ne possède pas les compétences techniques nécessaires à cet égard. Il importe de publier des brochures sur les principes de la foresterie et de les distribuer aux secteurs public et privé pour les sensibiliser à l'importance des espaces verts et de la gestion appropriée de la foresterie urbaine.
Bien que plus de 30 espèces aient été plantées à Téhéran, 95 pour cent environ des plantations contiennent les suivantes: Cupressus arizonica, Pinus eldarica, Robinia pseudoacacia, Fraxinus rotundifolia Mill (Fraxinus oxycarpa Willd. 1806), Ulmus carpinifolia, Platanus orientalis, Cercis siliquastrum, Cupressus sempervirens L. var. fastigiata DC. 1815, Populus alba, Magnolia grandiflora, et Thuja orientalis.
La plupart des forêts périurbaines ont été établies sur les collines à l'extérieur de la ville. Les arbres sont normalement plantés en rangées. Suivant l'inclinaison du terrain, les rangées ont un espacement de 2 à 5 m. Celui entre les plantules est de 2 m. La première éclaircie est réalisée lorsque les arbres ont 15 à 20 ans, et l'on accroît l'espacement à 4 m. La deuxième éclaircie a normalement lieu lorsque les arbres ont 40 ans. Dans les plaines où la pente est faible, l'espace entre les rangs et entre les arbres plantés est à peu près le même et est déterminé en fonction du type d'espèce et des objectifs de la foresterie.
A. Mehdipour Ataie
Photo 4: Ulmus carpinifolia var. unbraculifera
A. Mehdipour Ataie
Photo 5: Cupressus semprevirens var. fastigiata (Saie Park)
Pour diminuer la consommation d'eau, on plante des résineux, notamment Cupressus arizonica et Pinus eldarica. On plante les individus de deux ans de ces espèces (1+1 ou 2+0) dans des pots en plastique de 10 cm × 22 cm pour réduire les risques de dommages lors de leur transport au champ. Pour éliminer les risques de feu, on plante des feuillus entre les résineux ou on établit de larges parefeu à des intervalles donnés.
La municipalité de Téhéran et l'Organisation des forêts et des pâturages appliquent les techniques de gestion des forêts urbaines et périurbaines suivantes:
Irrigation
L'eau des puits profonds et des cours d'eau est pompée et acheminée vers la partie la plus élevée de la forêt où elle est distribuée par des canaux de ciment construits le long du pourtour. Elle est ensuite distribuée par gravité aux rangées d'arbres à travers un réseau de rigoles.
L'irrigation au goutte à goutte est pratiquée dans les forêts périurbaines, y compris celles de Latiyan et de Tello, et pour les arbres plantés le long des autoroutes.
Les eaux usées sont utilisées en agriculture dans la plaine de Varamin située au sud de Téhéran et elles sont aussi pompées et distribuées par gravité dans le sud-est et l'est de Téhéran pour irriguer les forêts établies. De nombreuses forêts mises en place par la municipalité ces trois dernières années ont été irriguées à l'aide d'eaux usées.
Les forêts périurbaines de Sohanak et de Ghochak, consistant essentiellement en Cupressus arizonica et situées au nord de Téhéran, sont irriguées pendant les deux premières années à l'aide d'eau transportée par camion-citerne et par la suite grâce aux précipitations.
A. Mehdipour Ataie
Photo 6: Système de distribution de l'eau, Gisha (forêt urbaine)
Fertilisation
Les déjections décomposées (engrais animal) sont ajoutées au sol par l'enrichir dans les lieux où sont plantés les arbres. La quantité d'engrais varie en fonction de la structure du sol et des espèces plantées, mais est en moyenne de 3 kg par plantule. L'emploi annuel d'engrais chimiques à haute teneur en urée est de 300 kg par hectare. On épand d'autres engrais suivant les conditions du sol.
Emondage
Les forêts urbaines et périurbaines sont normalement émondées suivant deux techniques tous les dix ans après la plantation:
Emondage au niveau du tronc: les branches latérales des résineux sont émondées au niveau du tronc jusqu'à une hauteur de 2 à 4 m du sol. Cette opération est effectuée principalement dans les zones à risque élevé d'incendies.
L'émondage des arbres d'alignement se fait 10 à 15 ans après la plantation pour restreindre leur croissance et contrôler leur forme. Les essences à feuilles larges (aulnes, par exemple) plantées le long des rues et des routes sont élaguées en hiver. La couronne et les côtés des sycomores sont émondés pour freiner leur croissance et éviter qu'ils ne heurtent les fils électriques et les bâtiments ou qu'ils n'entravent la circulation.
On émonde les résineux et les feuillus dans les parcs pour contrôler leur forme et améliorer le paysage.
Eclaircie
Les forêts urbaines et périurbaines plantées avec un espacement de 2 m entre les arbres et de 2 à 5 m entre les rangées sont éclaircies lorsque les arbres ont 15 à 20 ans en laissant entre eux un intervalle de 4 m. Une deuxième éclaircie est réalisée lorsque les arbres ont 40 ans ou davantage.
A. Mehdipour Ataie
Photo 7: Forêt périurbaine (Dooshan Tapeh), Pinus eldarica
Désherbage et défrichement des superficies boisées
Les superficies plantées en arbres sont désherbées environ chaque année à l'aide de tracteurs et de charrues. On n'utilise pas d'herbicide. La litière de feuilles est entassée dans un endroit adapté et brûlée parfois sur le lieu même à l'aide de lance-flammes.
Les forêts urbaines et périurbaines sont gérées principalement par l'Organisation des forêts et des pâturages (Ministère de la Jihad Sazandegi1) et la municipalité de Téhéran qui relève du Ministère de l'intérieur. Parmi les autres organisations participant aux activités forestières figurent: l'Organisation pour la protection de l'environnement qui est responsable de la gestion de la forêt urbaine de Pardisan (50 ha); l'Organisation d'éducation physique (Physical Education Organization) qui établit et gère les forêts autours des stades; l'armée et le Sepah Pasdaran2 qui collaborent aux activités de plantation d'arbres; et le Ministère de l'éducation qui plante et aménage les arbres dans les écoles et les instituts culturels.
Le secteur privé, qui comprend les industries utilisant des installations de transformation, les ONG et les particuliers contribuent aussi à la gestion des forêts urbaines et périurbaines par la plantation et l'entretien d'arbres d'alignement ou d'arbres plantés autour des terres privées.
Malgré les nombreuses initiatives privées, aucun effort concerté n'a été accompli pour coordonner les activités des institutions gouvernementales et celles du public participant à l'expansion des espaces verts de la ville. Il faudrait prendre des mesures pour renforcer l'action des médias visant à informer le public de l'importance de la foresterie urbaine, et faire appel à des documentaires et à des films télévisuels, à des programmes radiophoniques, aux journaux et aux magazines et à la dissémination de brochures techniques spéciales ainsi que de matériel de propagande.
A. Mehdipour Ataie
Photo 8: Forêt périurbaine à proximité des limites de la ville
1 Ministère de la construction
2 Corps de gardes de la révolution
La superficie forestière totale établie par l'Organisation des forêts et des pâturages, la municipalité de Téhéran et les organisation gouvernementales et non gouvernementales est donnée au tableau 5.
Tableau 5: Superficie totale des forêts de Téhéran et de sa banlieue
Description | Superficie totale des forêts urbaines (ha) | Superficie totale des forêts périurbaines (ha) | Superficie totale des parcs et espaces verts (ha) | Superficie totale le long des passages (ha) | Superficie agroforestière totale (ha) |
Organisation des forêts et des pâturages | 1 778 | 5 896 | - | - | - |
Municipalité de Téhéran | 4 386 | 5 958 | 1 130 | 1 949 | - |
Autres organisations gouvernementales | 550 | 2 183 | - | - | - |
Organisations non gouvernementales | 404 | - | - | - | 2 000 |
Total | 7 118 | 14 037 | 1 130 | 1 949 | 2 000 |
L'Organisation des forêts et des pâturages est la principale institution gouvernementale responsable de la planification et de la mise en oeuvre des programmes forestiers, y compris les activités de foresterie urbaine et périurbaine prévues par la loi sur la nationalisation des forêts et des pâturages (19 février 1963) et la loi relative à la protection et à l'utilisation des forêts et des pâturages (21 août 1967). Cette organisation gère toutes les terres publiques couverte par la loi sur la nationalisation des forêts et des pâturages. Le plan et le budget de développement annuels relatifs à la foresterie urbaine et périurbaine sont préparés par cette institution et soumis au gouvernement. Après leur approbation par le Parlement iranien, le plan et le budget sont passés à l'Organisation des forêts et des pâturages pour leur mise en oeuvre. A d'autres institutions formulant des programmes, comme l'Organisation pour la protection de l'environnement, incombent les dépenses et la responsabilité de leur gestion mais elles sont, le cas échéant, assistées par l'Organisation des forêts et des pâturages.
Les principaux objectifs de cette organisation sont les suivants:
Etablir les limites de la ville de Téhéran par la mise en place de ceintures vertes autour de la ville.
Créer des zones de loisirs pour les habitants de Téhéran.
Protéger l'environnement de la ville.
Pour réaliser ces objectifs, l'Organisation a entrepris dans le passé d'intenses activités de boisement. La première plantation a été établie en 1953 sur une zone de 110 ha appelée Dustin Tapped, à l'est de Téhéran. L'eau prélevée dans les canaux ouverts a été utilisée pour leur irrigation. Dans la partie nord de la zone on a recouru à l'irrigation par rigoles et au sud à l'irrigation au goutte à goutte.
Les espèces suivantes ont été plantées dans cette zone: Fractions rotundifolia, Pinus eldarica, Platanus orientalis, Robinia pseudoacacia, Acer negundo, Ulmus carpinifolia, Pinus nigra var. calabrica, Pinus ponderosa, Quercus spp., Alnus glutinosa, Cercis siliquastrum et Salix aegyptiaca.
La deuxième forêt artificielle (forêt de Khojir) a été plantée dix ans plus tard en 1963 dans une zone de 120 ha près de Dushan Tapped. Cette forêt est irriguée grâce à l'eau du fleuve Jajrood. Les principales espèces plantées dans cette forêt sont: Populus spp. et Cupressus arizonica qui ont été établis dans les parties plates et le long du fleuve, et Juglans regia et Pistacia spp. qui ont été plantés dans les zones d'altitude.
Les activités de plantation se poursuivent et en 1996 l'Organisation des forêts et des pâturages avait établi 7 674 ha de plantations.
L'urbanisation accélérée de Téhéran a fait qu'un certain nombre de ces plantations ont été rapidement entourées de zones résidentielles et sont donc considérées comme faisant partie intégrante de la structure de la ville. De ce fait, la responsabilité de la gestion de ces espaces et d'autres plantations réalisées par l'Organisation des forêts et des pâturages a été transférée à d'autres organismes. C'est ainsi qu'une zone de 3 690 ha a été assignée à la municipalité, une deuxième de 432 ha de forêt périurbaine est passée à l'armée et la gestion d'une troisième de 230 ha a été confiée au Ministère du pétrole.
La municipalité de Téhéran est chargée de l'établissement des parcs, des espaces verts et des zones de récréation de la ville. Récemment, depuis que les activités de l'Organisation des forêts et des pâturages ont diminué, la municipalité a joué un rôle plus important dans la mise en place et la gestion des forêts urbaines et périurbaines.
Le budget alloué pour les projets entrepris par les municipalités provient des impôts. Il est estimé en fonction de l'ampleur du travail qui varie d'un cas à l'autre. Chaque municipalité prépare des plans de développement sur la base de priorités approuvées par le conseil municipal. La municipalité de Téhéran attache une grande importance à l'expansion des espaces verts de la ville. Elle est responsable de la mise en oeuvre et du financement du programme qui comprend aussi la production des plantules. L'essentiel de l'entretien des forêts urbaines et des parcs citadins incombe à des société privées sous-traitées par la municipalité, mais les autorités municipales surveillent continuellement le déroulement des opérations.
L'Organisation des parcs citadins (City Parks Organization) relève de la municipalité de Téhéran et ses principales responsabilités sont les suivantes:
a) Gestion des vieux jardins
Un grand nombre de ces jardins ornaient jadis les résidences d'été de hauts fonctionnaires iraniens. Quand ces derniers ont fui le pays, le gouvernement s'est chargé de la surveillance des jardins. Les arbres qui y sont plantés produisent du bois et de l'ombrage et ne sont donc abattus que s'ils sont malades ou à des fins d'éclaircissement. Ces jardins sont maintenant utilisés en tant que parcs nationaux comme le jardin Ferdows qui a été créé en 1929 dans le nord de Téhéran et qui contient les espèces suivantes: Platanuss orientalis, Prunus domestica, Robinia pseudoacacia, Persica vulgaris, Diospyros lotus, Morus alba, Ligustrum vulgaris, Pyracantha coccinaea, Cotoneaster conspicus et Berberis vulgaris.
b) Etablissement et entretien des parcs citadins
Certains terrains utilisés à des fins de loisirs sont aussi situés dans ces parcs. Le plus ancien d'entre eux, Park-e-Shaahr, de 24,7 ha a été inauguré en 1960 et se trouve au centre de Téhéran. La superficie totale des parcs de Téhéran sous la gestion de la municipalité s'élève à 1 130 ha.
c) Plantation et gestion des arbres de la ceinture verte et des espaces verts
La gestion de la première forêt urbaine, la “forêt Saie”, établie par l'Organisation des forêts et des pâturages, a été transférée à la municipalité de Téhéran en 1962. La forêt se situe dans le nord de la capitale et couvre une superficie de 12 ha. La superficie totale des forêts urbaines mises en place par la municipalité de Téhéran est de 4 386 ha dont 1 161 ha ont été plantés en parcelles de 10 ha ou davantage et 3 225 ha en parcelles de moins de 10 ha. La superficie totale des forêts périurbaines réalisées par la municipalité est de 5 958 ha.
d) Arbres d'alignement plantés le long des rues, routes et autoroutes
La plantation d'arbres en bordure de routes et d'autoroutes est entreprise principalement par la municipalité, bien que de nombreux particuliers soignent les arbres dans les zones où ils habitent. Les espèces choisies sont l'érable, le frêne, le sycomore, l'aulne, le cyprès et le pin. D'après les estimations de la municipalité de Téhéran, les arbres plantés le long des rues, des routes et des autoroutes couvrent une superficie de 1 949 ha et forment 1 692 335 lots boisés. Ils sont irrigués grâce à l'eau prélevée dans les cours d'eau ou transportée par camion-citerne. Les arbres d'alignement sont souvent arrosés par les commerçants ou les propriétaires des maisons.
A. Mehdipour Ataie
Photo 9: Forêt périurbaine (Chitgar)
Cinquante hectares de forêts urbaines ont été établies à Pardisan au nord-ouest de la ville par l'Organisation pour la protection de l'environnement, et sont irrigués à l'aide des eaux usées de Téhéran. A part la mise en place et la gestion de cette forêt, l'organisation s'occupe aussi des zones protégées du sud-est de la ville, y compris celles de Sorkh-e-Hesar, Jajrood et Khojir.
En 1974, cette organisation a établi 100 ha de forêt autour des stades situés dans l'ouest de la capitale. De nombreuses parties de cette forêt sont irriguées par un réseau d'irrigation par rigoles alors que d'autres le sont au goutte à goutte.
A. Mehdipour Ataie
Photo 10: Robinia pseudocacia var. umbellifera (Gheytarieh Park)
A. Mehdipour Ataie
Photo 11: Forêt urbaine le long de l'autoroute de Modarres
A. Mehdipour Ataie
Photo 12: Platanus orientalis (Vali-e-Asr Avenue)
A. Mehdipour Ataie
Photo 13: Sycomores bordant l'extrémité du boulevard Keshavarz
Ces organismes publics ont planté, en collaboration avec la municipalité de Téhéran, des forêts périurbaines à l'intérieur et à l'extérieur des casernes et créé des espaces verts qui couvrent une superficie de 2 183 ha. En outre, ils gèrent 432 ha de forêts établies par l'Organisation des forêts et des parcs.
Certaines institutions, comme le Ministère de l'éducation, n'ont pas de programme consacré au développement de la foresterie urbaine mais ont planté des arbres près des écoles avec la collaboration des étudiants. Ces activités sont appuyées par l'Organisation des forêts et des pâturages qui fournit les plantules, les directives techniques et les techniques de plantation. Les forêts établies par le Ministère de l'éducation couvrent 400 ha.
Toutes ces activités de verdissement ont contribué à l'accroissement du couvert forestier de Téhéran et de sa banlieue. En 1996, les parcs contenaient environ 50 pour cent des forêts urbaines, et les arbres plantés le long des 12 800 autoroutes, routes et rues représentaient un espace vert de 19 496 948 m2 (Municipalité de Téhéran, 1997).
Tableau 6: Situation des parcs à l'intérieur de Téhéran
Description | Nombre de parcs | Superficie (m2) |
Parcs inférieurs à 1 000 m2 | 78 | 52 734 |
Parcs de 1 000 à 5 000 m2 | 234 | 629 213 |
Parcs de 5 000 à 10 000 m2 | 115 | 769 022 |
Parcs de 10 000 à 100 000 m2 | 173 | 4 484 206 |
Parcs supérieurs à 100 000 m2 | 21 | 5 369 962 |
Total | 621 | 11 305 137 |
Source: Municipalité de Téhéran, Organisation des parcs citadins, 1997.
La culture de la population iranienne est étroitement liée à la nature et à l'agriculture et cette caractéristique se reflète dans l'architecture iranienne où les maisons sont souvent entourées de jardins et de forêts. Même dans les zones désertiques arides, il est d'usage d'organiser les jardins intérieurs avec des arbres de haut fût plantés autour d'une pièce d'eau centrale. Cependant, du fait de la croissance démographique qui cause des pénuries d'eau et de l'accroissement des prix de la terre, il est devenu très difficile d'entretenir ces jardins.
Les personnes aisées qui résident principalement dans le nord de Téhéran vivent souvent dans de grands complexes entourés de jardins, alors que gens des classes moyennes et pauvres, qui ne peuvent se permettre ce luxe, habitent dans des maisons où les arbres sont rares, voire absents.
Les gens qui ont émigré du nord de l'Iran vers Téhéran préfèrent vivre dans un milieu vert qui leur rappelle leurs villes d'origine. Ils plantent donc normalement des arbres dans leurs jardins ou le long des rues de leur quartier. L'Organisation des forêts et des pâturages les assiste en leur procurant des plantules produites dans des pépinières comme celle de Karadag. Par ailleurs, ceux qui ont émigré des zones désertiques ne s'intéressent guère aux espaces verts et ne manifestent pas d'intérêt pour les activités de plantation.
Malgré la tendance générale au remplacement des zones vertes par des immeubles résidentiels plus rentables, et en dépit de la pollution atmosphérique et acoustique croissante causée par les voitures et les industries, il convient de tenir compte des facteurs positifs suivants:
S'il est vrai que de nombreux propriétaires terriens convertissent leurs jardins en bâtiments résidentiels pour gagner davantage, la plupart des habitants de Téhéran apprécient les espaces verts et participent aux programmes de plantation d'arbres.
La plupart des iraniens sont de religion musulmane et croient que les arbres sont sacrés; en outre la plantation d'arbres est fortement recommandée par le prophète Mahomet à tous ses disciples.
Presque toutes les familles iraniennes croient que la plantation d'arbres le jour de Nowrooz (le 22 mars qui est le nouvel an iranien) leur apportera prospérité et bonheur et la tradition veut que l'on plante des fleurs ou des arbres ce jour-là.
La semaine de la plantation d'arbres (6 au 13 mars) est célébrée chaque année dans tout le pays. Les étudiants, les soldats, le personnel et les fonctionnaires des organismes gouvernementaux participent à cette cérémonie et contribuent à la plantation. Les plantules utilisées pendant la cérémonie sont fournies par l'Organisation des forêts et des pâturages à titre gratuit.
Les considérations qui précèdent mènent à la conclusion que la ville de Téhéran a un écosystème très sensible et fragile caractérisé par de faibles précipitations annuelles, le surpeuplement, une intense circulation et un vent du sud qui souffle du désert central et accroît la pollution atmosphérique.
Pour surmonter ce problème, différentes mesures sont appliquées comme le déplacement des centres industriels hors de la ville, l'interdiction d'utiliser des véhicules qui dégagent des gaz d'échappement polluants, la production d'essence sans plomb, l'introduction de véhicules à gaz pour les transports en commun et le développement de la foresterie urbaine et périurbaine.
Bien que la municipalité de Téhéran aient émis des dispositions visant à accroître les espaces verts de la ville, cet effort pourrait être amélioré par les mesures suivantes:
Préparation d'une étude sur les espèces résistant à la sécheresse et adaptées à l'environnement de Téhéran
Révision des systèmes d'irrigation existants et choix d'un système approprié aussi peu exigeant en eau que possible.
Promotion de l'éducation en matière de foresterie urbaine à différents niveaux, de l'école primaire jusqu'à l'université. Jusqu'à présent, le thème de la foresterie urbaine n'a été touché que superficiellement dans les matières scientifiques des programmes scolaires et n'existe pas comme matière universitaire séparée. Les activités de foresterie urbaine sont donc entreprises par les étudiants des facultés d'agriculture, des forêts et des sciences environnementales. Pour améliorer cette situation, il faudrait appliquer les mesures suivantes:
Renforcer la coordination entre le Ministère de l'éducation et les autorités forestières pour mettre au point des programmes de formation en foresterie urbaine performants.
Sensibiliser le grand public à cette matière par la dissémination de brochures spéciales contenant des instructions sur la plantation et l'entretien de différentes espèces forestières.
Modifier les anciennes lois, telles que la loi sur la nationalisation des forêts et des pâturages et la loi relative à la protection et au développement des espaces verts, pour éliminer les facteurs susceptibles de dissuader les gens de créer et de maintenir des espaces verts.
Etendre le rôle que joue l'Organisation des forêts et de pâturages dans le développement de la foresterie urbaine pour y inclure la publication de brochures d'information et l'organisation de séminaires, de conférences et de visites spéciales aux zones vertes, afin de sensibiliser le grand public et les institutions aux questions relatives aux forêts.
Utiliser le potentiel d'eau disponible dans le nord et le sud de Téhéran pour le développement de la foresterie urbaine. Dans le nord où, au printemps, les abondantes chutes de neige fondent et l'eau pénètre dans les nappes souterraines, l'eau utilisée pour irriguer les arbres peut être extraite des puits. Dans le sud, les eaux usées provenant de la ville sont collectées dans des réservoirs et peuvent être acheminées après avoir été filtrées vers les espaces verts du sud et de l'est de Téhéran.
Al-Hosseini, A.N. 1990. Brief study on Tehran-Peri-urban Forestry. Department for Natural Resources, Tehran Province. 15 pp.
Assdollahi, F. 1991. Afforestation and Forest Nurseries. Téhéran, Iran, Department of Afforestation and Parks. 55 pp.
Azizi, B.A. and Hashemi, F. 1993. Lead, its pollution and poisoning impacts. Magazine of Green Areas, Iran. 3:67–69.
Bakhtari, H. 1993. A response to the gathering Tehran Municipality (Parks and Green Area Organization). In Proceedings of the ‘Seminar on Green Areas’, Téhéran., p. 145–150.
Dehbari, M.A. (1993). People's Role on Maintenance and Development of Green Areas. In Proceedings of the ‘Seminar on Green Areas’, Téhéran, p. 113–128.
Department of Natural Resources, Tehran Province. 1991. Report on Activities of Department of Natural Resources, Tehran Province, till 1991. Forest and Range Organization of Iran. 17 pp.
Ebrahimi, M. 1994. Zagros range, vital function to Iranian Plateau. Forest and Range Magazine, Iran. 22: 34–38.
Faraji, A.R. 1987. Iranian Complete Geography, Vol. 2. Iran, Research and Educational Planning, Ministry of Education. 1368 pp.
Forest and Range Organization. 1977. Rules and Regulations of Forest and Range Organization. Iran, Ministry of Agriculture and Natural Resources. 182 pp.
Forest and Range Organization. 1990. National Report on Forestry, Range Management and Combating Desertification in Iran. 50 pp.
Forest Service, US Department of Agriculture. 1974. Seeds of woody plants in the United States. Agriculture Handbook. US Forest Service, Washington, D.C. 883 pp.
Frohar, Farshad (1991). Pollution in Tehran and its Control. Parks and Green Areas Organization, Tehran Municipality. 43 pp.
Ghahreman, Ahmad (1982). Iranian Flora. 13 volumes. Téhéran, College of Science, Tehran University.
Gita, S. 1990. Tehran Today, Iran. 123 pp.
Hardani, N. 1993. Trees for Life. Study on environmental values of trees. Magazine of Green Areas, 'Iran. 1: 8–15.
Jazirehie, M.H. 1991. Urban Forestry. Forest and Range Magazine, Iran. 9: 4–10.
Jazirehie, M.H. 1991. Urban Forestry. Forest and Range Magazine, Iran. 12: 10–14.
Khaleghie, P. 1990. Study on Sorkheh Hesar Forestry Plantation. Department for Natural Resources of Tehran Province, Forest and Range Organization of Iran. 72 pp.
Kholdbarin, A. 1993. Management of Urban Forestry. Magazine of Green Area, Iran. 3: 9–11.
Kholdbarin, A. 1994. Green Area, Recreation or Necessity? Magazine of Green Area, Iran. 5: 2.
Khorasani Nematollah (1991). Study of Pollutions on Plants. In Proceedings of the ‘Seminar on Green Areas’, Téhéran, p. 65–72.
Khosh-Khoy, M. 1992. Development of Education and Research in Green Area. In Proceeding of the ‘ Seminar on Green Areas’, Téhéran, p. 57–63.
Kohan, G. 1993. Evaluation of Urban Forestry Management in Tehran and its Right Place in Urban Management. In Proceedings of the ‘Seminar of Green Areas’, Téhéran, p. 325–337.
Kolubandi, M. 1992. Role of Forestry on Development of Rural Society. Forest and Range Magazine, Iran. 14: 12–21.
Kolubandi, M. 1992. Role of Forestry on Development of Rural Society. Forest and Range Magazine, Iran. 15: 20–25.
Laghaie, H.A. 1994. Programming and Planning of Urban Forestry. Magazine of Green Areas, Iran. 6: 4.
Latifi, M.F. 1982. Pinus eldarica, Valuable Species for Arid Zones. Forest and Range Research Centre, Iran. 9 pp.
Madjnoonian, H. 1995. Parks, Green Space and Outdoor Recreations, Iran. 251 pp.
Makhdoom, Majid (1992). Study of Iranian Plants for Sound Pollution Control. In Proceedings of the ‘Seminar on Green Areas’, Téhéran, p. 289–297.
Mardokhi, M. 1992. Maintenance and Development of Green Areas. In Proceedings of the ‘Seminar on Green Areas’, Téhéran, p. 91–100.
Mehdipour Ataie, A. 1974. Report on Urban Forestry, Development of Seedlings and Establishment of Parks in Iran. Forest and Range Organization, Ministry of Agriculture and Natural Resources, Iran. 43 pp.
Mehdipour Ataie, A. 1983. Development of Seedlings and Reforestation. Forest and Range Organization, Iran. 149 pp.
Mehdipour Ataie, A. 1985. A Brief Presentation of Zagrossian Region. Iran. 5 pp.
Miller, R.W. 1988. Urban Forestry Planning and Managing Urban Green Spaces. Prentice Hall, Englewood Cliffs, New Jersey, Etats-Unis.
Mohammadi, M. 1985. Iranian Forests. Forest and Range Magazine, Iran. 1: 10–13.
Mohammadi, M. 1985. Iranian Forests. Forest and Range Magazine, Iran. 2: 20–23.
Mohammadzadeh, G.R. 1993. Role of Education on Enhancement of Public Knowledge towards Green Areas. In Proceedings of the ‘Seminar on Green Areas’, Téhéran, p. 51–55.
Moll, G. 1991. Trees and Green Areas in Urban Environment. Document présenté au 10e congrès forestier mondial, 1990, Paris.
Motlaqzadeh, R. 1993. Bagh-e-Ferdous. Magazine of Green Areas, Iran. 2: 2.
Motlaqzadeh, R. 1994. Names and Particulars of Parks and Green Areas, Tehran. Parks and Green Areas Organization. Tehran Municipality. 700 pp. [document préliminaire]
Rahimifard, P. 1993. Magnolia grandiflora. Magazine of Green Areas, Iran. 3: 19.
Rezakhani, R. 1993. Role of Green Areas on Sound Pollution. Magazine of Green Areas, Iran. 4: 50–55.
Riazi, B. 1992. Establishment and Development of Green Areas for Environmental Improvement in Tehran. In Proceedings of the ‘Seminar on Green Areas’, Téhéran, p. 19–24.
Sabeti, H. 1976. Forests, Trees and Shrubs of Iran. National Agriculture and Natural Resources Research Organization, Iran. 810 pp.
Saidi, A.H. 1984. Parks and Recreation Centres of Iran. 154 pp.
Samiei, F. 1993. Present Role of Trees on Environment. Magazine of Green Areas, Iran. 3: 30–31.
Samiei, F. 1993. Urban Forestry, Management Technique. Magazine of Green Areas, Iran. 4: 10–11.
Sardabi, H. 1996. Suitable Species for Arid and Semi Arid Zones. Forest and Range Organization, Iran. 30: 19–22.
Shahsawari, M. 1994. Natural Forests and Woody Plant of Iran. Forest and Range Research Centre, Iran. 79 pp.
Setayesh, N. 1991. Trees for life. Forest and Range Magazine, Iran. 9: 11–13.
Sharifi, M. 1993. Introduction of Parks and Forest Resources of Iran. Forest and Range Magazine, Iran. 21: 31–39.
Sofi, M. 1991. Biologic Protection under various climatic conditions. Forest and Range Magazine, Iran. 9: 16–21.
Statistical Centre of Iran. 1991. Detailed data of National Census. 292 pp.
Statistical Centre of Iran. 1992. Statistical Reflection of the Islamic Republic of Iran. 242 pp.
Statistical Centre of Iran. 1993. Detailed data pertaining to expenses and revenues of urban families. 72 pp.
Statistical Centre of Iran. 1993. Data pertaining to socio-economic characteristics of families. 115 pp.
Statistical Centre of Iran. 1993. Conception and Methods on Environmental Data. 148 pp.
Statistical Centre of Iran. 1994. Summary of Basic Statistics of Iran. Plan and Budget Organization. 69 pp.
Statistical Centre of Iran. 1994. Fresh News of Statistics. 94 pp.
Tabatabaie, M. 1986. Cupressus arizonica. Forest and Range Magazine, Iran. 2: 12–16.
Tabatabaie, M. 1992. Problem of Urban Forestry in Tehran and Unreasonable Urban Development. In Proceedings of the ‘Seminar on Green Areas’, Téhéran, p. 105–111.
Torabifard, H.R. 1993. Environmental Psychology on Urban Process. Magazine of Green Areas, Iran. 4: 36–37.
Webb, D.B. 1974. The trial of exotic species in the semi-arid zone of Iran. Commonwealth Forestry Institute, Oxford, Royaume-Uni. 134 pp.
Asadollahi | Department of Forest Plantation and Parks, Forest and Range Organization, Iran. 1997 |
Bagheri | Department of Forest Plantation and Parks, Forest and Range Organization, Iran. 1997 |
Ganjizadeh | Department of Sand Dune Stabilization and Combat Desertification, Forest and Range Organization, Iran. 1997 |
Hedayati | Department of Forest Plantation and Parks, Forest and Range Organization, Iran. 1997 |
Hossainie | Department of Natural Resources, Tehran Province. 1997 |
Hossainzadeh | Department of Parks and Green Areas, Téhéran. 1997 |
Jafari | Department of Parks and Green Areas, Téhéran. 1997 |
Jalali | Plan and Budget Organization, Tehran Province. 1997 |
Khadem | Department of Natural Resources, Tehran Province. 1997 |
Madami | Statistical Centre of Iran. 1997 |
Mortazavi | Statistical Centre of Iran. 1997 |
Nikpanjeh | Forest and Range Organization, Iran. 1997 |
Parvizi | Department of Sand Dune Stabilization and Combat Desertification, Forest and Range Organization, Iran. 1997 |
Photokian | Forest and Range Organization, Iran. 1997 |
Riazi | Environmental Protection Organization. 1997 |
Sahraie | Department of Parks and Green Areas, Téhéran. 1997 |
Sorosh | Environmental Protection Organization. 1997 |