2.1 La pêche artisanale
2.2 La pêche locale semi-industrielle et industrielle
2.3 Flottille hauturière étrangère
On peut en gros diviser les pêcheries dans les divisions Cap-Vert et Sherbro de la zone COPACE en deux groupes: les pêcheries locales et la pêche hauturière étrangère. Les pêcheries locales peuvent, de leur côté, être subdivisées en pêche artisanale, semi-industrielle et industrielle locale.
La pêche artisanale reste importante dans l'ensemble de la région de l'Atlantique centre-est. On estime que dans la partie septentrionale de la zone COPACE (du Maroc au Libéria) pèchent plus de 16 000 pirogues. La plupart d'entre elles ne sont pas encore mécanisées. Dans certains pays comme le Sénégal, la motorisation de ces pirogues est très avancée. La part des pirogues dans les mises à terre reste considérable dans la plupart des pays, encore que très variable de l'un à l'autre. Au Sénégal, la pêche artisanale représente environ 80 pour cent des captures totales de poisson océanique. Les pirogues exploitent aussi bien des espèces pélagiques que démersales. Le pourcentage des espèces de poissons pélagiques et lui-même différent suivant les pays. Au Sénégal, où la pêche artisanale est très importante, les espèces de poisson pélagiques représentent environ 40 pour cent des mises à terre des pirogues. Pour la Guinée, on estime à 30 pour cent la part des captures des pirogues constituées par des espèces démersales.
Les pirogues réalisent leurs activités de pêche au voisinage immédiat de leur base. Faute d'un système de surveillance approprié, leurs mises à terre font l'objet de statistiques de capture inexactes pour ce secteur.
Elle fait appel à divers types de navires, depuis les petits chalutiers dotés de moteurs de bord jusqu'aux chalutiers de moyen tonnage opérant à partir des principaux ports de la région. Ce type de pêcherie est important au Libéria, en Sierra Leone et au Sénégal. Quelques navires de cette catégorie pèchent à partie de Conakry (Guinée). Les statistiques de capture relatives à ce secteur sont assez valables. Les navires opèrent au voisinage assez immédiat des rivages.
Les opérations de pêche hauturière sont réalisées surtout par des unités étrangères. Cependant, certains pays africains, comme le Ghana et le Nigéria prennent part à cette forme d'exploitation.
Les principaux pays étrangers péchant dans la région sont l'URSS, le Japon, la Pologne, la Corée, l'Espagne, l'Italie, la Roumanie, la Bulgarie, Cuba, le Portugal et la Grèce.
Ces flottilles pêchent généralement au chalut de fond ou pélagique, qui permet de capturer quelques espèces pélagiques ainsi que des poissons démersaux, diverses espèces de crustacés et de céphalopodes. L'importance exacte de la flottille exploitant ce secteur n'est pas connue.
Certaines unités opèrent à partir de ports locaux comme Freetown et Dakar. Cependant, la plupart des navires ont leur port d'attache à Las Palmas (îles Canaries) et pochent tout au long de la côte de l'Afrique. Certains d'entre eux sont habilités à pêcher sur la plateforme continentale des pays de la région. Alors que des navires battent leur pavillon national, d'autres opèrent sous pavillon de complaisance. Enfin, certains navires étrangers concluent des arrangements d'entreprise conjointe avec des compagnies locales.
La complexité de cette pêcherie fait qu'il est malaisé de connaître avec précision les captures totales effectuées. Quelques pays déclarent les quantités effectivement pochées, d'autres, et plus particulièrement les plus gros producteurs, ne fournissent pas les données demandées par le système statistique COPACE. Les quantités pêchées par la plupart des navires battant pavillon de complaisance ne sont pas déclarées.