Le Niger est un pays enclavé de 1.267.000 km2 situé au cœur de l'Afrique de l'Ouest, entre les 12° et 23° de latitude Nord et de 00° et 16° de latitude Est. Il est limité au Nord par l’Algérie et la Libye, au Sud par le Bénin et le Nigeria, à l’Ouest par le Burkina Faso et le Mali et à l’Est par le Tchad. Niamey, sa capitale, est à plus de 1000 Km de la mer. Il comprend huit régions. Considéré comme l'un des pays les plus pauvres au monde, le Niger se classe systématiquement parmi les dernières nations du monde en terme d'IDH depuis que cet indicateur est utilisé. En 1998, le Niger occupe la 173e position sur 175 pays à l'IDH (Rapport National sur le Développement Humain Niger 1998, PNUD).
Par sa localisation géographique, le Niger est soumis à un climat de type sahélien, caractérisé par une saison des pluies de courte durée et une longue saison sèche. Les précipitations annuelles ne dépassent guère 800-900 mm par an. Sur la base des précipitations annuelles on distingue quatre zones agro-écologiques : i) une zone saharienne couvrant 65% du territoire et ne recevant pas plus de 200 mm par an ; ii) une zone sahélo-saharienne à vocation pastorale comprise entre les isohyètes 200 et 300 mm ; iii) une zone sahélo-soudanienne à vocation agro-pastorale ou agricole selon la pluviométrie qui varie entre 650 et 700 mm et iv) une zone soudanienne couvrant à peine 1% de la superficie totale.
La population totale du pays, estimée à 9.716.000 personnes en 1997, est inégalement répartie sur le territoire national. Elle se concentre principalement dans la bande sud du pays le long du fleuve Niger et de la frontière nigériane.
Le taux de croissance de la population a beaucoup augmenté au cours des dernières décennies. De 1,5% dans les années 1960, ce taux est actuellement estimé à 3.3% ce qui est l'un des plus élevés au monde. La moitié de la population du Niger a moins de 16 ans. Le niveau d'éducation est très faible : le taux de scolarisation est de 30.35% tandis que le taux d'alphabétisation des adultes atteint à peine 17% (PNUD, 1998).
L’agriculture est la principale activité économique du pays. Elle représente, en effet 40% du PIB, 85 % des emplois et 16% des exportations. Seules 12% du territoire national soit 15 millions d’hectares, peuvent être cultivés.
L’élevage a aussi subi l’effet des sécheresses, qui ont entraîné l’installation des éleveurs dans les zones agricoles et des situations de conflit avec les agriculteurs. La zone pastorale s’étend sur près de la moitié du territoire.
Les zones boisées régressent beaucoup sous l’effet des sécheresses successives, des défrichements agricoles et des prélèvements pour satisfaire les besoins de l’énergie domestique. Seules 5000 ha de terre sont reboisés chaque année avec un taux de réussite de 50%.
Le Niger est par ailleurs aux prises avec une situation environnementale extrêmement préoccupante. En effet, l'environnement se dégrade rapidement sous l'effet conjugué des sécheresses récurrentes et de l'exploitation des ressources naturelles par une population en expansion. Le désert avance. Ces contraintes environnementales pèsent lourdement sur l'économie essentiellement agricole du pays. Les terres disponibles pour l'agriculture se détériorent ce qui se traduit par des déficits alimentaires de plus en plus chroniques. On assiste conséquemment à une paupérisation progressive de la population nigérienne.
La question environnementale est également au centre des préoccupations actuelles de l'Etat. Cette préoccupation s'est manifestée dès 1993 par l'adoption des "principes directeurs d'une politique de développement rural". La gestion des ressources naturelles y est considérée comme une composante importante du développement rural.
Dans la foulée, plusieurs programmes majeurs sont élaborés dont la stratégie nationale en matière de la diversité biologique, le programme sur les changements climatiques et le plan d’action national en matière de lutte contre la désertification. Tous ces programmes sont soutenus par des reformes institutionnelles coordonnées dans le Programme du Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable (PNEDD).
Ce plan (PNEDD) comprend les axes suivants :
Assurer une gestion plus rationnelle des RN, à l’occasion de la lutte contre la désertification, en favorisant une approche plus globale (systémique) de la question.
Intégrer les préoccupations environnementales dans la définition des politiques, programmes et projets mis en place dans chacun des principaux secteurs de développement.
Favoriser l’implication, la prise de responsabilités