FACTEURS INFLUENCEANT LE SECTEUR FORESTIER
La population mauritanienne a connu une évolution, les six dernières années. Elle est passée de 1 864 236 habitants à 2 218 542 habitants entre 1988 à 1994, soit une croissance de l’ordre de 2,9%.(selon les services statistiques nationaux). Cette progression résulte des paramètres d’affectation démographique des pays sous-développés, qui accusent un taux de natalité très élevé, de l’amélioration des conditions de santé, l’existence de considérations religieuses et socioculturelles, notamment les mariages précoces, la polygamie, et la planification familiale encore limitée. Ainsi la densité moyenne est de l’ordre de 2,2 habitant/km².
Celle-ci est très contrastée entre le Nord désertique, où la densité est de l’ordre de 0,4 hab/km² et la zone du fleuve, où elle atteint 20 hab./km².
Les régions les plus peuplées sont dans l’ordre : District de Nouakchott (608 228 habitants), Hodh Echargui (261 208 habitants), Brakna (225 532 habitants), Gorgol (211 867 habitants) Trarza (206 806 habitants), Assaba (200 840 habitants), Hodh El Gharbi (194 103 habitants), Guidimakha (141 350 habitants), l’Inchiri (avec 13 518 habitants) est la région la moins peuplée (cf. : estimation ONS pour 1996).
La population mauritanienne était principalement rurale (86%) jusqu’au début des années 70. L’exode massif des populations, lié aux années de sécheresse et à la désorganisation de l’économie traditionnelle des zones rurales, a donné naissance à une formidable dynamique d’urbanisation. Celle-ci reste encore soutenue malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics en matière de développement des terroirs villageois et de lutte contre la pauvreté. La population urbaine est à présent estimée à 53 % avec un taux annuel moyen de croissance de 5,1%.
Les concentrations des populations se font principalement autour de Nouakchott (7% par an) et Nouadhibou (6% par an). Le taux moyen de croissance de la population est estimé à 2,9%. On compte en moyen 5,1 personne par famille. L’espérance de vie est de 51 ans.
Performances économiques globales
La Mauritanie a adopté depuis 1986 une stratégie de développement visant à restaurer des équilibres macro-économiques et à lever les obstacles structurels à une croissance économique durable.
Les programmes d’ajustement structurel mis en œuvre ont permis de restaurer les grands équilibres et se sont traduits par une plus grande libéralisation de l’économie, une redynamisation du secteur privé et un renforcement progressif du pouvoir régulateur du marché.
Le PIB aux prix du marché s’est établi en 1997 à 159 901 millions d’UM. Le revenu moyen est d’environ 437 dollars EU/habitant. Les principaux secteurs contributeurs à cette formation du PIB sont dans l’ordre : le secteur tertiaire (37,7%) ; le secteur secondaire incluant la pêche industrielle (30%) ; le secteur rural dont la pêche artisanale (22,3%). Entre 1994 et 1997 la croissance du PIB aux prix du marché est en termes réels a été de 4,4% en moyenne.
La dette extérieure du pays était estimée en 1995 à près de 272 milliards d’ouguiyas par contre en 1997, le service de la dette extérieure a absorbé 23,3% des recettes d’exportation du pays.
Le solde global de la balance des paiements qui était positif en 1995 (4 milliards d’ouguiyas) est redevenu déficitaire en 1997 (-14, 1 milliards d’ouguiyas).
La situation de la réserve brute en devise s’est établie à 4,9 mois d’importation en 1997. Il semble, selon la mission résidente de la Banque Mondiale que celle-ci soit remontée début 99 à près de 12 mois d’importation.
Le Gouvernement se fixe pour la période de 1990-2001, les objectifs suivants : (i) atteindre un taux de croissance 5,1% ; (ii) maintenir le circuit budgétaire et constituer progressivement une épargne du secteur public d’environ 9,7% à l’horizon 2001 ; (iii) ramener le déficit du compte courant extérieur (hors transfert officiel) à 11,9% du PIB en 2001 ; (iv) porter les réserves brutes à 6,1 mois d’importation de bien et de service en moyen sur la période ; (v) stabiliser le taux d’inflation annuel à 3%.
Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement entend mettre en œuvre durant la période 1998-2001, un programme d’investissement public (PIB hors SNIM) de 128 861 millions d’ouguiyas repartis comme suit : 25,8% pour le secteur rural ;
14,7% pour le secteur industriel ;
39,2% pour l’aménagement du territoire ;
18,5% pour les ressources humaines et
1,5% pour le développement industriel.
Agriculture
Le potentiel agricole est estimé à 500 000 ha. La production végétale est très variable d’une année à l’autre en fonction du niveau pluviométrique. Elle est par exemple passée de 220 000 tonnes pour la campagne 95/96 (son meilleur niveau depuis 1985) à 121 000 tonnes pour la campagne 96/97. Son plus bas niveau historique a été 40 300 tonnes en 83/84.
Le secteur a bénéficié d’un important programme d’ajustement (PASA) qui a permis d’améliorer les infrastructures hydrauliques et d’étendre la superficie des périmètres irrigués (Foum-gleita, R’kiz, Maghama, Gouère, Kaédi II)
Elevage
La Mauritanie dispose d’un important cheptel constitué 1 080 000 bovins ; 10 332 000 ovins et caprins et 1 114 000 camelins. La concentration de ce cheptel de plus en plus réduire de pâturage fait peser sur celle-ci des risques sérieux de déforestation et de dégradation des sols.
Pêche
La cote mauritanienne est réputée être parmi les plus poissonneuses du monde. Selon des études récentes menées par centre national de recherche océanographique de pêche (CNROP), avec le concours de FAO et de ROSTOM, le potentiel de prélèvement serait d’environ 1 500 000 tonnes.
Aussi le secteur de la pêche était-il devenu l’un des moteurs de l’économie mauritanienne avec des contributions de 13% au PIB, de 50% aux recettes d’importation et de 27% aux ressources budgétaire de l’état.
La pêche artisanale, restait longtemps marginalisée est à présent en plein essor avec près de 18 000 emplois générés.
Mine
Le secteur des industries extractives est essentiellement dominé par la Société nationale d’industrielle et minière (SNIM) qui exploite les minerais de fer de la Kadia, des Guelbs de M’haoudat, situés prés de Zoueratt dans le Tiris zemmour.
Le potentiel d’exploitation est estimé à 250 000. 00 de tonnes de minerais riches et à près de 1 000 000 000 de tonnes de minerais pauvres.
La production annuelle moyenne de fer est d’environ 11 500 000 tonnes. Les recettes d’exportation liées, ont été de 161 millions de dollars en 1994.