SECTEUR AGRICOLE ET SES IMPACTS
Potentialités agricoles
Le potentiel agricole de la Mauritanie est évalué à 500 000 ha et se repartit ainsi qu’il suit :
136 500 ha irrigable ;
250 000 ha de culture sous pluie ;
58 285 ha de culture de bas fonds et derrière barrages ;
49 215 ha de culture de décrue contrôlée
6 000 ha de culture Oasienne. (Cf. Bilan diagnostic du secteur agricole sahélien et interrogations sur l’avenir du Sahel 1997).
Surfaces cultivées
Selon les documents statistiques de la DRAP, l’amplitude entre la plus petite superficie cultivée (112 015 ha) et la plus grande surface (271 145 ha), est de 159 130 ha pour la période comprise entre 1990 et 1998. Un tel chiffre indique une grande fluctuation et manque de stabilité dans le système cultural qui reste dépendant des précipitations.
La fluctuation enregistrée au niveau des superficies cultivées est due à la régularité des précipitations entre 1994 et 1998 et à l’augmentation des superficies irriguées.
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Année |
Superficie en hectare |
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1990 |
192 560 ha |
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1991 |
118 001 ha |
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1992 |
155 137 ha |
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1993 |
112 015 ha |
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1994 |
197 948 ha |
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1995 |
270 580 ha |
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1996 |
271 145 ha |
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1997 |
192 210 ha |
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1998 |
202 691 ha |
Source : Bureau Technique/SSP/DRAP
Surfaces défrichées
La situation actuelle de la végétation n’est qu’une conséquence de la sécheresse des années 68-73, aggravée par un défrichement anarchique des ressources forestières pour la satisfaction des besoins agricoles (défrichement).
Le rythme national d’aménagement est passé de 6 000 ha (les années 1987 – 1994) à 2 000 ha/an actuellement, donnant une moyenne annuelle de 4 000 ha/an, pour ne laisser que des terrains dépourvus de végétation. (enquête sur les périmètres irrigués effectués par la SONADER, juin 1994)
Il convient de souligner qu’après chaque défrichement le terrain est dépourvu de toute végétation pour le besoin de l’agriculture.
Surfaces mises en jachère
Il n’existe pas de statistiques fiables sur les superficies mises en jachère pour lesquelles on peut se baser pour en déterminer le volume.
Les structures techniques centrales du MDRE ont été visitées chacune dans son domaine spécifique pour la collecte des données.
Il convient de souligner que les données enregistrées pour les superficies abandonnées, la mise en défens et les conservations (forêts et réserves de faunes) peuvent être reconduites au niveau de la jachère.
Surfaces abandonnées
Les données relatives aux superficies abandonnées n’ont été disponibles que pour l’irrigué qui est sous le contrôle de la Société nationale de développement rural (SONADER).
Quant au pluvial, à cause de sa dépendance absolue de la pluviométrie qui reste pour le pays un facteur aléatoire, aucune statistique n’a été faite pour estimer les surfaces abandonnées.
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Année |
Surface abandonnée en hectare |
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1990 |
5 695 ha |
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1991 |
7 739 ha |
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1992 |
11 618 ha |
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1993 |
19 186 ha |
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Total |
44 238 ha |
Source : SONADER
L’abandon des superficies indiquées ci-dessus peut être lié à des situations conjoncturelles (jachère, difficultés financières et autres, etc.). (cf. enquête sur les périmètres irrigués volume 1. Rapport général. P.23/Sonader 1994).