Cette étude a été démarrée en juin 1992, par l' Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation. Cette organisation intervient dens un programme lancé en 1989 par un groupe d'organismes internationaux bailleurs de found comme la Banque mondiale, le programme des Nations Unies pour le développement, la Communauté Economique Européenne etc. Ce programme baptisé SIFR (Strategy on International Fisheries Reseach) cherche à délinir les besoins de recherche en matière dde pêche et d'aquaculture à court et moyen termes afin de relancer la croissance de ce secteru dans les pays en voie de développement. L'objectif de cette étude est de mieux cibler les aides internationales afin qu'elles soient plus efficaces en sélectionnant notamment les priorités de l recherche jusqu'à la fin du siècle. Un premier diagnostie a été porté en 1991 mais les organismes participants ont jugé qu'il était trop général et qu'il manquait les élements permettant d'arrêter un plan d'action concret et chiffré. Aussi, une étude complémentaire plus détaillée a été demandée.
En réponse à cette demande, l'OAA a lancè en 1992 trois études régionales sur le thème: “La recherche en aquaculture capacités, besoins et priorités”. Les trois régions concernées sont l'Amérique Latine, l'Afique au sud du Sahara et l'Afrique de Nord. Après discussion en séminaires par région, les rapports définitifs seront présentés à la troisième conférence des Donncurs en matière de pêche et d'aquaculture, prévue pour début 1994.
L'objectif de cette étude est d'abord de présenter la situation de la recherche et du développement de l'aquaculture dans les cinq pays d'Afrique du Nord étudiés en soulignant les priorités natinales pour ce secteur. L'étude doit ensuite dégager les priorités communes aux cinq pays et proposer les grandes lignes d'un programme d'action. Les termes de référence de l'étude figurent en annexe 3.
Ce souci de rendre l'aide internationale en aquaculture plus efficace part d'un constat golbal d'échec du développement de ce secteru en Afrique.
En effet, après 50 années d'efforts de développement de l'aquaculture eu Afrique, ce continent ne contribue qu'à hauteur de 0,4% de la production aquacole mondiale (voir tableau 1), malgré un volume important d'aides diverses : 15,2% de l'aide mondiale à secteur pour la période 80–90 (OAA, 1991).
Il faut souligner qu'avec 43,000 Tonnes de productinn aquacole en 1991, l'Egypte représente à elle seule les deux tiers de la production de toute l'Afrique.
En fait, pour ce qui concerne l'aqaculture, il convient de distinguer deux grandes régions en Afrique: au Nord du Sahara, celui-ci étant compris comme une coupure désetrique au sens large allant de la Mauritanie à l'Ethiopie, on observe une aquaculture côtière, utilisant des eaux marines ou saumâtres, et tournée vers le bassio méditerranéen tant au plan scientifique et technique que ocmmercial. Au Sud du Sahara, on oberve plutôt une aquaculture rurale, d'eau douce, parfois en concurrence avec une pêche bien développée. La division de l'étude SIFR pour l'Afrique en deux études géographiques distinctes est bien justifiée.
Tableau 1: La production aquacole dans le monde en 1991
(en milliers de tonnes - Source : OAA 1993)
| REGION | Poisson | Crustacés | Mollusques | Algues | Autre | Total | % |
| Afrique | 63 | - | 0,3 | - | - | 67 | 0,4 |
| Amérique du Nord | 284 | 44 | 155 | - | - | 483 | 2,9 |
| Amérique du Sud | 72 | 121 | 5 | 57 | - | 257 | 1,5 |
| Europe | 570 | 3 | 628 | - | - | 1200 | 7,3 |
| ex-URSS | 426 | - | 1 | - | - | 437 | 2,6 |
| Océanie | 8 | 1 | 54 | 0,6 | - | 64 | 0,4 |
| Asie | 7.317 | 636 | 2.247 | 3.835 | 32 | 14.069 | 84,9 |
| TOTAL | 8.740 | 805 | 2.950 | 3.901 | 32 | 16.579 | 100 |
| % | 53 | 5 | 18 | 23,8 | 0,2 | 100 |
Chaque étude nationale doit prendre en compte trois aspects complémentaires : tout d'abord, un “état des lieux” du développement de l'aquaculture prenant en comple l'historique d ce secteur, le cadre institutionnel, les contriantes spécifiques du pays, les statistiques de production et le plans de développement prévus.
Dans un deuxième, l'étude s'intéresse au secteur de la recherche aquacole en décrivant les acteurs, leurs objectifs, leurs programmes, leurs moyens, le cadre institiutionnel et enfin les contributions de la recherche au développement.
Une troisième partie dégage les lignes prioritaries du développement et celles de la recherche.
Un guide d'enquête a été préparé afin d'assurer la plus grande homogénéité possible dans la rédanction des rapports nationaux et donc de faciliter la synthèse des priorités communes.
En effet, premier souci de l'OAA était d'associer les pays concernès à la définition des priorités de recherche pour l'avenir en relation avec les objectifs de développement affichés par chaque pays. C'est pourquoi un document très complet a été préparé pour les différents rappoprteurs nationaux. ce support de réflexion était destiné à stimuler la participation des décideurs et des cherchurs nationaux à l'étude. Il a été donné en mains propres à tous les experts nationaux (marocain, algérien, tunisien, libyen et égyptien). Ces experts étaient désignés par l'OAA pour être les consepondants officiels dans cette étude. Chaque expert national devait suivre le plan proposé et présenter dans un rapport le choix des priorités de recherche et de développment de son pays. de sun côté, l'expert international était responsable de la synthèse régionale des études nationales, après avoir effectué une mission assez complète dans chaque pays afin d'expliquer les objectifs et les modalités de l'étude el de bénéficier d'un contact direct aussi bien avec les autorités en charge de la recherche et du développement dans le domaine de l'aquaculture qu'avec les principaux producteurs privés ou leurs représentants. Ce souci de faire participer à l'étude les chercheurs et les autoriès des pays concern1es a entrainé une orgainsation assex complexe de l'étude, organisation résumée dans le tableau 2.
Au delà des termes stricts de référence, l'étude apparait comme un travail de synthèse á partir de trois sources d'information : la bibliographie les observations et entretens directs obtenus sur le terrain au cours des missions et enfin les documents envoyés pour l'étude par les rapporteurs nationaux.
Tableau 2: Organisation de l'étude “Aquaculture en Afrique du Nord”
| Phase | Activité |
|---|---|
| 1 : Préparation | - Travail documentaire sur bibliographie |
| (mi-92) | - Préparation de l'enquête en liaison avec l'OAA |
| 2 : lère mission (fin 92) | - Visite des réalisations aquacoles et des moyens de R et D dans les 5 pays |
| 3 : Exploitation (93) | - Récupération et exploitation des réponses |
| 4 : Synthèse | - Rédaction d'un rapport préliminaire pour l'OAA |
| (94) | - Rédaction finale du rapport d'étude |
Ce document est organisé en deux parties:
La première partie présente une analyse du secteur aquacole pays par pays : historique de l'aquaculture, évolution des productions, contexte général du développement et place de l'aquaculture dans celui-ci, analyse des éches et des succès les plus significatifs, cadre institutionnel de la recherche aquacole, principaux programmes de celle-ci, priorités du développement et de la recherche. Il s'agit d'un état des lieux doublé d'une projection des besoins de développement et de recherche à partir d'une réflexion sur l'évolution de ce secteur.
Le deuxième partie cherche à identifier les priorités de recherche pour l'ensemble sousrégional des cinq pasy d'Afrique du Nord en partant des priorités de développement. Un plan d'action indicatif est alors proposé.
Pour la bonne compréhension de l'analyse, trois remarques préliminaires sont utiles:
La qualité des informations disponibles n'est pas homogène notamment pour tout ce qui concerne les statistiques de production et les éléments de coûts des réalisatins aquacoles. Aussi, il a été souvent nécessaire de procéder par recoupement ou interpolation afin d'arréter un chiffre ou une fourchette de valeurs significatifs et surtout choérents par rapport au reste des données fiables.
Pour des raisons variées, plusieurs rapports nationaux rapports n'ont pas suivi de manière rigoureuse le plan initial proposé. L'auteur a cependant veillé à conserver l'équilibre des poids des différentes parties et surtout de garder à cette étude ce double mouvement d'analyse et de synthèse pour servir utilement la réflexion de la conférence régionale.
Les synthèses par pays débordent souvent le cadre suivi par les rapports des experts nationaux. Ceci vient du fait que des informations très riches ont pu être obtenues directement auprès des institutinos comme des producteurs au cours de la première mission. La synthèse présentée ici est done le fruit d'un reconupement de toutes ces informations, recouperment mené dans l'optique de dégager les tendances profondes sur les court et moyen termes en matière de recherche comme en matière de développement de l'aquaculture.