Annexe 1
L'INSTITUT SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DES PECHES ET D'AQUICULTURE (ISTPA)
Rapport de fin de mission

par

Miroslav Nikolič
Biologiste des pêches maritimes

1. INTRODUCTION

L'expert a été affecté au projet le 16 juillet 1970, avec le mandat suivant:

• aider le Directeur de l'Institut scientifique et technique des pêches et d'aquiculture (ISTPA), dans l'organisation de l'Institut;

• établir des programmes de recherches pratiques sur les ressources marines et superviser leur exécution;

• participer à la sélection et à la formation du personnel scientifique et technique de l'Institut;

• aider l'Institut à coordonner ses activités, dans la mesure du possible, avec les autres programmes de recherche nationaux et internationaux;

• conseiller le Directeur du projet dans les domaines de l'analyse des propositions de développement et de l'évaluation des besoins futurs d'aide internationale au développement des pêches.

Pendant la durée de sa mission, qui s'est terminée le 23 novembre 1971, l'expert a notamment conseillé le Directeur de l'ISTPA, mais aussi le personnel scientifique et technique national ou fourni par l'aide bilatérale à l'Institut. Il a également été en contact avec d'autres organismes algériens et des chercheurs s'occupant de recherche maritime et d'autres activités touchant à la pêche.

2. LES PROBLEMES

L'ISTPA, créé le 22 mai 1964 (décret 64/146), comprend actuellement deux stations, l'une construite en 1921 et située à Bou-Ismaïl (ex-Castiglione), à 43 km d'Alger, l'autre construite en 1956 à 80 km d'Oran, à Béni-Saf.

La station de Bou-Ismaïl, laissée à l'abandon pendant plusieurs années a été reconstruite en 1971. Toutefois, sa réouverture officielle n'avait pas encore eu lieu lors du départ de l'expert.

Compte tenu du programme de travail qui avait été élaboré en juin 1970 par le Directeur de l'ISTPA en collaboration avec M. J. Furnestin, l'un de ses anciens Directeurs, l'expert a précisé des lignes générales de recherche pour l'Institut et déterminé les besoins de personnel qui en découlent. Le programme portait notamment sur les études de biologie des pêches, et sur l'écologie de certains poissons pélagiques (sardine, anchois, sardinelle, thon), démersaux (merlan, rouget, pageot) de grande importance commerciale, ainsi que sur celle des crevettes blanches et roses, des langoustes et des mollusques comestibles. De plus, l'amélioration des méthodes et des engins de pêche, ainsi que la préservation et le contrôle de la qualité du poisson étaient envisagés.

Dans un premier rapport sur l'ISTPA (mars 1971), l'expert avait dressé une liste des problèmes de biologie des pêches qui, à son avis, étaient les plus importants en Algérie. Par la suite, en raison de l'insuffisance des installations disponibles et de la nécessité d'adapter les activités de l'ISTPA aux exigences du développement des pêches à court terme, le Directeur de l'ISTPA a été d'accord pour concentrer les activités de recherche sur les espèces suivantes: sardine, merlan, rouget et crevette. En outre, des études sur les moules ont été demandées par l'OAP. On trouvera à l'annexe 1 à ce rapport un sommaire de ce programme de recherches.

Les problèmes de recherche soulevés par ces études ont été examinés en détail avec le personnel scientifique de l'ISTPA. Par la suite, l'expert a proposé au Directeur de l'Institut un programme de recherches couvrant l'ensemble des activités envisagées. Les difficultés pour faire démarrer le programme ont été les suivantes:

• les laboratoires étaient en reconstruction;

• la bibliothèque était totalement désorganisée;

• le navire de recherche était en révision générale;

• on ne disposait pas de techniciens et d'un équipage expérimenté;

• l'équipement de base (pêche et océanographique) était inexistant;

• les moyens de transport étaient insuffisants.

Ces faits ont amené toutes les personnes concernées à la conclusion qu'il était impossible de réaliser un travail complet et continu. Les efforts ont donc été orientés en premier lieu vers la réorganisation de la bibliothèque en vue de réunir au moins la documentation scientifique qui était disponible.

Les étapes suivantes ont consisté à déterminer les méthodes de recherche les plus appropriées (principalement les méthodes d'échantillonnage) et à visiter différents ports algériens afin de sa familiariser sur place avec les problèmes de pêche actuels. En même temps, on a étudié la possibilité, pour le personnel de l'ISTPA, de travailler à bord de navires de pêche commerciaux et d'obtenir des échantillons de poissons provenant des ports de pêche voisins de Bou-Ismaïl. Enfin, aucun effort n'a été épargné pour permettre au navire de recherche “Téthys” de réaliser des opérations de pêche exploratoire.

Ce programme a démarré partiellement en mars 1971, malgré l'absence de certains équipements de base pour les travaux pratiques, l'incertitude sur les possibilités de travail du “Téthys”, les difficultés du travail à bord des navires commerciaux et l'insuffisance des moyens de transport terrestre pour le personnel de l'ISTPA. Les travaux de biologie n'ont débuté qu'en juin 1971.

3. NAVIRE DE PECHE EXPLORATOIRE, EQUIPEMENT ET TRANSPORT TERRESTRE

Comme l'expert a eu l'occasion de la signaler dans des rapports qu'il a soumis au cours de sa mission, l'affectation d'un nouveau navire de pêche exploratoire, d'équipement spécial de biologie et d'océanographie des pêches ainsi que des moyens de transport terrestre suffisants, posent autant de problèmes urgents qu'il conviendrait de résoudre pour assurer le fonctionnement normal de l'ISTPA.

3.1 Bateaux

L'un des buts les plus importants de l'ISTPA étant l'évaluation des stocks et l'exploration des zones de pêche inconnues ou peu connues en utilisant des méthodes et des équipements modernes, il est essentiel qu'un navire polyvalent de pêche exploratoire lui soit affecté dans des limites de temps raisonnables. Le “Téthys” serait plus adapté à des travaux océanographiques qu'à la recherche halieutique. Néanmoins, des aménagements devraient être apportés à ce bateau en attendant qu'un autre navire soit disponible.

3.2 Equipement

L'ISTPA possède à ce jour différents équipements de base de laboratoire, comme microscopes mono et binoculaires, des microscopes stéréoscopiques (quelques-uns vieux et incomplets, mais deux autres très modernes, possédant des objectifs “zoom”), des microtomes de vieux modèle, des balances de précision, des centrifugeuses mécaniques et électriques, des pH-mètres, des photocolorimètres, l'équipement de base pour la chromatographie sur plaque d'étain, un équipement incomplet pour l'électrophorèse (Milipore), un macro-homogénéiseur, des extracteurs Soxhlet, un four électrique, un autoclave électrique, des incubateurs électriques, de vieux réfrigérateurs électriques, des cuvettes à bain d'eau et de sable, des plaques chauffantes, des anémomètres, des psychromètres, etc. Il s'agit principalement d'équipement pour les travaux de biochimie, de bactériologie et d'analyse des aliments. La majorité des pièces a été achetée en 1970 et 1971.

L'expert a dressé une première liste d'équipement de pêche et d'océanographie pour une valeur d'environ 8 000 dollars E.-U. devant être fourni à l'ISTPA par le projet. Une partie seulement de l'équipement commandé avait été livrée avant le départ de l'expert.

3.3 Moyens de transport terrestre

Un inconvénient considérable pour la station de Bou-Ismaïl de l'ISTPA réside dans les distances entre la station et les centres urbains où la plupart du personnel recruté demeure. L'acquisition d'un minibus (12 à 14 places) est donc indispensable pour assurer le bon fonctionnement de l'Institut. De plus, d'autres véhicules sont nécessaires pour des travaux dans les différents ports algériens.

4. BIBLIOTHEQUE ET PERIODIQUES DE L'INSTITUT

La bibliothèque de l'ISTPA a souffert d'une réduction considérable de sa collection au cours des douze dernières années; d'autre part, les relations d'échange avec des institutions similaires ont été interrompues. Pour ces raisons, de nombreuses collections périodiques sont incomplètes. Les plus importants ouvrages de base sur la biologie des pêches maritimes, sur l'océanographie et d'autres sujets pertinents manquent.

Une nouvelle salle pour la bibliothèque de l'Institut a été aménagée en 1971. On s'occupe actuellement de combler les lacunes dans les collections de revues scientifiques, de classer par sujet les rééditions disponibles et divers autres documents et d'établir des classements par fiches d'auteurs et de sujets, etc.

5. RESULTATS PRELIMINAIRES

Les résultats préliminaires obtenus jusqu'à présent dans les recherches de biologie des pêches menées par le personnel de l'ISTPA avec l'aide de l'expert, ont fait l'objet de trois communications à l'Université de Rennes présentées par les Coopérants français en rapport avec leurs études spécialisées (DEA). Il nous a paru intéressant de signaler ces travaux, qui seront publiés après révision dans les premiers numéros du nouveau périodique de l'Institut:

Les communications ci-dessus constituent une première tentative visant à étudier les problèmes de la biologie des pêches pour les principales espèces actuellement exploitées par les navires commerciaux le long des côtes algériennes. Les auteurs sont conscients du fait que les données et les conclusions présentées portent sur une période trop courte et un nombre insuffisant d'échantillons. Des études plus approfondies sont nécessaires pour compléter des recherches et obtenir des conclusions plus généralement valables.

Une étude a également été effectuée à l'ISTPA sur l'écologie de la moule comestible Donax:

6. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

La réorganisation de l'ISTPA est presque terminée. La station de Bou-Ismaïl a été réaménagée; du personnel a été recruté; le navire de recherche a été réparé; les nouveaux statuts de l'Institut ont été soumis à l'approbation de l'autorité de tutelle et une certaine autonomie financière obtenue. Par ailleurs, les problèmes majeurs de la recherche halieutique ont été identifiés et un programme préliminaire de recherche a été préparé compte tenu des possibilités existantes.

Pendant ce temps (1970–71), l'ISTPA a dû faire face à plusieurs difficultés, principalement de nature administrative, mais dues aussi au manque de compréhension de son rôle dans le développement de la pêche du pays.

Grâce à la persistance du Directeur de l'Institut, les activités ci-dessus ont pu être menées à bien en un laps de temps relativement court.

On trouvera ci-après les recommandations de l'expert, fondées sur les conclusions de son étude:

1. Le personnel scientifique étranger de l'assistance bilatérale, ainsi que le personnel administratif et de l'équipage du “Téthys” ont été recrutés en 1971, sans trop de difficultés. Quelques postes scientifiques et techniques nationaux ont été pourvus par des étudiants; cette solution ne semble pas devoir convenir à l'ISTPA à long terme. Il est absolument nécessaire de recruter un personnel scientifique national à la mesure des responsabilités de l'Institut. Ce problème, de l'avis de l'expert, est le plus important de tous. Plusieurs candidats à des postes à l'Institut ont finalement préféré des situations leur assurant des salaires plus élevés ou de meilleures conditions de travail. Une solution s'impose d'urgence. Ce sujet devrait être examiné à un haut niveau administratif.

2. On a vu que les difficultés de transport du personnel de l'ISTPA d'Alger à Bou-Ismaïl et de Bou-Ismaïl aux différents ports de pêche constituent un très sérieux handicap.

3. Le navire de recherche de l'Institut, le “Téthys”, une fois réparé, a pu réaliser quelques sorties en mer. Toutefois, un nouveau navire, d'un dessin moderne, devrait être attribué sans trop de délais à l'ISTPA pour permettre de relancer les travaux en mer.

4. L'Institut possède déjà un équipement de laboratoire raisonnable, acheté dans le pays, pour les travaux de biochimie et de bactériologie, mais il a un besoin urgent de matériel de base pour la biologie des pêches et les études pratiques d'océanographie. Deux listes d'équipement devant être acheté à l'étranger par le projet ont été dressées par l'expert en 1970 et en juin 1971. D'autres fournitures d'équipement sont nécessaires, si possible dans le cadre du nouveau projet PNUD/FAO.

5. Le budget de l'ISTPA est à peu près suffisant pour les activités actuelles. Il serait cependant souhaitable de ventiler différemment les allocations budgétaires, afin de mieux tenir compte des besoins pratiques de l'Institut: travaux à bord de navires de recherche et commerciaux, visites aux ports de pêche, etc. En outre, il importe que les crédits supplémentaires demandés au Gouvernement pour les futurs travaux de construction et l'achat d'équipement dans le pays, soient accordés à l'Institut.

6. Des programmes de formation, notamment conçus sous forme de bourses d'études, sont essentiels pour le personnel scientifique national (y compris le bibliothécaire). Il est regrettable que des candidatures n'aient pu être présentées pour la bourse qui était offerte par le projet. Le nouveau projet PNUD/FAO devrait, si possible, mettre encore des bourses d'études à la disposition de l'Institut.

7. On peut prévoir qu'il sera nécessaire d'élargir les locaux de la bibliothèque dans les années à venir, une fois surmontées les difficultés décrites ci-dessus.

8. Le programme de recherche de l'ISTPA (cf, par. 7) a été orienté vers les principaux problèmes de la pêche. A son stade actuel, ce programme ne peut certes pas être considéré comme pleinement opérationnel.

L'Algérie ayant décidé d'augmenter considérablement le nombre des navires de pêche affectés à l'OAP, on doit s'attendre à ce que le volume de la pêche augmente en conséquence. On ne dispose ni de données ni même d'estimations sur les populations qui s'offrent à la flottille de pêche ou sur le comportement des bancs de poisson exploités commercialement.

Les responsabilités de l'ISTPA en matière de recherche appliquée dans le domaine de la pêche devraient être définies dans le cadre du plan national de développement des pêches, afin qu'il se trouve associé de plus près à toutes les activités de pêche du pays, plutôt que de devenir une institution purement académique dont le rôle serait limité à la recherche théorique et à la prestation de quelques services pratiques limités, comme par exemple le contrôle de la qualité du poisson.

A la lumière de ces considérations, l'expert croit fermement que les efforts pour consolider l'ISTPA devraient se poursuivre. Il pense aussi que le futur projet PNUD/FAO de développement des pêches pourrait contribuer utilement à élargir la base du travail de l'ISTPA dans le pays, ainsi que ses relations avec des institutions étrangères et des organismes internationaux.

7. RESUME DES PROPOSITIONS RELATIVES A UN PROGRAMME DE RECHERCHE DE L'ISTPA SUR LES PROBLEMES DE LA BIOLOGIE DES PECHES

Le programme d'ensemble schématisé ci-dessous décrit les principales études requises pour le développement des pêches. Il est certain que sa réalisation dépendra largement des moyens en personnel et en matériel disponibles. Ce programme doit, par ailleurs, être considéré comme suffisamment flexible pour pouvoir être adapté en tout état de cause aux contingences du moment.

7.1 Rassembler les informations sur les activités de pêche actuelles, notamment pêche à la senne tournante et coulissante et chalutage.

- Flottille commerciale

Le nombre et les caractéristiques des navires (matériel de construction, longueur hors-tout, largeur hors-tout, jauge brute, capacité de la cale à poisson, marque et puissance du moteur principal, équipement de navigation et de pêche, etc.) seraient déterminés par port et type de pêche.

- Equipages

Nombre (et âge éventuellement), propriétaires, responsabilités pendant les opérations, temps de travail, fréquence de l'embarquement, etc.

- Méthodes et engins de pêches utilisés

Description et mode de fabrication des engins de pêche par rapport aux méthodes actuellement appliquées à des pêches différentes.

- Zones de pêche

Les zones de pêche actuellement fréquentées par les navires commerciaux seraient déterminées et marquées sur les cartes (en relation avec le point 7.3: Cartes de pêche).

- Quantités débarquées

Les quantités pêchées au cours des cinq dernières années (1965–70) seraient classées par espèces, méthode de pêche, port et mois (en tonnes).

Le rapport entre les quantités pêchées et débarquées serait montré séparément, autant que possible. On s'intéresserait spécialement aux espèces étudiées au point 7.2 ci-après, et l'on déterminerait le rapport entre les espèces capturées et les espèces rejetées pendant la pêche au chalut parce que considérées comme non commercialisables.

7.2 Etudier la biologie et l'écologie des stocks commercialement exploités:

Au cours de la première phase de ces travaux, on étudierait les espèces suivantes:

- Observations biologiques

• Mensurations des prises débarquées

Un programme régulier de mensuration des principales espèces commerciales devrait être mis en route dans les principaux ports de débarquement. L'assistance d'un expert-conseil FAO pourrait se révéler nécessaire pour l'élaboration d'un programme d'échantillonnage cohérent. Ce programme serait complété lors des pêches réalisées avec le navire de recherches.

• Autres observations

Les observations complémentaires suivantes devraient être entreprises sur les échantillons des pêches débarquées et des pêches expérimentales compte tenu du personnel disponible:

1. reproduction: sexe et stades sexuels;

2. croissance: lecture de l'âge sur les écailles et les otolithes en vue de déterminer la croissance;

3. nutrition: étude des contenus stomacaux. Le travail porterait uniquement sur des échantillons provenant d'opérations de pêche de courte durée;

4. biométrie en vue de déterminer les relations longueur/poids, longueur de la carapace/longueur totals (crevettes), si ces deux types de mesure doivent être utilisée et poids total/poids de la queue (crevettes);

5. des comptages vertébraux seront éventuellement réalisés pour la sardine.

- Observations écologiques

• Etude du milieu

1. Variations saisonnières des conditions de milieu (T^o, S‰, O₂) transparence, courants. Après une étude générale, il pourrait se révéler utile de suivre régulièrement les variations saisonnières à une station de référence.

2. Nature des fonds de pêche et composition des sédiments (granulométrie, composants organiques). Il serait seuhaitable d'obtenir la collaboration de l'Institut océanographique d'Alger pour l'exécution de ces travaux.

• Bioécologie

1. Variations spatio-temporelles de la distribution et de la disponibilité à la pêche des principales espèces commerciales (campagnes de prospection acoustique associées à des pêches expérimentales).

2. Etude des oeufs et larves des principales espèces d'intérêt commercial de cette étude, qui doit viser à délimiter les aires et saisons de ponte, en relation avec l'étude des migrations des stocks. La collaboration de l'Institut océanographique, qui possède déjà une expérience dans ce domaine, devrait - dans la mesure du possible - être obtenue pour cette étude. Les espèces associśes à l'ichtyoplancton pourraient être également étudiées en vue de mieux comprendre les relations trophiques lors de la vie larvaire.

N.B. Une grande partie de ces renseignements est déjà disponible à la Sous-direction des pêches (Ministère d'Etat chargé des transports), mais il serait possible d'en obtenir d'autres en s'adressant directement aux différents ports de pêche le long de la côte.

7.3 Mettre au point et appliquer des méthodes et techniques tendant à une utilisation rationnelle des ressources halieutiques.

- Nouvelles zones de pêche et nouvelles pêcheries

Le travail esrait orienté vers la recherche de nouvelles zones de pêche et la promotion d'autres pêcheries dans les eaux plus éloignées de la côte, principalement pour le merlu et les crevettes, mais aussi pour des espèces pélagiques (pêche potentielle du thon).

- Equipement, engins et méthodes de pêche (y compris la promotion et l'utilisation adéquate des engins et méthodes existants); des expériences tendant à l'introduction de nouveaux engins de pêche (chaluts à grande ouverture verticale, chaluts pélagiques, etc.), et à l'amélioration des sennes et autres filets, en liaison avec l'utilisation du sonar. L'assistance de la FAO (expert en acoustique et technologue des pêches) est prévue.

En outre, les travaux suivants seraient réalisés: études comparatives sur la pêche de jour et de nuit et à différentes profondeurs, la composition de la pêche (distribution des espèces, longueurs, etc.).

- Cartes de pêche (en relation avec le point 7.1 “Zones de pêche”)

Les zones de pêche actuellement exploitées, notamment par des chalutiers, sont en nombre assez réduit. Il est donc essentiel d'établir des cartes pour les lieux de pêche à déterminer. Ce travail serait effectué tout d'abord pour la baie de Bou-Ismaïl puis, compte tenu de l'expérience acquise, on l'étendrait à d'autres zones côtières.

Le programme serait accompli par les démarches suivantes:

1. des visites régulières, tous les quinze jours à deux ports de pêche voisins, combinées avec le travail à bord d'un bateau de pêche déterminé;

2. une analyse des renseignements et des échantillons recueillis sur place par les techniciens;

3. des voyages prévus sur un navire de recherche et dans la baie de Bou-Ismaïl.

Ces travaux seraient confiés au personnel algérien (chercheurs, techniciens, équipages, etc.) ainsi qu'aux coopérants travaillant pour l'ISTPA, et à quelques membres de l'Institut océanographique d'Alger et du Département de biologie de l'Université d'Alger. Une importante assistance technique du PNUD/FAO (experts, bourses d'études et équipement) est également prévue.

Une grande partie de l'équipement de laboratoire existe déjà dans le pays; toutefois, il imports, pour le démarrage de ce programme, que l'équipement de biologie des pêches et d'océanographie soit disponible en temps utile.