de la République démocratique de Sao Tomé-et-Principe

Previous PageTable Of ContentsNext Page

2 PROBLÈMES CONCERNANT LA CONSERVATION, L'UTILISATION ET L'AMÉNAGEMENT DES RESSOURCES GÉNÉTIQUES FORESTIÈRES

2.1. État des ressources forestières

2.1.1. Formations forestières

En fonction de l'influence de l'homme, du type d'utilisation et de l'occupation actuelle, les forêts du pays sont classées en trois catégories principales, selon la stratification utilisée par l'inventaire forestier couramment utilisée dans le pays.

1. Forêt naturelle ou Ôbô. Elle comprend les zones forestières qui n'ont jamais été cultivées, avec très peu ou aucune intervention humaine, constituées par de la végétation naturelle, avec la présence sporadique de quelques espèces introduites et favorisées par l'action de l'homme (Bambusa vulgaris, Musanga cecropioides, Persea americana, Chinchona sp., etc.). L'utilisation de ces formations a été principalement limitée par leur localisation dans des endroits au relief très prononcé (qui a rendu difficile, voir impossible leur accès et empêché leur transformation), par le climat, la profondeur et le type des sols. Leur localisation coïncide avec les zones écologiques délimitées en vue de la constitution des parcs nationaux de Ôbô de Sao Tomé et de Principe. Quelques-unes de ces formations, isolées et de petite dimension, se trouvent également hors de la zone écologique, au sommet des collines. Ce sont sans doute les formations les plus menacées par les activités humaines.

2. Forêt secondaire ou Capoeira. Il s’agit de formations secondaires d'âge variable, où des vestiges d'une utilisation antérieure peuvent toujours être identifiés, notamment l'existence d'une proportion importante d'espèces introduites. Ces forêts ont une composition identique à celle de la forêt de couverture (ou forêt d’ombre) et le principal facteur de distinction est la présence ou non de plantes de café ou de cacao. Ce sont des zones qui furent utilisées pour ces cultures par le passé, et qui sont aujourd'hui abandonnées. Une partie de ces zones fut en effet abandonnée il y a déjà des décennies et elles ont tendance à évoluer vers une structure de forêt primaire. Les zones de café et de cacao qui ont été les premières à être abandonnées, sont probablement celles qui se situent sur des sols présentant une aptitude marginale, avec des pentes importantes et d'accès difficile, d'habitude en bordure de forêt primaire, et qui constituent aujourd'hui un secteur de transition et de protection pour ces formations.

3. Forêt d'ombre. Elle est caractérisée par la présence de café et de cacao avec une couverture plus ou moins dense d'arbres d'ombre, composée par des espèces indigènes et introduites. L'importance de cette forêt a souffert certaines variations, notamment à cause des tentatives de diminution de l'ombrage, ayant pour résultat une diminution de la fertilité des sols, de fortes attaques de trips et d'infections dues à Armillaria dans les plantations de cacao, réduisant ainsi dramatiquement leur production. Il faut remarquer que la sélection et la diffusion des espèces utilisées pour l'ombrage, au-delà de l'amélioration de la production du cacao, dénoncent aussi clairement l'intention de produire des aliments et du bois de qualité.

Parmi les espèces naturelles sélectionnées et disséminées dans ces formations, il faut souligner du fait de leur fréquence et leur valeur, l’iroko (Milicia excelsa), le gôgô (Carapa procera), le marsapião (Zanthoxylum gilletii), le vilo branco (Scytopetalum kamerunianum), le vilo preto (Cleistanthus libericus), le pau figo (Ficus mucuso), le tabaque (Cordia platythyrsa), le capitango (Celtis mildbraedii), l’azeitona (Manilkara multinervis), le cocotier (Cocus nucifera) et les palmiers (Elaeis guineensis). Parmi les espèces introduites citons le fruteira (Artocarpus altilis), le jaquier (Artocarpus heterophyllus), le cédrela (Cedrela odorata), l’Albizia falcataria et l’érythrine (Erythrina umbrosa et E. velutina).

En l'absence d'une carte d'occupation du sol qui puisse fournir la distribution exacte de chaque type de formation forestière, nous utilisons les données obtenues par l'inventaire forestier qui sont basées sur la proportion de chaque type d'occupation identifié dans des parcelles d'échantillon (tableau 4).

La surface occupée par la forêt primaire est l’addition de la surface totale de la zone écologique et de celle identifiée avec ce type de formation hors de cette zone. Il en résulte une surestimation de la surface occupée par ces formations, puisque certaines surfaces de la zone écologique ne font pas partie de la forêt primaire, mais elles ne sont pas quantifiées, ce qui fait qu'il n'y ait pas d'autre façon d'estimer cette valeur.

Tableau 4 : distribution de la forêt par type de formation (1999)

Superficie

Forêt primaire

Forêt secondaire

Forêt d'ombre

Total forêts

Total pays

ha

40 400

21 210

29 290

90 900

101 000

%

40

21

29

90

100

Source: Salgueiro et Carvalho, 2002.

Il faut noter que près de 40 pour cent de la surface forestière correspond à la zone écologique/formations primaires, qui ne doivent pas être considérées dans le calcul des potentialités des ressources ligneuses du pays puisqu'elles sont réservées à la protection et à la conservation. Il faut encore remarquer l'importance des formations secondaires qui sont le résultat de l'abandon des anciennes zones de production du café et surtout de cacao.

2.1.2. Situation des ressources ligneuses

Les ressources ligneuses de Sao Tomé-et-Principe sont utilisées essentiellement comme sources d'énergie (bois de feu), pour le bâtiment et la fabrication de meubles, et de façon secondaire, pour la fabrication d'ustensiles et d'objets d'artisanat, et encore des poteaux et des piquets.

Pour analyser la situation statistique des ressources ligneuses de l'archipel, nous avons utilisé les résultats de la synthèse de l'inventaire forestier de 1999, effectué dans le cadre du programme de conservation et utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers de l'Afrique centrale ECOFAC (Salgueiro, 2001), dont nous présentons ici les aspects les plus importants. En plus de la situation des ressources ligneuses recensée en 1999, nous analysons également la variation enregistrée entre cette année-là et 1989, qui est celle de la réalisation de l'inventaire précédent par Interforest AB (1990).

Tableau 5 : ressources ligneuses de Sao Tomé-et-Príncipe en 1989 et en 1999 et leur variation

Année

Toutes les espèces

Espèces commerciales

VC
x 1 000 m3

VT
x 1 000 m3

VCC
x 1 000 m3

VTC
x 1 000 m3

1989

8 042

10 878

2 886

3 669

1999

9 530

12 810

2 690

3 409

Variation (%)

+ 18

+ 18

- 7

- 7

VC - volume commercial

VT - cubage total

VCC - cubage commercial des espèces productrices de bois à valeur commercial

VTC - cubage total des espèces productrices de bois à valeur commercial.

Source: Salgueiro, 2001.

En 1999, le cubage total de bois sur pied et sur écorce de l'archipel de Sao Tomé-et-Principe était de 12,8 millions de m3, toutes espèces confondues, et de 2,7 millions de m3 de bois commercial des espèces de plus grande valeur, c'est à dire de bois utilisable pour l'ébénisterie, la charpenterie et le bâtiment. Environ 6,8 millions de m3 (VC-VCC) de bois présentent un potentiel commercial mais de moindre valeur (espèces de moindre valeur) et avec des possibilités d'utilisation moins importantes.

Les forêts secondaires et les forêts d'ombre sont les formations qui font l’objet de la plus grande pression sociale. Les résultats de l'inventaire forestier signalent que l'exploitation se fait sur les forêts secondaires et, assez ironiquement, ne confirment pas l'influence de la privatisation de la terre sur les ressources forestières.

Au cours de la dernière décennie, le cubage de toutes les espèces confondues a augmenté et celui des espèces commerciales uniquement a augmenté de 196 000 m3 environ. Ceci est le résultat de la forte croissance de la consommation de bois d’œuvre et dérivés, notamment pour le bâtiment, enregistrée durant cette période.

À Sao Tomé, une diminution de 15 000 m3 a été enregistrée dans les réserves de cubage de bois commercial durant la période 1989-1999, soit une diminution moyenne annuelle de 1 500 m3 environ. L'exploitation forestière dans l'île n'a ainsi affecté que légèrement les énormes ressources disponibles et elle fut presque complètement compensée par la croissance. Pourtant l'exploitation ne s'est pas distribuée de façon homogène dans le territoire, et il a existé des situations de surexploitation marquée dans certaines régions, surtout dans le district de Lobata.

À Principe, les ressources ont fortement diminué, avec une diminution de 181 000 m3 de bois des espèces commerciales. Cependant, cette valeur semble un peu trop excessive et nous émettons certaines réserves par rapport à la qualité des valeurs obtenues au cours de l'inventaire. Si ces résultats se confirment, la situation serait alors extrêmement sérieuse, avec la disparition d'à peu près 40 pour cent du cubage total du bois entre 1989 et 1999 et de plus de 65 pour cent du cubage commercial des espèces de bois de valeur.

2.1.3. Distribution de l'exploitation forestière par zone et par espèce

Pour l'analyse de la distribution territoriale de l'exploitation forestière de bois d’œuvre et de sa répartition par espèce, nous avons utilisé des données enregistrées par la Direction des forêts (Salgueiro et Carvalho, 2002) concernant les demandes et les autorisations de coupe d'arbres (tableau 6). Malgré le fait que ces valeurs concernent seulement les coupes légales qui ne représentent certainement qu'une partie du total des coupes réellement effectuées, elles sont les seules disponibles et nous pensons qu'elles reflètent bien la réalité en ce qui concerne la distribution relative de l'exploitation (surtout pour la forêt d'ombre).

Ces résultats nous montrent la forte concentration de l'exploitation dans les districts de Cantagalo, Mé-zochi et Lobata, en tout 85 pour cent du total des coupes légales. Il s’agit des districts ruraux les plus proches de la capitale avec une population plus dense. Il faut aussi remarquer que, d'après l'inventaire forestier de 1999, ce sont aussi les districts qui ont les réserves les plus faibles par hectare de bois commercial des espèces commerciales de l'île de Sao Tomé. En ce qui concerne le district de Lobata en particulier, au-delà du fait que les résultats des inventaires montrent déjà une forte diminution des ressources entre 1989 et 1999 ainsi qu’une disponibilité de bois de qualité assez réduite en 1999 (22,1 m3/ha de VCC), cette situation deviendrait encore être plus nette après cette date. En effet, d’après les données de la Direction des forêts relatives à la coupe illégale d'arbres au cours de l'année 2000, on aurait coupé dans ce district 72 pour cent (2 500 m3) du cubage total de bois légalement coupé dans le pays.

Tableau 6 : distribution par district de la coupe légale d'arbres pour la période 1996-2001

District

Total 1996-2001 (6 ans)

Volume total (m3)

% volume

Nombre total d’arbres

% Nombre arbres

Agua Grande

655

2,60

157

4,25

Cantagalo

10 880

43,26

1 291

34,95

Mé-zochi

5 404

21,49

827

22,39

Lobata

4 958

19,72

756

20,47

Lembá

986

3,92

184

4,98

Cauê

648

2,58

40

1,08

Príncipe

1 617

6,43

439

11,88

Total

25 148

100 

3 694

100 

Source: Salgueiro et Carvalho, 2002.

Au vu des valeurs du tableau 7 (page suivante) et de la réalité vérifiée sur le terrain, nous pouvons conclure:

- L’importance énorme du bois d’iroko dans l'exploitation forestière du pays, qui représente plus de 60 pour cent du total de bois coupé (toutes catégories confondues).

- Le pau figo, l’acacia, le cedrela, fruteira, jaquier, gôgô, viro et le marsapião suivent en importance. Il faut remarquer le fait que les autorisations de coupe ne sont concédées presque exclusivement pour la forêt d'ombre (grande majorité des formations attribuées aux agriculteurs), et que nous n'avons pas d'informations concernant l'exploitation des formations secondaires, qui est surtout clandestine.

Le plus grand impact de l'exploitation forestière au niveau du pays est peut-être d'un ordre visuel et sentimental. En effet, l'augmentation croissante de l'exploitation du bois au cours de la dernière décennie a créé un sentiment négatif marqué dans la population en général. Aujourd'hui, l'exploitation est perçue comme excessive et alarmante et il existe un sentiment de répulsion parce qu'il s'agit souvent d'arbres majestueux dont la coupe provoque un sentiment de tristesse du à l'élimination d'un patrimoine qui a pris des dizaines, voire des centaines d'années pour grandir.

Tableau 7: distribution du volume (en m3) des autorisations légales de coupe d'arbres par espèce

1997 / 2000 / 2001

2001

2001

1ère qualité*

2ème qualité*

3ème qualité*

Espèce

m3

%

Espèce

m3

%

Espèce

m3

%

Iroko

4 069

81,48

Albizia

337

48,84

Grigô

29

3,29

Cedrela

238

4,77

Cata grande

62

8,99

P. figo

491

55,73

Jaquier

185

3,70

Cheque-Cheque

13

1,88

P. flôr

3

0,34

Gôgô

138

2,76

Fruteira

205

29,71

P. branco

86

9,76

Viro

122

2,44

P. formiga

35

5,07

P. mole

27

3,06

Marsapião

118

2,36

Mangueira

38

5,51

Guegue

5

0,57

Tabaque

5

0,10

     

Safú D`Ôbô

60

6,81

Azeitona

21

0,42

     

Ocá

70

7,95

Teca

20

0,40

     

Pau ferro

2

0,23

Obá

15

0,30

     

Izaquente

1

0,11

Candeia

63

1,26

     

Erythrine

8

0,91

           

Moindro

36

4,09

           

Caroceiro

0

0

           

P. caixão

53

6,02

           

Mucumbli

10

1,14

Total 1ère*

4 994

76,07%**

100

Total 2ème*

690

10,51%**

100

Total 3ème*

881

13,42%**

100

*La distribution des espèces par classe de qualité diffère ponctuellement de celle du DL 52/93, correspondant cependant au classement fourni par la Direction des forêts et appliqué à présent.

** Il s’agit du pourcentage par rapport au volume total toutes qualités confondues.

2.2. Utilisation des arbres

L’exploitation moyenne annuelle de bois commercial des espèces destinées aux scieries est estimée à environ 4 200 m3. Si cette valeur est comparée aux 12 000 m3 estimés nécessaires pour satisfaire les besoins du pays en bois d’œuvre, nous obtenons un taux de coupes légales autour de 35 pour cent, tandis que les 65 pour cent restants sont coupés de façon illégale.

Les coupes illégales sont surtout entreprises par les motosserristas (ceux qui coupent et scient dans les forêts à l'aide d'une scie à chaîne). Cette pratique s’est développée à partir des années 80 du fait de l'augmentation de la population et de l'incapacité croissante des scieries à satisfaire la forte demande de bois, car leurs machines sont devenues obsolètes (la plupart datant des années 60). Même s'il s'agit d'une exploitation sélective arbre par arbre, le fait qu'ils soient coupés à l'aide de scies à chaîne signifie que le nombre arbres coupés est deux ou trois fois supérieur au nombre d'arbres nécessaires pour obtenir le même cubage de bois scié dans des scieries. En effet:

- Le taux de gaspillage est deux ou trois fois plus grand que celui des scieries.

- La coupe d'arbres de petit diamètre est plus fréquente.

- Il existe une plus grande possibilité de coupe illégale d'arbres car l'équipement utilisé est plus léger et la possibilité de travailler dans des locaux d'accès difficile augmente.

Une étude conduite par Hamilton Vaz da Cruz et Carlos S. Cruz en juillet 2000 sur l'industrie du bois à Sao Tomé-et-Principe, estime que chaque année 4 500 arbres seraient inutilement coupés. Ce chiffre comprend surtout des irokos (Milicia excelsa) et des cédrela (Cedrela odorata).

2.3. Évaluation des menaces

Les menaces sur les ressources génétiques forestières de Sao Tomé-et-Principe ont commencé dès l'arrivée des colonisateurs portugais sur l'archipel. La très grande fertilité des sols a attiré très tôt les colonisateurs qui, dans une première phase, auraient déboisé intensément les terres les plus basses du nord et du nord-est de Sao Tomé (zone de forêt équatoriale de basse altitude) pour y planter de la canne à sucre. Plus tard, les forêts jusqu'à une altitude moyenne (800 m) ont été défrichées pour planter du cacao et du café. Il est certain que cette régression de la forêt originelle a provoqué un véritable génocide des espèces indigènes, dont beaucoup étaient endémiques et qui ne furent ainsi jamais signalées.

Après une phase de coupe excessive au début du XXe siècle, une nouvelle phase de culture du cacao a commencé au cours des années 20 et 30 nécessitant la constitution d'ombrage. Plusieurs espèces arborées furent importées des plantations américaines, notamment des érythrines (Erythrina sp.), des Albizia moluccana, des leucenas (Leucaena leucocephala), etc. En plus de ces espèces qui servaient seulement à l'ombrage des plantations, des arbres fruitiers ont aussi été introduits, comme le fruteira (Artocarpus communis), le jaquier (Artocarpus integrifolia), le tamarin (Tamarindus indica), etc. L'insertion de ces taxons dans la végétation de Sao Tomé a enrichi les ressources génétiques forestières du pays.

À présent, les pressions sur les zones écogéographiques centrales proposées pour les parcs nationaux Ôbô de Sao Tomé-et-Principe ne sont pas très fortes. Pourtant, l'intérêt pour et le développement croissant des cultures alimentaires peuvent, dans le court ou le moyen terme, conduire effectivement à la tentation de gagner des terrains dans la zone écogéographique pour y installer ces cultures. La situation la plus grave en matière de destruction d'écosystèmes est aujourd'hui illustrée par l'essor des activités de carbonisation dans les limites de la zone de savanes de la Plage des Conchas et dans celle de Ribeira Funda.

Cette activité se développe surtout dans ce qui reste de la forêt tropicale sèche, donnant naissance à des savanes. La consommation de bois n'affecte que les essences de valeur commerciale. L'exploitation forestière ne menace pas les écosystèmes forestiers et leurs réserves ligneuses en général.

2.4. Relations entre le secteur forestier et les ressources génétiques forestières

À Sao Tomé-et-Principe, l'utilisation des ressources ligneuses est aussi ancienne que l'occupation humaine des îles. Mais l'existence d'un secteur forestier spécifiquement structuré et réglementé est très récente. La Direction des forêts en tant qu'organe de l'État responsable pour la direction de toute politique forestière nationale, date de 1993.

Sauf pour les plants produits par quelques agro-sylviculteurs isolés et par quelques pépinières installées auprès des communautés rurales dans le cadre de certains programmes, la plupart de la production de plants et de plantations est assurée par la Direction des forêts. Les plantes produites par cette direction dans une pépinière centrale sont utilisées pour des zones de sylviculture établies par la direction elle-même ou vendues aux petits et moyens agro-sylviculteurs.

En matière d'exploitation forestière, les propriétaires terriens constituent les vendeurs d'arbres et les scieries sont les acheteurs. Il s’y insère aussi les opérateurs de scies à chaîne qui opèrent surtout dans le secteur informel de l'exploitation forestière.

La loi établit que les exploitants doivent requérir une autorisation de coupe d’arbres auprès de l'administration forestière et les arbres destinés à la coupe doivent être signalés par les gardes forestiers. Il faut également signaler que les charbonniers, les écorceurs et tous ceux qui cueillent des racines, des feuilles et des fruits, peuvent être considérés comme des exploitants secondaires des forêts et qu’ils font partie de l'économie informelle. Comme il a déjà été signalé auparavant, l'exploitation forestière vise surtout les essences de valeur commerciale. Toutes les autres espèces, celles qui sont qualifiées de troisième qualité, sont à présent très peu utilisées et constituent un énorme capital en bois et en ressources génétiques.

La conservation, représentée par le projet de création du réseau des parcs nationaux Obô de Sao Tomé-et-Principe, est placée sous la responsabilité d'ECOFAC - Sao Tomé.

Previous PageTop Of PageNext Page