de la République démocratique de Sao Tomé-et-Principe
Dans l'État de Sao Tomé-et-Principe, les organismes centraux de l'État qui s'occupent de la conservation et de l'utilisation des ressources génétiques forestières sont les suivants: Ministério das Obras Públicas, Infra-estruturas, Recursos Naturais e Ambiente (Ministère des travaux publics, des infrastructures, des ressources naturelles et de l'environnement), Secretaria de Estado do Ambiente, Ordenamento do Território e Conservação da Natureza (Secrétariat d'État de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de la conservation de la nature) et le Ministério da Agricultura, Desenvolvimento Rural e Pescas (Ministère de l'agriculture, du développement rural et des pêches). Dans ces ministères, les organismes qui s'occupent plus directement des affaires concernant les ressources génétiques forestières sont la Direcção das Florestas (Direction des forêts), la Direcção da Agricultura, Desenvolvimento Rural e Pescas (Direction de l'agriculture, du développement rural et des pêches) et le Gabinete do Ambiente (Cabinet de l'environnement).
Le Secrétariat d'État de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de la conservation de la nature et son Cabinet de l'environnement ont la responsabilité de coordonner au niveau national les activités concernées.
Ces institutions rencontrent certaines difficultés dans l'accomplissement de leurs fonctions:
- manque d'information continue;
- manque de coordination dans l'exécution des programmes et actions;
- faible capacité technique opérationnelle;
- inexistence de stratégies et de plans d'action pour le développement sectoriel;
- faible motivation des cadres techniciens;
- mauvaise valorisation et encadrement inadéquat des cadres techniciens;
- insuffisance des équipements et des moyens financiers.
Sao Tomé-et-Principe n'a pas encore élaboré de lois spécifiques aux ressources génétiques forestières. Au cours des cinq dernières années, quelques textes législatifs ont été adoptés étroitement liés à la question des ressources génétiques forestières: Lei da Protecção da Fauna, Flora e Áreas Protegidas (Loi de protection de la faune, de la flore et des aires protégées), Lei de Base do Ambiente (Loi de base de l'environnement); Regulamento sobre o Processo de Avaliação do Impacto Ambiental (Règlement de la procédure d'évaluation des impacts sur l'environnement). La loi sur les forêts vient d'être publiée en novembre 2002.
Parmi les décrets et les lois déjà élaborés mais pas encore adoptés, citons le Decreto-Lei de Criação dos Parques “Obôs” de São Tomé e do Príncipe (Arrêt de création des parcs Obôs de Sao Tomé-et-Principe); le Regulamento de Caça (Règlement de la chasse) et le Decreto-Lei sobre o Fundo de Fomento Florestal (Décret-loi sur le fonds de la promotion forestière). Beaucoup de ces textes ne sont plus actuels parce qu'il a fallu trop de temps pour les adopter.
Les lois et les règlements qui sont en vigueur ne sont pas appliqués car les organismes destinés à les exécuter et à contrôler cette exécution n'ont pas été créés.
Parmi les politiques nationales déjà élaborées et qui ont une relation directe ou indirecte avec les ressources génétiques forestières, il faut souligner le Programme national de l'environnement pour le développement durable (PNADD), la carte politique agricole et développement durable, la carte des potentialités agricoles de Sao Tomé-et-Principe, le zonage agro-écologique de Sao Tomé-et-Principe, la stratégie nationale de réduction de la pauvreté, le plan national de développement forestier, le diagnostic de la situation de la population et du genre à Sao Tomé-et-Principe et la stratégie nationale de conservation de la diversité biologique et de l'utilisation durable de ses ressources. Cette dernière est dans la phase finale de son élaboration.
La situation actuelle à Sao Tomé-et-Principe en ce qui concerne la conservation de la nature et de l'environnement en général, peut être considérée comme une vraie révolution. En effet, au cours de ces dernières années, les Conventions des Nations Unies sur le combat à la désertification, sur la diversité biologique et sur les changements de climat, entre autres, ont été ratifiées. Après la ratification de ces conventions, le pays a bénéficié de moyens financiers et techniques pour élaborer les différents rapports et stratégies nationales qui concernent ce secteur d'activité.
Dans ce contexte, et du fait qu'il n'y a pas de politique ni de stratégie nationale spécifique aux ressources génétiques forestières, il est indispensable de poser certaines questions dans l'élaboration de la Stratégie nationale de conservation de la diversité biologique et de l'utilisation durable de ses ressources, qui concernent la conservation des ressources génétiques tout en tenant compte de la dépendance vitale de la diversité biologique de ces ressources.