FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 02/99

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TEXTES PAR PAYS

 

AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (3 février)

Les précipitations récentes ont permis d’avoir une teneur en humidité suffisante pour les cultures de blé et d’orge de 1999, mais des températures inférieures à la normale ont quelque peu ralenti leur développement végétatif. Il n’en reste pas moins que d’autres pluies seront encore nécessaires, au bon moment, au cours de la période de végétation, afin d’éviter une chute des rendements des récoltes.

En 1998, la production de céréales a nettement augmenté passant d’une récolte compromise par la sécheresse de 1,1 million de tonnes en 1997, à plus de 3 millions de tonnes, du fait de conditions météorologiques favorables et de l’accroissement des superficies ensemencées. Les importations de céréales, (à l’exclusion de la semoule) devraient atteindre 5,5 millions de tonnes pour l’année 1998/99 (juillet/juin) soit 400 000 tonnes de moins que l’année précédente.

ÉGYPTE (11 février)

Les premières estimations concernant les récoltes de blé (pour l’essentiel irrigué) et d’orge qui devraient être rentrées à partir de la mi-avril, sont favorables. On prévoit une légère augmentation de la production de blé et de maïs de 1998 qui devrait se monter respectivement à 6,1 et 6 millions de tonnes. Par contre, à la suite d’une nette réduction de la superficie ensemencée, la production de paddy a diminué en 1998 de plus de 1 million de tonnes, pour s’établir à 4,45 millions de tonnes.

Les importations de blé et de farine de blé en 1998/99 (juillet/juin) devraient atteindre 7,2 millions de tonnes, ce qui correspond pratiquement au même niveau que l’an passé. Quant aux importations de céréales secondaires (de maïs surtout) elles devraient comme l’an dernier s’établir à 3,2 millions de tonnes.

MAROC (11 février)

A la mi-janvier des pluies modérées et bien réparties ont permis d’améliorer la teneur en humidité des sols pour les céréales d’hiver de 1999, déjà éprouvées par des conditions météorologiques peu favorables. La sécheresse a frappé à nouveau les zones cultivées en céréales d’hiver, mais des températures inférieures à la normale en ont limité les effets négatifs. Au cours des mois à venir, des pluies bien réparties seront nécessaires, au bon moment, pour faciliter un développement végétatif normal. On signale que la superficie ensemencée en blé et en orge est inférieure à la moyenne des cinq dernières années.

La production de céréales est estimée à 6,6 millions de tonnes en 1998, soit 63 pour cent de plus qu’en 1997 où la récolte compromise par la sécheresse était de 4,1 millions de tonnes. Les importations de blé et la farine de blé en 1998/99 (juillet/juin) devraient s’établir à 1,8 million de tonnes, soit quelque 28 pour cent de moins que l’année dernière.

TUNISIE (11 février)

Les perspectives pour les céréales d’hiver de 1999, dont la récolte est prévue à partir mois de mai, sont pour l’instant favorables. On signale que le niveau des précipitations cumulées depuis le début de la saison de végétation est supérieur à la normale, surtout dans les principales régions de production du nord du pays. Selon les estimations actuelles, la superficie ensemencée en céréales (du blé principalement), au cours de la campagne 1998/99 devrait être de 1,3 million d’hectares, soit un peu moins que l’objectif fixé, et ceci en raison des précipitations insuffisantes dans les zones céréalières du centre, au moment des semis. Toutefois, l’utilisation de semences de qualité supérieure et d’engrais en quantités suffisantes devrait permettre de meilleurs rendements. L’état des pâturages est satisfaisant, surtout dans les régions du nord.

En 1998, la production de céréales à augmenté d’environ 58 pour cent, pour atteindre 1,7 million de tonnes, car les conditions de végétation ont été dans l’ensemble favorables. Selon les prévisions, les importations de blé devraient en 1998/99 (juillet/juin), se monter à 900 000 tonnes, soit 400 000 tonnes de moins que l’année précédente. Par contre, les importations de céréales secondaires devraient augmenter de quelques 80 000 tonnes et s’établir à 600 000 tonnes.

AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNIN (8 février)

En 1998, la superficie ensemencée a été supérieure à la normale, sauf pour les arachides. La production totale de céréales devrait en 1998 être proche de la moyenne mais inférieure à celle de 1997, et s’établir selon les estimations actuelles à 800 000 tonnes environ.

La situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante, après les principales récoltes. Compte tenu de la réduction de la demande des pays du Sahel, qui ont enregistré aussi de bonnes récoltes, les prix sont restés bas. Les besoins d’importations de céréales pour 1999 (janvier/ décembre) sont estimés à 200 000 tonnes (réexportations comprises) de blé et de riz.

BURKINA FASO (15 février)

Il fait un temps sec de saison. Le développement des cultures de contre-saison est satisfaisant. Selon une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, la production totale de céréales devrait atteindre 2 387 800 tonnes en 1998, chiffre nettement supérieur à celui de l’année passée, mais qui reste dans la moyenne.

Dans l’ensemble, la situation des disponibilités alimentaires s’est améliorée, la dernière récolte ayant été plus satisfaisante. En conséquence, les prix des céréales ont nettement baissé après la moisson, mais ont enregistré une légère hausse fin janvier/ début février. En janvier, les pouvoirs publics ont lancé un appel d’offres pour l’achat d’environ 15 000 tonnes de céréales locales afin de reporter le stock national de sécurité au niveau recommandé de 35 000 tonnes. Certaines zones à déficit vivrier restent vulnérables et pourraient avoir besoin d’une aide pendant la période de soudure.

CAP-VERT (15 février)

En 1998, la production de maïs a été estimée à 3 400 tonnes, résultat inférieur à celui de la récolte réduite de l’année précédente et qui se situe bien au- dessous de la moyenne. A la suite de plusieurs récoltes médiocres, certaines couches de la population rurale pourraient avoir besoin de vivres et/ou de semences pour la prochaine campagne. La situation des disponibilités alimentaires reste toutefois satisfaisante dans l’ensemble car le pays couvre, par les importations, ses besoins de consommation. Les besoins d’aide alimentaire s’élèvent en 1998/99 à 95 000 tonnes de céréales. Des engagements ont été annoncés pour 48 400 tonnes et 14 000 tonnes ont déjà été livrées.

CÔTE D'IVOIRE (8 février)

Des précipitations inférieures à la normale et irrégulières ont été enregistrées en Côte d’Ivoire, notamment dans le sud. Dans le nord par contre, le régime des précipitations a été satisfaisant et a permis en partie de compenser la diminution de production du sud. Selon les estimations la production céréalière en 1998/99 devrait atteindre environ 1,6 million de tonnes en 1998/99 contre 1,55 million de tonnes en 1997/98.

Avec l’arrivée de la nouvelle récolte sur le marché, la situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Le rapatriement d’environ 140 000 réfugiés libériens actuellement dans le pays, est en cours. Les besoins d’importations de céréales (essentiellement du blé et du riz) pour 1999 (janvier/décembre) sont estimés à 645 000 tonnes.

GAMBIE (15 février)

Comme il est normal en cette saison, le temps est sec. Selon une mission conjointe CILSS/FAO d’évaluation des récoltes la production céréalière totale devrait se monter à 120 980 tonnes, soit 16 pour cent de plus qu’en 1997 et 18 pour cent de mieux que la moyenne des cinq dernières années.

La situation globale des disponibilités alimentaires s’annonce satisfaisante car la récolte a été relativement bonne. On a enregistré une chute du prix des céréales après la récolte. La situation des disponibilités alimentaires pourrait toutefois devenir précaire au cours de la période de soudure dans la Lower River Division et notamment dans les districts de Nuimis, à cause de la diminution de la production de mil.

GHANA (1er février)

Il fait un temps sec, normal pour la saison. La production totale de céréales de 1998, estimée à 1,78 million de tonnes, est légèrement supérieure à celle de 1997. La production a repris dans l'extrême nord, où les récoltes avaient diminué en 1997. La production des racines et tubercules est évaluée à environ 13,44 millions de tonnes, chiffre nettement supérieur à la moyenne.

La situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante après les principales récoltes. Environ 30 000 réfugiés libériens installés dans le pays bénéficient d’une aide alimentaire. On estime qu’en 1999 les besoins d’importations de céréales (pour l’essentiel du blé et du riz) se monteront à 500 000 tonnes.

GUINÉE (3 février)

Les précipitations ayant été abondantes et bien réparties pendant toute la période de végétation, on s’attend à une production de 900 000 tonnes en 1999, chiffre qui se situe dans la moyenne. La situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante.

On estime qu’il y a actuellement en Guinée 614 000 réfugiés dont 414 000 Sierra-léoniens et 200 000 Libériens, concentrés pour l’essentiel dans le sud du pays où ils exercent une forte pression sur les ressources naturelles et vivrières de cette région. En 1999, les besoins d’importations de céréales (pour l’essentiel du blé et du riz) devraient se monter à 410 000 tonnes.

GUINÉE-BISSAU* (22 février)

La reprise des combats dans la capitale le 31 janvier a provoqué des dégâts dans l’infrastructure et a entraîné de nouveaux déplacements de population. Bien que la situation des disponibilités alimentaires se soit quelque peu améliorée fin 1998, grâce à la récolte de riz, la production a été inférieure à celle des années précédentes du fait de l’insécurité, des combats et du mauvais temps qui ont sévi dans certaines régions. Les distributions de vivres ont repris et on estime que 250 000 personnes ont actuellement un besoin urgent d’aide, notamment dans la capitale Bissau et ses environs, ainsi qu’aux alentours de Cumura, Prabis et Safim.

LIBÉRIA* (8 février)

Une Mission FAO d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires s’est rendue au Libéria à la fin de l’année dernière et a noté une amélioration sensible de la situation alimentaire. Selon les estimations de la mission, la production rizicole en 1998 devrait être de 210 100 tonnes, soit 25 pour cent de plus que les estimations pour 1997 et environ 70 pour cent de la moyenne obtenue dans les années 1986-90, avant les hostilités. La production de manioc est évaluée à 313 300 tonnes (poids frais) ce qui représente 96 pour cent de la moyenne d’avant la crise. L’accroissement de la production est dû pour l’essentiel à l’extension de la superficie ensemencée et aux rendements plus élevés. En outre, il est devenu plus facile de se procurer des variétés améliorées de manioc dans le cadre d’un certain nombre de projets soutenus par des ONG.

L’état nutritionnel de la population s’est quelque peu amélioré mais le pays continue a dépendre étroitement de l’aide humanitaire. Près de 1,7 million de personnes déplacées à l’intérieur du territoire et de réfugiés de la Sierra Leone bénéficient d’une aide alimentaire. Le rapatriement d’environ 480 000 réfugiés libériens dans des pays voisins est actuellement en cours. Les besoins d’importations de céréales sont évalués à 155 000 tonnes pour 1999 dont 105 000 tonnes devraient être acheminées par les circuits commerciaux.

MALI (15 février)

Le temps est sec, comme il est normal en cette saison. Les cultures de contre-saison se développent de manière satisfaisante. Selon les estimations d’une mission conjointe CILSS/FAO d’évaluation des récoltes effectuée en octobre, la production de céréales devrait être exceptionnelle en 1998 et atteindre 2,5 millions de tonnes, soit 13 pour cent de plus que la moyenne et 3 pour cent de mieux que le précédent record de 1994. On signale le risque de la présence d’un petit nombre de criquets pèlerins dans certains régions de l’Adrar des Iforas.

Grâce à cette production exceptionnelle, les disponibilités alimentaires sont satisfaisantes. Le prix des céréales a diminué et des excédents importants sont disponibles pour les achats locaux, les exportations et les opérations triangulaires.

MAURITANIE (22 février)

Le temps est sec, comme il est normal en cette saison. Les cultures de contre-saison et de décrue se développent de manière satisfaisante. Les estimations de la mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes d’octobre/novembre qui faisaient état d’une production céréalière de 202 600 tonnes ont dû être révisées à la baisse (164 000 tonnes). Il s’agit d’une augmentation de 7,4 pour cent par rapport à l’année précédente, mais le niveau reste inférieur à la moyenne. Début janvier, on a signalé la présence de criquets pèlerins ailés épars dans le sud-ouest, à Brakna, à l’est d’Aleg. On s’attend également à la présence persistante d’ailés dans certaines régions du nord.

Dans l’ensemble la situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante mais des pénuries locales pourraient se manifester par suite de la diminution des récoltes dans certaines zones. Les besoins d’importations de céréales (réexportations comprises) pour 1998/99 (novembre/octobre) sont estimées à 305 000 tonnes et les besoins d’aide alimentaire à 35 000 tonnes.

NIGER (15 février)

Le temps est sec, ce qui est normal pour la saison. Selon les estimations de la mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes effectuée en octobre, la production totale de céréales devrait s’établir en 1998 au niveau record de 3 millions de tonnes, soit 77 pour cent de plus qu’en 1997 et environ 45 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. On signale le risque de la présence de criquets pèlerins dans certaines zones du Tamesna.

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Le faible cours des céréales devrait permettre des achats locaux en vue de la reconstitution des stocks nationaux de sécurité pour lesquels l’aide extérieure est nécessaire. La situation des approvisionnements alimentaires devrait toutefois être précaire dans certaines zones qui souffrent d’un déficit alimentaire chronique, notamment les départements d’Agadez, Diffa ou Tillabery.

NIGERIA (8 février)

Selon les estimations officielles, la production de céréales se monte à 22,8 millions de tonnes en 1998 soit environ 4 pour cent de plus qu’en 1997, grâce aux bonnes conditions de végétation. Quant à la production de racines et de tubercules (essentiellement du manioc et des ignames) elle devrait atteindre 62 millions de tonnes, ce qui se situe bien au-dessus de la moyenne.

Les disponibilités alimentaires ont accusé les effets négatifs du niveau élevé des pertes après- récolte et des coûts de distribution, mais sont satisfaisantes. Les besoins d’importations de céréales pour 1999 sont estimés à 1 250 000 tonnes, dont 1,05 million de tonnes de blé et 150 000 tonnes de riz.

SÉNÉGAL (15 février)

Le temps est sec, comme de saison. Fin octobre, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé la production des céréales pluviales de 1998 à 976 400 tonnes, soit 24 pour cent, de plus que la production réduite de 1997 mais 3 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. Les perspectives des cultures de décrue et de contre- saison étant favorables, la production céréalière totale pourrait dépasser légèrement 1 million de tonnes.

Dans l’ensemble, les disponibilités alimentaires devraient s’améliorer. Les marchés sont bien approvisionnés. Les cours du riz sont en général stables. Au début du mois de février, les prix du mil et du sorgho étaient en recul et bien inférieurs à ceux de 1998. On prévoit toutefois quelques difficultés d’approvisionnement au niveau local pour les populations vulnérables touchées par plusieurs récoltes médiocres, notamment au centre et au nord du pays. Les besoins d’importations de céréales (surtout du riz et du blé) pour la campagne commerciale 1998/99 (novembre/octobre) devraient se situer autour de 800 000 tonnes.

SIERRA LEONE* (9 février)

La situation des disponibilités alimentaires reste critique à Freetown, à la suite des récentes montées de violence. On a enregistré environ 117 000 personnes déplacées à l’intérieur du territoire en six points différents dans l’ouest de Freetown et des distributions de vivres limitées sont en cours. Il existe de graves pénuries de denrées alimentaires et de carburant dans la ville et la plupart des négociants et des importateurs sont partis. Les entrepôts des organismes d’aide ont été pillés et les distributions au titre de l’aide humanitaire sont très circonscrites. Si l’insécurité persiste, la plupart des activités de relance prévues et notamment la distribution de semences et d’outils et l’assistance technique, seront retardées ou resteront limitées. De ce fait on prévoit la réduction de la production agricole au cours de la prochaine campagne qui débutera en mai.

Les combats en cours dans l’est du pays, notamment à Bo, Kenema, Koidu et Makeni à la fin de 1998 et au début de 1999 ont gravement entravé la distribution de vivres dans ces régions et provoqué de grands mouvements de populations. Selon les estimations du HCR environ 350 000 personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur du pays, la plupart à Kenema, Bo (deuxième ville du Sierra Leone) et le long de la frontière occidentale, dans la région de Kambia. Des îlots de pénuries alimentaires graves sont localisés dans ces régions où l’insécurité fait obstacle au déroulement des activités humanitaires.

Malgré les conditions favorables, on estime que la superficie ensemencée en 1998 devrait être nettement inférieure à celle de 1997 du fait de l’insécurité, et l’on prévoit une production céréalière de 400 000 tonnes, soit un recul de 20 pour cent. En Sierra Leone on évalue les besoins d’importations de céréales pour 1999 à environ 290 000 tonnes, dont 140 000 tonnes d’aide alimentaire.

TCHAD (15 janvier)

Il fait un temps sec de saison. Les cultures de décrue se développent de manière satisfaisante. Une mission conjointe CILSS/FAO d’évaluation des récoltes a estimé qu’en 1998 la production céréalière atteindrait le niveau record de 1 277 000 tonnes, soit 30 pour cent de plus que l’année précédente.

La situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante, notamment dans la région du Sahel où les récoltes sont nettement supérieures à la moyenne. Le prix des céréales a chuté après la récolte ce qui devrait faciliter les achats locaux en vue de la reconstitution du stock national de sécurité (pratiquement épuisé), pour laquelle il sera nécessaire de faire appel à l’aide extérieure. On prévoit certaines difficultés liées aux approvisionnements alimentaires dans la région soudanienne touchée par les inondations en 1998.

TOGO (8 février)

A cause des précipitations tardives et insuffisantes, la production de céréales de 1998 devrait s’établir environ à 590 000 tonnes soit une baisse de 15 pour cent environ par rapport au niveau record de l’année précédente. La production de racines et tubercules, qui est moins sensible à la sécheresse, a enregistré un accroissement de 5 pour cent par rapport à l’an dernier et atteint 1,29 million de tonnes.

La situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Depuis le début de la moisson on a enregistré une baisse du prix des denrées alimentaires. Les besoins d’importations de céréales (réexportations comprises) pour 1999 (janvier/décembre) sont estimés à 115 000 tonnes.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (15 février)

La production de céréales de 1998 devrait se situer dans la moyenne. Les prix des denrées alimentaires ont diminué à la suite de la récolte et les disponibilités alimentaires sont suffisantes. Des difficultés d’approvisionnement pourraient se produire dans le nord. Une Opération d’urgence du PAM a fourni 6 000 tonnes de vivres au titre de l’aide alimentaire d’urgence à 210 000 personnes dans l’extrême nord en 1998. Le PAM est en train de mettre au point une nouvelle opération afin de distribuer 9 500 tonnes de vivres à 660 000 personnes pendant 6 mois.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (22 février)

On signale un accroissement des mouvements de populations dus au conflit armé dans la région de Goma dans l’est de la RDC. Une mission des Nations Unies s’est rendue dans les régions qui se trouvent sous le contrôle de la RDC afin d’examiner les possibilités de fournir une aide d’urgence aux populations déplacées dans les régions qui sont sous le contrôle des rebelles. L’aide portera sur la distribution de semences, de matériel agricole et de vivres. A Kinshasa l’état nutritionnel continue à se détériorer. Les prix des denrées de base ont grimpé en flèche. De nombreuses zones agricoles qui assurent le ravitaillement de Kinshasa sont isolées, ce qui réduit la quantité de vivres disponibles pour de nombreux ménages. En outre l’acheminement de certaines denrées de Kinshasa à Brazzaville ont diminué les disponibilités alimentaires. Une enquête récente effectuée sur les familles qui vivent dans la banlieue de Kinshasa signale que 90 pour cent des dépenses quotidiennes sont consacrées à l’alimentation.

La situation des disponibilités alimentaires reste précaire à Lubumbashi où les inondations ont, l’an dernier, détruit jusqu’à 70 pour cent des récoltes et où l’on signale un grand nombre de personnes déplacées en provenance des régions de Kalemie, de Nyunzu et de Nyemba. On signale aussi dans les provinces du Bas Congo, de Bamdudu et du Katanga, la présence de dizaines de milliers de réfugiés en provenance de la région de Pool, (en République du Congo) ou du nord de l’Angola, touchés par la reprise des combats.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (15 février)

La situation des disponibilités alimentaires s’est considérablement détériorée à Brazzaville à la suite d’une intensification des combats qui a provoqué de nouveaux mouvements de population dans la capitale, notamment en provenance des deux districts de Bacongo et Makelekele situés dans le sud. En 1997, les conflits internes ont gravement perturbé la commercialisation des denrées alimentaires et ont entraîné de grands déplacements de la population urbaine. Le prix des denrées a augmenté en flèche. Quelque 31 000 personnes déplacées dépendent entièrement de l’aide humanitaire, et vivent dans plusieurs camps situés au nord de la ville. Les vivres et les médicaments disponibles suffiront seulement jusqu’à la fin de février. Les hostilités ont également été engagées dans la région de Pool, dans le sud du pays, où les personnes déplacées ont grandement besoin d’aide humanitaire. Environ 21 000 personnes ont fui la région pour se réfugier dans la province du Bas-Congo en RDC. On signale aussi la présence d’environ 20 000 réfugiés à Pointe Noire.

GABON (29 janvier)

Les aliments de base sont le manioc et les plantains, dont la production est évaluée à environ 330 000 tonnes. La majeure partie des besoins de consommation de céréales sont couverts par les importations qui sont estimées à 85 000 tonnes environ pour 1999, et qui seront toutes effectuées par les circuits commerciaux.

GUINÉE ÉQUATORIALE (29 janvier)

Les besoins annuels d’importations de céréales s’élèvent à 10 000 tonnes et viennent s’ajouter aux aliments de base (patates douces, manioc et plantains) Les besoins d’aide alimentaire pour 1999 (janvier/décembre) sont estimés à 2 000 tonnes de blé et de riz.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (15 février)

A la suite de précipitations abondantes et bien réparties dans l’ensemble, une bonne récolte de céréales a été rentrée fin 1998. La situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Pour la campagne commerciale 1999 (janvier/décembre), les besoins d’importation de céréales (essentiellement du blé) resteront pratiquement inchangées par rapport au niveau de 1998, qui s’établissait à 40 000 tonnes. La réinstallation d’environ 4 400 réfugiés congolais dans un nouveau camp situé dans la région de Boubou est en cours.

AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (5 février)

La récolte des cultures de la campagne A de 1999 s’est achevée et l’on prévoit une production réduite, du fait des précipitations tardives et insuffisantes au cours de la période de végétation. Une évaluation des récoltes effectuée conjointement par la FAO, le PAM, et le Gouvernement du Burundi, dans la deuxième quinzaine du mois de décembre a évalué la production vivrière de la campagne à 1,1 million de tonnes, soit 3 pour cent de moins que la campagne A de 1998 et 23 pour cent de moins que la moyenne d’avant la crise. La production de haricots, estimée à 75 000 tonnes, est de 14 pour cent inférieure à celle de l’an dernier, alors que celle des céréales a chuté de 5 pour cent s’établissant à 85 000 tonnes. La production de racines et de tubercules a diminué de 2 pour cent et celle de bananes et de plantains, de 3 pour cent.

Dans plusieurs régions du pays la violence et l’insécurité persistent. Près de 550 000 personnes déplacées vivent encore dans des camps. Pour 1999 l’aide alimentaire destinée à quelque 300 000 personnes très vulnérables devrait se monter à 50 000 tonnes de vivres.

La suppression en décembre 1998 de l’embargo commercial de 1996 devrait favoriser les activités économiques et commerciales dans le pays.

ÉRYTHRÉE* (5 février)

Selon les prévisions, la récolte de la campagne principale de 1998 devrait être satisfaisante, les pluies ayant été abondantes et bien réparties au cours de la période de végétation. Toutefois les perspectives sont incertaines à cause de la sécheresse qui a frappé en novembre et en décembre les régions côtières, où la récolte de sorgho est sur le point d’être rentrée.

Malgré l’amélioration de la situation des disponibilités alimentaires avec l’arrivée sur le marché de la nouvelle récolte, les difficultés persistent pour les familles déplacées, à cause du conflit avec l’Ethiopie. Une évaluation récente du gouvernement indique qu’en 1999 quelque 450 000 personnes auront besoin d’aide alimentaire, y compris 100 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays et 60 000 expulsées d’Ethiopie, les familles d’accueil de rapatriés/déplacés, ainsi que les victimes des bouleversements économiques provoqués par la guerre. Les pouvoirs publics ont lancé un appel afin d’obtenir à leur intention une aide alimentaire internationale.

ÉTHIOPIE* (5 février)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le pays fin 1998, a estimé la production de céréales et de légumineuses de la campagne Meher de 1998 à 11,69 millions de tonnes, soit 36 pour cent de plus que l’an dernier mais un peu moins que la récolte exceptionnelle de 1996. L’accroissement est dû à des précipitations favorables, à une utilisation accrue des engrais et des semences améliorées et à une faible incidence des ravageurs et des maladies.

Un meilleur approvisionnement des marchés en céréales a provoqué la chute des cours. En 1999, les importations ne concerneront que de petites quantités de céréales (du riz pour l’essentiel). Cette situation favorable pourrait permettre de consolider de manière significative les stocks, à tous les niveaux. Les possibilités d’exportation vers les pays voisins seront limitées du fait d’une faible demande d’importations et de la fermeture de la frontière avec l’Erythrée.

Malgré l’excellente récolte, environ 2 millions de personnes auront besoin selon les estimations de 180 000 tonnes d’aide alimentaire, sans compter les habitants des zones de pâturages et les quelques 395 000 personnes déplacées à l’intérieur du territoire touchées par le conflit en cours avec l’Erythrée. Du fait des vastes disponibilités intérieures, il n’est pas nécessaire cette année d’avoir recours aux importations d’aide alimentaire. Toutefois les donateurs sont vivement priés de soutenir les achats locaux afin de renforcer le marché.

Dans les régions d’élevage du sud et de l’est, la sécheresse a entraîné la dégradation des pâturages et des troupeaux. Des distributions d’urgence d’eau sont en cours dans certaines régions. Le gouvernement est actuellement en train d’effectuer une évaluation de la situation.

KENYA (3 février)

Les perspectives pour les récoltes en cours de maïs et de haricots de la saison des “petites pluies” sont médiocres. Les pluies tardives et insuffisantes ont entraîné la réduction des semis et ont nui aux rendements. Les prévisions de production ont été révisées à la baisse de 400 000 tonnes à 100 000 tonnes. Le maïs de la saison des ”petites pluies” ne représente que 15 pour cent de la production nationale mais tient lieu de culture principale dans l’est du pays et dans certaines parties de la province du centre. Les disponibilités alimentaires sont dans l’ensemble satisfaisantes mais de graves pénuries sont déjà signalées, notamment dans les plaines situées en bordure des districts de Kiambu, Kirinyaga, Maragua,Thika et Nyeri. La sécheresse a également provoqué la dégradation des pâturages et l’épuisement des réserves d’eau nécessaires au bétail. Une aide alimentaire est nécessaire pour les populations touchées.

La production de la campagne principale de céréales de la saison des “grandes pluies” en 1998 a été nettement supérieure à celle de 1997, grâce notamment aux précipitations abondantes et bien réparties de la principale zone de production de la vallée du Rift. Selon les estimations, la production de maïs, qui est la denrée de base, devrait dépasser la moyenne et atteindre 2,34 millions de tonnes. Si l’on suppose que la récolte réduite de maïs de la saison des “petites pluies” est de 100 000 tonnes, les perspectives pour la production totale de maïs de 1998/99 devraient s’établir à 2,44 millions de tonnes. En conséquence, les besoins d’importations pour la campagne commerciale 1998/99 (octobre/septembre) sont estimés à 430 000 tonnes, soit un niveau nettement inférieur à celui de l’année précédente où les importations étaient très élevées.

Compte tenu de la bonne récolte de maïs de la saison des "grandes pluies" et des importants stocks de report de l’an dernier, les prix ont chuté au cours de ces derniers mois pour s’établir environ à 80 dollars E.-U. la tonne. Afin de soutenir les prix les autorités ont annoncé l’achat de 270 000 tonnes de maïs pour les distributions d’aide alimentaire destinées à la population touchée par la récolte médiocre de la saison des “petites pluies” et pour constituer ses réserves stratégiques.

OUGANDA (8 février)

Les récoltes de la campagne secondaire de 1998 sont maintenant rentrées. On estime que la production de maïs ne représente qu’environ 57 pour cent du niveau normal, à cause des pluies insuffisantes. En revanche, la production des autres cultures alimentaires importantes comme celles des bananes et des racines et tubercules, plus résistantes à la sécheresse, devrait être normale.

Les zones les plus touchées par la diminution des récoltes sont celles situées à l’est et au centre, et dans la région du bassin du lac Victoria. De graves pénuries alimentaires sont signalées dans le Kifamba, sous-comté du District de Rakai, à la suite d’une succession de récoltes médiocres. Au nord, dans les districts de Gulu et de Kitgum, touchés par la guerre civile, la reprise des combats a provoqué une détérioration des conditions de sécurité. Quelque 400 000 personnes déplacées dans ces régions bénéficient encore de l’aide alimentaire internationale.

RWANDA* (5 février)

La récolte de la campagne A de 1999 s’est terminée et selon les premières estimations les résultats devraient être inférieurs de 15 pour cent à ceux de l’an dernier. Les pluies tardives et mal réparties ont entraîné une diminution des superficies ensemencées et des rendements. Les cultures les plus touchées sont les haricots et les céréales, alors que les racines et les tubercules ont moins souffert de la sécheresse.

Dans les préfectures du nord-ouest perturbées par des troubles endémiques, une amélioration des conditions de sécurité au cours des derniers mois a conduit à une diminution du nombre de personnes déplacées. Début janvier, les estimations officielles faisaient état de 505 000 personnes déplacées dans les préfectures de Gisenyi et de Ruhengeri. Les personnes les plus démunies reçoivent actuellement une aide alimentaire internationale.

SOMALIE* (3 février)

Selon toutes les indications, la récolte 1998/99 de la campagne secondaire de céréales “Deyr”, actuellement en cours, est médiocre. D’octobre à décembre les précipitations tardives et inférieures à la moyenne ont entraîné une diminution des superficies ensemencées et des rendements. L’insuffisance des précipitations a également nui aux pâturages et provoqué la diminution des réserves d’eau destinées aux animaux et à la consommation humaine. Les récoltes “Deyr” ne représentent normalement que 20 pour cent de la production annuelle de céréales, mais ces mauvais résultats font suite à l’échec de la campagne principale de céréales “Gu” de 1998, qui n’a atteint qu’un quart du niveau d’avant les hostilités.

La situation déjà précaire des disponibilités alimentaires devrait, selon toutes probabilités, se détériorer ultérieurement au cours des mois à venir. Selon les estimations, 1 million de personnes risquent de devoir affronter des pénuries alimentaires dont 400 000 d’une manière particulièrement aiguë. Du fait de la flambée des prix au cours des derniers mois, la majorité de la population ne peut pas se permettre d’acheter des céréales. Les mécanismes d’adaptation ont été pratiquement tous exploités après les mauvaises récoltes des cinq dernières années et l’interdiction imposée par l’Arabie saoudite d’importer du bétail en provenance de Somalie. Les mouvements de population à la recherche de vivres et d’eau, se sont amplifiés notamment dans les régions les plus touchées de Bay et Bakol. La situation s’est encore aggravée du fait de la reprise des combats à différents endroits. Selon les estimations actuelles, 30 000 personnes se sont déplacées à cause de la famine et de l’insécurité.

A la suite de la mauvaise récolte de céréales de la campagne “Gu” de 1998, la FAO avait estimé le déficit céréalier total à 340 000 tonnes. Ces estimations reposaient sur l’hypothèse optimiste que les précipitations seraient normales au cours de la campagne “Deyr”. Toutefois, à la lumière des estimations de production finale pour la région du nord-ouest et des prévisions de récolte pour la campagne “Deyr” de 75 000 tonnes seulement, le déficit céréalier a été révisé à la hausse et évalué à 400 000 tonnes. Les importations commerciales devraient couvrir 245 000 tonnes, ce qui laisse un besoin d’aide alimentaire global de 155 000 tonnes. Il n’en reste pas moins que l’insécurité qui sévit dans de nombreuses régions du pays isole les personnes démunies. Les besoins d’aide alimentaire d’urgence destinés aux 400 000 personnes le plus vulnérables des zones rurales du sud de la Somalie (soit environ 7 pour cent de la population) sont estimés à 11 000 tonnes, pour la période allant de janvier à mars.

Après six mauvaises récoltes consécutives, il est urgent d’obtenir les semences nécessaires aux semis de la prochaine campagne qui débutera en avril. On estime qu’environ 1 500 tonnes de semences de sorgho seront nécessaires pour les 75 000 ménages les plus vulnérables.

SOUDAN* (5 février)

Selon les prévisions d’une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le pays en novembre/décembre 1998, la production de céréales secondaires devrait atteindre un niveau record du fait des précipitations suffisantes et bien réparties, de la disponibilité des intrants agricoles nécessaires au moment voulu et de l’incidence réduite des ravageurs et des maladies. La production de mil devrait se situer à 1 million de tonnes, soit le double du niveau de l’an dernier et celle de sorgho à 4,5 millions de tonnes, soit 60 pour cent de plus que la récolte inférieure à la moyenne de 1997. Par contre, les perspectives pour la récolte de blé de 1999, qui sera rentrée en mars, sont peu optimistes à cause de la diminution de la superficie emblavée.

Les cours du sorgho ont chuté au-dessous des coûts de production dans les principales zones de production, du fait des importantes disponibilités de céréales, ce qui devrait entraîner la diminution des superficies ensemencées l’année prochaine. Les exportations de sorgho ne sont plus interdites et les disponibilités pour l’exportation sont évaluées à 640 000 tonnes.

Malgré la situation satisfaisante des disponibilités alimentaires dans le nord, il sera nécessaire à cause du conflit en cours de fournir une aide alimentaire d’urgence à quelques 2,36 millions de personnes dans le sud du pays. Dans le nord, des groupes vulnérables, comprenant notamment les personnes déplacées dans le pays, et des communautés démunies dans certaines localités, auront besoin d’une aide alimentaire en 1999, surtout au cours de la période de soudure (avril- octobre). Les besoins d’aide alimentaire d’urgence pour les régions à déficit céréalier touchées par la guerre sont de l’ordre de 173 000 tonnes, dont 130 000 tonnes de céréales. Les disponibilités intérieures étant considérables il est fortement recommandé de procéder à des achats locaux d’aide alimentaire, pour soutenir les marchés.

Au Sud-Soudan, on a noté au cours des derniers mois une amélioration de la grave situation nutritionnelle grâce à l’accroissement des distributions d’aide alimentaire, notamment dans le Bahr El Ghazal, où la famine a sévit l’année dernière.

TANZANIE (15 février)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires effectuée début janvier 1999 a établi que compte tenu des faibles précipitations, les superficies ensemencées et les rendements ont fortement diminué et que la production totale de maïs de la campagne “Vuli” sera nettement inférieure à la normale. Les régions les plus touchées sont celles de la côte et des plaines d'Arusha, Morogoro et Kilimandjaro où les précipitations ont été inférieures à 25 pour cent du niveau normal.

En outre, les disponibilités intérieures de maïs pour la campagne commerciale de 1998/99 (juin/mai) ont été réduites par des pertes de produits stockés plus importantes que prévu dues à l’utilisation de pesticides inefficaces, à la médiocrité des installations de stockage et aux infestations importantes de pyrales. Les disponibilités de maïs pourraient également avoir diminué du fait de l’intensification des échanges frontaliers non officiels vers la Zambie, où les prix sont meilleurs. En outre, on a enregistré cette année une demande accrue de maïs dans les régions de Dodoma et Singida, où les récoltes des cultures principales de sorgho et de mil ont été pratiquement inexistantes l’an dernier. La hausse rapide des cours du maïs fin octobre/début novembre dans un bref laps de temps fait penser à d’importantes manoeuvres spéculatives car l’aggravation des pénuries aurait eu un impact plus progressif sur les prix.

Bien que les disponibilités et le prix du maïs aient suscité de vives préoccupations les approvisionnements en denrées alimentaires, autres que le sorgho et le mil, sont satisfaisants dans les principales zones de production et les prix sont raisonnables. Cela tient à la bonne récolte de riz, de bananes et de tubercules de la dernière campagne principale. Il n’en reste pas moins que le riz est hors de portée des couches les plus pauvres de la population dont le pouvoir d’achat est limité, alors que le manioc et les bananes ne sont disponibles que dans les principales régions de production et ne peuvent pas aisément être acheminées sur de longues distances, vers les zones déficitaires.

La mission estime que la production de maïs de la campagne Vuli devrait s’établir en 1999 à 228 000 tonnes, soit 60 pour cent de moins que l’an dernier et 40 pour cent au-dessous de la moyenne à long terme. Pour les quatre derniers mois de la campagne commerciale en cours la mission a estimé que le pays a besoin d’importer 561 000 tonnes de maïs. Il a déjà été prévu d’en importer 75 000 tonnes par les circuits commerciaux et l’aide alimentaire dans la filière se monte à 3000 tonnes. Ceci dégage un besoin d’importations non couvert de 483 000 tonnes, dont 20 000 seront sollicitées ultérieurement au titre de l’aide alimentaire du PAM. Entre temps les autorités ont livré 10 000 tonnes par le biais du système de gestion des recettes pour l’aide d’urgence. Le déficit total de maïs est important mais le recours à d’autres cultures vivrières de substitution devrait permettre de diminuer les besoins totaux de maïs. Il devrait également être possible de procéder au renforcement des importations par les circuits commerciaux compte tenu de la suppression des droits d’importation sur le maïs, pourvu que le rapport entre les prix intérieurs et les cours internationaux reste élevé.

Du fait de la diminution de la production de la campagne “Vuli” et des mauvaises récoltes qui se sont succédé dans certaines régions du pays on estime qu’un million de personnes sont maintenant exposées aux pénuries alimentaires, chiffre qui est en nette progression.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (5 février)

Les pluies abondantes du mois de janvier ont suscité de vives inquiétudes pour les rendements qui risquent de diminuer du fait de l’engorgement des sols. Selon les premières estimations officielles, la superficie ensemencée en maïs devrait passer à 2,8 millions d’hectares contre 3 millions d’hectares l’année dernière, soit le niveau le plus bas depuis des décennies. Cela s’explique en partie par les choix effectués par des agriculteurs qui préfèrent des cultures plus lucratives comme celle du tournesol (avec un accroissement des semis de 48 pour cent elle occupe 0,8 million d’hectares). Par ailleurs certains producteurs se sont reconvertis à la culture des arachides ou ont laissé les champs en friche.

Selon les estimations officielles, la récolte de blé d’hiver de 1998/99 devrait se monter actuellement à 1,47 million de tonnes, soit 36 pour cent de moins qu’en 1997/98 et moins que le niveau moyen, compte tenu de la faiblesse des prix internationaux et nationaux. La production totale de céréales en 1998 a atteint 9,6 millions de tonnes, soit 20 pour cent de moins que l’année précédente où le niveau s’était établi au-dessus de la moyenne. Malgré la diminution de la production, les disponibilités totales de céréales ont permis au pays de dégager des excédents pour l’exportation, grâce à d’importants stocks de report.

ANGOLA* (19 février)

Jusqu’à présent la saison des pluies de 1998/99 a été favorable aux cultures, des précipitations bien réparties ayant touché la plupart des régions, depuis octobre. Toutefois, la superficie ensemencée devrait considérablement diminuer cette année du fait de l’insécurité qui sévit dans de nombreuses zones depuis la reprise des troubles civils en décembre. Des combats acharnés sont signalés dans les principales zones de production céréalière du centre (Bie et Huambo) et se propagent vers le nord et l’est. De ce fait de nombreux agriculteurs ont abandonné leurs terres pour accroître le nombre des personnes déplacées ou réfugiées dans les pays voisins.

Dans le pays, les perspectives des disponibilités alimentaires sont de plus en plus sombres. On estime actuellement que plus de 500 000 personnes déplacées à l’intérieur du territoire et concentrées dans les provinces de Huambo, Bie, Mlanje, Huila et Uige ont un besoin d’aide urgent. Compte tenu de la forte dégradation des conditions de sécurité qui ont rendu nécessaire l’acheminement des vivres et des autres biens par avion, on devrait assister au relèvement du coût du transport, de la logistique et de l’assurance. Il est donc urgent d’assurer une aide humanitaire suffisante aux populations touchées, et notamment de renforcer les ressources des institutions humanitaires. Fin janvier, les engagements d’aide alimentaire, se montaient à environ 125 000 tonnes, dont 115 000 tonnes ont été livrées jusqu’à présent.

BOTSWANA (5 février)

La saison des pluies a été jusqu’à présent favorable aux cultures, mais d’autres précipitations sont encore nécessaires. Les pâturages ont été régénérés, ce qui devrait permettre d’améliorer la qualité du cheptel.

La situation des disponibilités alimentaires dans le pays est généralement satisfaisante car les disponibilités internes de céréales et les importations prévues devraient permettre de couvrir les besoins actuels

LESOTHO (5 février)

Les précipitations sont abondantes et bien réparties depuis octobre et fin janvier les niveaux cumulatifs étaient normaux ou supérieurs à la normale. L’état des cultures est satisfaisant. Dans les montagnes et les collines c’est la période de floraison du maïs alors que dans les plaines il est en phase végétative.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble stable dans le pays. Les besoins d’importations de céréales de quelque 188 000 tonnes devraient être couverts largement par les circuits commerciaux. Les autorités, par le biais du Programme de lutte contre les effets de la sécheresse de l’Office chargé des sinistres, prévoient de venir en aide à 400 000 personnes, avec l’appui des donateurs.

MADAGASCAR (8 février)

Jusqu’à présent les précipitations ont été favorables aux récoltes de 1998/99. Les pluies sont abondantes depuis octobre. Elles ont démarré le long de la côte est, puis se sont propagées vers le nord-est en novembre, touchant progressivement la plus grande partie des régions cultivées. Dans le canal du Mozambique des orages, et ensuite le cyclone Ada à la mi-janvier, ont éclaté au large des côtes méridionales de Madagascar provoquant d’abondantes précipitations dans diverses régions, notamment dans le sud-ouest. De nombreuses régions du sud où les semis ont été retardés faute de précipitations ont tiré profit de la situation. Dans l’ensemble on signale de bonnes conditions de végétation dans la plupart des zones de culture.

La situation globale des disponibilités alimentaires du pays au cours de la campagne commerciale de 1998/99 reste relativement stable. Dans le sud, frappé par la sécheresse, les marchés sont approvisionnés avec du riz provenant d’autres régions du pays. Une aide d’urgence est encore fournie aux couches vulnérables de la population.

MALAWI (8 février)

Des pluies bien réparties sont enregistrées dans le sud et dans le centre du pays depuis novembre, ce qui est favorable au développement végétatif. Dans le nord, les pluies nécessaires aux semis n’ont commencé qu’en janvier dans certaines zones. Ce bon niveau de précipitations devra être maintenu au cours des deux ou trois prochains mois pour obtenir une bonne récolte.

Suite aux résultats satisfaisants de 1998/99, la situation des disponibilités alimentaires s’est considérablement améliorée. Les marchés sont approvisionnés en maïs local mais aussi par des importations en provenance pour l’essentiel du Zimbabwe et d’Afrique du Sud. Les couches vulnérables de la population, victimes de la sécheresse ou des inondations, reçoivent encore une aide du gouvernement.

MOZAMBIQUE (8 février)

Les conditions sont favorables au développement des cultures dans le sud et dans le centre où les précipitations sont abondantes depuis le mois d’octobre. Cette situation a provoqué des inondations dans plusieurs régions, notamment dans les provinces de Gaza et de Sofala où les cultures ont subi des dégâts dans les plaines. Cela dit la sécheresse a sévi jusqu’en décembre dans les provinces du nord et du nord-est (Cabo Delgado, Nampula et Niassa) où la campagne débute normalement plus tard. Fin janvier, dans plusieurs régions du nord, les précipitations étaient encore inférieures de 50 pour cent au niveau normal. Dans ces régions où la production céréalière est excédentaire, les perspectives sont encore favorables et une bonne récolte sera possible en 1999 si des pluies soutenues et bien réparties arrivent dans les prochaines semaines.

La situation des disponibilités alimentaires dans le pays pour la campagne commerciale 1998/99 est dans l’ensemble satisfaisante. Du fait de l’accroissement régulier de la production vivrière au cours des dernières années, le pays peut maintenant couvrir ses propres besoins de maïs, et réussit à dégager des excédents exportables disponibles pour les pays déficitaires de la sous-région. Les besoins d’importation de riz et de blé, estimés respectivement à 67 000 tonnes et 145 000 tonnes, seront couverts par les circuits privés.

NAMIBIE (8 février)

La saison de végétation de 1998/99 a débuté fin novembre/début décembre avec des pluies bien réparties sur le nord-est du pays, se déplaçant progressivement vers le sud et les autres parties du territoire. Les semis se poursuivent dans certaines zones. D’autres précipitations seront nécessaires au cours de la campagne afin que les cultures puissent achever normalement leur développement.

La situation des disponibilités alimentaires dans le pays pour la campagne commerciale en cours est encore précaire, car la récolte de céréales de 1998, réduite par la sécheresse, se monte à 59 000 tonnes seulement. Comme il ne s’agit là que d’un tiers de la production de l’année précédente on estime que les besoins d’importations de céréales se monteront à 155 000 tonnes pour 1998/99 (mai/avril) à couvrir essentiellement par les circuits commerciaux.

SWAZILAND (8 février)

Les cultures, qui sont actuellement en phase végétative, ont bénéficié jusqu’à présent de conditions favorables. La période de végétation de 1998/99 a débuté tôt, en octobre, avec des pluies légères à modérées réparties sur presque tout le territoire. En novembre et en décembre les précipitations ont été abondantes et en janvier les niveaux cumulatifs étaient normaux ou supérieurs à la normale dans la plupart des zones.

La situation des disponibilités alimentaires devrait rester satisfaisante jusqu’à la fin de la campagne commerciale 1998/99 en avril, du fait des quantités suffisantes de céréales disponibles à l’intérieur du pays et des importations commerciales programmées, principalement de blé et de riz.

ZAMBIE (8 février)

En décembre et en janvier les pluies abondantes, surtout au centre du pays, ont permis aux agriculteurs d’accroître les superficies cultivées. Les semis sont maintenant achevés dans la plupart des régions. Selon les premières indications la superficie consacrée aux céréales secondaires sera nettement supérieure à celle de l’an dernier. Après la récolte de 1997/98 compromise par la sécheresse et les inondations, il semblerait pour l’instant que les perspectives de récoltes de céréales en 1998/99 soient favorables.

La situation des disponibilités alimentaires est encore précaire pour la campagne commerciale en cours. Pour faire face au déficit vivrier intérieur, le pays importe du maïs en provenance essentiellement des pays de la sous-région, et notamment du Mozambique, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe. Les groupes vulnérables et ceux touchés par la sécheresse continuent à avoir besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Les engagements pris par les donateurs se montent à 25 500 tonnes dont 12 000 ont déjà été livrées.

ZIMBABWE* (8 février)

Les précipitations abondantes et bien réparties depuis le mois d’octobre sont devenues très fortes en maints endroits en décembre et pendant une partie du mois de janvier. Le niveau cumulatif des précipitations dépasse de 100 pour cent le niveau normal dans la plupart des régions. La situation suscite de vives inquiétudes pour les cultures de plaines et l’on craint notamment une chute des rendements à cause de l’engorgement des sols et des écoulements d’engrais. Les conditions des cultures semblent être satisfaisantes dans la plupart des zones et jusqu’à présent les perspectives de récolte sont favorables.

La situation des disponibilités alimentaires dans le pays est dans l’ensemble stable. Les quantités disponibles de céréales et les importations prévues devraient permettre de couvrir les besoins jusqu’à la nouvelle récolte en avril. Le gouvernement continue à fournir une aide d’urgence aux groupes vulnérables dans les régions à déficit alimentaire.

ASIE

AFGHANISTAN* (1er février)

La production de blé et d’orge, dont la récolte est prévue à partir du mois de juin, devrait accuser le manque d’intrants agricoles et l’insécurité persistante dans les provinces du nord où l’on compte 40 pour cent des cultures de céréales irriguées du pays. Malgré l’accroissement de la production au cours des dernières années, les disponibilités intérieures de céréales sont encore en net décalage par rapport à la demande. Grâce aux bonnes conditions météorologiques, on estime qu’en 1998 la production de céréales devrait atteindre, avec 3,9 millions de tonnes, (soit 5 pour cent de plus que l’an dernier) le niveau le plus élevé depuis 1978.

On prévoit des importations de 740 000 tonnes de céréales en 1998/99, quelque 6 pour cent de plus que l’année précédente.

ARABIE SAOUDITE (8 février)

Les conditions de végétation du blé et de l’orge dont la récolte est prévue à partir du mois d’avril sont favorables. Les importations de céréales secondaires (pour l’essentiel de l’orge et du maïs) en 1998/99 (juillet/juin) devraient augmenter d’environ 300 000 tonnes pour s’établir à 6,2 millions de tonnes.

En 1998, pour la première fois depuis 20 ans, les importateurs du secteur privé ont pu importer de l’orge alors qu’au préalable un organisme d’Etat (Grain and Flour Mills Organization - GSFMO) exerçait le monopole.

BANGLADESH (10 février)

On prévoit une production de paddy de 26,3 millions de tonnes en 1998/99 soit environ 2 millions de tonnes de moins que l’an dernier, ceci du fait des dégâts importants provoqués par les inondations dans presque tout le pays de juillet à septembre. Selon les estimations, la production de riz “boro” dont la récolte est prévue en mai/juin s’est établie à 8,4 millions de tonnes, contre 8,1 millions de tonnes pour la récolte de l’année précédente.

Les perspectives pour la récolte de blé à rentrer en mars-avril est favorable; les prévisions font état d’une production de 1,98 million de tonnes, contre la récolte de l’année précédente de 1,8 million de tonnes. Fin décembre 1998 on évaluait les stocks de céréales détenus par le gouvernement à 361 000 tonnes. Les projections actuelles indiquent que le pays importera environ 1,1 million de tonnes de riz et 2,4 millions de tonnes de blé.

CAMBODGE (10 février)

Selon les estimations d’une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, qui s’est rendue dans le pays en janvier la production de paddy de la campagne principale humide de 1998/99 devrait s’établir à 2,88 millions de tonnes. La production de la campagne secondaire sèche, de culture irriguée, qui doit être récoltée en mars, est fixée à 0,64 million de tonnes, soit une production totale de riz de 3,52 millions de tonnes. A ce niveau, malgré la sécheresse qui a sévi de mai à septembre, l’infestation de ravageurs et quelques inondations, la production totale devrait dépasser d’environ 3 pour cent la production de 1997/98 et de 19 pour cent la moyenne des cinq dernières années. On s’attend à ce que la production de maïs augmente, compte tenu de l’extension de la superficie ensemencée.

CHINE (8 février)

De source officielle la production de céréales de 1998/99 devrait atteindre 490 millions de tonnes, malgré les dévastations provoquées par les inondations de l’été dernier. On prévoit une production rizicole de 191 millions de tonnes, soit 9 millions de moins que l’an dernier, où des résultats exceptionnels avaient été obtenus. Cela s’explique surtout par les inondations qui ont sévi dans les principales zones de production.

La production de blé d’hiver de 1998, dont la récolte est prévue à partir du mois d’avril, a été compromise par la sécheresse, les maladies des plantes et les insectes, mais le résultat final est incertain.

CHYPRE (1er février)

Les semis de blé et d’orge pour 1998/99, à récolter à partir du mois de mai, ont bénéficié dans l’ensemble de bonnes conditions météorologiques. La superficie totale ensemencée ne devrait pas avoir changé depuis l’an dernier, avec 60 000 hectares environ. La production d’orge en 1998 a été révisée à 53 000 tonnes, soit une augmentation de 47 pour cent par rapport à la récolte nettement inférieure à la moyenne de l’an dernier.

Les importations de céréales en 1998/99 (mai/avril), pour l’essentiel du blé et de l’orge, devraient se maintenir au niveau des années précédentes, soit 600 000 tonnes.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (10 février)

Selon les estimations, la production totale de céréales de 1998 devrait se situer à 7,4 millions de tonnes contre 7,9 millions de tonnes en 1997. Ce recul est dû pour l’essentiel à la diminution de la production de paddy qui est passée de 7,5 millions de tonnes l’an dernier à 7 millions de tonnes cette année à cause des pluies abondantes et des inondations de l’été.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE DE* (8 février)

On prévoit une production totale de paddy d’environ 2,1 millions de tonnes en 1998, soit 23 pour cent de plus qu’en 1997 (1,7 million de tonnes) mais environ 18 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. La production de maïs de 1998 est évaluée à 1,8 million de tonnes, niveau qui traduit une reprise par rapport à la production exceptionnellement basse de 1997, mais reste inférieur de 11 pour cent à la moyenne. Malgré une meilleure récolte, il sera nécessaire d’importer environ 1,35 million de tonnes de céréales pour l’alimentation humaine au cours de la présente campagne commerciale, dont 1,05 million de tonnes au titre de l’aide alimentaire.

Malgré une certaine reprise de la production intérieure l’an dernier, la situation alimentaire dans l’ensemble du pays reste incertaine. Tout dépendra de la période allant jusqu’à la prochaine campagne agricole qui débute en mai. A court terme, l’aide alimentaire destinée aux couches les plus défavorisées de la population continuera à être importante. A cet égard, depuis novembre 1998, quelque 80 000 tonnes d’aide alimentaire ont été engagées et environ 73 000 tonnes ont déjà été livrées. A plus long terme il sera nécessaire que le pays trouve le moyen d’accroître de manière durable la production agricole. Pour l’année en cours, d’autres engagements de donateurs sont nécessaires au titre du programme de double culture et de diversification des cultures mentionné dans l’appel interinstitutions des Nations Unies pour 1999. En réponse à cet appel, la FAO a déjà reçu 2,1 millions de dollars, qui serviront à l’achat de 3 000 tonnes de semences d’orge et d’engrais. A long terme, les donateurs sont encouragés à participer au programme de relance agricole et de protection de l’environnement bénéficiant de l’appui du PNUD qui vise à accroître la production vivrière intérieure pour la porter à 6 millions de tonnes d’ici l’an 2003.

INDE (10 février)

Les perspectives générales pour les céréales de la campagne “rabi” (essentiellement du blé) dont la récolte est prévue en avril/mai 1999, restent favorables. Pour cette campagne 1998/99 qui débutera le 1er octobre 1999, les précipitations cumulatives au 27 janvier 1999 étaient inférieures à la normale dans une seule subdivision (sur 35) qui assure moins d’un pour cent de la production de céréales “rabi”. En revanche, 10 subdivisions représentant 10 pour cent de la production de céréales “rabi” avaient enregistré des précipitations inférieures à la normale à la même époque en 1997/98.

En fin d’année, les fortes précipitations et les inondations ont endommagé en plusieurs endroits les cultures de riz de la campagne “kharif”, au sud du pays. C’est pourquoi on estime que la production rizicole en 1998/99 devrait s’établir à environ 121,6 millions de tonnes, près de 2 pour cent de moins que la production record de 1997/98.

Conformément aux derniers rapports officiels, les stocks d’Etat de blé et de riz se montaient en octobre 1998 à 15,2 millions et 8,9 millions de tonnes respectivement, alors que les quantités de stocks régulateurs requises sont de 11,6 et 6,5 millions de tonnes.

INDONÉSIE* (10 février)

Les perspectives de récolte de la campagne principale de riz de 1999, qui devrait être rentrée en mars/avril, sont favorables du fait d’un accroissement de la superficie cultivée et d’un niveau d’humidité suffisant. Selon les pouvoirs publics la production de paddy en 1999 devrait s’établir à 52 millions de tonnes, soit environ 7 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

D’après les données officielles, la production totale de riz en 1998 devrait se monter à 46,4 millions de tonnes, soit environ 3 millions de tonnes de moins que les estimations de 1997. Le déclin est dû à divers facteurs: la sécheresse provoquée par le phénomène El Niño, la réduction de la superficie ensemencée et la pénurie d’intrants, (engrais et pesticides compris). On signale toutefois, une récolte record de maïs de 9,8 millions de tonnes, soit environ 24 pour cent de plus que la moyenne.

A la suite de la crise financière asiatique, l’Indonésie a accusé diverses secousses économiques qui se sont traduites par la forte dépréciation de la monnaie, une inflation rapide et un accroissement important du nombre des chômeurs. Cette situation, associée à la sécheresse de 1997/98 a eu une forte incidence sur la production vivrière et la sécurité alimentaire intérieures. La rapidité foudroyante des événements n’a pas permis le recours aux mécanismes d’adaptation, tant au niveau du pays que des ménages. La reprise prévue de la production de riz en 1998/99 devrait améliorer considérablement la situation alimentaire dans son ensemble, mais un grand nombre de personnes continuera toutefois à avoir besoin d’une aide pour atténuer les effets de la récession économique. Il s’agit de distributions régulières de vivres aux familles le plus durement frappées par le chômage et de la fourniture d’intrants agricoles essentiels (semences, engrais et pesticides) aux agriculteurs pour maintenir la production. A la suite du recul de la production vivrière de l’an dernier et des difficultés économiques, quelque 1,27 million de tonnes d’aide alimentaire ont été engagées, essentiellement de sources bilatérales. Pour l’instant 460 000 tonnes ont été livrées.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (10 février)

Malgré les pluies bénéfiques récentes, les précipitations exceptionnellement faibles de l’automne ont eu une incidence négative sur les cultures dans presque tout le pays, y compris les régions de culture du blé d’hiver du nord-ouest et du nord-est. On estime que la production de paddy de 1998 devrait se situer à 2,9 millions de tonnes soit légèrement au-dessus du niveau de la production de 1997. D’après les prévisions, la production de maïs en 1998 devrait atteindre 807 000 tonnes, soit 93 000 tonnes de moins que le niveau exceptionnel de l’année précédente, mais environ 41 pour cent de plus que la moyenne.

IRAQ* (17 janvier)

Du fait des précipitations inférieures à la moyenne et des températures supérieures à la normale, les perspectives des récoltes de céréales d’hiver de 1999 sont défavorables, notamment dans les régions du nord où la plupart des cultures ne sont pas irriguées. En outre, la production de céréales pourrait être compromise par de graves pénuries d’engrais, de pièces de rechange pour les machines agricoles et d’autres intrants agricoles. On estime qu’en 1998, la production de céréales (pour l’essentiel du blé et de l’orge) devrait se situer à 2,5 millions de tonnes, environ 12 pour cent de plus que la récolte de l’an passé touchée par la sécheresse mais 10 pour cent de moins que la moyenne.

La pénurie d’intrants de base au cours des dernières années a également nui à la production de lait et de produits laitiers et a pratiquement provoqué la disparition de l’aviculture.

Malgré une certaine amélioration de la situation des disponibilités alimentaires, à la suite de la mise en place des opérations “vivres contre pétrole”, la malnutrition reste encore un grave problème dans le pays et se prolongera tant que les exigences du redressement économique et du développement de l’ensemble du pays ne seront pas prises en considération.

ISRAËL (8 février)

Jusqu’à présent, les premières évaluations concernant les cultures de blé et d’orge de 1999, dont la récolte est prévue à partir du mois d’avril sont favorables, les conditions météorologiques étant dans l’ensemble normales. La production intérieure de blé couvre en général moins d’un cinquième des besoins, le reste étant importé par des minotiers titulaires de licences. La production totale de blé et d’orge de 1998 devrait se monter à 175 000 tonnes, soit un accroissement d’environ 19 pour cent par rapport aux récoltes inférieures à la moyenne des années précédentes et un volume supérieur à la moyenne. Les importations de céréales en 1998/99 (juillet/juin) devraient augmenter d’environ 10 pour cent et atteindre 2,7 millions de tonnes.

JAPON (10 février)

La production de riz de 1998, estimée à 11,2 millions de tonnes, soit respectivement 10 pour cent de moins que celle de 1997 et 12 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. Le déclin est dû pour l’essentiel à la diminution des superficies cultivées et aux inondations de l’été dernier.

JORDANIE (8 février)

Les perspectives pour les récoltes de blé et d’orge de 1999 sont médiocres à cause de la sécheresse et les pâturages ont également été touchés.

D’après les estimations, la production totale de blé et d’orge en 1998 devrait atteindre 75 000 tonnes, soit un niveau légèrement supérieur à celui de l’année dernière. La production intérieure de céréales ne permet en général de satisfaire qu’une part réduite des besoins de consommation, le reste étant couvert par les importations. Les importations de blé en 1998/99 (juillet/juin) devraient s’élever à 800 000 tonnes, soit environ 100 000 tonnes de plus que l’an dernier. Par contre les importations de riz, estimées à 90 000 tonnes devraient rester au même niveau que l’an dernier. On prévoit que les importations de céréales secondaires s’établiront à 1,2 million de tonnes, comme en 1997/98.

Compte tenu des perspectives peu favorables de la production vivrière en 1999, la situation des disponibilités alimentaires doit être suivie de près.

LAOS* (23 février)

A la suite de rapports peu encourageants sur les perspectives des disponibilités alimentaires une mission FAO/PAM s’est rendue dans le pays en janvier/février pour examiner la situation des récoltes et des disponibilités alimentaires. Malgré la sécheresse qui sévit dans certaines zones et la diminution nette des superficies ensemencées en riz dans les zones de montagne, la mission a estimé que la production de riz pour 1998/99 devrait s’établir à 1,77 million de tonnes, soit 21 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années et légèrement plus que l’an dernier. L’accroissement de la production est dû essentiellement aux très faibles dégâts des inondations et à l’extension importante des cultures irriguées de riz de contre saison.

Compte tenu de la production intérieure favorable, on prévoit des importations commerciales négligeables. Malgré les dommages subis en fin de campagne par les cultures de contre saison, les prix moyens des produits alimentaires ne devraient pas se stabiliser. La mission a relevé toutefois que parmi les couches le plus vulnérables de la population il était nécessaire d’assurer une aide alimentaire au titre de projets pour soutenir des interventions bien ciblées, dans les zones ayant subi une diminution de la production rizicole en 1998/99. Ces interventions devraient permettre d’éviter l’épuisement des ressources. Sur la base des données disponibles, on estime à titre indicatif que 251 000 personnes ont été touchées et qu’elles auront besoin d’aide en moyenne pendant quatre mois. Les besoins d’aide alimentaire devraient donc se monter à 12 000 tonnes, dont une part pourrait être disponible sur place.

LIBAN (4 février)

Les semis du blé et de l’orge, dont la récolte est prévue en juin, se sont achevés dans des conditions météorologiques généralement favorables. La production de céréales en 1998 est estimée à 67 000 tonnes, ce qui se situe dans la moyenne.

Les importations de céréales, essentiellement du blé, en 1998/99 (juin/juillet) devraient se monter à 0,7 million de tonnes, comme l’année précédente.

MALAISIE (10 février)

On estime que la production de paddy de 1998 devrait se monter à 2 millions de tonnes, soit environ 100 000 tonnes de moins que l’année précédente et environ 5 pour cent au-dessous de la moyenne. La sécheresse a eu une incidence sur les rendements du riz dans 15 pour cent des 8 provinces du pays en 1998.

MONGOLIE* (10 février)

D’après les estimations, la production de blé en 1998 devrait atteindre 192 000 tonnes, environ 19 pour cent de moins que le niveau de 1997 et 34 pour cent au- dessous de la moyenne des cinq dernières années, du fait de la diminution des semis et des dégâts provoqués par la neige.

A la suite du démantèlement des fermes d’Etat et du passage d’une économie centralisée à une économie libérale, la production vivrière du pays a diminué (du fait de la diminution de l’utilisation des intrants) alors que le nombre de personnes (surtout des enfants) qui souffrent de problèmes nutritionnels a augmenté. Dans cette optique, le pays a besoin d’aide pour la relance du secteur agricole et pour fournir des vivres aux couches vulnérables de la société. A cet effet, les donateurs ont fourni cette année 48 000 tonnes de semences de blé, et ont pris l’engagement de fournir une aide alimentaire ultérieure de 60 000 tonnes dont 21 400 tonnes ont déjà été livrées.

MYANMAR (10 février)

La production de riz de 1998 devrait atteindre 17 millions de tonnes, niveau similaire à celui de l’an dernier et qui se situe autour de la moyenne.

NÉPAL (10 février)

La production totale de céréales de 1998 a diminué et devrait se monter à 5,9 millions de tonnes, niveau inférieur de 300 000 tonnes à celui de la récolte de l’année précédente, et qui se situe approximativement dans la moyenne. Le déclin est dû essentiellement aux fortes pluies de la mousson et aux inondations.

PAKISTAN (10 février)

Les premières prévisions concernant la récolte de blé prévue pour avril/mai se sont améliorées avec les pluies qui sont survenues en janvier, après la sécheresse initiale. Les rapports officiels indiquent que l’objectif pour la production de blé de 1999, fixé à 19 millions de tonnes, soit légèrement au-dessus du niveau de la récolte de l’année précédente (18,7 millions de tonnes ), pourrait encore être atteint.

Les estimations actuelles concernant la production de paddy font état d’une production exceptionnelle de 7 millions de tonnes, soit 500 000 tonnes de plus qu’en 1997 et 16 pour cent de plus que la moyenne. Cet accroissement s’explique du fait des conditions de végétation favorables et d’une petite extension de la superficie ensemencée.

PHILIPPINES (10 février)

Depuis le début du mois de février les inondations et les glissements de terrain dus aux pluies torrentielles ont endommagé les cultures de riz et de maïs dans le sud de Mindanao. On compte de nombreuses victimes et plus de 110 000 ménages ont été déplacés. Les prévisions de la production de riz en 1998/99 s’établissent à 10,2 millions de tonnes, légèrement au- dessus de la récolte de l’année précédente fortement réduite par la sécheresse, mais environ 3 pour cent au- dessous de la moyenne des cinq dernières années. La production totale de maïs devrait aussi chuter de 500 000 tonnes par rapport à celle de 1997/98.

SRI LANKA (10 février)

Les semis de riz de la campagne principale “Maha” 1999, sont achevés mais on signale que les superficies ensemencées sont inférieures à l’objectif fixé par les pouvoirs publics à cause de l’insuffisance des pluies au moment des semis. Les précipitations de la mousson du nord-est au cours de la période allant du 1er octobre au 28 janvier, ont été normales ou supérieures à la normale dans les 8 provinces examinées, comme l’an dernier.

La production globale de riz de 1998 est estimée à 2,6 millions de tonnes, environ 18 pour cent de plus que l’année précédente, du fait de l’extension des rizières.

SYRIE (8 février)

Suite aux conditions météorologiques normales et aux quantités suffisantes d’intrants agricoles, les perspectives pour les cultures de blé et d’orge, que l’on prévoit de récolter à partir du mois de mai, sont favorables. La production de blé en 1998 devrait avoir augmenté d’environ 1 million de tonnes et arriver à 4,1 millions de tonnes, niveau supérieur à la moyenne. La production d’orge a progressé de quelque 8 pour cent et s’est établie à 0,98 million de tonnes mais elle est restée nettement au-dessous de la moyenne pour la deuxième année consécutive.

Les importations de farine de blé et de riz en 1998/99 (juillet/juin) devraient se monter respectivement à 150 000 tonnes, celles de maïs à 340 000 tonnes, plus ou moins comme l’an dernier.

THAÏLANDE (10 février)

La récolte de riz de la campagne principale de 1998/99, qui représente normalement 85-90 pour cent de la production annuelle du pays est achevée. La production devrait augmenter car les prix élevés ont poussé les producteurs à étendre les superficies cultivées en riz. Selon les estimations la production de maïs en 1998 devrait se monter à 4,5 millions de tonnes, quelque 700 000 tonnes de plus que l’année précédente.

Les semis de la récolte de la campagne secondaire de riz de 1998, tributaires de l’irrigation ont démarré et selon les premières prévisions sont défavorables, car l’eau pourrait venir à manquer. Récemment des pluies inattendues ont comblé les agriculteurs dans les provinces du nord. Les autorités ont conseillé aux agriculteurs de réduire la superficie consacrée au riz de la campagne secondaire.

TURQUIE (2 février)

A la suite de conditions météorologiques normales, les premières prévisions concernant les récoltes de blé et d’orge de 1999 sont favorables. La production de blé de 1998, estimée à 21 millions de tonnes, est la plus forte des cinq dernières années, et dépassait de 12 pour cent celle de 1997, ce qui a permis au pays d’être à nouveau un exportateur net de blé. La production de céréales secondaires (pour l’essentiel de l’orge et du maïs) a augmenté d’environ 170 000 tonnes pour s’établir à 10,9 millions de tonnes. La production de paddy a grimpé de 27 pour cent et a atteint 330 000 tonnes. En 1998/99 les importations de blé (juillet/juin) devraient se monter à 0,8 million de tonnes contre 1,4 million de tonnes estimées pour l’année précédente. Les importations de maïs devraient diminuer de 200 000 tonnes et s’établir à 650 000 tonnes. Les exportations de blé et d’orge au cours de l’année finissant en juin 1999, devraient atteindre respectivement 2,5 millions de tonnes et 1,2 million de tonnes, ce qui représenterait le niveau le plus élevé de ces dernières années.

VIET NAM (10 février)

On estime à 28,4 millions de tonnes la production totale de paddy en 1998, soit un peu moins que l’année précédente mais environ 8 pour cent de plus de la moyenne des cinq dernières années. Les semis pour les cultures d’hiver-printemps sont en cours et les pouvoirs publics ont fixé comme objectif une production de 14 millions de tonnes.

Les exportations de riz, qui permettent au pays de se procurer des devises, ont atteint 3,8 millions de tonnes en 1998. L’objectif pour 1998 est fixé à 3,9 millions de tonnes.

YÉMEN (2 février)

La préparation des sols pour les semis de sorgho et de mil de la campagne principale à récolter vers la fin de l’année est sur le point de démarrer. Selon les estimations la production de sorgho de 1998 devrait s’établir à 474 000 tonnes, soit environ 32 pour cent de plus que l’an dernier du fait de conditions météorologiques favorables et des quantités suffisantes d’intrants agricoles. La production de blé a augmenté d’environ un tiers pour s’établir à 167 000 tonnes. La production de maïs est estimée à 62 000 tonnes, soit 9 000 tonnes de plus qu’en 1997. Les importations de céréales en 1998 (essentiellement du blé) devraient se monter à 2,87 millions de tonnes, soit environ 6 pour cent de plus que l’année précédente.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

ANTIGUA-ET-BARBUDA (22 février)

En septembre dernier, l’ouragan Georges a occasionné des dégâts considérables aux habitations de même qu’aux secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Ces dégâts importants, en particulier ceux touchant les récoltes de fruits, de plantes racines et de légumes, ont donné lieu à la mise en œuvre d’un programme visant la reprise immédiate des activités agricoles soutenu par la communauté internationale.

COSTA RICA (22 février)

La récolte de la deuxième campagne de céréales et de haricots de 1998-1999 est sur le point de s’achever. Malgré les dégâts occasionnés par les fortes pluies et les inondations que l’ouragan Mitch a provoquées, on prévoit que les niveaux de l’ensemble de la production de maïs et de paddy en 1998-1999 se situeront respectivement dans la moyenne et au-dessus de la moyenne. La récolte de haricots serait également supérieure à la moyenne et atteindrait 25 000 tonnes, une reprise par rapport à la récolte de 1997-1998 qui avait subi les effets de El Niño. En revanche, les récoltes de canne à sucre et de café, sources importantes de devises, ont souffert des effets de l’ouragan. Environ un tiers des plantations de canne à sucre a été touché et près de 5 pour cent de la production prévue de café de 1999 ont été détruites. La production de bananes qui constitue la principale source de devises a par ailleurs moins souffert des dégâts.

La préparation du sol a commencé en vue de la première campagne de semis du maïs et du paddy prévue pour avril 1999.

CUBA (22 février)

Les semis du paddy d’hiver se poursuivent alors que la récolte des pommes de terre est sur le point de commencer dans des conditions de sécheresse. On s’attend à ce que la production totale de paddy de 1998-1999 soit inférieure à la moyenne. Les perspectives vont probablement s’aggraver car la saison sèche ne fait que commencer et le déficit en eau s’est accumulé depuis le mois de novembre dans la province de La Havane, certaines parties de la province de Matanzas, la province de Camarguey et dans la plupart des provinces orientales déjà affectées par une sécheresse prolongée en 1998. La récolte de canne à sucre de 1998-1999 est en cours. Malgré les dégâts que l’ouragan Georges a causés aux plantations en septembre dernier, les prévisions officielles annoncent une production de 3,6 millions de tonnes, un résultat supérieur à la production de 3,2 millions de tonnes l’an dernier qui avait constitué une des campagnes les plus mauvaises des 50 dernières années. La production actuelle demeure inférieure de plus de la moitié à celle des années 1980 en raison des pénuries d’intrants agricoles, de carburant et de pièces de rechange qui continuent d’affecter l’industrie de la canne à sucre.

EL SALVADOR (22 février)

La récolte des céréales secondaires et des haricots de la deuxième campagne de 1998-1999 vient de s’achever, de même que les semis du maïs et des haricots de la troisième petite campagne. La production totale de maïs, la céréale principale, devrait s’élever à environ 554 000 tonnes, une augmentation par rapport à celle de l’année dernière qui s’était limitée à 508 000 tonnes en raison du phénomène El Niño. Le résultat sera toutefois sensiblement plus faible que les 682 000 tonnes prévues en raison des dommages causés par l’ouragan Mitch fin octobre 1998. Selon les estimations, les productions de sorgho et de paddy seront inférieures à la moyenne et atteindront respectivement 169 000 tonnes et 54 000 tonnes pour l’ensemble de l’année. La production de haricots a également été durement touchée. On prévoit un résultat d’environ 46 500 tonnes au lieu des 68 000 tonnes estimées alors que la production de l’an dernier atteignait 67 000 tonnes. Des cultures importantes, du fait qu’elles sont sources de devises, telles que le café, la canne à sucre et le coton ont subi de sérieux dommages. La communauté internationale fournit toujours une aide alimentaire à la population sinistrée. Environ 60 000 personnes bénéficient de ces mesures d’urgence. Des programmes de reprise des activités agricoles et de remise en état des infrastructures principales ont été mis en œuvre.

GUATEMALA (22 février)

La récolte de la deuxième campagne de céréales et de haricots de 1998-1999 est sur le point de s’achever. Selon les dernières prévisions officielles, la production totale de céréales secondaires, surtout du maïs, sera de 1,1 million de tonnes, un résultat inférieur à la moyenne attribuable à une réduction des semis conjuguée aux répercussions de l’ouragan Mitch de la fin octobre. Cette production marque toutefois une reprise par rapport aux cultures de céréales secondaires de l’année dernière dont la production n’avait atteint que 920 000 tonnes en raison du phénomène El Niño. (Les pertes ont été limitées du fait qu’environ 85 pour cent de la première campagne de maïs de 1998-1999 avaient été récoltés lorsque l’ouragan s’est abattu sur le pays.) On signale également des pertes en ce qui concerne les cultures de paddy et en particulier de haricots. Le contrecoup de l’ouragan s’est traduit par une augmentation sensible des prix à la consommation en ce qui concerne les haricots. Les prix se sont toutefois rapidement stabilisés, principalement suite aux importations provenant des pays voisins du nord. Les routes et les ponts qui avaient subi d’importants dommages ont été remis en état permettant ainsi la reprise des exportations de café, source de devises. Selon les prévisions, l’ensemble des exportations pour l’année 1998-1999 sera réduit de plus de 20 pour cent par rapport à celles de 1997-1998. Quelque 65 000 personnes continuent de recevoir une aide alimentaire. Des programmes de reprise des activités agricoles et de reconstruction des infrastructures principales ont été mis en œuvre.

HAÏTI* (22 février)

La récolte de céréales de la deuxième campagne de 1998- 1999 vient de se terminer. Malgré les dommages occasionnés par l’ouragan Georges à la mi-septembre, en particulier au sorgho, les estimations préliminaires prévoient, pour l’ensemble de l’année, une production totale de céréales s’établissant près de la moyenne à 349 000 tonnes, une reprise par rapport aux 310 000 tonnes produites l’année dernière les cultures ont souffert des intempéries causées par El Niño. La communauté internationale continue de fournir une aide alimentaire et des programmes de reprise d’urgence des activités agricoles ont été mis en œuvre.

La majorité des 106 000 tonnes de nourriture annoncées a été livrée.

La préparation du sol en vue des semis du maïs de 1999- 2000 est en cours alors que les semis des cultures de paddy irriguées viennent à peine de commencer.

HONDURAS (22 février)

La récolte de la deuxième campagne de 1998-1999 “postera” est presque terminée après avoir connu de sérieuses interruptions imputables à l’ouragan Mitch à la fin du mois d’octobre. Pour l’ensemble de l’année, la production totale de maïs, la principale céréale, s’établira à environ 411 000 tonnes, contre une estimation préalable de 611 000 tonnes et une production de 609 000 tonnes en 1997-1998. Des denrées alimentaires de base telles que les haricots et les bananes plantains ont également subi des destructions importantes. En raison des dommages occasionnés, la campagne de commercialisation de 1998-1999 (septembre- août) nécessitera des importations de près de 336 000 tonnes de maïs, 40 000 tonnes de riz, 46 000 tonnes de sorgho et 10 000 tonnes de haricots de même qu’une importation de près de 138 000 tonnes de blé. Le secteur de l’élevage a éprouvé des pertes d’une valeur de plus de 100 millions de dollars E.-U. et on estime à quelque 86 millions de dollars E.-U. les coûts de sa remise en état. Les dommages causés aux principaux produits agricoles d’exportation, première source de devises, ont atteint des proportions énormes. On évalue les pertes de production en 1998 et les pertes prévues pour 1999 à 480 millions de dollars E.-U., et à 210 millions de dollars E.-U. les dommages occasionnés aux infra- structures des produits d’exportation majeurs. Quelque 810 000 personnes, dont la plupart vivent en zone rurale, continuent de recevoir une aide alimentaire de la communauté internationale. Des programmes à grande échelle de reprise des activités agricoles et de remise en état des infrastructures principales ont été mis en œuvre.

MEXIQUE (22 février)

La récolte du blé irrigué de 1999 semé récemment doit commencer en avril. Malgré le temps sec qui prévaut, le niveau d’eau des réservoirs est jugé satisfaisant. On ne prévoit néanmoins qu’un faible accroissement de la production par rapport à celle de l’an dernier déjà inférieure à la moyenne et ce, en raison de la faible augmentation des semis. La récolte des céréales secondaires de la deuxième campagne de 1998-1999, dont les semis ont eu lieu au cours des mois de printemps et d’été 1998, s’est achevée et les estimations provisoires établissent la production totale de maïs pour 1998-1999 à 18,4 millions de tonnes, malgré les dommages que l’ouragan Mitch a causés aux cultures dans les régions sud-ouest du pays à la fin du mois d’octobre. La récolte de sorgho, quant à elle, a été nettement supérieure à la moyenne et a permis d’engranger 6,4 millions de tonnes.

NICARAGUA (22 février)

La récolte de la troisième campagne ”apante” de 1998- 1999 a commencé. Avec l’appui de la communauté internationale, le gouvernement a mis en place des mesures visant à accélérer la production et permettre ainsi de réparer les pertes importantes causées par l’ouragan Mitch à la deuxième campagne de maïs et de haricots. Si la campagne ”apante” réussit bien, la production totale de maïs (trois récoltes) pour l’ensemble de l’année serait de 296 000 tonnes, soit un résultat dans la moyenne et une reprise par rapport à la production de 267 000 tonnes de 1997-1998, quand les cultures ont souffert du mauvais temps associé à El Niño. La production de haricots, une denrée de base de la population, sera d’environ 85 000 tonnes contre 98 000 tonnes prévues avant que l’ouragan ne s’abatte sur le pays. En raison des dommages, on devra importer près de 50 000 tonnes de maïs, 26 000 tonnes de riz et 15 000 tonnes de haricots. Les estimations établissent à 102 000 tonnes les importations de blé. En ce qui concerne les cultures commerciales telles que les bananes, le café et la canne à sucre, les pertes encourues correspondraient à 13 pour cent de la valeur intérieure brute prévue. Le secteur de l’élevage aurait subi des dommages de 14 millions de dollars E.-U. Quelque 400 000 bénéficiaires reçoivent toujours de l’aide alimentaire et des programmes de reprise des activités agricoles ont été mis en œuvre.

PANAMA (22 février)

Selon les dernières informations, les pertes provoquées par l’ouragan Mitch dans les importantes cultures de café, en particulier dans l’ouest du pays, représentent près de 20 pour cent de la production prévue de 1998-1999. Les pertes englobent les dommages directs occasionnés aux plantations en plus du fléchissement des rendements actuels. On rapporte que les fortes précipitations ont également provoqué, à certains endroits, une prolifération de champignons et ces derniers risquent de se répandre et de menacer les cultures au cours des prochaines années.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (22 février)

La récolte de la deuxième campagne de maïs et de sorgho de 1998-1999 vient de prendre fin. Les estimations provisoires annoncent une production totale de céréales secondaires de 56 000 tonnes pour l’ensemble de l’année, un résultat inférieur à la moyenne attribuable aux dommages occasionnés aux cultures de la deuxième campagne par l’ouragan Georges fin septembre. Les cultures de paddy ont également souffert de l’ouragan et ultérieurement des ravageurs. La production de 1998 (janvier-décembre) s’établit à 440 000 tonnes, un résultat légèrement inférieur à la moyenne et en baisse par rapport à la production de 487 000 tonnes l’an dernier. Les agriculteurs touchés par l’ouragan reçoivent toujours une aide alimentaire.

ST-KITTS-ET-NEVIS (2 février)

Le pays a souffert des répercussions de l’ouragan Georges qui a frappé le pays à la fin du mois de septembre. Les habitations, les infrastructures, de même que les secteurs de l’agriculture, des pêches et de l’élevage ont subi de sérieux dégâts. En raison des dommages importants occasionnés dans les cultures, en particulier les cultures de bananes, de canne à sucre (principale source d’emploi du pays) et d’autres cultures vivrières mineures, comme les fruits et les légumes, un programme de reprise des activités agricoles a été mis en œuvre avec l’appui de la communauté internationale.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (2 février)

La récolte de blé de 1998-1999 est terminée et les estimations officielles établissent la production engrangée à 10,6 millions de tonnes, soit un résultat inférieur à la moyenne et près de 28 pour cent inférieur à la production de 14,8 millions de tonnes l’an dernier. Ce fléchissement s’explique par le temps très sec dans les principales zones de végétation pendant toute la période de croissance qui a nui aux rendements. En revanche, depuis la mi-janvier, des précipitations normales ont permis aux nouveaux semis du maïs et du sorgho de croître dans de meilleures conditions et ce, malgré le fait que le manque de pluie a souvent obligé à interrompre les travaux entraînant une réduction des semis du maïs de 13,3 pour cent, contre un ensemencement record de 3,7 millions d’hectares l’année dernière. Les superficies ensemencées de sorgho n’ont été que légèrement réduites par rapport au niveau presque record de l’an passé. Les semis du paddy effectués principalement dans le nord-est du pays, sont également terminés et les estimations officielles fixent les emblavures à 268 500 hectares, niveau supérieur à la moyenne.

BOLIVIE (22 février)

Le temps est redevenu normal à la mi-janvier dans les zones d’altitude et les vallées de montagnes, de même que dans le principal département de production de Santa Cruz, à l'est, et dans le sud-est du pays. Ces conditions profitent au développement des céréales de la campagne principale de 1999 dont la récolte doit se faire au mois de mars. La récolte de l’importante culture de pommes de terre a déjà commencé. On prévoit une reprise de la production de l’ensemble des céréales par rapport à la faible production de 1997- 1998 qui avait souffert des intempéries provoquées par El Niño.

BRÉSIL (22 février)

La moisson du blé de 1998 vient de se terminer. Les estimations préliminaires établissent la production à 2,2 millions de tonnes, soit un fléchissement de 9 pour cent par rapport à la production moyenne de l’an dernier. Ce résultat est attribuable au temps sec qui a prévalu au cours des semis dans les principaux Etats producteurs de Parana et de Rio Grande do Sul de même qu’aux pluies prématurées au moment de la récolte qui ont entraîné des rendements plus faibles que prévu. Les pluies tombées récemment dans ces Etats, principales zones de production du maïs, ont en revanche été bénéfiques pour le développement des cultures de 1999 auxquelles le temps sec avait nui pendant les semis du mois de novembre. La récolte vient tout juste de commencer et on prévoit une augmentation de la production par rapport à celle de l’année dernière quand les cultures avaient gravement souffert des conditions de sécheresse extrême associées à El Niño, en particulier dans le nord-est du pays. Selon les premières prévisions, la production de maïs s’établira à 33,3 millions de tonnes contre 30 millions l’année dernière. La récolte de paddy vient tout juste de commencer elle aussi. Les prévisions préliminaires établissent la production à 10,6 millions de tonnes contre 8,5 millions l’an dernier quand le phénomène El Niño avait porté préjudice à la récolte. Les prix attrayants occasionnés par les disponibilités limitées de l’an passé ont incité les agriculteurs à accroître les semis.

CHILI (22 février)

La moisson de blé de la campagne de 1998-1999 est en cours et on prévoit un fléchissement de la production qui s’établira à 1,2 million de tonnes, un résultat en dessous de la moyenne, contre 1,7 million de tonnes récoltées en 1997-1998. Ce résultat est attribuable à la grande sécheresse qui a sévi en 1998, une des plus graves que le pays ait subi depuis de nombreuses années. La récolte du maïs de 1999 doit commencer au mois de mars et les prévisions officielles indiquent une baisse de 30 pour cent par rapport à la production moyenne de 940 000 tonnes l’année dernière. La production de paddy sera également inférieure à la moyenne.

COLOMBIE (22 février)

La récolte des céréales secondaires de la deuxième campagne de 1998-1999 est avancée, surtout celle du maïs, et on prévoit que la production pour l’ensemble de l’année dépassera sensiblement la production de 1997-1998 affectée par El Niño. Les prévisions établissent la production de maïs, la principale céréale, à une moyenne de 1,15 million de tonnes, contre un faible volume de 800 000 tonnes en 1997- 1998. On estime la production de paddy à 1,6 million de tonnes en moyenne contre une précédente récolte de 1,5 million de tonnes. A la fin du mois de janvier, un tremblement de terre survenu dans le sud-ouest du pays a endommagé l’infrastructure de l’importante industrie du café. Par contre, les cultures ne semblent pas avoir souffert. Le gouvernement a entrepris des travaux de réparation des infrastructures afin d’empêcher d’éventuels délais d’exportation.

La préparation du sol est en cours pour les semis des céréales de la première campagne de 1999-2000 qui doit commencer au mois d’avril.

ÉQUATEUR (22 février)

Les semis des céréales de la première campagne de 1999 sont en cours. Le temps sec qui règne depuis le mois de décembre dans les zones côtières n’a pas nui jusqu’à présent aux semis du maïs et du paddy. Dans les montagnes les précipitations légères et modérées signalées en particulier dans le sud, favorisent les semis de céréales et de pommes de terre en cours. A l’est du pays, où le maïs jaune est produit pratiquement toute l’année et où les semis du paddy viennent tout juste de commencer, on signale des conditions météorologiques normales. La production de céréales, de même que la production d’autres cultures vivrières et d’exportation, afficheraient une reprise par rapport aux récoltes de 1998 gravement compromises par El Niño.

GUYANA (22 février)

Des pluies normales continuent d’être bénéfiques au développement des importantes cultures de paddy, de même qu’à celui des racines, des fruits et d’autres cultures mineures. On prévoit une reprise importante par rapport à l’année dernière quand les cultures ont gravement souffert de la sécheresse imputable à El Niño.

PARAGUAY (22 février)

Les fortes pluies tombées à la fin de la campagne ont gravement compromis la moisson de blé de 1998. Les rendements ont été faibles et la production engrangée ne s’est établie qu’à 250 000 tonnes, contre des estimations préliminaires de près de 400 000 tonnes et une production moyenne également de près de 400 000 tonnes l’an dernier. La récolte de maïs de 1999 vient à peine de commencer et les prévisions annoncent une production normale.

PÉROU (22 février)

Après des semaines de sécheresse qui a affecté particulièrement les régions sud du pays, les conditions météorologiques sont redevenues normales presque partout à partir de la mi-janvier. Les pluies ont ainsi permis d’augmenter le niveau d’eau des réservoirs, niveau jugé faible au préalable. La moisson de blé de 1998 est terminée et on estime provisoirement la production à 150 000 tonnes, soit un résultat supérieur à la moyenne et une reprise par rapport à la production précédente de 124 000 tonnes. Le maïs, blanc et jaune, est produit tout au long de l’année. La production engrangée en 1998, pour la seule période de janvier à novembre, serait officiellement de 890 000 tonnes, contre une moyenne de 780 000 tonnes pour les cinq dernières années. La production de paddy s’est élevée à 1 million de tonnes, niveau supérieur à la moyenne.

Les semis du blé de 1999 sont terminés et la moisson se fera au mois de mai. La récolte de la majeure partie du maïs jaune de 1999 est en cours et celle du maïs blanc devrait commencer au mois d’avril.

SURINAME (22 février)

Des pluies normales continuent d’être bénéfiques aux cultures de paddy de 1999 dont la récolte principale aura lieu à partir d’avril. On s’attend à une reprise sensible par rapport à la production de 1998 quand les cultures avaient gravement souffert de la sécheresse imputable à El Niño. Selon les prévisions officielles, la production s’élèvera à 124 000 tonnes, contre la faible récolte de 81 000 tonnes l’an dernier, une augmentation substantielle pour cette importante culture qui constitue la première source de devises du pays. Une reprise est également attendue concernant d’autres cultures commerciales telles que les bananes et les cultures vivrières mineures en général.

URUGUAY (22 février)

La moisson de blé de 1998-1999 est achevée et une production moyenne de près de 450 000 tonnes a été engrangée. La récolte des céréales secondaires semées récemment est sur le point de commencer. Les dernières pluies ont favorisé les conditions de végétation et les perspectives provisoires annoncent une production supérieure à la moyenne. La récolte de l’importante culture de paddy commencera au mois de mars et on s’attend à une production quasi record si le temps reste normal. Motivés par des prix à l’exportation attrayants, les agriculteurs ont augmenté les emblavures de 163 000 hectares l’année dernière à près de 190 000 hectares.

VENEZUELA (22 février)

La récolte céréalière de la deuxième campagne de 1998 s’est achevée au mois de décembre et une production moyenne de 1 million de tonnes de maïs a été engrangée. La production de sorgho a fléchi pour la troisième année consécutive, en grande partie sous l’effet des importations fortement compétitives. La production de paddy a également connu une baisse, passant de 792 000 tonnes l’année dernière à 673 000 tonnes, un résultat très probablement attribuable à la réduction des exportations vers les pays voisins.

 

 

COMMUNAUTÉ DES ÉTATS INDÉPENDANTS

ARMÉNIE* (5 février)

La récolte des céréales et des légumineuses de 1998 est provisoirement estimée à 300 000 tonnes environ. Le manque de neige au sol a probablement occasionné des dommages aux cultures de blé et d’orge d’hiver dont la récolte aura lieu plus tard cette année. Le pays cherche à obtenir des semences de qualité supérieure pour les semis du printemps.

Les besoins d’importations céréalières pour 1998-1999 seraient d’environ 340 000 tonnes. En regard de ces besoins, on a annoncé une contribution d’aide alimentaire de près de 50 000 tonnes jusqu’à présent et les importations commerciales devront couvrir la différence. Le volume réel des importations dépendra fortement de la disponibilité des crédits et de l’aide alimentaire. La crise financière qui touche la Fédération de Russie a de sérieuses répercussions et désorganise les activités commerciales. Les envois de fonds effectués par les membres des familles travaillant à l’étranger constituaient un élément important du budget des ménages. Les envois de fonds provenant de la Fédération de Russie ont pratiquement cessé et les nombreux travailleurs qui retournent chez eux vont grossir les rangs des chômeurs. La détérioration de la situation économique rend ténues les perspectives de retrait progressif de l’aide humanitaire destinée aux populations les plus vulnérables.

AZERBAÏDJAN (5 février)

Les estimations provisoires de la FAO relatives à la récolte céréalière de 1998 sont d’environ 1 million de tonnes, dont 900 000 tonnes de blé, contre 1,2 million de tonnes l’an dernier. Cette baisse est attribuable à une réduction de 10 pour cent des emblavures, surtout de l’orge, ainsi qu’aux faibles rendements.

Pour la campagne de commercialisation 1998-1999, on estime les besoins d’importations céréalières à 520 000 tonnes. Les contributions d’aide alimentaire destinée aux populations vulnérables s’élèvent à près de 55 000 tonnes de céréales et la différence sera probablement couverte par des importations commerciales. Environ 177 000 tonnes de céréales ont été importées au cours des cinq premiers mois de la campagne de commercialisation. Le PIB a poursuivi sa croissance en 1998; il connaîtra toutefois un ralentissement en 1999 car les retombées de la crise financière russe affectent l’économie et réduisent les exportations. Les besoins alimentaires d’ici la mi- 1999 sont estimés à 6 500 tonnes de farine de blé, 1 700 tonnes de légumineuses, 1 400 tonnes d’huile et 770 tonnes de sucre.

BÉLARUS (5 février)

Les perspectives concernant la récolte céréalière de 1999 demeurent incertaines en raison de la détérioration économique et de la crise financière qui touchent le pays. On signale que les superficies ensemencées en blé d’hiver (dont la moisson se fera en 1999) ont encore augmenté cette année de 10 pour cent. Toutefois, les superficies labourées à l’automne en prévision des semis du printemps sont moins étendues. L’objectif de production céréalière pour 1999 est fixé à 7 millions de tonnes. En raison de la faible récolte céréalière de 1998 et des pénuries de devises nécessaires à l’importation de céréales vivrières, toutes les régions ont reçu l’ordre d’accroître de 20 pour cent les superficies minimales réservées aux céréales. Les subventions octroyées par le gouvernement central de même que la disponibilité, en temps voulu, d’intrants appropriés détermineront grandement la mesure dans laquelle les agriculteurs pourront se conformer à ces exigences.

Les sources officielles n’établissent la récolte céréalière de 1998 qu’à 4,9 millions de tonnes, un fléchissement par rapport à la production de 6,4 millions de tonnes l’année dernière et qui s’explique par les mauvaises conditions météorologiques. Il ne serait pas étonnant que la réglementation serrée des prix, l’inflation et les répercussions de la crise russe aient incité les agriculteurs à se constituer des réserves de céréales en vue de les échanger. La récolte de blé, estimée à 800 000 tonnes, est supérieure à celle de l’année dernière (744 000 tonnes); toutefois les conditions d’humidité excessive ont réduit la part de blé de qualité meunière. Le pays connaît un déficit de blé de qualité alimentaire officiellement estimé à 300 000 tonnes. En raison des difficultés économiques et financières croissantes, les importations céréalières pour 1998-1999 se réduiraient à environ 560 000 tonnes, contre des prévisions de 640 000 tonnes l’an dernier et ce, malgré la faible récolte. Les fortes subventions accordées au pain devraient assurer la stabilité de la consommation alimentaire des céréales; toutefois l’utilisation fourragère subira probablement un fléchissement très marqué. Dans les zones urbaines, on signale des pénuries chroniques concernant la plupart des autres denrées alimentaires en plus d’une fièvre d’achat suite à l’imposition de la réglementation des prix l’an passé.

GÉORGIE* (5 février)

Les perspectives concernant les cultures d’hiver de 1999, principalement du blé et de l’orge, s’avèrent jusqu’à maintenant satisfaisantes. Le manque d’entretien des systèmes d’irrigation et de drainage empêche toute augmentation importante de la moyenne des rendements. On estime les rendements du blé à 1,5 tonne par hectare et ceux du maïs à 2,6 tonnes par hectare. La récolte des céréales et des légumineuses de 1998 est maintenant estimée à 0,8 million de tonnes, dont environ 200 000 tonnes de blé. La production totale est inférieure de 11 pour cent à celle de 1997 et s’explique par une diminution des semis conjuguée aux dommages causés aux cultures de blé. En revanche, le maïs a connu des conditions de végétation satisfaisantes.

En ce qui concerne la campagne de commercialisation de 1997-1998 (juillet/juin), les importations de blé ont été de 0,6 million de tonnes, dont environ 160 000 tonnes d’aide alimentaire. Il est prévu qu’en 1998-1999, les importations seront environ du même ordre. Les contributions d’aide alimentaire s’élèvent actuellement à près de 130 000 tonnes. Le pays est autosuffisant en maïs.

KAZAKHSTAN (4 février)

Les superficies ensemencées en céréales d’hiver mineures (surtout du blé) ont diminué de 6 pour cent; elles couvrent 0,7 million d’hectares. La majeure partie des semis de céréales s’effectue au printemps. La campagne agricole de 1999 s’annonce difficile et on prévoit que les emblavures seront davantage réduites. Les dettes encourues suite au fléchissement de la récolte de 1998, dû à la sécheresse, ont exacerbé les problèmes financiers auxquels font face les agriculteurs et rendent encore plus difficile l’accès au crédit. En outre, les criquets pourraient menacer les cultures cette année à moins que des fonds suffisants ne soient rendus disponibles en temps requis.

La FAO estime la récolte céréalière de 1998 à environ 8 millions de tonnes, soit 37 pour cent de moins qu’en 1997. La chaleur et la sécheresse de la mi-juin jusqu’au mois d’août ont nui aux cultures et ramené les superficies récoltées à 11,4 millions d’hectares. Les estimations de la FAO concernant la production céréalière sont de 21 pour cent plus élevées que les estimations officielles qui établissent la récolte à 6,4 millions de tonnes. Cette situation s’explique du fait que les agriculteurs n’ont déclaré, de manière systématique et pendant de nombreuses années, qu’une partie de leurs rendements.

Les stocks de report constitués de quelque 2 millions de tonnes ont permis au pays de poursuivre ses exportations céréalières en 1998-1999. Entre juillet et décembre 1998, les exportations ont été de l’ordre de 1,4 million de tonnes et le pays pourrait exporter, principalement vers les pays voisins, jusqu’à 1,9 million de tonnes au cours de la campagne commerciale d’ici juin 1999. Les exportations vers la Fédération de Russie ont diminué en raison des difficultés de paiement et des contributions importantes d’aide alimentaire. En outre, la dévaluation du rouble russe a forcé le gouvernement à suspendre l’accord de libre échange conclu avec la Fédération de Russie et à limiter la rentrée de produits alimentaires provenant de Russie, notamment les céréales, la viande, le lait en poudre et le beurre.

OUZBÉKISTAN (3 février)

Selon les premières prévisions, la récolte principale de céréales de 1999 s’annonce bonne. Les semis du blé d’hiver et de l’orge ont été effectués en temps voulu sur 1,3 million d’hectares, dont 1 million d’hectares de terre irriguée sur les grandes exploitations. En outre, la population rurale doit ensemencer des superficies supplémentaires sur ses propres parcelles secondaires dont les rendements augmentent plus rapidement que ceux des grandes exploitations. L’objectif de production des céréales d’hiver de 1999 est fixé à 4,6 millions de tonnes, dont 4,0 millions de tonnes (3,8 millions de tonnes de blé) proviendront des grandes exploitations et le reste des parcelles privées. Cet objectif est supérieur à la production réelle de l’année dernière établie à 3,8 millions de tonnes de blé et d’orge, un résultat de 12 pour cent supérieur à la production de 1997 mais toutefois en dessous de l’objectif fixé alors à 4,22 millions de tonnes. En outre, le pays a produit environ 0,5 million de tonnes de maïs et de riz portant le total de la production céréalière de 1998 à 4,3 millions de tonnes (contre 3,8 millions de tonnes en 1997). En revanche, la récolte de coton de 1998 - une importante source de devises - a diminué de 12 pour cent et s’est établie à 3,25 millions de tonnes. Ce fléchissement est dû surtout aux conditions météorologiques défavorables, au manque d’équipement, au prix élevé des intrants (97 pour cent de la récolte a dû se faire à la main) et à l’absence de mesures d’encouragement. Toutes les importations sont réduites en vue de maintenir une balance commerciale positive. Toutefois, le déficit céréalier de 1998-1999, provisoirement estimé à 530 000 tonnes, devrait être couvert par des importations commerciales.

Le Code agraire, en vigueur depuis 1998, confirme l’Etat comme seul propriétaire foncier mais permet aux citoyens ouzbeks de louer la terre à bail à des fins d’exploitation agricole ou de construction de logement.

RÉPUBLIQUE DE MOLDOVA (4 février)

Les premières perspectives de la campagne de blé et d’orge d’hiver de 1999, qui compte pour près de la moitié de la production annuelle de céréales, s’avèrent plutôt satisfaisantes. Selon les estimations officielles, la récolte céréalière totale serait de 2,7 millions de tonnes, contre 3,3 millions de tonnes l’année dernière. La production de maïs établie à 1,4 million de tonnes est de 18 pour cent plus faible que les rendements de l’an dernier. Ce résultat reste toutefois largement supérieur à la moyenne des cinq dernières années. La production de blé (1 million de tonnes) et d’orge (225 000 tonnes) est inférieure à la moyenne et sa chute est attribuable aux conditions de sécheresse et à la faible rentabilité des cultures.

Compte tenu des approvisionnements intérieurs et des stocks de report importants, on ne prévoit pas d’importations massives de céréales au cours de la campagne de commercialisation de 1998-1999 (juillet/juin). Les coûts élevés de production et les prix actuels rendent les exportations peu compétitives.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (4 février)

Les conditions de végétation des principales céréales d’hiver sont favorables jusqu’à maintenant. Toutefois, on signale que les agriculteurs continuent de réduire les emblavures au profit de la production de fruits, de légumes et de tabac. Les estimations officielles établissent la récolte céréalière à environ 1,6 million de tonnes, en poids net, contre 1,7 million de tonnes en 1997. Après la forte augmentation des dernières années, la baisse de rentabilité de la culture du blé a fait fléchir la production de 1998 de 6 pour cent pour s’établir à 1,29 million de tonnes. La production de coton, de tabac, de pommes de terre et de légumes a augmenté en 1998. Les agriculteurs privés assurent maintenant un peu plus de la moitié de la production céréalière de même que 61 pour cent de la production de coton et 60 pour cent de celle de tabac.

Les importations céréalières de 1998-1999 sont provisoirement estimées à environ 145 000 tonnes et englobent les contributions de 58 000 tonnes d’aide alimentaire.

RUSSIE, FÉDÉRATION DE (8 février)

La sécheresse et les difficultés économiques ont fait chuter la production totale de céréales (céréales et légumineuses) de 1998 à 55 millions de tonnes, contre 88,6 millions de tonnes en 1997. Les estimations de la FAO sont de 15 pour cent supérieures aux estimations officielles de 47,8 millions de tonnes. Cette situation s’explique du fait que les agriculteurs ont déclaré cette année des rendements de blé inférieurs de 5 millions de tonnes par rapport aux rendements réels selon le Ministère de l’agriculture, et allant jusqu’à 20 millions de tonnes d’après des sources commerciales et d’autres sources informées. Dans l’ensemble, les disponibilités céréalières sont serrées mais la situation n’est pas critique grâce aux importants stocks de report (un excédent de 25 millions de tonnes) que la bonne récolte de l’an dernier a permis de constituer et grâce à la production, cette année, d’une part élevée de céréales alimentaires de haute qualité. Toutefois, la situation globale cache des inégalités importantes d’approvisionnements entre les régions. Ces disparités sont exacerbées par les contraintes locales touchant la vente des céréales, les prix d’achat officiels non compétitifs (45 dollars E.-U. la tonne pour le blé de troisième catégorie, taxes comprises), et par les répercussions de la détérioration économique et financière. En outre, la différence importante entre les prix des céréales sur les marchés intérieur et international a entraîné des exportations de 9 millions de tonnes jusqu’au mois de novembre 1997. Les régions isolées et très défavorisées sont particulièrement vulnérables du fait que la crise financière de l’automne a nui à la mobilisation et à la constitution de réserves en vue des durs mois d’hiver. Les groupes socio-économiques les plus vulnérables, les retraités, les orphelins, les chômeurs et les ménages dépendant de salaires du secteur public connaissent également des difficultés, en particulier dans les grandes villes industrielles touchées par la crise.

Malgré la faible récolte, on estime actuellement les importations céréalières de 1998-1999 à un peu plus de 4 millions de tonnes seulement, contre 3,5 millions de tonnes en 1997-1998. Pour couvrir ces besoins, on a annoncé une aide alimentaire constituée de 3,8 millions de tonnes de céréales (dont 2,8 millions de tonnes de blé) de même que d’importantes quantités de viande, de fèves oléagineuses et de farine. Pratiquement aucune aide alimentaire n’a été acheminée jusqu’à maintenant, et la plus grande partie des envois (non reconduits en 1999-2000) devrait parvenir vers la fin de la campagne de commercialisation actuelle où on prévoit une situation tendue concernant l’ensemble des disponibilités.

La forte baisse des stocks prévue cette année nécessitera une récolte de loin supérieure l’an prochain; toutefois les perspectives demeurent incertaines. On prévoit une campagne agricole difficile en 1999. Les affectations budgétaires au titre de l’agriculture ont été réduites de moitié, le crédit agricole demeure rare et, en outre, les deux tiers du fonds de crédit renouvelable assorti de conditions libérales destiné à l’agriculture ne sont toujours pas réglés. Près de 90 pour cent des agriculteurs auraient subi des pertes en 1998. Le carburant, l’équipement d’exploitation agricole et les produits agrochimiques font encore davantage défaut que l’an passé et les labours d’automne souffrent d’un retard considérable. Néanmoins, l’objectif des semis des céréales de printemps est fixé à 38 millions d’hectares. Les semis des céréales d’hiver ont couvert 13,15 millions d’hectares, une superficie inférieure de 3 pour cent seulement à celle de l’an passé. Toutefois, les cultures sont en mauvais état sur plus de 2 millions d’hectares.

TADJIKISTAN* (4 février)

Les perspectives concernant la récolte de blé de 1999 sont jusqu’à présent satisfaisantes. La production céréalière de 1998 serait de 510 000 tonnes, résultat inférieur de 15 pour cent à la récolte de 1997. Cette baisse est attribuable à une réduction des emblavures au profit d’un retour à la culture du coton favorisée par la bonne récolte de 1997 (environ 600 000 tonnes), et aux faibles rendements occasionnés par les inondations d’avril. La production de coton, source importante de devises, s’établit à 384 000 tonnes, en hausse de 9 pour cent; toutefois, elle se situe bien en dessous de l’objectif fixé à 0,6 million de tonnes.

Les besoins d’importations céréalières de la campagne de 1998-1999 (juillet/juin) sont estimés provisoirement à environ 360 000 tonnes de blé et un peu de riz. Les contributions d’aide alimentaire s’élèvent jusqu’à maintenant à quelque 52 000 tonnes. Les importations commerciales devront couvrir la différence.

Un appel a été lancé en décembre 1998 pour un montant total de 24,8 millions de dollars E.-U. destiné à apporter une aide humanitaire à plus d’un demi-million de personnes vulnérables au cours de 1999 et à permettre leur réadaptation. L’appel comprend des projets visant à accroître la production des denrées de base et la sécurité alimentaire, de même qu’à assurer des denrées aux populations vulnérables.

TURKMÉNISTAN (2 février)

Les superficies ensemencées en céréales d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, sont demeurées proches du niveau élevé de l’an dernier - 570 000 hectares. Les importations récentes de machines agricoles ont permis d’effectuer les semis en temps voulu. L’objectif de production de 1999 a été relevé à 1,4 million de tonnes. Selon les données officielles, la récolte céréalière de 1,24 million de tonnes de 1998 a atteint l’objectif fixé, ayant presque doublé par rapport à celle de 1997. En revanche, bien que la récolte de coton de 1998 ait produit 0,7 million de tonnes, en hausse de 12 pour cent, elle est demeurée bien en dessous de l’objectif établi à 1,5 million de tonnes du fait des problèmes chroniques touchant ce secteur. Le mécontentement officiel exprimé à l’égard de la récolte de coton a entraîné une restructuration plus importante du secteur agricole. La réduction, au cours de plusieurs années consécutives, des recettes d’exportation du coton et du gaz a sérieusement limité la disponibilité des intrants et des devises. Compte tenu de la bonne récolte céréalière, il se pourrait que les importations en 1998-1999, surtout du riz et du blé, soient inférieures à 100 000 tonnes.

UKRAINE (8 février)

Etant donné la situation économique, les premières perspectives concernant la campagne de céréales d’hiver de 1999 s’avèrent tout de même satisfaisantes. Les superficies ensemencées en cultures d’hiver dans les exploitations agricoles du secteur public (qui comptent pour 88 pour cent des terres agricoles) sont demeurées stables à 7,5 millions d’hectares, dont 6,9 millions d’hectares étaient voués aux céréales. Les superficies ensemencées en blé d’hiver ont été portées à 5,9 millions d’hectares, les emblavures d’orge et de seigle ayant par contre diminué. En outre, les semis des céréales d’hiver effectués par le secteur privé (parcelles secondaires et exploitations individuelles privées) s’étendent sur environ 0,5 million d’hectares. Les conditions hivernales ont été généralement favorables jusqu’à présent et on signale qu’environ 85 pour cent des cultures sont en bon état. Certains semis ont été retardés et les intrants demeureront limités du fait que les fournisseurs resserrent les conditions de crédit suite au faible taux de remboursement qui a persisté en 1998. Les affectations budgétaires au titre de l’agriculture ont augmenté, (de même que l’inflation), et on prévoit que le gouvernement continuera d’exercer une influence prépondérante sur la fourniture d’intrants et la commercialisation même si l’État n’a recouvré que 2,1 millions de tonnes sur les 5,8 millions de tonnes qui lui sont dues pour avoir assuré l’approvisionnement d’intrants en 1998. L’objectif officiel de la récolte céréalière de 1999 est fixé à 35 millions de tonnes. Les semis des céréales d’hiver ont atteint 85 pour cent de l’objectif.

La FAO estime la récolte céréalière de 1998 à près de 30 millions de tonnes, dont 17 millions de tonnes de blé et 12 millions de tonnes de céréales secondaires. Ces estimations sont de 15 pour cent supérieures au chiffre officiel de 26,5 millions de tonnes (dont 14,9 millions de tonnes de blé). Cette année les agriculteurs ont dissimulé d’importantes quantités de céréales par suite de la décision des autorités d’interdire les envois de céréales jusqu’à ce que toutes les dettes au titre du budget et du régime de retraite aient été épongées. Malgré la faible récolte, le pays exportera probablement près de 3,4 millions de tonnes de céréales au cours de la campagne de commercialisation actuelle. En décembre 1998, 1,6 million de tonnes avaient déjà été expédiées.

EUROPE

CE (22 février)

Les premières indications concernant la campagne de 1999 annoncent un recul probable de la production de blé par rapport aux récoltes exceptionnelles que plusieurs pays ont connues l’an dernier. Selon les estimations provisoires, les semis du blé d’hiver dans la CE seront de 2 à 6 pour cent inférieurs sous l’effet de l’accroissement des superficies mises hors culture mais aussi du mauvais temps au moment des semis. Les semis des céréales secondaires auraient également diminué et l’accroissement des superficies mises hors culture cette année ne laisse prévoir aucune augmentation des semis de printemps. Toutefois, les rendement de maïs pourraient augmenter par rapport aux faibles niveaux de l’an dernier, réduits par la sécheresse.

ALBANIE (17 février)

On ne prévoit pas d’évolution importante de la production céréalière en 1999. Le potentiel de production reste limité du fait de l’utilisation de méthodes de subsistance sur de petites parcelles. Selon les dernières estimations de la FAO, le déficit en blé - la principale denrée - serait de 350 000 tonnes en 1998-1999. Les principaux centres urbains n’éprouvent pas de difficultés majeures relativement aux disponibilités en blé. Les approvisionnements de blé et de farine de blé, sous forme d’importations commerciales ou d’aide alimentaire, ont réussi en général à satisfaire les besoins. Toutefois, la situation concernant les disponibilités alimentaires dans les collectivités rurales des régions isolées du nord du pays, situation en général difficile tout au long de l’hiver, sera particulièrement tendue cette année en raison de l’afflux des réfugiés qui ont fui les conflits de la province voisine du Kosovo, dans la République fédérative de Yougoslavie.

En février déjà, on signalait que l’Albanie avait accueilli quelque 18 500 réfugiés qui ont fui les troubles civils du Kosovo. Le PAM et plusieurs ONG poursuivent leur distribution de nourriture.

BOSNIE-HERZÉGOVINE* (8 février)

Les renseignements sur la production agricole fond défaut et manquent de fiabilité. La tendance à réduire les superficies ensemencées en blé d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, s’est probablement poursuivie étant donné la disponibilité des importations et la meilleure rentabilité des autres cultures. Les besoins d’importations céréalières sont provisoirement estimés à environ 275 000 tonnes. En regard de ces besoins, les contributions d’aide alimentaire s’élèvent jusqu’à maintenant à environ 90 000 tonnes.

BULGARIE (16 février)

Les perspectives concernant la production de blé en Bulgarie annoncent une réduction de 15 à 20 pour cent par rapport à l’estimation de 3,3 millions de tonnes l’an dernier. Selon les estimations officielles, les superficies ensemencées en blé d’hiver l’automne dernier sont de 900 000 hectares, alors qu’elles étaient de 1,08 million d’hectares l’an dernier. On prévoit également un fléchissement des rendements du fait qu’environ un tiers des superficies totales a été ensemencé après l’échéance normale de la fin octobre et que l’usage d’herbicides serait limité. Néanmoins, la production de blé de 1999 pourrait suffire à satisfaire les besoins de consommation intérieure prévus sous réserve de conditions favorables pour le reste de la saison et d’un usage adéquat d’engrais au printemps.

CROATIE (8 février)

Les premières perspectives concernant les récoltes de céréales d’hiver de 1999 s’annoncent bonnes malgré la réduction des emblavures. Les superficies ensemencées en blé ont été réduites à environ 205 000 hectares; toutefois les semis de l’orge et du seigle d’hiver ont augmenté. La récolte céréalière de 1998 a été exceptionnelle et a produit 3,3 millions de tonnes, dont 1 million de tonnes de blé et 2 millions de tonnes de maïs. L’interdiction qui frappait l’importation de blé depuis le milieu de 1998 a été levée mais les droits d’entrée ont subi une forte hausse.

ESTONIE (1er février)

Les perspectives concernant la récolte des céréales d’hiver prévue au printemps de 1999 s’annoncent bonnes jusqu’à maintenant. Selon les indications, les superficies ensemencées en blé et en seigle sont demeurées proches de celles de l’an dernier, soit 60 000 hectares. La récolte céréalière de 1998 s’est établie à un peu moins de 700 000 tonnes en raison des pluies excessives survenues au cours de la récolte. La rentabilité des activités agricoles demeure faible. Le processus de privatisation des terres évolue lentement - l’Etat possède toujours 75 pour cent des terres - et l’incertitude qu’il entraîne relativement à la propriété nuit à la productivité et à l’investissement. Les exportations de produits de l’élevage vers la Fédération de Russie ont été perturbées, retardant davantage la reprise de ce secteur. Les besoins d’importations céréalières en 1998-1999 pourraient se limiter à de petites quantités de farine de seigle et de blé alimentaire.

EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (16 février)

La production céréalière de 1998 est estimée à environ 600 000 tonnes, pratiquement le même résultat que l’an dernier. Selon les informations du PAM, aucun réfugié fuyant les conflits du Kosovo n’est inscrit en Macédoine actuellement. Toutefois, on signale que plusieurs femmes, enfants et personnes âgées en provenance du sud du Kosovo séjournent chez des parents dans le pays. Les ressources des familles d’accueil ne pourront probablement pas satisfaire les besoins et on prévoit que les familles de réfugiés auront besoin d’une aide dans les semaines à venir. De plus, l’aggravation des combats pourrait provoquer une nouvelle vague de réfugiés en Macédoine, surtout si ces derniers ne peuvent pas traverser la frontière albanaise.

HONGRIE (17 février)

Les derniers renseignements confirment la réduction prévue des superficies ensemencées en céréales d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999. Les sources officielles indiquent qu’au total 700 000 hectares ont été ensemencés en blé, une réduction de 500 000 hectares par rapport à l’an dernier. Les excédents nationaux et les perspectives de prix défavorables n’ont pas incité les agriculteurs à effectuer des semis de blé. Le Ministère de l’agriculture encouragera ces derniers à semer au printemps du blé dur de qualité sur les superficies non ensemencées.

LETTONIE (8 février)

Le temps froid qui a sévi dernièrement a probablement détruit une partie des cultures de céréales. Toutefois, les perspectives pour la récolte de 1999 s’annoncent bonnes. La superficie totale ensemencée en céréales d’hiver (surtout du blé et du seigle) est estimée à environ 180 000 hectares, une situation semblable à celle de l’année dernière. La récolte de céréales et de légumineuses de 1998 a chuté à environ 1 million de tonnes récoltées sur 0,5 million d’hectares, un résultat de 4 pour cent inférieur à l’an dernier dû aux pluies excessives qui sont tombées. Cependant, les importations céréalières en 1998-1999 resteront faibles en partie en raison de l’augmentation de la production de céréales vivrières et parce que la crise financière qui sévit dans la Fédération de Russie fait baisser la demande de céréales fourragères.

LITUANIE (2 février)

Les conditions de végétation des cultures de blé et de seigle d’hiver sont jusqu’à maintenant favorables. La récolte céréalière de 1998 s’établit à 2,8 millions de tonnes, un fléchissement de 8 pour cent qui s’explique surtout par les pluies excessives tombées au cours de l’été. Le pays dispose néanmoins d’un excédent exportable de blé et de seigle alimentaires de qualité d’environ 100 000 tonnes. La récolte de betterave à sucre de 1998 a également fléchi mais la production de pommes de terre et de légumes a augmenté. Les exportations de produits d’élevage vers la Fédération de Russie ont repris mais le volume en est réduit. Par conséquent, la demande de céréales fourragères demeurera sans doute faible.

POLOGNE (17 février)

La superficie ensemencée en céréales d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, est restée stable par rapport à l’année dernière. Les emblavures de blé et de seigle couvrent respectivement 2 et 2,3 millions d’hectares environ.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (16 février)

Les perspectives concernant la récolte céréalière de 1999 sont incertaines. On signale que les semis du blé d’hiver, prévus sur 400 000 hectares n’ont couvert qu’environ 250 000 hectares en raison des conditions défavorables de l’automne dernier. La Chambre d’agriculture et d’alimentation slovaque encouragera l’augmentation des semis du printemps pour compenser la réduction des emblavures de céréales d’hiver.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (16 février)

Selon les estimations officielles, les superficies ensemencées en céréales d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, produiront quelque 980 000 tonnes, soit un résultat d’environ 13 pour cent inférieur à l’an dernier. On estime que le blé couvre 730 000 hectares sur l’ensemble des emblavures, contre 850 000 l’année précédente. A la mi-février, on signalait que les conditions hivernales avaient été jusqu’alors favorables aux céréales en dormance.

ROUMANIE (17 février)

Les derniers renseignements indiquent une nouvelle réduction de la superficie ensemencée en céréales, dont la récolte aura lieu en 1999. Les conditions défavorables ont retardé les semis l’automne dernier et les prix à la baisse n’ont pas encouragé les agriculteurs. Selon les estimations provisoires, la superficie ensemencée en blé d’hiver couvre environ 1,6 million d’hectares. En février 1999, on signalait que plusieurs producteurs retenaient de grandes quantités de stocks provenant de la récolte de 1998 refusant jusqu’alors les prix offerts.

SLOVÉNIE (16 février)

On estime que les semis du blé d’hiver de 1999 ont diminué d’environ 10 pour cent. Toutefois, les conditions météorologiques sont excellentes jusqu’à maintenant et on prévoit de bons rendements. Si le temps est normal pendant le reste de la campagne, la production de blé égalera celle de l’an dernier, soit 190 000 tonnes.

YOUGOSLAVIE, RÉP. FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTÉNÉGRO)* (8 février)

Selon les premières perspectives, la récolte de blé de 1999 s’annonce mauvaise. Les rapports indiquent que les semis d’hiver ont couvert des superficies largement inférieures aux 810 000 hectares escomptés. Les fortes précipitations qui ont persisté ont retardé les semis et seulement 30 pour cent de ces derniers ont été effectués au cours de la période optimale. Selon des sources officieuses, les superficies ensemencées en blé auraient été de 650 000 hectares, contre 785 000 en 1998. De plus, la baisse de production nationale d’engrais et son prix élevé par rapport à celui du blé en réduiront l’usage.

La récolte céréalière de 1998, officiellement estimée à une moyenne de 8,6 millions de tonnes, a été de 17 pour cent inférieure à la récolte record de 1997. Un été sec et des pluies excessives au moment de la récolte ont fait chuter la production de maïs à 5,2 millions de tonnes; la production de blé est demeurée stable à 2,9 millions de tonnes. Malgré la récolte plus faible, le pays dispose toujours d’un excédent de céréales exportable. Cependant, les coûts élevés de production et des considérations relatives à la qualité limitent la capacité du pays à échanger ses céréales contre des importations essentielles.

Dans la province du Kosovo, le HCR estimait le nombre total des personnes déplacées à environ 21 000 au début du mois de février. De nouveaux déplacements dans certaines régions sont compensés par un taux accru de retours dans d’autres régions. Des convois interinstitutions dirigés par le HCR poursuivent la livraison de nourriture et d’articles non alimentaires aux personnes déplacées, à celles qui rentrent chez elles, de même qu’aux familles d’accueil. Toutefois, la sécurité précaire entrave les opérations de secours. En ce qui concerne les activités agricoles, les semis du blé ont probablement été très limités l’automne dernier. Plusieurs villageois ont fui leur foyer à la période des semis et une grande partie des semences et de l’équipement a été pillée ou détruite. La récolte de blé de 1999 sera fort probablement très inférieure à la normale et on prévoit que la province connaîtra encore un déficit en blé anormalement élevé à la prochaine campagne.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (22 février)

D’après les dernières estimations, la récolte de blé de 1998 atteindrait 24,4 millions de tonnes, soit une production légèrement supérieure aux premières prévisions et pratiquement égale à celle de l’an dernier. Toutefois la production est inférieure à la moyenne des cinq dernières années et ce fléchissement est attribuable à la réduction des emblavures. La majeure partie des semis du blé sera effectuée au cours des mois de mai et juin. Les premières indications laissent croire que la superficie ensemencée en blé sera encore réduite en 1999 en raison des perspectives de prix à la baisse. La production totale de céréales secondaires de 1998 est établie à 26,8 millions de tonnes, soit un résultat supérieur de 6 pour cent à celle de 1997 de même que supérieur à la moyenne.

ÉTATS-UNIS (22 février)

Aux Etats-Unis, les estimations officielles définitives établissent la récolte de blé de 1998 à 69,4 millions de tonnes, un résultat supérieur de 3 pour cent à celui de 1997 et au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. Les semis du blé d’hiver de 1999 couvriraient 17,6 millions d’hectares, les semis les plus faibles depuis 1972-1973 et inférieurs de 7 pour cent à ceux de 1998. La réduction est attribuable aux prix défavorables de l’automne dernier qui n’ont pas encouragé les agriculteurs à semer du blé. Des semis de blé de printemps couvriront probablement une certaine partie des superficies ensemencées en blé d’hiver l’an dernier; toutefois, on prévoit qu’une grande partie de ces superficies sera consacrée à d’autres cultures telles que des céréales fourragères et des graines oléagineuses, ou sera laissée en jachère, surtout dans les régions plus sèches des Grandes Plaines. On signale que les conditions hivernales des cultures sont jusqu’à maintenant favorables partout dans les Plaines. Les estimations définitives concernant la campagne de céréales secondaires de 1998 aux Etats-Unis établissent la production à 271,8 millions de tonnes, un résultat supérieur de 4 pour cent à la récolte de l’an dernier et supérieur à la moyenne des cinq dernières années. Le maïs compterait pour environ 248 millions de tonnes de l’ensemble de la production. La récolte du paddy de 1998 est estimée à 8,5 millions de tonnes, la deuxième plus importante récolte enregistrée. Les semis du riz de 1999 devraient commencer au mois d’avril.

OCÉANIE

AUSTRALIE (22 février)

Selon les dernières estimations officielles, la production de blé d’hiver de 1998 s’établit à 21,2 millions de tonnes, un résultat légèrement inférieur aux premières prévisions mais tout de même supérieur de 9 pour cent à la récolte de l’an dernier et bien au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. La production totale de céréales secondaires de 1998 serait de 8,4 millions de tonnes, en baisse de 16 pour cent par rapport à l’an dernier. Les bonnes conditions lors des semis des céréales secondaires de 1998 (surtout du sorgho et du maïs) favoriseront la récolte de 1999. Toutefois, la plus grande disponibilité de blé et d’orge fourragers annoncée suite au déclassement de certaines cultures dû aux pluies tombées au cours de la dernière récolte des céréales d’hiver, a peut-être limité les emblavures. La campagne rizicole de 1999 avance bien grâce à des conditions météorologiques favorables. On prévoit une production exceptionnelle d’environ 1,35 million de tonnes, la deuxième jamais enregistrée si les prévisions se matérialisent. La récolte doit commencer à la fin du mois de février ou au début du mois de mars.

FIDJI (2 février)

Les dernières fortes pluies ont provoqué d’autres inondations dans la région occidentale de Viti Levu, où les inondations du 19 janvier avaient fait des victimes et entraîné des dégâts se chiffrant à 2,34 millions de dollars E.-U. Cette région, qui est la principale zone productrice de canne à sucre, a été déclarée zone sinistrée. La production de sucre brut de 1998 estimée à 250 000 tonnes est inférieure de 46 pour cent aux 450 000 tonnes produites au cours d’une année normale. Ce fléchissement est attribuable à la sécheresse qui a sévi pendant 10 mois.


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