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1 CADRES, OBJETS ET OBJECTIFS DE L’ETUDE

1.1 Cadre de l’Etude

Avec les diversités de contrastes qu’on lui connaît, sur seulement 56.600 km2 de superficie en bordure du Golfe de Guinée, la République du Togo est l’un des pays africains les plus «miniaturisés » en surface. Sa forme «en bande longitudinale » entre les territoires du Ghana (à l’Ouest) et du Bénin (à l’Est) ne s’étire que sur près de 600 km du Nord au Sud, contre 50 km (sa façade maritime) à 120 km (de largeur maximale) d’Est à l’Ouest.

Une chaîne de montagnes, qui atteigne par endroit plus de 500 mètres d’altitude, et dont le point culminant est le Mont Agou (986 mètres), traverse le pays en le subdivisant d’une façon «obliquo-horizontale » en deux territoires physiques (bloc Sud et bloc Nord) distincts mais liés par une zone «charnière » constituée par la région des Plateaux et une partie de la région «dite » centrale. Le bloc Sud du pays qui abrite la façade maritime et la ville capitale (Lomé) est de type subéquatorial, alors que le bloc Nord, continental, revêt quant à lui un caractère de type soudanien en déperdition.

A l’échelle du continent africain, le Togo avec ses avantages relatifs aux plans démographique, pluvio-hydrologique, minier, forestier et géo-économique ne devrait pas connaître des déséquilibres macro-économiques nécessitant le recours démesuré à l’endettement extérieur puis aux mesures correctives de types « Programme de Stabilisation Financière et/ou d’Ajustement Structurel de son économie » sous l’égide des Institutions Internationales comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI). Les choix d’orientation des axes principaux de son développement socio-économique auront-ils créé une dynamique économique reposant essentiellement sur deux branches d’activités économiques extraverties et tributaires de l’évolution du contexte économique mondial : les cultures de rente (café, cacao, coton) et la branche minière (les phosphates).

L’environnement socioculturel togolais est aussi riche en diversités que l’environnement physique précédemment élucidé. Pour ne retenir que ce qui peut contribuer à la meilleure définition de la problématique du développement forestier en particulier de la faune sauvage, le contexte socioculturel togolais est caractérisé par un nombre impressionnant d’ethnies (une quarantaine d’ethnies).

1.2 Contextes et objectifs de l’étude

L'importance de l’information statistique sur les forêts et des produits forestiers, "les produits forestiers non ligneux tous comme le bois d'œuvre ou le bois énergie" est nécessaire lorsqu’il s’agit de mettre en place des systèmes de suivi et d’évaluation, des décisions publiques et privées. Durant de longues années, le secteur forestier tropical a souffert de ce manque de suivi des actions. L'information statistique devient un passage préalable obligé pour assurer ce processus dans des conditions d’efficacité minimales et favoriser les nouveaux programmes forestiers nationaux et régionaux se mettent progressivement en place. La nécessité de disposer d’informations fiables est renforcée par le débat récent sur la nécessité de développer une gestion durable des forêts. La mise en place de systèmes de la gestion des forêts ne peut se réaliser que si l’on dispose d’une connaissance sûre de la ressource forestière correspondante, ce qui passe par la disponibilité de données statistiques précises. Dans un tel contexte, la disposition d’informations fiables sur la filière des bois tropicaux et le cas présent les produits forestiers non ligneux reposant sur des données statistiques vérifiables s’impose.

Elle constitue à ce titre un outil privilégié, nécessaire à la gestion qui demeure aujourd'hui l'une des préoccupations de la communauté internationale.

Nous devons dès lors saisir cette opportunité pour reconnaître que la demande de cette catégorie de produits se fait à un rythme très accéléré et qu’il fallait d’urgence améliorer la qualité des informations.

Pour répondre à ces préoccupations, la communauté internationale en général et la FAO et l’Union Européenne en particulier accordent de plus en plus d’importance à la recherche des informations disponibles sur les produits forestiers, comme condition essentielle du développement durable et du maintien des capacités du potentiel productif ou de la base de suivie.

Dans ce cadre une étude qui concerne les produits forestiers non ligneux au Togo s’inscrit dans la suite des «études de collecte et analyse de données pour l’aménagement durable des forêts dans les pays ACP (bois d’œuvre, arbres hors forêt, bois énergie….) » dans un programme de partenariat CE-FAO.

Les objectifs assignés à cette étude sont :

Présenter une revue des données existantes relatives aux produits forestiers non ligneux (plantes et animaux) disponible dans le pays, à l’échelon national et/ou sub-national ; la revue et la compilation des données devront couvrir les aspects de la production, du commerce et de la consommation. Les aspects suivants doivent être pris en considération pour chaque cas :

l'importance relative des produits forestiers non ligneux sélectionnés en comparaison avec les autres produits examinés,

les utilisations majeures des produits forestiers non ligneux,

les noms scientifiques, commerciaux ainsi que vernaculaires devraient être mentionnés pour garantir l'identification du produit,

la ressource, le système de l'aménagement et les méthodes de l'exploitation exemple des ressources sauvages ou cultivées,

la destination du produit,

la tendance actuelle de son utilisation l'impact de l'exploitation actuelle sur le potentiel de la ressource

l'accès à la ressource et les droits de possession ;

Evaluer qualitativement les services de la forêt les plus associés aux produits forestiers non ligneux (chasse, élevage, écotourisme….) .

 

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