2. PRODUITS DE LA FAUNE SAUVAGE
Les produits sont constitués par l’ensemble des animaux sauvages vivants ou morts ou parties de ces animaux. Ce sont :
Les Mammifères
Ils peuplent surtout les parcs nationaux (Kéran et Fazao), les réserves de faunes, les forêts galeries et les formations naturelles de zones montagneuses. Certaines espèces se retrouvent dans des zones précises. Le lion par exemple n’est identifié que dans les réserves forestières de L’Oti et de Mandouri.
Les Bovidae: La famille des Bovidae rencontrée au Togo est constituée par le buffle d’Afrique ou Syncerus Caffer, l’hippotrague, le damalisque ou Damaliseus korrigun, les cobs, le guib harnaché ou Tragelapplus scriptus, le stutonga ou Limnotragus spekei, les céphalophes, l'ourebi ou Ourebia Ourebi.
Les Suidae : La famille des Suidae ou cochons sauvages est composée de 2 espèces. Ce sont le phacochère ou Phacochoerus aethiopicus et l’hylochère ou Hylochoerus meinertzhageni ; Ces deux (2) espèces se retrouvent dans les zones protégées du Togo.
Les Hippopotamidae sont composés de l’ hippopotame amphibie ou Hippopotamnu Amphibins et l’ Hippopotame nain ou Choeropsis liberiensis ; les deux (2) espèces gîtent dans les vallées fluviales du Mono et de l’Oti.
Les Proboscidiens : Les éléphants forment à eux seuls l’ordre des proboscidiens
Deux types distincts d’éléphants africains peuvent être reconnus. Il s’agit de l’éléphant de savane (africana) et l’éléphant pygmée (pumilis). Au Togo on a identifié que l’éléphant de savane concentré dans les parcs nationaux de la Kéran et de Fazao, dans la Fosse aux Lions, dans les réserves de l’Oti et de Mandouri.
Les Félidés : Regroupés au sein de l’ordre des carnivores, la famille des Félidés est constituée de près de 15 espèces sauvages. Les espèces les plus en vue au Togo sont le lion (léoléo), le léopard, le chat sauvage d’Afrique, le serval, le chacal commun, la mangouste, l’hyène et le lycaon
Les Primates : L’ordre des primates composé essentiellement de la famille des
Cercopithécidae dans laquelle l’on peut identifier 5 espèces qui sont les Babouins Droguera ou Papio anubis , les patas ou Erythrocebus , les colobas ou Colobus Polycomos, , les callitriche ou Cercopithécus- Sabacus ;
Cynocéphales.
Ils sont identifiés dans les zones forestières et savanes arborées du Togo.
Les Rongeurs : Les principaux rongeurs rencontrés au Togo sont le rat palmiste ou l’écureuil fouisseur (Xérus Errythropus), l’aulacode (Aulacodus swinderianus) improprement appelé agouti, la souris sauvage, le rat, le lièvre et le porc-épic. Ces espèces, à l’exception du porc-épic, sont répandues sur l’ensemble du territoire national compte tenu de leur adaptation écologique.
Les Insectivores : L’ordre des Insectivores regroupe des espèces qui deviennent de plus en plus rares au Togo du fait de leur mode de vie et de camouflage qui font d’elles des proies faciles pour l’homme. Il s’agit notamment de : le hérisson et le pangolin.
Les Reptiles : Les reptiles sont composés :
Des serpents tels que les Typhlops et Leptotyphlops fameux serpents minutes qui ne sont que de minuscules et inoffensifs insectivores, les pythons géants, les couleuvres, les najas, les vipères, les mambas verts (Dendroaspis viridis), les équisses...
Les lézards sont très nombreux et parmi eux il faut citer les varans, les agames, les geckos, les salamandres ;
Les crocodiles sont de l’ordre des Loricates ou Crocodiliens.
L’avifaune
Les oiseaux identifiés au Togo se répartissent dans 133 espèces regroupées en 46 familles de 19 Ordres. L’avifaune se répartit en avifaune aquatique et avifaune terrestre :
L’avifaune aquatique est particulièrement riche en espèces de beaux oiseaux aquatiques des zones inondées. Parmi ces oiseaux l’on peut citer les ibis, les hérons, les cigognes, les ombrettes, les aigrettes, les oies, les sarcelles, les canards, les pélicans, les martins-pêcheurs.
L’avifaune terrestre : l’on ne saurait dresser un tableau exhaustif de ces oiseaux que l’on rencontre au Togo. Parmi eux on peut citer les rapaces (les Accipitudae), les Callifornes, les Gruiformes, les Charadriformes, les Colombiformes, les Psattaciformes, les Curculiformes.
Les Poissons
Les informations ne sont pas suffisantes pour faire une situation exhaustive sur la faune aquatique. Cependant, la composition de la faune ichtyologique et la proportion pondérale des différentes espèces pêchées dans les fleuves, mares sont conformes à celles rencontrées dans les lacs et mares de l’Afrique de l’Ouest.
Les espèces piscicoles les plus représentées dans les captures sont : Sarotherodon galileux, Hemichromis niloticus, Synodontis sp. et Theterotis niloticus. A certaines périodes de l’année, le pourcentage des prédateurs (Synodontis sp., Gymnarchus niloticus, etc.) représente plus de 50 % de la biomasse capturée.
Apiculture
La plus grande partie du miel consommée au Togo est récoltée de façon traditionnelle en saison sèche. Des initiatives sont entamées à travers des actions de communautés religieuses, de certains projets intégrés et des ONG, pour la vulgarisation de l'apiculture.
2.2. Production et producteurs
2.2.1. Producteurs
ce sont :
La catégorie des personnes physiques essentiellement constituée de paysans du milieu rural. Elle est constituée par :
Des individus agissant pour leur propre compte (chasseurs disposant eux-mêmes des fusils) ou de groupes organisés pour la chasse traditionnelle (production de gibiers) ;
Des individus agissant pour le compte des personnes physiques ou morales qui mettent à leur disposition soit des fusils pour abattre les animaux ou de moyens matériels ou financiers pour la capture des animaux ;
Des personnes physiques agissant pour leur propre compte ou le compte des personnes morales qui ont installé essentiellement de l’élevage d’aulacode.
la catégorie des personnes morales qui possèdent les élevages de reptiles au nombre de quatre, sont tous situés dans la capitale, Lomé ou à proximité. Certaines de ces entreprises possèdent en outre des succursales et autres «dépôts d’animaux » localisés en divers points du pays. Ces élevages sont les suivants :
- Toganim ;
Mare (Magloe (Reproduction)
Fexas
Pajar
Il existe également la ferme d'élevage d’aulacodes de Kpalime. Plusieurs nouveaux éleveurs ont reçu à partir de cette ferme des reproducteurs. Il s’agit de M. AJAVON Jacques Lomé, Capitaine Rock, Colonel PERENA pour le camp Témédja, ALEXINA, Les Moines de Zogbegan, M. Emmanuel à Zogbégan, M. GBOGBO Akata-Adoumé, le Groupement des filles à Gbadapé, SOTOPRODER à Agokpamé-Aného [(qui encadre et distribue les reproducteurs aux paysans (4 femelles et 1 mâle)] AGATE à Tsévié (dispose actuellement d’un troupeau important.)...etc.
2.2.2. Production traditionnelle
Il s'agit essentiellement des produits de la chasse. La branche informelle est la plus dynamique et la plus importante. Par le recensement agricole de 1996, 29 % de la population rurale sont chasseurs. En milieu urbain on peut noter au moins 3 à 4 % de la population.
L’accessibilité des chiffres d’animaux livrés par jour varie suivant les localités. Les composants produits sont essentiellement les animaux notés ci-après suivant un sondage effectué en 1998 à Anié (annexe A) dans la préfecture de l'Ogou (Région des plateaux) : Buffle, Cob de buffon, Guib anarché, Phacochères, Céphalophes, Babouin, Patas, Aulacode, Lièvre ,Pangolin terrestre, Ecureuil Fouisseur, Pintade, Fraucolin, Perroquet, Touraco, Dendrocyne veuf, Rat de Gambie.
2.2.3. Production des fermes d'élevage
2.2.3.1. Reptiles
Au moins 18 espèces de reptiles sont détenues à des fins d’élevage dans les divers établissements du Togo. Toutefois l’essentiel de l’activité des éleveurs porte sur le python royal (Python régius), dont la reproduction semble relativement bien maîtrisée. Le second élément du cheptel est représenté par les tortues du genre Kinixys (belliana, erosa, homéana). Leur reproduction est cependant plus aléatoire. Deux Caméléons (chamaéléo gracélis, et C. senegalensis), ainsi que les varans Varanus niloticus et V.exanthematicus figurent aussi en quantités très significatives dans tous les élevages. Les autres taxons de tortues (Pelomedusa subrufa, Pelusios subniger ), de serpents (Calabaria reinhardtii, Bitis sp, Naja ) ou de lézards (Hemitheconyx caudicinctus, Mabuya sp) ne sont présents qu’en effectifs modérés dans certains élevages.
Pour presque tous les élevages, l’acquisition du cheptel initial est assurée par la capture d’animaux sauvages. Après un certain temps, le premier stock parental est augmenté ou renouvelé par l’apport d’individus pris dans la nature et par la conservation de certains spécimens nés dans l’élevage.
Les territoires où les captures sont opérées varient selon l’espèce considérée. Pajar, qui a fourni sur ce point des indications précises, fait capturer les pythons (regius et sebae dans la région de Kouvé. Les kinixys proviennent de la région de Badja. Enfin, les caméléons sont obtenus près de Tovegan.
Il ressort de l'ensemble des fermes la production suivante estimée que représente le tableau suivant :
|
Espèces |
Femelles |
Jeunes / an |
|
|
Déclarés |
Estimés |
||
|
Python régius |
5.225 |
46.000 |
31.330 |
|
Python sebae |
53 |
1.254 |
570 |
|
Varans niloticus |
572 |
6.800 |
4.470 |
|
Kinixys belliana |
610 |
3.000 |
2.928 |
|
Kinixys erosa |
60 |
3.000 |
228 |
|
Kinixys homeana |
332 |
3.000 |
1.600 |
|
Varanus exanthematicus |
1033 |
8.800 |
12.400 |
Tableau 1 : Estimation de la production des élevages togolais.
2.2.3.2. Les aulacodes
Les données disponibles concernent la ferme d'élevage de Kpalimé. Disposant d'une quarante de femelles avec deux portées par an et une moyenne de 5 par nichée la ferme produit en moyenne par an 360 aulacodeaux. Les chiffres pour les autres fermes ne sont pas disponibles.
2.2.3.3 Autres productions
Elles concernent les trophées d'animaux et le miel dont une estimation faite en 1999 donne le chiffre e production de 1 800 000 litres. ,
2.2.4. Situation sur les espèces animales rares et/ou protégées
La notion d’espèce animale rare et/ou protégée au Togo est inspirée à partir de l’analyse de la liste mondiale des espèces menacées publiées par l’Union Internationale pour la Conservation de la nature et des Ressources Naturelles (IUCN), et de la législation togolaise en matière de chasse et de capture. Ces textes sont confrontés à quelques inventaires de la faune togolaise, notamment mammalienne, réalisés au cours des quarante dernières années.
Sur le plan international, une liste rouge des espèces menacées dans le monde est publiée par l’IUCN. La plus récente (IUCN 1996), recense plus de trois mille espèces animales et les place dans cinq catégories en fonction de leur rareté et donc de l’urgence de leur protection.
Le dépouillement de cette liste de trois mille espèces montre qu’elle ne comporte que peu d’espèces à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest, en comparaison du nombre d’espèces des autres parties du globe. Cela ne signifie en aucune façon que les espèces sont moins menacées en Afrique qu’ailleurs mais probablement, que les informations y sont plus fragmentaires.
Sur le plan national, l’ordonnance N° 4 du 16 janvier 1968 réglementant la protection de la faune et l’exercice de la chasse au Togo, comporte, cinq listes d’espèces, allant des espèces les plus protégées aux espèces les moins protégées, le s conditions de chasse et de capture autorisées étant précisées pour chaque catégorie.
Les espèces concernées, tant sur le plan international que sur le plan national, sont, majoritairement, les moyens et les grands mammifères, puis, en second lieu, les oiseaux, enfin, accessoirement, les reptiles, les amphibiens et les invertébrés.
L’analyse porte essentiellement sur les animaux suivants :
* Cas des Mammifères
En considérant la liste des 19 espèces et sous-espèces de mammifères considérées comme menacées, dans la zone par l’UICN, on constate que six (6) d’entre elles seulement étaient encore signalées au Togo, il y a une vingtaine d’années :
d’une part, deux singes, (le cercopithèque diane ou Cercopithecus diane et le colobe bai ou Colobus Badius), le lycaon (Lycaon pictus), le léopard (Panthera pardus) et l’éléphant (Loxodonta africana), dans la réserve de Fazao (ROUR, 1966b), et, par conséquent, dans une zone théoriquement déjà protégée à cette époque ;
d’autre part, le lamantin (Trichechus senegalensis) dans le Mono et la lagune d’Aného (BOUKARI, 1966) et par conséquent, menacé puisque situé en dehors des réserves.
Quant à l’élan de Derby (Taurotragus derbianus), sa disparition était signalée au Togo depuis 1950. Cette disparition était confirmée par des études récentes, même dans les réserves ainsi que celle du guépard (Acinonyx jubatus), du lycaon et sans doute du léopard.
Actuellement, ne demeurent donc, dans la liste du l’IUCN, que les deux espèces de singes déjà citées, ainsi que l’Eléphant et le Lamantin.
En reprenant la liste des cinq espèces de Mammifères intégralement protégées de l’ordonnance n° 4, on constate que :
l’hippopotame pygmée (Choeropsis liberiensis) n’a jamais été signalé au Togo et ne l’a probablement jamais habité ;
le Chimpanzé (Pan troglodytes), n’a jamais non plus été signalé au Togo, mais il a pu l’habiter autrefois ; mais sa disparition du Bénin pays voisin était signalée depuis 1969.
le guépard également s’est éteint au Togo il y a bien longtemps.
Actuellement, ne demeurent donc, dans la liste des espèces de la classe A, que l'éléphant et le lamatin.
Enfin, des espèces représentant des phyllums peu diversifiés devaient bénéficier d’un statut particulier dans cette ordonnance : tel est le cas de Chevrotin aquatique (Hyemoschus aquaticus), seule espèce africaine de la famille des Tragulidae et de l’oryctérope (Oryctéropus afer), seule espèce au monde de l’ordre des Tubulidentata.
Une étude des noms vernaculaires des Mammifères sauvages du Togo, dans 12 zones du pays, réalisée en 1966 à partir d’enquêtes effectuées auprès des chasseurs coutumiers, montre, en effet que les espèces partiellement protégées sauf permis de capture et permis spéciaux de chasse ainsi que les espèces prédatrices et les espèces représentant le petit gibier, ont pratiquement toutes un nom dans une ou plusieurs des régions prospectées et qu’elles y sont encore présentes en 1966. Certaines, cependant, sont déjà signalées comme très rares à cette époque : le Lamantin au Sud et le néotrague ou antilope royale (Néotragus pygmaeus) dont le seul nom utilisé, dans l’Akposso, est d’origine achanti donc ghanéenne. En ce qui concerne l’Oryctérope, ses nombreuses appellations, du Nord au Sud, permettent de le considérer, tout au moins en 1966, comme un animal commun. Par contre, la présence d’espèces rares n’a pu être établie avec certitude. Tel est le cas du Patamogale (Patamogale velox) et du Chevrotain (Hyemoschus aquaticus), tous deux aquatiques, du Situtonga (Tragelaphus spekei), sédentaire et nocturne, dans les marécages forestiers, enfin du guépard, du Caracal (Felis caracal), et des gazelles, espèces des régions sèches qui se trouvent aux limites de leur aire de distribution aux frontières nord du Togo.
Une attention particulière devrait être portée à toutes ces espèces, afin de mieux préciser leur statut actuel au sein de l’ensemble des espèces togolaises menacées.
Cas des Oiseaux
Pour ce qui concerne la liste des 15 espèces d’Oiseaux considérées comme menacées, dans la zone par l’IUCN, aucune d’entre elle n’a été signalée dans les réserves de Fazao et de la Kéran qui représentent pourtant des refuges où la probabilité de rencontrer des espèces rares est la plus grande.
Considérant la liste des 2 espèces d’Oiseaux intégralement protégées de l’ordonnance n° 4, on se rend compte que c’est le même constat. Il s’agit :
de serpentaires (Sagittarius serpentarius), espèce non forestière, connue de la Casamance et du Mali jusqu’au Soudan, et s’étendant, au nord, jusqu’au sud de l’Ennedi, et, au sud, jusqu’au Cap et qui pourrait donc éventuellement être encore observée au Togo ;
de la Pintade à poitrine blanche (Agelastes meleagrides), espèce forestière, jusqu’ici seulement signalée dans les basses terres du Liberia et du Ghana et qui a donc peu de chance d’être observée au Togo.
Par contre, sur la liste des Oiseaux des autres catégories (petit gibier) un certain nombre d’entre eux a été signalé dans les réserves de Fazao et de la Kéran.
Cas des Reptiles
Les seules espèces de Reptiles considérées comme menacées, dans la zone par l’IUCN sont : le Crocodile du Nil (Crocodylus nitoticus), le crocodile à museau de Gavial (Crocodylus cataphtactus) et Osteoleamus tetraspis. Les deux premières espèces étaient présentes en 1966 sur l’ensemble du territoire, la troisième seulement au Centre et au Sud.
En 1984, seul le Crocodile du Nil est signalé comme étant commun dans la réserve de la Kéran.
En définitive, l’examen des deux textes traitant de protection de la faune sauvage, et confrontation aux inventaires de la faune togolaise mammalienne montre :
un appauvrissement de la faune togolaise : au cours des 40 dernières années, au moins 7 genres se sont éteints au Togo, dont 4 avec certitude (le lycaon, l’hyène tachetée, le guépard, l’Elan de Derby, sans doute le léopard et peut-être le lamantin)
une connaissance très fragmentaire de la faune togolaise actuelle ne permettant pas d’effectuer une remise à jour précise des textes nationaux, ni une adaptation au contexte local des textes internationaux.
Ces remarques s’étendent très probablement aux autres taxons dont l’étude n’a été abordée que superficiellement, faute d’information suffisante. La réalisation de recherches faunistique (présence, abondance, aire de distribution) sur l’ensemble du territoire, recherches qui permettraient de mieux cerner la notion d’espèce animale rare et/ou protégée au Togo serait un impératif.
Usages
Les produits de la faune sauvage utilisés constituent une gamme assez variée. On peut citer parmi les plus importants:
Pour ce qui concerne les exportations et les réexportations, il s’agit des :
Mammifères, oiseaux, anoures, insectes, mollusques et gastropodes qui sont pour la plupart des animaux vivants prélevés dans la nature ;
Les reptiles qui pour plus de 80 % proviennent des élevages et concernent essentiellement les pythons et les tortues ;
Pour ce qui concerne la consommation on distingue deux types :
l’autoconsommation essentiellement les animaux abattus par la population rurale :
les animaux abattus vendus sur les marchés et destinés à la consommation.
Les usagers
il s'agit de l’Angleterre pour les produits exportés et réexportés, l’Autriche, la Belgique, le Canada, la Suisse, la Côte d’Ivoire, la Colombie la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, l’Egypte, l’Italie, la France, le Japon, les Pays Bas, le Portugal, la Russie, l’Arabie Saoudite, la Suède, les Etats Unis l’Afrique du Sud. etc.
Pour les produits destinés à la consommation, le gibier est considéré comme un bien presque de luxe qui est demandé par une couche spéciale de la population. De ce fait il est vendu par un nombre limité de vendeurs localisés à des endroits précis.
Il existe deux modes d’approvisionnement en produits fauniques sauvages,
Autoconsommation (circuits non commerciaux)
A des degrés divers elle concerne tous les animaux sauvages abattus et consommés. Il est notamment accentué en milieu rural et dans les villes provinciales ou le recul se fait depuis un certain temps.
L’auto consommation varie d’une région à l’autre.
Approvisionnement dans les circuits commerciaux
En réalité, au Togo, il n’existe pas «un marché national de produits fauniques sauvages » c’est-à-dire un marché où les offres, les demandes et les prix des différentes catégories de produits évoluent à l’échelle nationale selon la seule et même dynamique, le seul et même déterminisme.
En réalité, il existe trois types de marchés selon les catégories de produits fauniques sauvages.
le marché des consommateurs (ménages, gargotes, restaurants, exportation), c’est-à-dire un marché régi par la dynamique de la demande. Il englobe les animaux abattus.
le marché des éleveurs, c’est-à-dire marché régi par la dynamique de l’offre et de la demande. il englobe les circuits commerciaux des produits destinés à l’exportation (Annexe B et C).
enfin, les marchés spécifiques (marchés anormaux) ou marchés de gré à gré, ils concernent le commerce des animaux capturés dans la nature et livrés aux éleveurs et aux exportateurs.
L’analyse de la formation des prix et des coûts n’est pas facile à réaliser, la chasse est encore largement traditionnelle au Togo.
La plupart des opérateurs (producteurs, transporteurs, distributeurs) ne comptabilisent pas leurs coûts et leurs marges en des catégories qui permettent une interprétation économique univoque.
D’une façon générale :
Au stade de la capture, on rencontre une économie de cueillette. Les animaux sont capturés puis conditionnés avec l’aide d’équipements (ou outils) non suffisamment standardisés pour permettre un calcul rigoureux d’amortissement du point de vue de la comptabilité (coût d’usage). Il en va de même pour l’évaluation du temps de travail de la main-d'œuvre occupée à la production :
Au stade de la commercialisation des animaux abattus, il n’existe pas des unités de mesure appropriées ;
Seule au stade des éleveurs on peut disposer des éléments pour confectionner les coûts et les prix mais cependant non réalisés.
D’une manière générale le secteur faunique togolais est un secteur d’activités économiques hybrides où les prix de vente et les coûts aux différents stades d’acheminement des produits ne s’expriment pas forcément en terme monétaire selon les règles de la comptabilité d’entreprise, mais plutôt par référence à des données psychologiques et accessoirement à un coût de production des vivres pour la survie.