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3. PRODUITS FORESTIERS VEGETAUX NON LIGNEUX

3.1. Produits, usages et usagers

Il s'agit des :

3.1.1. Produits alimentaires (Légumes et fruits)

Il existe une quantité importante de légumes provenant d’essences forestières au Togo. Il en est de même des fruits et des graines qui font l’objet soit de consommations domestiques soit d’un commerce national ou même international. Les plus en vue sont :

Cola nitida (Kolatier), Cola cordifolia, Bombax costatum (Kapokier), Adansonia digitata (Baobab), Ceiba pentandra (Fromager), Parkia biglobosa(Néré), Butyrospermum parkii (Karité), Blighia sapinda, Borassus flabellifer (Ronier) Vitelaria paradoxa,Vitex doniana, Anona muricata, Anona reticulata, Dialiumguineense, Spondia mombin, Arthocarpus incisa, Anacardium occidentale, Irvingia gabonensis, Terminalia catapa, Elaeis guineensis (palmier), Carica papaya (papayer)

3.1.2. Produits pharmaceutiques et toxiques (feuilles, écorces et racines)

Beaucoup de tradi-thérapeutes existe au Togo qui utilisent énormément de plantes médicinales (feuilles, écorces, racines, fruits...) provenant de cueillettes sauvages. Outre ces praticiens professionnels, la population elle-même se soigne beaucoup par automédication traditionnelle (connaissances ancestrales transmises de bouche à l'oreille) et consomme ainsi une quantité considérable de plantes médicinales. Les essences forestières qui fournissent ces produits sont:

Khaya senegalensis, Rauwolfia vomitoria, Anthocleita Nobilis, Alstonia congensis, Bridélia ferruginea, Chloclospermum tinctorium, Securinega virisa, Combretum micrantum, Alchornéa cordifolia, Naucléa latifolia, Newbouldia laevis, Afzelia africana, Terminalia glaucen, Vitex , Anona senegalensis, Anthocleista nobilis, Guiera senegalensis, Azadirachta indica , Eucalyptus , Tectona grandis, Erythrophleum guineense, Anogeissus camparii, etc.….

3.1.3. Produits fourragers (feuilles)

Ce qui vient d’être dit des plantes médicinales est aussi valable pour les plantes fourragères dont une quantité très importante est consommée quotidiennement dans Lomé et ses envions. Ces espèces qui se récoltaient jusque dans les années 80 dans les alentours immédiats de Lomé, ne peut maintenant être trouvée que très loin, au-delà d’un rayon de 20 à 30 km.

On les obtient de : Griffonia simplicifolia ; Leucaena lococephala ; Anona senegalensis ; Afzelia africana, Nauclea latifolia, Daniella oliveri,pterocarpus erinceus, Vitex, Etc……..

3.1.4. Produits aromatiques et cosmétiques (racine, écorces, feuilles)

Il existe une importance liste d'essences utilisées dont les principales sont : Khaya (arome pour l'alcool), Uvaria chamae, Xylopis ethiopica etc.…

3.1.5. Produits biochimiques et autres : (Kapok, Gommes, Résines, Tanin)

Le kapok, principalement produit par deux espèces forestières : le kapokier (Bombax costatum) et le fromager (Ceiba pentandrra) a été dans le temps l’objet d’un commerce abondant et florissant. Il est essentiellement utilisé pour rembourrer les cousins de meubles et les matelas. L’apparition depuis quelques années de mousses synthétiques sur le marché a aujourd’hui réduit énormément le commerce et l’utilisation de ce produit devenu un peu rare. Il este néanmoins très indiqué pour ses usages et bien apprécié par certains utilisateurs qui le préfèrent à la mousse,

Il existe beaucoup d’espèces naturelles productrices de gommes ou de résines au Togo, mais aucune d’elle n’est exploitée industriellement. Le Daniellia secrète une résine comparée à l’encens : C’est à ce titre qu’il est souvent appelé l’arbre à encens dans certaines contrées. L’encens lui-même étant très utilisé dans le pays. il serait souhaitable d’en développer la production à travers la culture d’essences appropriées,

Il en est de même des tanins, utilisés, soit pour tanner les cuirs, soit pour teinter les tissus. Les étoffes teintes au tanin naturel sont de grand teint, pratiquement non délavable et hautement appréciées. Cette activité continue à se pratiquer de façon artisanale au Togo sans qu’aucune disposition ne soit prise pour assurer la multiplication des espèces les plus utilisées : ‘Bridelia ferruginea, Erythophloeum guineense, Haungana madascarieusis, Hymenocardia acida, Lonchocarpus cyanescens ...’

Le Daniellia secrète une gomme comparée à l'encens ;

3.1.6. Cure-dents

Le commerce et l’usage de bâtonnets dits «cure-dents » en guise de brosse-à-dents sont très répandus au Togo. Dans la moitié Sud du pays, l’espèce végétale la plus recherchée est du genre Garcinia (espèce gnetoïdes et polyantha) de la famille des Guttiferae croissant en zone forestière dense. Dans la région Centrale et vers le Nord, c’est surtout les racines de Terminalia glaucescens qui sont le plus utilisées. Avec les problèmes de déforestation dans la région des plateaux, région forestière du Togo, les deux espèces précitées sont pratiquement en voie de disparition et la presque totalité de cure-dents présentement utilisée est importée du Ghana voisin.

3.1.7. Eponges végétales

Les éponges végétales sont également encore très largement utilisées au Togo dans la cuisine (vaisselle) et la toilette (surtout dans les villages), bien que ces dernières années, il y ait une tendance marquée, pour les usages ci-dessus de leur remplacement par des lambeaux de filets de pêches. L’une des raisons aussi de cette substitution, qui gagne même les villages est la raréfaction de la matière première végétale, sorte de liane croissant en zone forestière dense sur les troncs d'arbres. La cause de cette raréfaction est la même que précédemment la disparition des forêts dans la région des plateaux. Aussi, la quasi-totalité des éponges végétales actuellement commercialisée (quantité décroissante d’année en année) provient d’importation (Ghana).

 

3.1.8. Nattes

L’usage de nattes traditionnelles faites de jonc et des roseaux, de diverses formes et présentations est aussi très largement répandu au Togo, surtout dans la moitié Sud du pays. Dans le Nord, d’autres matières végétales dont les feuilles de rônier ou de raphia sont très utilisées. La production d’une variété particulière de nattes plates est très développée dans le Kloto (zone de Kpimé, Lavié et Akata), où elle est une occupation principale de la très grande majorité des femmes.

Branches et feuilles

Les branches et feuilles de palmiers et cocotiers servent à la fabrication de balais et claies.

 

3.2. Productions et producteurs

3.2.1 Localisation des aires de peuplement et importance des vergers

La détermination des espaces géographiques des différentes espèces fournissant les produits forestiers non ligneux au Togo se présente comme suit :

Zones

Identité

Climat

Végétation

Espèces

I

Plaine du Nord Togo

soudanien

Savanes arborées, forêts galeries

Bombax costatum (Kapokier), Adansonia digitata , Parkia biglobosa(Néré), Bbutyrospermum parkii (Karité), .Tamarindus indica Khaya senegalensis, Azadirachta indica ,Eucalyptus , Tectona grandis, Anogeissus camparii, Daniella oliveri, Pterocarpus erinceus, Vitex , Vitelaria paradoxa.

II

 

 

 

 

Montagnes du Nord

soudanien

Reste de forêts mésophiles, palmiers à huile dans les forêts ripicoles

Anacardium occidentale, Khaya senegalensis, Bridélia ferruginea, Combretum micrantum, Vitex, Anona senegalensis, zadirachta indica ,Eucalyptus ,Tectona grandis,Leucaena lococephala;Anona senegalensis ; Afzelia africana,Daniella oliveri,pterocarpus erinceus, Vitex Bombax buonopozense.

III

Plaines du centre

Soudano-guinéen

Forêts sèches avec de grands arbres exemple d'abdoulaye

Cola nitida (Kolatier),) Adansonia digitata Ceiba pentandra, (Bbutyrospermum parkii ,Blighia sapinda, Borassus flabellifer (Ronier),Vitelaria paradoxa, Vitex sp, Anona muricata,Anona reticulata Dialium guineene, Spondia mombin, Arthocarpus incisa, Anacardium occidentale, Irvingia gabonensis, Terminalia catapa. Khaya senegalensis, Rauwolfia vomitoria, Anthocleita Nobilis, Alstonia congensis, Bridélia ferruginea, Chloclospermum tinctorium, Combretum micrantum, Alchornéa cordifolia, Naucléa latifolia, Newbouldia laevis, Afzelia africana,Terminalia glaucens, Vitex diversifolia, Anona senegalensis, Anthocleista nobilis,

Guiera senegalensis, Azadirachta indica ,Eucalyptus , Tectona grandis, Erythrophleum guineense, Anogeissus camparii, Griffonia simplicifoli, Leucaena lococephala, Anona senegalensis, Afzelia africana, Nauclea latifolia, Daniella oliveri ,pterocarpus erinceus, Bridelia ferruginea, Erythophloeum guineense, Haungana madascarieusis, Hymenocardia acida, Lonchocarpus cyanescens, Garcinia (espèce gnetoïdes et polyantha), Leucaena lococephala

IV

Section méridionale des monts du Togo

Subéquatorial ou guinéen

Forêts semi-décidues

Cola nitida (Kolatier),) Adansonia digitata Ceiba pentandra, (Bbutyrospermum parkii ,Blighia sapinda, Borassus flabellifer (Ronier),Vitelaria paradoxa, Vitex sp, Anona muricata,Anona reticulata Dialium guineene, Spondia mombin, Arthocarpus incisa, Anacardium occidentale, Irvingia gabonensis, Terminalia catapa. Khaya senegalensis, Rauwolfia vomitoria, Anthocleita Nobilis, Alstonia congensis, Bridélia ferruginea, Chloclospermum tinctorium, Combretum micrantum, Alchornéa cordifolia, Naucléa latifolia, Newbouldia laevis, Afzelia africana,Terminalia glaucens, Vitex diversifolia, Anona senegalensis, Anthocleista nobilis,

Guiera senegalensis, Azadirachta indica ,Eucalyptus , Tectona grandis, Erythrophleum guineense, Anogeissus camparii, Griffonia simplicifoli, Leucaena lococephala, Anona senegalensis, Afzelia africana, Nauclea latifolia, Daniella oliveri ,pterocarpus erinceus, Bridelia ferruginea, Erythophloeum guineense, Haungana madascarieusis, Hymenocardia acida, Lonchocarpus cyanescens, Garcinia (espèce gnetoïdes et polyantha), Leucaena lococephala

V

Régions côtières du Sud

Subéquatorial ou guinéen

Forêts cadufociliées, forêts galeries

Adansonia digitata,Ceiba pentandra, (Butyrospermum parkii ,Blighia sapinda, Borassus flabellifer (Ronier),Vitelaria paradoxa, Vitex sp, Anona muricata, Anona reticulata Dialium guineene, Spondia mombin, Arthocarpus incisa, Anacardium occidentale, Irvingia gabonensis, Terminalia catapa. Khaya senegalensis, Rauwolfia vomitoria, Anthocleita Nobilis, Alstonia congensis, Bridélia ferruginea, Chloclospermum tinctorium, Combretum micrantum, Alchornéa cordifolia, Naucléa latifolia, Newbouldia laevis, Afzelia africana, Terminalia glaucens, Vitex diversifolia, Anona senegalensis, Anthocleista nobilis, Guiera senegalensis, Azadirachta indica , Eucalyptus , Tectona grandis, Erythrophleum guineense, Anogeissus camparii, Griffonia simplicifoli, Leucaena lococephala, Anona senegalensis, Afzelia africana, Nauclea latifolia, Daniella oliveri ,pterocarpus erinceus, Bridelia ferruginea, Erythophloeum guineense, Haungana madascarieusis, Hymenocardia acida, Lonchocarpus cyanescens, Leucaena lococephala

 

 

La plupart des espèces citées ci-dessus se répartissent surtout dans les zones 2 et 3. Certains ont fait objet d'études et des chiffres peuvent être cités ici. Il s'agit de :

Karité: La superficie couverte est d'environ 455 799 ha avec une densité moyenne de 23 arbres à l'hectare.

Kolatier: Il est estimé à 196 305 pieds en 1995. Il n'existe pas au Togo de plantation de kolatier. Toutefois, dans les cacaoyères et caféières, on trouve généralement 3 plants à l'hectare. Il s'agit d'une spéculation qui n'est pas encadrée, mais l'IRCC a sélectionné, il y a quelques années, le matériel végétal qui peut être produit par greffage ou bouturage.

Anacardier: Couvrant une superficie de 4188 ha en 1985 il n'est que de 2210 ha en 1995.

Leuceana leucocephala : Dans le cadre du projet PNUD-FAO-TOG/87/001 et TOG/90/002, 434000 plantes ont été distribuées à la population dans le cadre de reboisement et aménagements forestiers dans le sud Togo.

3.2.2. Avenir des peuplements

La protection de l'arbre n'est nullement assurée ; il est détruit pour d'autres fins : (bois de chauffe, fabrication de charbon (demande urbaine), pilon, mortier, construction (charpente)….

Il est soumis ou influencé par les aléas climatiques et subit des attaques parasitaires.

D'une façon générale, les juridictions en matière de protection de forêts ne prévoient pas de dispositions spécifiques pour la gestion de ces peuplements.

 

3.2.3. Les producteurs et l'estimation des productions

Les récoltes pour les produits alimentaires, fourragères, pharmaceutiques, toxiques, aromatiques, cosmé ;tiques, biochimiques et divers se font sauvagement pour la plupart. C'est ainsi que l'estimation des quantités de produits pour les différentes espèces utilisées comme produits forestiers végétaux non ligneux ne peut se faire que dans certains cas. Il s'agit de :

Karité:

L'enquête auprès des collecteurs de fruits frais de karité présentée par "l'ETUDE FILIERE KARITE" réalisé en 2000 a donné les résultats suivants pour les arbres en pleine production et des arbres entrant en production présente cette évaluation à de 76 999 tonnes de fruits frais.

La quantité totale d'amandes sèches produite par les peuplements serait de l'ordre de 27 720 tonnes au taux de conversion de 1kg de fruit frais pour 0,36kg d'amande sèche.

La collecte constitue une activité essentiellement féminine que les femmes gèrent en sus de leurs tâches quotidiennes mais de façon accessoire par les hommes. Les producteurs ne ramassent pas toute la production des arbres, mais seulement la partie qui est accessible (distance et propriétés) et en fonction de ses besoins. Elle est concentrée dans les régions des Savanes, de la Kara et Centrale où on rencontre l’essentiel des parcs à Karité du Togo.

Selon cette enquête conduite auprès de 422 femmes, l’analyse des données indique que dans la zone de production, une femme active récolte en moyenne 0,214 tonnes d’amandes dans la région des plateaux, 0,318 dans la région centrale, 0,198 dans la Kara et 0,415 dans les savanes par année. 39% de la cueillette est transformée en beurre et 61% est vendue sur le marché.

Les quantités d’amandes de Karité mouvementées au niveau des acheteurs agréés pour un total de 8561 tonnes pour la campagne 1998/1999 dans les quatre régions du Togo se répartissent comme suit : les Savanes (5658 tonnes), la Kara (1305 tonnes), la Centrale (1587 tonnes) et les Plateaux (11 tonnes).

La production cueillie est obtenue par le croisement de l'enquête Productrice et de l'enquête Acheteurs des produits. Ces résultats sont présentés dans le tableau ci-après :

 

Tableau 2 Estimation de la quantité d'amandes de karité cueillie

REGION

Quantités mouvementées au niveau des acheteurs (T)

%

Production cueillie d'amandes de karité (T)

Quantité d'amandes pour le beurre (T)

SAVANES

5658

66

8573

2915

KARA

1305

40

3263

1958

CENTRALE

1587

64

2480

893

PLATEAUX

11

64

17

6

TOTAL

8561

 

14333

5772

La quantité collectée d'amandes de karité est estimée à environ 14 350 tonnes. La quantité réservée pour le beurre est estimée à 5772 tonnes

Quant à la transformation il existe deux (2) types de transformation des amandes de karité au Togo :

Transformation artisanale

Des méthodes d'extraction classent ces types de transformation en :

Transformation artisanale traditionnelle qui utilise la méthode de barattage répandue dans le pays et la méthode par chauffage de la pâte d'amande de karité ; et

Transformation artisanale améliorée ; elle utilise la presse manuelle pour l’extraction.

L’analyse des enquêtes référées plus haut montrent que les femmes conservent pour cette transformation artisanale environ 34% des quantités collectées dans la région des savanes, 60% dans la Kara, 36% dans la Centrale et 36% dans les plateaux qu’elles transforment en beurre.

Il ressort de la collecte des amandes de karité et en admettant un rendement moyen de 30% (par enquête) dans le cadre de la transformation artisanale qu'on peut obtenir les quantités de production de beurre par an présentées dans le tableau suivant :

 

Tableau 3 Production de beurre de karité

REGION

Quantité d'amande

TT

QB(T)

PLATEAUX

6

0,3

875

CENTRALE

893

0,3

587

KARA

1958

0,3

268

SAVANES

2915

0,3

2

TOTAL

5772

1732

Cette production totale de 1732 tonnes est assurée par des femmes travaillant soit individuellement soit en associations (groupements féminins) et des micro entreprises

Transformation industrielle

Au Togo, la transformation industrielle des amandes en beurre est exclusivement effectuée par NIOTO, qui dispose d’installations permettant de traiter 100 tonnes d’amandes par jour. De 1990 à 2000, Nioto a traité suivant le tableau ci-après :

 

Tableau 13 Production de beurre de karité de NIOTO période de 1990/2000 (volume en tonne)

Produit

1990

1991

1992

1993

1995

1996

1997

1999

2000

Beurre

1658

2799

2474

1689

128

198

1077

888

460

Amande

4145

6997,5

8325

4222,5

320

495

2692,5

2218

1150

En moyenne NIOTO produit environ 1263 tonnes de beurre par an avec environ 3 200 tonnes d’amande de karité. Le rendement moyen est de 40%. En dehors de sa production régulière NIOTO reçoit des sociétés de la place des amandes à transformer. C’est ainsi qu’elle a transformé pour les partenaires suivants :

 

Tableau 14 Production de beurre de karité sur commande (volume en tonne)

Année

Partenaires

Amandes traitées

Quantité de beurre

1995

BANAMBA

1895

853

1996

BACALIAM

250

113

1997

SIMPARA

3254

1464

2000

LODERS CROCK LAND

1087

435

NIOTO qui exportait du beurre brut de karité s'est lancé depuis 1994 dans la fabrication de beurre de karité neutralisé (semi-raffiné) destiné à l'industrie de la cosmétologie.

 

Kolatier

La production de cola est estimée à 2355 tonnes en 1995 et a progressé annuellement de 2% à partir de 1985.

 

Anacardier:

La production nationale d'anacarde est restée faible et constante au cours des seize dernières années (84 à 87 tonnes). Les noix d'anacarde produites ne sont pas transformées, bien qu'une usine de traitement fut construite et n'a jamais été mise en marche.

 

3.2.3.1. Carica papaya (papayer)

Le papayer est très répandu dans les différentes régions du Togo. En 1995, 4700 pieds ont été enregistrés avec une production de 1250 tonnes de fruits.

3.2.3.2. Cocos nucifera (cocotier)

Espèces des zones côtières et supportant les sols salés, elles couvrent 2150 ha en 1995 et ont eu une production de 19038 tonnes.

 

3.2.3.3. Elaeis guineensis (Palmier)

La production enregistrée en 1995 est de 95040 tonnes avec un de régression de 3.3%

3.3. Circuit commercial

Le circuit des produits forestiers non ligneux n'est pas organisé et reste encore au stade rudimentaire. Les plantes médicinales sont de loin les produits forestiers non-ligneux végétaux les plus commercialisés au Togo ou du moins à Lomé. Le commerce des produits forestiers non-ligneux végétaux est détenu presque exclusivement par les femmes. La catégorie des plantes médicinales contient une gamme très variée de produits, allant des écorces d'arbres jusqu'aux racines en passant par les feuilles et les fruits. C'est sans doute à cause de cette grande variété que le commerce des plantes médicinales est généralement exclusif d'autres produits ; ce qui n'est pas le cas pour les autres produits forestiers non-ligneux, tels que les cure-dents et les paniers qui sont vendus par une même vendeuse.

Pour chaque unité de produits forestiers non-ligneux commercialisés, il y a environ 4 unités autoconsommées de ces produits.

Cependant le marché de certains produits fournit des chiffres. On distingue :

3.3.1. Le Karité

Circuits de distribution

 

Les intervenants

3.3.2. Les productrices ou ramasseuses d'amandes de karité

A la fin de campagne de collecte, elles vendent au marché local ou à des commerçants locaux dans des centres urbains les plus proches. C'est aussi chez elles que certaines femmes qui ont développé la transformation artisanale en beurre de karité procèdent à l'approvisionnement.

3.3.3. Les commerçants locaux / Acheteurs Agréés

Les commerçants locaux et acheteurs agréés s’intéressent à l’étape primaire, c’est à dire l’achat des amandes. Ceux – ci agissent directement auprès des collectivités préalablement identifiées. Certains commerçants passent par les services d’acheteurs et ou de pisteurs, rétribués ainsi par des commissions. Les commerçants locaux v endent les graines à différents types d’opérateurs.

Pendant le monopole de l’OPAT, il y avait des établissements et personnes agrées d’acheteurs de produits de karité. C’est ainsi qu’au cours de la compagne 1994 – 1995, on compte 50 établissements ou personnes agréées qui regroupent 213 personnes.

Depuis la campagne de 1995 – 1996, la libéralisation de la filière semble être effective et les différents acheteurs devraient assurer eux-mêmes la commercialisation.

3.3.4. Transformateurs locaux, industriels (l'usine de transformation industrielle NIOTO) et sociétés commerciales

Ceux-ci livrent soit sur le marché local ou frontalier (Transformateurs locaux) ou expédient les graines et ou beurre à l’étranger (Les sociétés commerciales et NIOTO).

De par la diversité des opérateurs, le circuit de distribution n’est pas homogène. Le schéma ci–après présente l’allure du circuit:

 

Schéma 1 Circuit de distribution

fRamasseurs










 

La caractéristique générale est l’absence d’une organisation de filière par les pouvoirs publics ou endogène par les opérateurs eux – mêmes.

C’est ainsi qu’on déplore l’absence d’organisations coopératives de collecte ou de commercialisation de l’amande ou du beurre de karité produit de façon artisanale.

Les inconvénients de l’absence d’auto –organisation se répercutent à plusieurs niveaux. La qualité du beurre de karité produit est différente d’un transformateur à l’autre. Les normes de qualité ne font pas l’objet d’une culture systématique. Cela se traduit par la fluctuation des prix proposés par les acheteurs.

Ainsi les revenus tirés des produits de karité (amandes + beurre) ne correspondent pas aux attentes de producteurs.

 

Circuit contrôlé de SCOT

Le SCOT reste le seul service où les quantités d'amandes destinées à la vente sont enregistrées dans le tableau ci-dessus et qui illustre l'évolution de cet enregistrement sur une période de treize (13) ans

 

Tableau 19 Répartition par région des amandes de karité enregistrées au niveau de SCOT (Période 1987/2000)

Volume en %

Période

87/

88

88/

89

89/

90

90/

91

91/

92

92/

93

93/

94

94/

95

95/

96

96/

97

97/

98

98/

99

99/

00

M

SAVANES

34

96

64

70

89

71

97

63

63

48

67

70

11

65

KARA

36

1,2

9,5

15

7

6

3

1

6

10,6

1,04

2

4

8

CENTRALE

26

2,15

7,8

14

4,36

6

0

1,4

2,24

7

0,44

1

-

6

PLATEAUX

4

0,18

0,33

0,9

0,38

1,2

0

0

0,84

0,32

0,2

-

-

1

AUTRES

0,0

0,0

18

0

0

16

0

35

28

34

31

27

85

21

Les produits sont enregistrés selon les provenances. On a constaté un flux très important venant de la région des savanes en moyenne 65%, ensuite Kara 8%, Centrale 6%, les plateaux 1% et 21% venant des importations (Burkina Faso, Bénin, Nigeria, Ghana et d'origines indéterminées arrivant à Lomé).

Au niveau de SCOT, l’enquête relève cinq types de stratifications en fonction de l’importance des amandes de karité mouvementées. On distingue :

Des sociétés ou groupes grossistes qui exportent 500 tonnes et plus par campagne par le circuit contrôlé comme BANAMBA, SAMBO, MAIMOUNA, PAS D'HISTOIRE, ZOUWINABA, OUBIDA, CIAC, ALIMATOU, SEIDOU, STCP, SAPAD, COPRA, TCHASSAMA, ECOTI, MOROU, etc.

Des sociétés ou grossistes qui exportent 100 à 500 tonnes par campagne comme SAWADOGO, ADAMA, LARE, KARIM, TAIROU, PESSINABA, BALLA, SALAM, AHANTI, etc.

Des individuels ou établissements de taille supérieure qui exportent 50 à 100 tonnes par campagne comme TAAL, BARRY, KANGBENI, ASSEHAM, BARKISSOU, ISSAKA, REVEIL, PONKORGO, etc.

Des individuels de taille moyenne qui exportent selon la campagne de 10 à 50 tonnes. Cette strate comporte de nombreux acheteurs comme TDL, SANTANI, NAGNOUMALE, GBANDI, ALICOLO, OUMAROU, FOLGUE, etc.

Des individuels de taille réduite qui exportent selon la campagne de 5 à 10 tonnes comme AYENA, TABE, MAZEMA, LAMBONI, YACOUBOU, ZENABOU, EFALOU, etc.

Exception faite de certains supers grossistes comme STCP, BANAMBA, SAMBO qui couvrent toutes les zones productrices de karité du pays, les autres se spécialisent sur une région ou préfecture donnée ; c’est le cas de CIAC à Bassar, ALIMATOU à Sotouboua, Tchamba, Sokodé…

 

Circuit d'approvisionnement de NIOTO

NIOTO s'approvisionne à l'OPAT jusqu'à la libéralisation de la filière. Actuellement, elle achète ses différents produits directement auprès des Acheteurs Agréés ou auprès de certains grossistes ou sociétés commerciales. Certains de ces achats proviennent de l'extérieur notamment du Burkina, Bénin, Ghana.

Les achats effectués au cours de la campagne 1998/1999 sont de 2218,16 tonnes.

MARCHES

 

Marché National

La croissance de ce marché est limitée par la baisse de la production des noix, les prix des produits concurrents et par la faible diversité des produits à base de karité. La demande du beurre de karité pour la fabrication de savon est l'élément qui dynamise la filière actuellement. Il n'y a pas de mécanisme de contrôle de la qualité des produits mis sur le marché et il n'existe pas de standard ou norme de qualité, pour les amandes ou le beurre, accepté et utilisé par les opérateurs.

 

Les marchés frontaliers ou sous-régionaux

Tous les acteurs de la filière karité dans les quatre principales régions de production reconnaissent l'existence et l'importance de marchés frontaliers du beurre de karité. Ce sont des marchés limitrophes des pays voisins du Togo, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, et le Ghana. Les transactions de beurre opérées dans ces marchés sont de nature informelle et il n'existe aucune étude permettant de mesurer les quantités, objet de transaction, ni leur organisation et leur fonctionnement.

Les principaux marchés servent de vases communicants entre les marchés nationaux des pays limitrophes et permettent de réguler l'offre et la d'amande pour ajuster les prix.

Ils sont organisés différemment selon qu'il s'agit du beurre ou des amandes de karité.

Le marché international

Le marché international des amandes et du beurre de karité fonctionne quasiment en circuit semi-fermé avec un groupe restreint d’initiés et de connaisseurs en la matière d’un côté et une multitude de productrices et d'intermédiaires de l’autre. Ce marché est très ancien car les premières importations de karité de l'Europe datent de plus de cent ans. Sur le plan mondial, les sociétés les plus connues sont Unilever en Angleterre, Aarrhus Oliéfabrik A/s au Danemark, Karlshamns AB en Suède, Fudji Oil Company Itd au Japon. Plusieurs de ses sociétés ont des représentations ou des bureaux d’affaires dans la sous région.

En Afrique de l’Ouest, on peut citer parmi les plus importants intervenants Olam, l’Aiglon via ses différentes filiales, AFRECO et Trituraf sur le marché ivoirien, Kassardjan au Ghana et au Bénin, Nioto au Togo.

Au Togo, on peut citer parmi les plus importants intervenants, BANAMBA/SIMPARA, BACCALIM, BPS, OLAM-TOGO, SOPAT avec l'évolution de leurs exportations indiquée dans le tableau ci-après :

 

Tableau 5Evolution des exportations d'amandes de karité (en tonnes)

 

SOCIETE

ANNEE

1995/96

96/97

97/98

98/99

99/2000

BANAMBA/SIMPARA

5596

2652

3949

400

2054

BACALIM

2735

1442

1416

1606

1696

SOPAT

-

-

500

224

-

OLAM

-

-

1000

-

-

BPS

-

-

-

1015

-

SAGA

-

1190

-

-

-

TOTAL

8331

5284

6865

3245

3750

 

Jusqu’à très récemment, les importations de karité du marché international portaient surtout sur les amandes et très peu sur le beurre.

3.3.5. L'anacarde

Les 500 tonnes de noix stockées avant 1982 par l'usine n'ont jamais été traitées et ont été pour partie avariées ou vendues en l'état.

Les exportations de noix d'anacarde notamment vers le Bénin et les perspectives de croissance paraissent intéressantes.

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