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2. Les résultats des études

Quelques-unes de ces études présentent par exemple les résultats suivants:

Un séminaire sur les statistiques forestières en Afrique tenu par la FAO en 1992 estime la consommation en bois de feu et charbon de bois à 8 millions de mètres cube par an et reconnaît que ces produits sont généralement exploités par le secteur informel; d'où la difficulté d'appréhender ce produit.

Les statistiques sur ces produits (bois de feu et charbon de bois) sont ainsi élaborées à partir d'estimations de données recueillies, d'enquêtes sporadiques menées dans certains grands centres urbains du Cameroun en 1991 (Yaoundé, Douala, Garoua, Maroua) et annoncent des bases d'estimation des consommations suivantes:

- 0,75 m3/ab/an ou

- 1,6 kg/hab./jour ou

- 2 stères/hab./an.

L'annuaire de la FAO de 1997 sur les produits forestiers à partir duquel nous avons pu obtenir les chiffres globaux des productions et consommations de bois de chauffage et charbon de bois sur une longue période ne précise aucune indication:

- ni sur la méthode de collecte de données,

- ni sur la différenciation de l'utilisation des produits.

La plupart des études faites sur les problèmes de bois-énergie au Cameroun concernent la consommation des ménages. Les quantités industrielles ou artisanales semblent ne pas être appréhendées.

Les études faites par VANNETIER, 1977 et POUNA, 1980 ont montré des consommations de 02 stères/habitant/an. De même, NDJODO, 1982 étudiant le marché du charbon de bois dans la ville de Yaoundé a trouvé une consommation d'environ 3,6 kg/personne/an de charbon de bois. Cette même enquête nous indique par ailleurs les restaurants paupérisées et les fabricants de marmites locales en aluminium utiliseraient respectivement 77 et 73,5 kg/mois de charbon de bois.

Une étude récente de faisabilité pour l'installation d'une unité de carbonisation de bois estimait la consommation de ce produit à 2000 tonnes/an pour Douala (POUNA, 1989). MACHIA, en 1985, pour la même ville de Douala atteint 3,19 kg/personne/an, alors celle du bois de feu dépasse 317 kg/personne/an.

D'autres études plus ou moins semblables, menées dans d'autres régions du pays estiment :

pour un petit village de la Ménoua, nommé Nzong, une consommation de bois de feu de 1,76 stères /mois pour une famille de 08 personnes,

PABA SALE, en 1976, appréhende une consommation de 235.200 stères de bois /an à Maroua pour une population de 67.187 habitants. Il s'agit là de la consommation annuelle qui dépasse les moyennes rencontrées dans les autres villes, mais qui pourrait s'expliquer par la tendance de cette ville à conserver ses habitudes culinaires et qui, aujourd'hui, auraient largement contribué à la disparition d'arbres sur le périmètre urbain. Ce fort volume pourrait s'expliquer par la qualité du bois-énergie de cette zone généralement représentée par les brindilles.

FONWEBAN, en 1985, rapporte après son stage à la Société " Tea Estate Plantation" qu'une stère de bois est utilisée pour le fumage de 02 tonnes de thé et une stère pour en sécher 400 kg.

L'analyse des statistiques nationales du secteur forestier a relevé ce qui suit:

les statistiques obtenues sur le potentiel disponible de bois énergie ne permettraient pas de répondre aux besoins des utilisateurs,

la collecte des statistiques n'est pas harmonisée.

 

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