Directeur général QU Dongyu

Réunion conjointe FAO/AIEA avec les groupes Afrique de Vienne et de Rome Quelle évolution donner au rôle du partenariat FAO/AIEA? Allocution d’ouverture

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

11/05/2023

Réunion conjointe FAO/AIEA avec les groupes Afrique de Vienne et de Rome 

Quelle évolution donner au rôle du partenariat FAO/AIEA? 

Allocution d’ouverture

de

M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO 

11 mai 2023

 

Madame la Présidente et Monsieur le Président des groupes Afrique,

1.       Cher collègue Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l’AEIA

Mesdames et Messieurs,

Chers collègues,

 

1.       Je vous adresse le bonjour de Rome.

 

2.       Je tiens à adresser la bienvenue à la Présidente du Groupe Afrique de Rome, Mme Jezile, Ambassadrice de l’Afrique du Sud, et au Président du Groupe Afrique de Vienne, M. Johnson, Ambassadeur du Ghana, et aux membres des deux lieux d’affectation d’un seul et même continent!

 

3.       Je souhaite également remercier mon cher ami Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, ainsi que nos collègues de la FAO et de l’AIEA, et ceux du Centre mixte FAO/AIEA (techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture), pour l’organisation de cette toute première et importante réunion.

 

4.       C’est grâce à l’association de nos efforts et de nos contributions que cette réunion a pu avoir lieu!

 

5.       L’Afrique a toujours été une de mes priorités et continue de l’être.

 

6.       Ensemble, nous avons accompli beaucoup de choses au cours de cette période chargée de défis, et ensemble nous continuerons d’en accomplir.

 

7.       En prenant pour guides le Cadre stratégique de la FAO 2022-2031 et la version actualisée du protocole d’accord signé avec l’AIEA, nous continuons à axer nos activités sur les «quatre améliorations»: amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie, en particulier sur le continent africain, en ne laissant personne de côté.

 

8.       Nous sommes ici aujourd’hui afin d’envisager le rôle particulier que peut jouer le partenariat FAO‑AIEA dans l’instauration d’un avenir meilleur pour tous en Afrique.

 

9.       Grâce au Centre mixte FAO/AIEA (autrefois appelé «division»), notre partenariat, porteur de valeur ajoutée et noué de longue date, assure une fonction indispensable en réponse aux besoins des membres en ce qui concerne la sécurité alimentaire et nutritionnelle et toutes les technologies y afférentes.

 

10.    Ce partenariat stratégique, noué en 1964 et renforcé en 2022 par un protocole d’accord, optimise la recherche et le développement innovants et renforce les capacités de nos deux institutions spécialisées du système des Nations Unies. Il témoigne également de la collaboration renforcée entre les organismes des Nations Unies, car dans ce domaine, nous joignons le geste à la parole!

 

11.    Ensemble, nous menons des recherches innovantes dans le but d’aider les Membres à affronter des problématiques complexes, notamment celle des incidences de la crise climatique sur la génétique, la biodiversité, les sols et l’eau.

 

12.    C’est ainsi que, fin 2022, dans la recherche d’une meilleure adaptation au changement climatique, le Centre mixte a lancé son premier projet d’astrobiologie consistant à étudier l’apparition de nouveaux traits génétiques dans les semences végétales sous l’effet du rayonnement cosmique et de la microgravité de l’espace extra-atmosphérique. 

 

13.    Les laboratoires ont récemment reçu les semences en vue d’une recherche approfondie sur la génétique et la biologie des végétaux qui en seront issus.

 

14.    Au cours des dernières décennies, le Centre mixte FAO/AIEA a aidé les pays africains à optimiser leur capacité d’utilisation des technologies nucléaires et apparentées, parmi elles des biotechnologies au service du développement de l’alimentation et de l’agriculture. Les innovations dans les domaines de la gestion des sols et de l’eau, de la nutrition des plantes cultivées, de la sélection végétale, de la production et de la santé animales, de la lutte contre les insectes nuisibles et de la sécurité sanitaire des aliments nous rapprochent de la concrétisation des ODD,

 

15.    laquelle passe par la transformation des systèmes agroalimentaires africains, destinée à les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.

 

16.    Dans les autres domaines techniques, les activités menées en collaboration s’intensifient entre le Centre mixte et d’autres divisions techniques de la FAO, s’agissant notamment de la lutte contre les maladies animales et les organismes nuisibles à propagation transfrontière, et les travaux du Codex Alimentarius.

 

17.    En Afrique de l’Ouest, la science, la technologie et l’innovation portent leurs fruits dans plusieurs de nos réalisations. À titre d’exemple, en 2022, afin de stimuler la recherche pour le développement, dix établissements nationaux de recherche agricole d’Afrique de l’Ouest ont bénéficié du réseau mondial du Centre mixte, qui regroupe 400 instituts de recherche et stations expérimentales.

 

18.    Pour obtenir des résultats optimaux sur le terrain, nous nous efforçons de relier la science aux agriculteurs, et les agriculteurs à la science.

 

19.    En Tunisie, par exemple, nous promouvons l’utilisation de techniques isotopiques qui fournissent des données précises sur les rythmes d’érosion des sols et de dégradation des terres, et permettent d’évaluer l’efficacité des méthodes de préservation des sols.

 

20.    Au Nigéria, des techniques isotopiques ont permis de multiplier par 1,5 le rendement des cultures de concombres, tout en réduisant de 70 pour cent leur consommation d’eau.

 

21.    L’augmentation des demandes de prestations qui parviennent aux laboratoires FAO/AIEA d’agriculture et de biotechnologie témoigne de l’importance qu’attachent les Membres à ces prestations.

 

22.    Chers frères et sœurs,

 

23.    La faim dans le monde est en progression. D’après le dernier Rapport mondial sur les crises alimentaires, au moins un Africain sur cinq ne mange pas à sa faim et 140 millions de personnes en Afrique sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë. 

 

24.    La science, la technologie et l’innovation peuvent permettre de redresser ces chiffres accablants, et d’en inverser la tendance.

 

25.    La nouvelle Stratégie de la FAO en matière de science et d’innovation vient renforcer nos travaux dans ce domaine, dans le but d’une transformation des systèmes agroalimentaires du monde, et le Centre mixte et ses laboratoires sont fins prêts à contribuer à ces objectifs et à relever les défis.

 

26.    Il est grand temps d’exploiter les avantages comparatifs de chacune de nos organisations dans l’intérêt des Membres, car telle est la mission qui nous incombe.

 

27.    Je me réjouis des échanges d’aujourd’hui et de vos propositions visant à améliorer et à intensifier nos activités et notre présence en Afrique. L’Afrique est notre avenir, et l’Afrique recèle un vaste potentiel pour l’avenir.

 

28.    Nous continuerons à travailler ensemble, main dans la main avec l’Afrique et avec nos homologues de l’AIEA, de manière efficace et cohérente, en vue d’assurer un avenir meilleur pour tous sur le continent africain et dans le monde.

 

29.    Je vous remercie de votre attention.