Directeur général QU Dongyu

Réunion conjointe du Comité du Programme (cent trente-quatrième session) et du Comité financier (cent quatre-vingt-quatorzième session)

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

07/11/2022

Réunion conjointe du Comité du Programme (cent trente-quatrième session) et du

Comité financier (cent quatre-vingt-quatorzième session)

Allocution d’ouverture

M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

7 novembre 2022

 

Mesdames les Présidentes,

Mesdames et Messieurs les délégués,

Chers collègues,

 

1.     C'est la septième fois que je prononce une allocution à l’occasion de la Réunion conjointe du Comité du Programme et du Comité financier depuis ma prise de fonction en août 2019. Que le temps passe vite!

2.     Dès mon premier discours, j'ai déclaré que nous étions tous sur le même bateau: l’objectif que je me suis fixé est en effet de construire une FAO dynamique au service d’un monde meilleur, une FAO qui soit UNIE DANS L’ACTION.

3.     Trente-neuf mois plus tard, face à la vague de défis complexes et transversaux d’une ampleur sans précédent qui n’ont cessé de nous frapper les uns après les autres, je continue à dire que nous sommes tous indissociablement liés sur cette petite planète: ce qui se passe dans une partie du globe a des répercussions sur les agriculteurs et les consommateurs du monde entier.

4.     C'est là un message clair, après 39 mois!

5.     Lors de mon premier discours à la Réunion conjointe de novembre 2019, j'avais présenté mes quatre priorités pour l'Organisation.

6.     Premièrement, améliorer la gestion et la gouvernance internes, et renforcer le moral du personnel.

7.     Deuxièmement, lancer une série d'initiatives importantes dans le cadre d’une démarche cohérente.

8.     Troisièmement, renforcer la collaboration avec les États Membres, le secteur privé, le monde universitaire et la société civile.

9.     Quatrièmement, accroître la visibilité et la réputation internationales de la FAO par des approches professionnelles.

10.  Si je mentionne tout cela aujourd’hui, c’est pour vous rappeler les engagements que j’avais pris dans mon manifeste initial. Je n’en ai pas refait mention durant ces trois premières années, mais j’ai continué à mettre tout en œuvre pour réaliser ce que j'avais promis.

11.  J'ai maintenu toute mon attention sur chacun de ces quatre domaines, mais il reste encore des efforts à faire

12.  conformément au mandat de la FAO, aux Textes fondamentaux (2017), à l’Acte constitutif et au Règlement général de l’Organisation, ainsi qu’aux objectifs énoncés dans le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO.

13.  J'ai également affirmé que la transparence serait un élément clé de mon travail, et ce principe n'a cessé de sous-tendre toute mon approche de direction.

14.  En outre, j'ai toujours affirmé la nécessité que la FAO offre à tous ses employés un environnement de travail respectueux de l’éthique et je n'ai toléré aucune forme de harcèlement ou de comportement répréhensible de la part du personnel. La prévention de toutes les formes d'inconduite est l’une des priorités de l'Organisation.

15.  Intervenir en amont, avec mes collègues, pour prévenir les petites erreurs qui pourraient survenir permet d’éviter que des erreurs plus graves ne soient commises à l’avenir.

16.  À cet égard, je m'appuie sur les services compétents en la matière que sont le Bureau de la déontologie, le Bureau de la médiation et le Bureau de l'Inspecteur général, sans interférer dans leur travail puisqu’ils se doivent d’agir de manière professionnelle et indépendante.

17.  La transparence est l'essence de l'inclusivité, et l'inclusivité constitue quant à elle le fondement de la collaboration et des partenariats.

18.  Il est impossible de mener à bien le Programme de développement durable à l'horizon 2030, ni d’atteindre les cibles ambitieuses des objectifs de développement durable (ODD), en travaillant chacun de son côté.

19.  La transformation de nos systèmes agroalimentaires ne pourra se faire que par une action collective, et les «quatre améliorations» ne pourront être obtenues que par un effort commun.

20.  Nous ne pourrons concrétiser les «quatre améliorations» – en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie – qu'en les transposant au niveau national, puis au niveau régional et, enfin, au niveau international.

21.  Lors de ma deuxième allocution à la Réunion conjointe, en juin 2020, le monde dans lequel nous nous trouvions n’avait plus rien à voir avec celui que nous connaissions, et nous devions nous y adapter immédiatement et avec souplesse.

22.  Nous avons relevé ce défi collectivement, et la FAO telle qu’elle avait était repensée était prête à faire face à cette nouvelle réalité.

23.  Nous avons procédé à un examen préliminaire de la situation pour évaluer les effets de la pandémie sur la sécurité alimentaire, la nutrition et les systèmes agroalimentaires ainsi que pour déterminer de quelle façon la FAO pourrait intervenir face à cette menace mondiale.

24.  La nouvelle FAO numérique nous a permis de garder une longueur d'avance, assurant la continuité du travail et une croissance sans entrave.

25.  Nous sommes la première institution des Nations Unies à fonctionner de manière entièrement numérique. Je me souviens de la première réunion au sujet des effets de la pandémie que nous avons organisée avec la Commission de l'Union africaine le 16 avril 2020. Il s’agissait de la première réunion entièrement virtuelle du système des Nations Unies tenue dans les six langues officielles.

26.  Par ailleurs, notre Organisation est entièrement tournée vers la dématérialisation et ne travaille qu’avec des documents électroniques.

27.  Nous avons continué d’accroître la visibilité et la productivité, tout en veillant à la santé et au bien-être de tous les employés de la FAO à Rome et dans le monde, ainsi que de l'ensemble du personnel des Nations Unies en Italie. En tant que Directeur général de la FAO, je suis chargé de protéger les 25 institutions des Nations Unies présentes en Italie.

28.  J’adresse une nouvelle fois mes remerciements à tous les pays hôtes des lieux d'affectation de la FAO ainsi qu’au Gouvernement italien ici au siège pour leur soutien indéfectible.

29.  La visibilité et la réputation la FAO sur la scène internationale ont continué de se renforcer, malgré ces défis.

30.  À ce jour, en 2022, j'ai participé à 56 manifestations de haut niveau des Nations Unies et à des activités d’États Membres, à New York.

31.  Il faudrait, à ce propos, ajouter une manifestation à cette liste: vendredi dernier, j'ai en effet participé à la réception organisée par Sa Majesté le Roi Charles III avant la tenue de la vingt-septième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27). Il s’agissait d’un événement d’envergure véritablement internationale, et ce fut un honneur pour moi de rencontrer Sa Majesté, qui m'a dit apprécier le travail, la coopération et la participation de la FAO.

32.  En outre, les membres de l’équipe de direction centrale de la FAO ont considérablement accru leur mobilisation en 2022, puisqu’ils ont participé à ce jour à 71 manifestations, parmi lesquelles des déclarations devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies, des débats du Conseil économique et social des Nations Unies et d'autres réunions importantes comme le G20 et le G7.

33.  La FAO a été très sollicitée à New York par le Secrétariat de l’ONU et d’autres institutions spécialisées qui comptaient sur ses compétences spécialisées, ses produits du savoir, ses outils et ses recommandations de politique générale pour les aider à répondre aux priorités des Membres de la FAO et du système des Nations Unies dans son ensemble.

34.  L’Organisation a également été fortement sollicitée dans le cadre de discussions intergouvernementales menées sur des questions allant de la réponse aux effets de la covid-19, de la crise climatique et de la guerre en Ukraine jusqu’à la crise sans précédent de l'alimentation, de l'énergie et des engrais.

35.  Deux domaines clés se distinguent dans la mobilisation et l'impact de la FAO à New York.

36.  Premièrement, une participation accrue au programme d’action en faveur de la paix et de la sécurité à travers le Conseil de sécurité de l’ONU.

37.  J'ai assisté, le 19 mai, à la toute première présentation faite en présentiel par la FAO au débat ministériel public sur les conflits et la sécurité alimentaire organisé par le Conseil de sécurité et présidé par le Secrétaire d'État américain.

38.  J'ai également été invité à prendre la parole à la réunion ministérielle sur la sécurité alimentaire mondiale qui a débouché sur la «Feuille de route pour la sécurité alimentaire mondiale – Appel à l'action».

39.  Deuxièmement, une grande attention est accordée, à New York, à l'interconnexion des systèmes agroalimentaires mondiaux et à la nécessité absolue de s'attaquer aux nombreuses causes profondes de l'insécurité alimentaire et de mettre en place des systèmes agroalimentaires efficaces, inclusifs, résilients et durables.

40.  Pour la première fois, le Directeur général de la FAO a été invité à prononcer le discours principal à la session d'ouverture du forum politique de haut niveau.

41.  À cette occasion, nous avons aussi officiellement présenté, avec nos partenaires, l’édition 2022 du rapport sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde.

42.  Le Pôle de coordination des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, que la FAO héberge au nom du système, est opérationnel.

43.  Le Comité directeur a approuvé le plan de travail biennal du Pôle de coordination, 94 pour cent de son budget étant destiné à aider les Membres à mettre en œuvre leurs feuilles de route nationales aux fins de la transformation des systèmes agroalimentaires.

44.  Le travail a également commencé au niveau national, pour établir les portefeuilles d’appui aux pays, et au niveau régional, avec des réunions destinées à favoriser l’apprentissage entre pairs.

45.  Un groupe scientifique consultatif composé de 33 chercheurs expérimentés a été mis en place pour améliorer les interfaces science-politique nécessaires à la transformation.

46.  En outre, des agents de coordination pour la jeunesse et les peuples autochtones ont également été nommés.

47.  Le Pôle de coordination travaille avec les coalitions qui ont émergé du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires et qui, dans le cadre de leurs mandats, couvrent 15 des 17 ODD, avec la participation de 106 pays.

48.  La première réunion de bilan, en 2023, permettra aux pays de faire le point sur les progrès accomplis au niveau national et de montrer qu’ils ont commencé à joindre le geste à la parole!

49.  Les résultats de la réunion pourraient alimenter directement le Sommet sur les ODD prévu en septembre 2023, et leur inclusion dans la déclaration du Sommet viendra consolider la place du programme d’action en faveur de la transformation des systèmes agroalimentaires au cœur des transitions essentielles pour «sauver» les ODD.

50.  Je tenais à mentionner ce point parce que, l'an prochain, le Sommet sur les ODD sera l'occasion d'un recentrage fort sur ces objectifs.

51.  La FAO a participé activement aux processus multilatéraux du G20 et du G7, en suivant l'évolution des marchés agroalimentaires mondiaux, en évaluant leur impact sur la sécurité alimentaire et en dispensant des conseils stratégiques tout au long de 2022.

52.  Ce soutien technique s'est intensifié à la suite du déclenchement de la guerre en Ukraine et de l'incertitude qui en a découlé concernant les marchés alimentaires et agricoles mondiaux.

53.  J'ai fait un premier point sur la situation des marchés alimentaires mondiaux à la réunion extraordinaire des ministres de l'agriculture du G7, en mars; puis, à la réunion de suivi organisée en mai, j'ai présenté des recommandations sur la manière d’assurer la sécurité alimentaire mondiale en temps de crise.

54.  Nous avons eu, en 2022, un programme chargé sous la présidence indonésienne du G20, avec une forte mobilisation en faveur des enjeux de sécurité alimentaire.

55.  La FAO a appuyé les travaux menés dans le cadre de nombreuses réunions ministérielles et d'autres domaines de travail, notamment l'agriculture, les finances, l'environnement et le climat, la santé et la science.

56.  En avril, j'ai informé les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 des difficultés auxquelles les pays vulnérables obligés d’importer des denrées alimentaires sont confrontés du fait de l'augmentation du coût de ces denrées, ainsi que des conséquences de cette situation sur les finances et la balance des paiements des pays concernés.

57.  J’ai également été invité à les informer à nouveau en octobre sur l'évolution de la situation de la sécurité alimentaire mondiale.

58.  La FAO a en outre été invitée à rédiger avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC), pour la réunion des dirigeants du G20, un document conjoint sur les marchés mondiaux des engrais et les politiques appliquées en la matière.

59.  Un important résultat de ce travail consistera en un exercice de cartographie des réponses apportées dans le monde à l'insécurité alimentaire croissante, qui sera mené par la FAO en collaboration avec la Banque mondiale et présenté au début de l'année prochaine aux ministres des finances et de l'agriculture du G20.

60.  Cet exercice servira de base à une nouvelle action collective du G20. Parallèlement, la FAO a répondu aux demandes de l'Inde et du Japon, qui la sollicitaient en vue des présidences respectives du G20 et du G7 que ces pays assureront en 2023.

61.  En ce qui concerne la collaboration entre les organismes des Nations Unies ayant leur siège à Rome, on a commencé à mettre en application les recommandations issues de l'évaluation conjointe.

62.  Un protocole d'accord actualisé sera établi d'ici à la fin de l'année afin d'y inclure les thèmes prioritaires de collaboration.

63.  Un processus est en cours pour désigner des référents, qui seront chargés de faciliter la participation conjointe au sein du plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable au niveau des pays, notamment en ce qui concerne la planification et la mobilisation de ressources.

64.  Les organismes des Nations Unies ayant leur siège à Rome coordonnent régulièrement leur action face à la crise alimentaire mondiale, et s’emploient à cet égard à assurer une coordination accrue au niveau des pays dans les contextes de crise humanitaire par l’intermédiaire, notamment, du module d’action groupée en matière de sécurité alimentaire, du Réseau mondial contre les crises alimentaires et du Groupe de travail de haut niveau sur la prévention de la famine.

65.  Le Directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO joue un rôle de plus en plus important dans la coordination concernant les points névralgiques de la faim, et j'apprécie grandement ses efforts.

66.  La transformation des systèmes agroalimentaires est un élément essentiel des solutions climatiques. C'est le message que la FAO va porter à la COP 27, qui débute cette semaine à Charm el-Cheikh.

67.  La FAO y fera valoir tout le potentiel de sa nouvelle Stratégie relative au changement climatique, et appellera à la mobilisation de ressources accrues pour enclencher la transformation des systèmes agroalimentaires.

68.  Nous avons collaboré avec la présidence de la COP 27 pour appuyer les initiatives relevant du mandat de la FAO, comme celle intitulée «L’alimentation et l’agriculture au service d’une transformation durable».

69.  La FAO participera également au niveau technique à la quinzième session de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP 15), qui se déroulera en décembre à Montréal, sous la présidence de la Chine.

70.  Elle défendra le rôle central que joue la biodiversité pour la sécurité alimentaire et la nutrition et montrera comment transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux pour les rendre plus durables.

71.  La FAO a également fourni un appui technique dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur les océans, qui s'est tenue à Lisbonne en 2022, soulignant à cette occasion que l'océan est une source de nourriture, d'emplois et de moyens de subsistance pour des millions de personnes dans le monde,

72.  et qu’il contribue de manière déterminante au bien-être social, économique et environnemental de notre planète.

73.  La FAO a mis en avant le rôle de la transformation bleue en tant que mécanisme permettant aux systèmes alimentaires aquatiques de contribuer aux objectifs mondiaux, et a sensibilisé à l'importance des aliments aquatiques et des petits producteurs, ainsi qu'à la nécessité de transformer d’urgence les secteurs de la pêche et de l'aquaculture.

74.  La Conférence sur les océans a par ailleurs été pour nous l’occasion de présenter officiellement l’édition 2022 du rapport sur La Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture, qui a suscité un vif intérêt.

75.  La FAO et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont récemment signé, pour leur Centre mixte, un protocole d'accord actualisé sur les modalités concrètes de leur travail commun en vue de renforcer et d’élargir leur collaboration.

76.  Ce protocole établit le cadre d'une coopération accrue dans le domaine de l'application pacifique de la technologie nucléaire à l'alimentation et à l'agriculture, le but étant de soutenir la sécurité alimentaire et la nutrition au niveau mondial en tenant compte des besoins des Membres, et ce au moyen de technologies nucléaires et connexes innovantes qui permettent de transformer les systèmes agroalimentaires.

77.  Sous la présidence de la FAO, l’Alliance quadripartite «Une seule santé» a élaboré le plan d'action conjoint «Une seule santé», lancé en octobre 2022.

78.  Ce plan permet d'intégrer et de coordonner nos activités dans les secteurs humain, animal, végétal, agricole et environnemental.

79.  La FAO dispose d'un portefeuille de projets «Une seule santé» de plus de 617 millions d’USD et intervient à ce titre dans 75 pays pour fournir un soutien technique et financier.

80.  Pour mieux répondre aux besoins des Membres, la FAO a mis sur pied un fonds «Une seule santé» axé sur les systèmes agroalimentaires, qui ciblera les pays qui ont le plus besoin d’aide.

81.  La FAO a également été sélectionnée au nombre des entités chargées de mettre en œuvre le fonds de lutte contre les pandémies, mécanisme financier très important créé par le G20 pour renforcer les capacités des membres en matière de prévention, de préparation, de détection et de réponse, de sorte qu’ils soient mieux à même de faire face aux futures menaces de pandémie.

82.  La semaine prochaine, avec nos partenaires de l’Alliance quadripartite, nous lancerons la plateforme de partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens, qui permettra aux acteurs concernés d’unir leurs forces pour lutter contre ce problème.

83.  La FAO continue de s’employer à promouvoir la mobilisation du secteur privé dans le cadre d’une approche soucieuse des risques, reposant sur des procédures rigoureuses de contrôle préalable.

84.  Depuis le dernier compte rendu que je vous ai présenté en mai 2022, nous avons renforcé notre collaboration avec des associations et autres fédérations du secteur privé, qui représentent désormais 41 pour cent de nos partenariats formels.

85.  Lorsque j’ai pris la parole à l’occasion de la Réunion conjointe il y a un an, en novembre 2021, j'ai dit que j'étais d’un optimisme prudent quant aux nombreuses possibilités qui s'offraient à nous, alors que nous entrions dans la phase de relèvement et que les pays commençaient lentement à sortir de la pandémie.

86.  Un an plus tard, je suis encore un peu plus optimiste: la part des dépenses publiques consacrées à l'agriculture a augmenté ces dix dernières années par rapport à la part de l'agriculture dans le produit intérieur brut (PIB) mondial.

87.  Pour la première fois, nous voyons s’affirmer chez tous les responsables politiques, dans toutes les sociétés et de la part des partenaires essentiels, que ce soit dans les pays développés ou en développement, riches ou pauvres, et aux différents échelons – local, national, régional et mondial – une volonté politique accrue et renforcée en faveur de la sécurité alimentaire.

88.  Un élan politique se manifeste pour faire davantage et faire mieux, pour reconstruire ensemble en mieux et de manière plus solide.

89.  Dès le début de l’année, nous avons dû faire face à l’apparition simultanée de nouvelles difficultés dans le sillage de la guerre en Ukraine.

90.  La FAO était déjà présente en Ukraine et elle y restera pour y mener à bien sa mission, conformément au mandat qui est le sien, comme elle le fait dans d'autres zones de conflit.

91.  En plus de tous ces efforts, nous continuerons, au moyen de notre plan d’intervention rapide pour l’Ukraine, d’aider les agriculteurs à accéder aux intrants pour les cultures et l’élevage.

92.  J'avais également informé la Réunion conjointe de la proposition faite par la FAO de créer, en réponse aux pressions croissantes exercées sur les budgets nationaux par la hausse des prix des denrées alimentaires, un mécanisme mondial de financement des importations alimentaires, proposition présentée aux ministres des finances du G20 et au Fonds monétaire international (FMI).

93.  Je suis heureux de constater que le FMI, par le truchement du guichet «chocs alimentaires», met en œuvre cette proposition.

94.  En 2022, la FAO a continué d'accroître la portée de ses programmes humanitaires et de résilience, et elle est en voie de dépasser les 30 millions de personnes secourues en 2021 par une aide agricole d'urgence, à la fois vitale et efficace par rapport à son coût.

95.  Je remercie tous les donateurs, y compris les institutions financières internationales, pour la solidarité véritablement universelle dont ils ont fait preuve. Je présenterai un rapport plus complet et détaillé à ce sujet à la prochaine session du Conseil.

96.  Pour agir rapidement face à la crise mondiale des engrais, la FAO a mis au point un outil en ligne de suivi du marché des engrais, qui permet aux pays d'évaluer les besoins d'importation et les disponibilités à l'exportation.

97.  La FAO a également mis au point un outil d'allocation prioritaire des engrais pour l'Afrique afin d'aider les décideurs à hiérarchiser le soutien à apporter aux pays en la matière.

98.  La FAO encourage également l'utilisation de cartes des nutriments des sols pour améliorer l'efficacité d'utilisation des engrais afin d'aider les agriculteurs à faire face à la hausse des prix des engrais, tout en stimulant la productivité.

99.  Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a demandé à la FAO de codiriger le volet consacré à l’alimentation au sein du Groupe mondial d'intervention en cas de crise.

100.  À ce jour, nous avons produit trois notes techniques consacrées aux conséquences mondiales de la guerre en Ukraine. Celles-ci portent sur:

101.  les systèmes alimentaires, énergétiques et financiers;

102.  les milliards de personnes confrontées à la plus grande crise du coût de la vie depuis une génération;

103.  la crise énergétique.

104.  L'insécurité alimentaire aiguë continue de s'aggraver dans le monde, jusqu'à 205 millions de personnes ayant besoin d'une aide d'urgence dans 45 pays.

105.  Il est urgent, si l’on veut inverser cette tendance, d'adopter des approches différentes. L'aide humanitaire ne peut à elle seule prévenir la famine à long terme – nous devons passer à l'anticipation et à la prévention.

106.  Il nous faut impliquer tous les acteurs du nexus action humanitaire-développement-paix et aller au-delà de l’aide alimentaire pour nous attaquer aux causes sous-jacentes de la faim aiguë.

107.  Le Réseau mondial contre les crises alimentaires fournit une plateforme pour des actions coordonnées et cohérentes, et la FAO continue, pour soutenir ces actions, d’établir des partenariats à travers le système des Nations Unies, notamment par l’intermédiaire du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix.

108.  Actuellement, nous avons huit projets en préparation couvrant divers domaines thématiques et diverses régions, et menons 30 projets conjoints d’un montant total de 26,2 millions d’USD.

109.  En outre, la promotion de solutions aux déplacements internes prolongés est un exemple concret de la mobilisation de la FAO au sein du nexus, notamment grâce au travail qu’elle mène avec le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour les solutions à apporter à la question des déplacements internes.

110.  La nouvelle FAO a continué de démontrer qu'elle intervient en fonction de la demande et des défis et que son action est axée sur les résultats et l'impact.

111.  Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, les paroles creuses mènent à l’impasse et le travail acharné mène au succès!

112.  Avec l'amélioration de la situation concernant la covid-19 en Italie et la déclaration de la fin de l'état d’urgence par le pays hôte le 1er mai 2022, la FAO a adapté ses mesures en conséquence.

113.  Elle a mis en place des modalités de travail plus souples, dans le droit fil des progrès accomplis dans la transition numérique de l’Organisation.

114.  Au niveau mondial, dans le cadre du Programme FAO d’intervention et de redressement dans le contexte de la covid-19, la FAO continue de mener des actions immédiates et à moyen et long termes pour éviter que la crise sanitaire ne devienne une crise alimentaire.

115.  En juillet, à la suite d’une évaluation, le Programme a été prolongé d'un an afin d'assurer la continuité de l'assistance technique dans un nouveau contexte.

116.  Les sessions 2022 des conférences régionales se sont déroulées durant le premier semestre de l’année et, dès le second semestre, l'Organisation a commencé à donner suite aux orientations formulées par ces organes directeurs.

117.  Les bureaux régionaux ont mis à jour leurs priorités et aligné leurs équipes de programme.

118. Les deux principales nouveautés issues des conférences régionales sont maintenant intégrées au niveau régional.

119. Premièrement: l’adaptation du Cadre stratégique aux contextes locaux, y compris les propositions faites par chacun des bureaux régionaux pour associer les 20 domaines prioritaires du Programme (DPP) aux priorités et initiatives régionales.

120. Deuxièmement: l’élaboration de plans d'action régionaux destinés à appuyer la mise en œuvre des deux nouvelles stratégies thématiques relatives au changement climatique, d’une part, et à la science et à l'innovation, d’autre part.

121. Les principaux résultats des sessions des comités techniques de la FAO font également ressortir des priorités clés, selon la perspective technique propre à chacun de ces organes.

122. Le Comité des pêches a approuvé la création du nouveau Sous-Comité de la gestion des pêches et réaffirmé le rôle clé des pêches et de l'aquaculture dans la réalisation du Programme de développement durable à l'horizon 2030, ainsi que le rôle central de la pêche artisanale.

123. Le Comité des forêts a approuvé les domaines d'action prioritaires de la FAO dans le secteur des forêts, notamment l'arrêt de la déforestation et le renforcement de la résilience ou encore la prise en compte systématique de la biodiversité et la restauration des écosystèmes forestiers.

124. Le Comité des produits a souligné le rôle clé que la FAO joue s’agissant de fournir en temps voulu des informations et analyses neutres sur les marchés, et de promouvoir la transparence des marchés et la diffusion d'alertes rapides, notamment grâce à ses partenariats avec l'OMC et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

125. Enfin, le Comité de l’agriculture a débattu du rôle central que jouent les systèmes agroalimentaires dans la réalisation des ODD, ainsi que de la nécessité de continuer à combler les lacunes en matière de connaissances et de promouvoir des systèmes d'innovation agricole plus cohérents et intégrés pour faciliter l'accès des petits exploitants et des agriculteurs familiaux.

126. Tous les organes directeurs ont souligné le rôle que jouent les systèmes agroalimentaires dans le soutien à la reprise économique, la promotion de l'accès à une alimentation saine, la création d'emplois dans les zones rurales et urbaines et la gestion durable des ressources naturelles.

127. Cela montre que les Membres, l’équipe de direction de la FAO et les partenaires sont au diapason et qu’ils sont déterminés à travailler ensemble à la mise en œuvre du Cadre stratégique de la FAO, lequel guidera l’action qui sera menée pendant la prochaine décennie pour transformer les systèmes agroalimentaires.

128. En février 2022, j'ai approuvé la réorganisation des capacités au sein des structures des bureaux régionaux et sous-régionaux selon le nouveau modèle adopté pour le siège de l’Organisation, et ce dans l’esprit du principe d’unité d’action de la FAO.

129. Le but de cette initiative est d'améliorer la pertinence, la rapidité, le rapport coût-efficacité, la qualité technique et l'efficacité du soutien fourni aux Membres par l'intermédiaire des bureaux de pays.

130. Les plans d'action pour la mise en œuvre des deux nouvelles stratégies thématiques de la FAO relatives au changement climatique, d’une part, et à la science et à l'innovation, d’autre part, sont en cours d'élaboration à la lumière des orientations fournies par les organes directeurs.

131. Ces plans prévoient des actions et des interventions destinées à induire des changements porteurs de transformation dans les systèmes agroalimentaires à tous les niveaux, ainsi que dans les pratiques et les capacités des agriculteurs et des communautés appelés à devenir des agents clés du changement.

132. Nous devons de toute urgence mobiliser des ressources supplémentaires pour appuyer la mise en œuvre de ces stratégies.

133. À la suite de l'examen stratégique du Programme de coopération technique (PCT), les Membres sont convenus d'un nouvel ensemble de critères et d'une nouvelle méthode d’affectation régionale des ressources du PCT, qui seront appliqués à partir du prochain exercice biennal.

134. L'alignement du PCT sur le Cadre stratégique, ainsi que sur les plans-cadres de coopération des Nations Unies pour le développement durable au niveau des pays, a été renforcé.

135. Ainsi, nous pouvons maintenant rendre compte de la manière dont les ressources du PCT sont utilisées à l’appui de la réalisation des quatre améliorations et des cibles des ODD.

136. La semaine dernière, nous avons célébré les deux ans du lancement de l'initiative Villes vertes de la FAO, qui vise à améliorer les systèmes agroalimentaires urbains et le bien-être des personnes qui vivent dans les villes et dans leurs environs.

137. Dans le cadre de cette initiative, la FAO intervient dans 80 villes du monde entier, travaillant main dans la main avec des partenaires pour reconstruire en mieux tant sur le plan de l’aménagement du territoire que sur les plans social et économique.

138. L'initiative «Un pays – un produit prioritaire» a été lancée dans les cinq régions de la FAO.

139. Son programme-cadre a été formulé selon une nouvelle modalité fondée sur une approche programmatique et s'aligne sur le domaine prioritaire du Programme de la FAO intitulé «L’innovation au service d’une production agricole durable», qui contribue à l’amélioration de la production.

140. Plus de 78 pays de toutes les régions nous ont adressé des demandes dans le cadre de l’initiative en vue de promouvoir, dans un premier temps, 50 produits agricoles spéciaux. Par la suite, nous examinerons les possibilités de mettre en avant des produits d’origine animale.

141. La semaine dernière, lors de la Conférence mondiale de la FAO sur la production végétale durable, nous avons donné le coup d’envoi des cinq premiers projets «Un pays – un produit prioritaire», qui seront exécutés chacun dans une région différente.

142. Nous avons également mis en ligne le site web mondial de la FAO consacré à l’initiative pour faciliter le partage d’expériences et de connaissances entre les pays participants.

143. Le Comité des femmes de la FAO a continué de progresser sur ses trois axes de travail.

144. Le premier concerne le changement de culture organisationnelle et la création d'un espace sûr.

145. Le deuxième porte sur la sensibilisation, la communication et l’innovation.

146. Enfin, le troisième axe traite de la responsabilité des cadres supérieurs en ce qui concerne les questions de genre.

147. Le programme de mentorat que le Comité des femmes a mis en œuvre conjointement avec le Comité de la jeunesse est désormais doté d'un système en ligne qui met en relation les mentors et les mentorés, et un soutien accru a été demandé au profit des bureaux décentralisés, notamment par la nomination de conseillers régionaux.

148. Le Comité de la jeunesse a dirigé l'organisation du Forum mondial de la jeunesse dans le cadre de l’édition 2022 du Forum mondial de l'alimentation, qui s'est tenue en format hybride au siège de la FAO du 17 au 21 octobre.

149. Tout le monde a compris à quel point cette manifestation était importante pour donner à la FAO l’élan nécessaire pour transformer son modèle d’activité.

150. Le Forum mondial de l'alimentation 2022 s’articulait autour de trois volets distincts mais liés entre eux: la jeunesse mondiale; l'investissement dans le cadre de l'Initiative Main dans la main; la science et l'innovation.

151. L'inclusion était au cœur du Forum, qui a rassemblé des acteurs de tous les systèmes agroalimentaires et encouragé un dialogue intergénérationnel entre des dirigeants mondiaux, des groupes de jeunes, des investisseurs, des entités du secteur privé, des scientifiques, des innovateurs, des chercheurs, des membres de peuples autochtones, des artistes et autres personnalités influentes du milieu culturel, entre autres.

152. L'initiative Main dans la main, programme phare de la FAO, continue de se développer et compte désormais 54 pays participants.

153. Le Forum sur l'investissement de l'Initiative Main dans la main a réuni sur place 20 pays participants, avec sept chefs d'État et 15 ministres et vice-ministres présents, ce qui démontre bien l'importance cruciale de cette initiative.

154. Cette manifestation innovante a fourni pour la première fois un cadre permettant aux 20 pays de présenter leur dossier d'investissement à des institutions financières internationales, à des banques régionales et à des banques de développement, ainsi qu'à des entités du secteur privé.

155. Elle a débouché sur de nouveaux partenariats et sur des investissements accrus, avec des engagements financiers se chiffrant au total à environ 2,1 milliards d’USD.

156. Le Forum a donné le coup d'envoi d’importants efforts de mobilisation, y compris de la part de la Banque mondiale, qui s’est engagée à investir 500 millions d’USD pour venir en aide au Bangladesh dans le cadre de son programme public de transformation de l'agriculture.

157. Le Brésil a lancé l'initiative régionale relative au couloir de la sécheresse par un investissement initial d'un million d’USD.

158. L'Équateur a engagé 40 millions d’USD de son budget national pour moderniser ses chaînes de valeur agricoles, et d'autres pays suivent cette voie en demandant un engagement supplémentaire.

159. Le troisième volet, à savoir le Forum de la science et de l'innovation, était axé sur l'exploitation de la science, de la technologie et de l'innovation au service de la transformation de nos systèmes agroalimentaires.

160. Remettre la FAO sur les rails en tant que centre d'excellence grâce à sa plateforme de connaissances, telle est la priorité. C'est là que se trouve la valeur ajoutée de la FAO pour toutes les parties prenantes.

161. Les trois piliers du Forum mondial de l’alimentation que sont la jeunesse, l’investissement, ainsi que la science et l’innovation, sont les trois moteurs de la transformation agroalimentaire.

162. Ces thèmes ont été abordés en présentiel par plus de 300 scientifiques, experts en innovation et décideurs de premier plan.

163. Les discussions ont porté sur les avancées scientifiques et technologiques, ainsi que sur les risques et les possibilités qui y sont associés, et ont donné lieu à l’échange de perspectives aussi riches que variées et à la tenue de débats fermement ancrés dans la science et l'innovation.

164. Les experts ont mis en commun des solutions intéressantes fondées sur des données scientifiques et des éléments factuels pour faciliter la transition vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, et pour éclairer et ainsi renforcer la prise de décisions.

165. C'est ce type de dialogue qu’il faut mener de toute urgence!

166. Le Forum mondial de l'alimentation 2023 se tiendra du 16 au 20 octobre, et son coup d’envoi coïncidera avec la Journée mondiale de l'alimentation pour souligner la place centrale de l'alimentation et mettre en avant le mandat de la FAO.

167. Lors de la Journée mondiale de l'alimentation 2022, il a été lancé un retentissant appel à ne laisser personne de côté, avec des campagnes de communication à fort impact menées dans le monde entier.

168. La Journée mondiale de l'alimentation se veut non seulement une célébration, mais aussi un rappel de la priorité absolue qui est la nôtre: la transformation des systèmes agroalimentaires et le développement rural.

169. Tout au long du mois d'octobre, plus de 450 activités ont été organisées dans 63 villes, avec la participation de 150 pays.

170. Une campagne multilingue de la FAO a permis de diffuser 2 000 messages sur les médias sociaux et d’atteindre ainsi plus de 2,6 milliards de comptes, soit trois fois plus qu’en 2021.

171. Nous communiquons désormais non plus avec des milliers de personnes, mais bien avec des milliards!

172. Les manifestations organisées au siège de la FAO ont rassemblé plus de 3 000 invités en mode hybride.

173. Je suis très reconnaissant envers tous les collègues qui ont pris part à la rénovation et à la restructuration du siège de la FAO – comme je le dis toujours, avant de convier des invités, il faut mettre de l’ordre chez soi!

174. La FAO se montre désormais sous son meilleur jour, aussi bien dans son organisation que dans son état d’esprit. Il en ressort un sentiment d’honneur et de fierté.

175. Cette année, nous avons également lancé les Prix de la FAO nouvellement structurés pour récompenser les progrès accomplis dans la transformation des systèmes agroalimentaires et la réalisation des ODD. Nous avons reçu des candidatures de tous les régions, ce qui a donné une portée réellement internationale à cette initiative.

176. Nous avons célébré les premiers lauréats du Prix du champion de la FAO, du Prix du partenariat et du Prix des réalisations exemplaires, et je me réjouis déjà à l’idée de rendre hommage, cette semaine, au premier lauréat du Prix de l'innovation.

177. Nos lauréats ont démontré par leurs accomplissements que nous disposons des outils, des connaissances et des capacités nécessaires pour apporter les changements dont nous avons besoin.

178. La FAO a dirigé l'organisation de plusieurs années internationales d’envergure, dont l’Année internationale de la pêche et de l'aquaculture artisanales, célébrée en 2022: plus de 160 manifestations de sensibilisation ont eu lieu dans plus de 40 pays, appelant à soutenir les petits pêcheurs aux niveaux national, régional et international.

179. L’appui apporté aux années et journées internationales est une autre valeur ajoutée de la FAO, mais il nous faut changer notre modèle d’action à cet égard. Il ne s'agit pas seulement d'organiser des réunions, mais de sensibiliser à grande échelle, au quotidien, sur le terrain.

180. Début décembre, lors de la session du Conseil de la FAO, nous lancerons l'Année internationale du mil, qui sera célébrée tout au long de 2023.

181. J'encourage les pays à mettre à profit ces années et journées internationales pour commercialiser et faire valoir leurs produits, conformément à l'initiative «Un pays – un produit prioritaire».

182. Aujourd'hui, je tenais à souligner avec vous trois points importants.

183. Premièrement, la FAO s'est adaptée à la nouvelle donne, et elle est aujourd'hui plus efficace, plus dynamique, plus innovante et plus performante, ce qui lui permet d’agir plus vite!

184. Deuxièmement, la FAO a défini sa future orientation stratégique et ses plateformes de manière transparente et inclusive – avec vous tous!

185. Troisièmement, la FAO est désormais reconnue au niveau mondial comme un partenaire professionnel et de confiance de tous les acteurs qui s'efforcent d'éliminer la faim et la malnutrition, à l'appui des objectifs de développement durable.

186. Nous devons travailler ensemble, davantage et mieux, pour atteindre notre objectif commun des quatre améliorations – production, nutrition, environnement et conditions de vie – sans laisser PERSONNE de côté.

187. Je suis déterminé à poursuivre sur cette voie en menant une action d’une vitalité exceptionnelle, avec votre soutien et vos contributions concrètes.

188. J'ai pris un peu plus de temps cette fois-ci, parce que c'est une année extraordinaire et que nous déployons des efforts extraordinaires pour obtenir des résultats extraordinaires, tous ensemble. Il nous faut, cependant, faire encore plus, pour apporter une réelle valeur ajoutée à tous nos Membres.

189. Je vous remercie de votre attention.