Directeur général QU Dongyu

Bilan 2 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires Dialogue de haut niveau – Les systèmes alimentaires au service d’une prospérité partagée: bâtir une prospérité économique équitable, inclusive et durable grâce aux systèmes agroal

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

25/07/2023

Bilan 2 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires

Dialogue de haut niveau – Les systèmes alimentaires au service d’une prospérité partagée: bâtir une prospérité économique équitable, inclusive et durable grâce aux systèmes agroalimentaires et au développement rural

Remarques liminaires

de

M. QU Dongyu, Directeur général de la FAO

Mardi 25 juillet 2023

 

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Chères et chers collègues,

 

Je suis heureux de m’adresser à vous aujourd’hui sur ce sujet important.

 

Garantir la prospérité économique pour tous, tel est le cœur de la transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux et du développement rural.

 

La réunion d’aujourd’hui rassemble des experts du monde entier pour qu’ils échangent des connaissances sur la manière de bâtir une prospérité économique équitable, inclusive et durable grâce aux systèmes agroalimentaires.

 

Les systèmes agroalimentaires offrent d’importantes possibilités de générer des revenus et de faciliter la croissance économique.

 

L’agriculture n’est pas un secteur qui se développe naturellement – nous avons besoin d’investissements et de politiques de soutien.

 

Nous parlons tous du potentiel de l’agriculture, mais ce potentiel ne peut être réalisé sans un engagement et une action concrète des gouvernements.

 

Sans action sérieuse, ce n’est qu’un dialogue.

 

Je suis heureux de voir autant de ministres participer à la réunion d’aujourd’hui – c’est vous qui devriez pousser vos chefs d’État et de gouvernement à agir!

 

Les ministres de l’agriculture sont des ministres pauvres; ils ne disposent généralement pas des finances et des ressources nécessaires, mais ont les données. Ils ont les faits qui sous-tendent l’engagement politique nécessaire à l’action et à la recherche de solutions.

 

La FAO est disposée à établir ce type de dialogues et de plateformes pour vous permettre de partager des informations et d’autres bonnes pratiques, et inciter vos dirigeants à s’approprier le processus.

 

Sans cet engagement et cette appropriation, la présente réunion n’est qu’un séminaire, un forum.

 

J’espère donc qu’à l’issue de ce Bilan, la mobilisation politique sera plus forte. Tel est l’objectif que nous visons avec le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies et d’autres dirigeants.

 

C’est ensemble que nous devons penser et interagir.

 

Nous disons souvent «inclusif», mais que signifie ce mot?

 

Dans différentes parties du monde, il existe des interprétations différentes de ce qu’implique l’inclusion. Pour de nombreux pays développés, il s’agit d’accroître les subventions publiques.

 

Toutefois, dans les pays en développement, il n’y a pas d’argent pour accroître les subventions. Pour assurer l’inclusivité, il faut donc s’approprier le processus à travers une approche participative assortie de politiques favorables.

 

Nous avons besoin d’une approche participative et équitable, que la FAO définit à trois niveaux: entre les riches et les pauvres, entre les zones rurales et urbaines, et entre les hommes et les femmes. Ce sont là les trois niveaux d’égalité.

 

Dans différentes régions, différents pays, il existe différents niveaux d’égalité, par exemple entre les zones rurales et urbaines. C’est pourquoi nous devons comprendre les différents contextes pour que vous puissiez trouver les solutions les plus adaptées.

 

Une autre question est celle du développement durable, qui n’est pas perçue de la même façon dans toutes les régions du monde.

 

Plusieurs ministres qui sont venus me voir m’ont dit venir d’une famille d’agriculteurs; or, même là, il existe des inégalités: dans certains pays, les familles ont 70 agneaux ou moutons, tandis que dans d’autres, elles doivent avoir au moins 700 moutons ou chèvres pour assurer leur subsistance.

 

C’est pourquoi le concept d’«efficacité» est au cœur du Cadre stratégique de la FAO pour 2022-2031: lorsque les terres et les ressources sont limitées, nous devons, pour améliorer la subsistance, modifier et optimiser notre façon de travailler et de produire.

 

L’efficacité est le critère numéro un, suivi de l’inclusivité. Vient ensuite la résilience.

 

La résilience implique davantage d’investissements dans les zones rurales. Non seulement dans les routes ou les systèmes d’irrigation, mais aussi dans d’autres infrastructures requises pour des services de base tels que l’entreposage frigorifique ou le traitement d’après-récolte.

 

J’espère que le présent dialogue vous permettra de partager vos meilleures pratiques et de trouver les solutions optimales entre vous – c’est là son véritable objectif et c’est ce que nous voulons accomplir.

 

Je vous remercie de votre attention.