Directeur général QU Dongyu

RÉUNION DES MINISTRES DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU G20 – Deuxième séance: Réforme de la gouvernance mondiale Déclaration

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

22/02/2024

La FAO félicite le Brésil d’avoir poursuivi le dialogue engagé par l’Indonésie lorsqu’elle présidait le G20.

Le G20 est un espace important de recherche de consensus à des fins de coopération économique.

L’évolution des prix des produits alimentaires et de l’énergie constatée au lendemain de la covid-19, les catastrophes naturelles ainsi que les conflits et les guerres en cours ont ébranlé le monde, que la pandémie avait déjà rendu profondément vulnérable.

Les crises cumulées ont eu des répercussions sur la disponibilité, l’accessibilité et l’abordabilité des aliments en dehors des foyers de famine habituels.

Les moyens dont disposaient les pays pour aider leurs populations ont été fortement limités par l’interruption des chaînes d’approvisionnement, la hausse de la dette, la chute des revenus et la dépréciation des monnaies.

Nous avons besoin d’un système de gouvernance mondiale adapté à l’objectif visé, qui fonctionne de manière efficace, efficiente et cohérente, rende compte à ses membres et soit pleinement focalisé sur la réalisation de tous les objectifs de développement durable (ODD).

En outre, lorsqu’il s’agit de faim et de pauvreté, il faut privilégier les personnes tout en protégeant la planète. Les systèmes agroalimentaires sont des solutions fondées sur la science et les données.

C’est pourquoi nous avons besoin de LA NOUVELLE FAO que nous bâtissons actuellement sur la base du Cadre stratégique 2022-2031, et nous mettons en œuvre des plans d’action complémentaires. Par exemple, l’Organisation a amorcé, lors de la 27e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), une initiative qu’elle a dévoilée à la COP28, à savoir la mise au point d’une feuille de route mondiale devant permettre de réaliser l’ODD 2 sans dépasser le seuil de 1,5 °C.

Cette feuille de route mondiale vise à démontrer que l’intensification de l’action pour le climat peut transformer les systèmes agroalimentaires et contribuer à une alimentation saine et nutritive pour tous, aujourd’hui et demain.

La FAO reste déterminée à épauler ses membres lors de cette transformation en vue de parvenir à la sécurité alimentaire et de donner accès à tous à une alimentation saine, dans la perspective d’un avenir meilleur.

En sa qualité de facilitatrice professionnelle au service de 194 membres, la FAO offre aux gouvernements, aux établissements d’enseignement supérieur, à la société civile, au secteur privé et à d’autres partenaires clés une plateforme unique d’échange de connaissances et de dialogue.

L’Organisation joue un rôle central dans la gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire et du développement rural et donne un cadre aux négociations et aux consultations que les membres mènent et qui peuvent façonner les systèmes agroalimentaires mondiaux.

Nous coordonnons nos activités avec d’autres acteurs afin d’établir une architecture solide de la gouvernance mondiale et ainsi d’éradiquer la faim et de donner accès à tous à des aliments sains et nutritifs. Je salue donc le rôle moteur joué par le Brésil dans le lancement de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté.

Outre la FAO, la structure de gouvernance comprend les acteurs suivants:

D’autres organismes des Nations Unies, notamment le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que d’autres organisations internationales et partenaires de développement concernés et des institutions financières internationales.

À ce titre, la FAO a par exemple collaboré étroitement avec la Banque mondiale ces 60 dernières années, ainsi qu’avec d’autres institutions financières internationales dont le concours est indispensable pour obtenir des résultats à plus grande échelle.

Les négociations tenues dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) offrent une occasion idéale de renforcer le système commercial multilatéral et d’approfondir la réforme agricole en vue de corriger et de prévenir les restrictions et distorsions sur les marchés agricoles.

Je souhaite à mes collègues de l’OMC que la Conférence ministérielle prévue pour la semaine prochaine se déroule de manière fluide.

La FAO continuera d’œuvrer avec tous les partenaires dans le cadre de la structure de gouvernance mondiale afin de réaliser les quatre améliorations – en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie – en ne laissant personne de côté.

Elle favorisera ainsi la concrétisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des ODD. Nous devons passer de la parole aux actes sans plus attendre. Comme on dit, peu importe que le chat soit noir ou blanc, pourvu qu’il attrape les souris!

À la FAO, nous appliquons la version 1.0 de l’approche des «quatre R»: relèvement, réforme, reconstruction et renaissance de l’Organisation, aux fins d’un monde meilleur. J’ai besoin de votre soutien et de votre coopération.

Merci de votre attention.