English translation below
Mes contributions sont données en dessous des questions reprises:
1) Quelle devrait être, à votre avis, l'intervention des services de conseil et de vulgarisation agricole dans le développement au sens plus large, au-delà de l'octroi et de la facilitation de l'accès au savoir, à l'information et aux technologies ?
Les agents et le système de vulgarisation constitue à mon avis les piliers du développement rural et d'atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans nos pays du tiers monde t notament en Afrique. Ce sont les porteurs de changement tant en termes de mentalité, de comportement que d'organisation. Dans ce cadre, leurs interventions doivent être de proximité et permanentes sur le terrain. Ils doivent jouer un rôle d'accompagnement et d'agent de changement car ils sont des références sures pour les producteurs.
2) Quels sont les problèmes spécifiques qui empêchent les services de conseil et de vulgarisation agricole de venir à bout des inégalités entre les sexes et promouvoir la nutrition?
En Afrique depuis les politiques d'ajustements tsructurels des années 1990 et 2000, l'Etat est résumé à jouer un rôle regalien et les agents de vulgarisation sont invités à intervenir à la demande. Cet état de fait à négativement impacter le niveau d'encadrement et d'accompagnement des producteurs pour le changement et les innovations. Car le niveau de scolarisation et d'ouverture des producteurs au monde extérieurs des producteurs est font de leur premier contact avec les personnes externes mais de proximité et les agents de vulgarisation en sont les premiers. Donc avec la restructuration des systèmes de vulgarisation qui a comme conséquence la diminution du personnel, des moyens logistiques et financiers et la quasi abandon des formations continues de ces agents, ces derniers ne sont plus opérationnels sur le terrain et ceux qui le sont ont des niveaux de formation et de technicité non conforme avec les besoins de changement et d'innovations.
A cela il faut ajouter la faible ratio des femmes comme agents de vulgarisation, le faible niveau de connaissance des agents en termes de genre et de nutrition. Les actions sont plus axées sur la production et la productivité notamment des céréales et des cultures d erentes que sur la diversification de la production. Ils interviennent très peu dans les questions de genre et d'accès aux moyens de productions et de transformations pour améliorer le statut nutritionnel des ménages à base de produits locaux. C'est que nous essaiyons de changer dans les projets que nous concevons en oeuvrant à renforcer les capacités des agents de vulgarisation avec des connaissances et des outils simples sur le genre et la nutrition et pour promouvoir la consommation diversifiée des produits locaux.
3) Connaissez-vous des exemples de services de conseil de vulgarisation agricole ayant réussi à résoudre les problèmes d'inégalités entre les sexes et à améliorer les résultats nutritionnels ? Quels sont les facteurs, notamment les approches et les outils spécifiques, qui expliquent ce succès ?
L'approche qui j'ai vécu l'expriénce est dans la diminution des inégalités dans l'accès aux intrants et à la terre pour les femmes accompagné de la promotion de la diversité de production de légumineuse en association avec les céréales ou les cultures de rente comme l'anacarde. Cette approche intégrée a permis d'apporter un appui en semences améliorées de soja et de niébé aux femmes, à ls formés à travers leurs pairs "formateurs endogènes" plus proches d'elles, et faciliter leurs accès aux terres productives sous l'anacarde et les champs de céréales en sensibilisant les hommes sur les bienfaits des légumineuses sur la fertilité des sols, les avanatges nutritionnels et la diversité de sources de revenus des ménage.
Cette approche nous a permis de passer de 8% de femmes à 43% de femmes bénéficiaires en 1 an et augmenter le score de diversité alimentaire des ménages de plus de 31 points en deux ans.
Les facteurs à succès sont la proximité de la vulgarisation avec des "formateurs endogènes comme relais des animateurs terrains avec un sentiment de confiance et de bonne dispositions aux innovations; l'association culturale et la diversité de productions avec une visée d'augmentation de la productivité et de la diversité alimentaire qui est favorable à l'amélioration nutritionnelle des ménages. Enfin, en appuyant des productions dites pour femmes (soja et niébé) dans des champs des hommes en majorité a été facilité par la complémentarité et les avanatges démontrés.
Les outils sont les intrants agricoles, les boîtes à images avec des exemplaires en langues locales pour les "formateurs endogènes", les "champs modèles" qui sont organisés autour des "formateurs endogènes".
4) A votre avis, quel devrait être le rôle des principales activités d'une instance mondiale telle que le Groupe de travail sur la nutrition du Forum mondial pour le conseil rural (GFRAS) pour faire en sorte que les services de conseil et de vulgarisation agricole soient plus sensibles à l'égalité des sexes et puissent contribuer à l'amélioration des résultats nutritionnels.
Le role des instances mondiales est avant l'adoption et la promotion d'approche qui ont fait preuve de succès et de les partager avec les autres acteurs.
Il faudra aussi que ces instances font du pladoyer auprès des institutions comme la Banque Mondiale et le FMI pour ne pas destabiliser le système de vulgarisation dans une visée à réduire les dépenses mais de l'utilisation pour booster et diversifier les productions, promouvoir des agents de vulgarisation des deux sexes et renforcer leurs capacités en matière de genre et de nutrition.
Enfin, il faut aussi du pladoyer pour augmenter les financements du secteur et mettre à contribution les acteurs non étatiques (ONG, Associations, Organisations paysannes, ..) et le secteur privé qui est un acteur de changement vis à vis de ses clients comme entreprise sociale.
My contributions are given below in relation to the questions raised:
1) To what extent do you think should AEAS be involved in broader development, going beyond providing and facilitating access to knowledge, information and technologies?
The agricultural extension system and its agents are, in my view, the pillars of rural development and the achievement of food security and nutrition in our Third World countries, in particular in Africa. They are the bringers of change as much in terms of the way they think and behave as of organization. In this framework, their interventions must be characterized by closeness and permanence in the field. They must play a role of supporter and agent of change because they are a certain reference for producers.
2) What specific challenges have you encountered that hinder AEAS from addressing gender inequalities and promoting nutrition?
In Africa, since the structural adjustment polices of the 1990 and 2000, the State has returned to play a kinglike role and the extension agents are invited to intervene on demand. This state of affairs has impacted adversely on the level of training and support for producers for change and innovation. For the level of schooling and openness of producers to the external world is made from the first contact with people from outside but at first hand, and the extension agents are the first of them. Therefore, with the restructuring of extension systems which has the consequence of reducing personnel, logistical and financial means and the virtual abandonment of continuous training of these agents, these last are no longer operational in the field and those that are have training and technical levels that do not conform with the needs of change and innovation.
To that, it is necessary to add the low ratio of women as extension agents, and the low level of knowledge of the agents about gender and nutrition. Activities are more directed towards production and productivity, in particular of cereals and cash crops, than to diversification of production. They intervene very little in the questions of gender and access to the means of production and transformation to improve the nutritional status of households based on local products. That is what we were trying to change in the projects that we set up by working to reinforce the capabilities of extension agents with knowledge and simple tools on gender and nutrition and to promote the diversified consumption of local products.
3) Do you know any examples of AEAS successfully addressing gender inequalities and supporting improved nutrition outcomes? What factors, including specific approaches and tools, led to success?
The approach with which I have had experience is in the reduction of inequalities in the access to inputs and to land for women, accompanied by the promotion of diversity of production of pulses in association with cereals or cash crops, like cashew nuts. This integrated approach has resulted in support through improved soya seeds and cowpeas for women, to train them through their peer "local trainers" closest to them, and to facilitate their access to productive land under cashew trees and to cereal fields, making men aware of the benefits of pulses for the soil’s fertility, the nutritional advantages and the diversity of the sources of revenue for households.
This approach has allowed us to pass from 8% to 43 % of women benefitting in one year, and to improve the score for household food diversity by more than 31 points in two years.
The success factors are the close up nature of the extension with local trainers passing on encouragement in situ, with a feeling of confidence and good disposition towards innovation; the association of culture and the diversity of products with a view to increase productivity and food diversity, which favors improved nutrition in households. Finally, supporting products considered to be for women (soya and cowpeas) in men's fields was in most part made easy by the complementarity and advantages shown.
The tools are the agricultural inputs, slide shows with examples in local languages for the local trainers, model fields, which are organized around the local trainers.
4) What do you think the role and main activities should be of a global forum such as the GFRAS Nutrition Working Group in helping AEAS to become more gender-sensitive and able to contribute to improved nutrition?
The role of the global forum is first the adoption and promotion of an approach that has been proved successful and to share it with other actors.
It will also be necessary for the global forum to plead the case to institutions like the World Bank and the IMF to not destabilize the extension system by trying to reduce expenses, but to use it to boost and diversify productions, promote extension agents of both sexes and reinforce their capabilities in terms of gender and nutrition.
M. Georges BAZONGO