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Documents de travail (continuer)

LES GRANDES SOURCES FONDAMENTALES D'ENERGIE NATURELLE
(Ensoleillement, Précipitations) (continuer)

3. ESSAI DE PREVISION

Malgré nos réticences donc à tenter une prévision qui nous paraît prématurée, nous fournissons ici une première argumentation prévisionnelle, mais qui ne doit être considérée que comme un essai effectué à titre d'exemple. Le tableau II montre que la quantité d'eau tombée tous les troix ou quatre ans correspond à trois périodes à l'intérieur de chaque cycle solaire, et qu'elle se situe nettement à Maiduguri, autour d'une valeur constante de 2 mètres 100 (constante 21).

Première solution.1974837 mm1975(535 mm
(650 mm
1976

Fig. 3

Fig. 3
MAIDUGURI (NIGERIA)1er ESSAI D'AJUSTEMENT
DE LA COURBE DES PLUIES A LA COURBE DE L'ACTIVITE SOLAIRE

Fig. 4

Fig. 4
MAIDUGURI (NIGERIA)PLUIES ANNUELLES ESSAIS DE PREVISIONS

Tableau II

premier cycle solaire 1934 – 1944  deuxième cycle solaire 1945 – 1954
activité moyenne  activité plus forte
maximum 113 taches en 1937  maximum 152 taches en 1947
 pluies    pluies 
1934798 forte ascendance

de l'activité solaire
  1945722 forte ascendance
1935536 1946765 
1936803 1947635 
 2137 21    2122 21 
1937605 forte décroissance  1948539 forte décroissance 
1938756 1949444  
1939960 1950689  
 2321 23   1951537  
 écart + 2.21arrondi à+ 2   2209 22 
     écart +1.09arrondi à + 1
1940375 fin de cycle  1952626 fin de cycle 
1941513   1953790  
1942499   1954691  
1943569         
 1956 20      2107 21 
 écart -1.44          
   pas d'ajustement en
1944520 année d'ajustement   fin de cycle + 1.09
 569 - 520 = - 0.49   gain non compensé en apparence
-0.49 - 1.44 = - 1.93         
  arrondi à - 2        
l'écart de 1939 est compensé         
troisième cycle solaire   quatrième cycle solaire 
activité forte, pic élevé   activité plus faible 
maximum 190 taches en 1957   maximum 106 taches en 1968 
1955854 forte ascendance

de l'activité solaire
   1965576 forte ascendance 
1956634    1966593  
1957728    1967882  
  2216 22      2051 21 
 écart +1.16arrondi à  + 1   écart  - 0.49  
1958747 forte décroissance   1968602 forte décroissance 
1959863    1969572  
1960729    1970737  
   2339 23      1911 19 
 écart + 2.39arrondi à + 2   écart - 1.89arrondi à - 2
            
1961720 fin de cycle+ 3  1971504 fin de cycle 
1962675    1972439  
1963686    1973436  
   2081 21   1974837(?) 
 écart -0.18       2216 22+ 1
1964448année d'ajustement   la valeur prévue de 837 mm est fourni par l'axe majeur de la fig.no 4
 686 - 448 = - 2.38   
- 2.38 - 0.18 = - 2.56   Dans ce cas le cycle serait déficitaire de - 1 (et compenserait le + 0.99 du cycle précédent.)
   arrondi à - 3  
(Les écarts réels non arrondis montrent un gain de + 0.99 soit + 1 pour le cycle.)  
on remarque une relation entre la forte activité solaire, l'importance des écarts et l'importance des gains acquis difficilement, compensés au cours de l'année d'ajustement   

4. ARGUMENTATION

  1. l'axe majeur homologue de la série précédente qui détermine le pic majeur suivant passe en 1974 à la cote 837 (fig. 4). Il semble que ce soit le seul axe disponible dans cette région du graphique.

  2. l'année 1973 est déjà une année de “remontée” si l'on considère le profil établi à partir des valeurs tombées au cours de la saison des pluies (fig. 2b).

  3. la succession de deux années 1972 et 1973 à 400 mm doit induire rapidement une forte remontée dans les 2 années suivantes.

  4. la valeur 837 équilibrerait convenablement le 4ème cycle solaire en 1974 (-1).

Autre possibilité:1974650 mm1975875 mm1976

remontée en 3 ans (1973 – 1974 – 1975) comme pour les 2 séries précédentes.

La première solution nous paraît plus vraisemblable car la valeur 650 en 1974 apportorait un déficit de - 4 pour le 4ème cycle solaire, valeur qui n'a jamais été observée surtout en fin de cycle. Elle devrait alors être impérativement compensée au cycle suivant 1975 ….

Jusqu'ici, le premier pic d'ascendance est toujours apparu 1 an ou 2 avant le premier maximum solaire, ce qui semblerait confirmer la première hypothèse.

5. CONCLUSIONS

A partir des seuls éléments qui ont été rassemblés depuis deux ans, il est évident qu'il est encore trop tôt pour prétendre faire des prévisions convenables. On peut considérer cependant que le concept de l'autorégulation à périodicité variable est nettement établi, et qu'il peut constituer une première base stable pour les recherches futures dans ce domaine. Toutefois dans l'immédiat, notre expérience est encore trop récente, et l'information dont nous disposons trop limitée.

Il est probable que les premières analyses prévisionnelles comporteront encore au moins pendant quelque temps de nombreuses erreurs.

Quoiqu'il en soit, une porte semble désormais largement ouverte pour permettre la prévision à long terme dans le domaine des grandes sources fondamentales d'énergie de notre planète.

Par quel jeu de forces physiques, le phénomène des pluies est-il doté d'une “mémoire” dont le temps de rétention dans certain cas peut dépasser quelques trente années. La réponse dépasse maintenant le seul domaine de l'Ecologie.

LA SECHERESSE DANS LE SAHEL OUEST-AFRICAIN ET SES CONSEQUENCES SUR LES ZONES INONDEES DANS LES BASSINS DU NIGER, DU SENEGAL ET DU LAC TCHAD

par

J.P. Lamagat
Chargé de Recherches ORSTOM
Chef de Mission Hydrologique ORSTOM au Mali

1. INTRODUCTION A L'ETUDE:

Depuis 1968, la situation climatologique du SAHEL Ouest Africain (voir définition de zones climatiques au paragraphe 2.1.) s'est singulièrement dégradée et c'est seulement au cours de l'hivernage 1974 qu'il semble que l'on soit revenu à une situation proche de la normale dans l'ouest Africain.

Cette situation a été caractérisée par un déficit pluviométrique généralisé dans le SAHEL de l'AFRIQUE de l'Ouest, déficit qui est allé bien souvent en s'accentuant de 1971 à 1973 inclus.

Au début de l'année 1974, la situation était particulièrement catastrophique (étiages du SENEGAL et du NIGER extrêmement sévères - Lac TCHAD en voie d'assèchement) et de nombreuses questions se posaient ou étaient posées aux hydrologues et aux climatologues, parmi lesquelles deux revenaient très souvent :

Au moment où nous écrivons le présent rapport, nous ne possédons que peu d'informations sur les précipitations de 1974 (à part quelques renseignements en provenance du MALI), mais il semble que l'hivernage 1974 sera excédentaire sur toute la zone et parfois largement. Il pourrait en être de même pour les débits (le maximum du NIGER à KOULIKORO a nettement dépassé la normale, de 10 % environ).

2. ELEMENTS D'ANALYSE DE LA SECHERESSE:

Les déficits pluviométriques enregistrés sur les bassins du SENEGAL, du NIGER et du Lac TCHAD ont été tels pendant la période qui nous intéresse qu'il n'est pas utile, d'après nous, d'introduire un autre paramètre que la hauteur annuelle des précipitations dans l'analyse que nous allons présenter.

En fait, il semble que, quelle que soit la répartition dans le temps des précipitations, si le déficit pluviométrique annuel dépasse 40 %, le manque à gagner dans la production agricole est au moins égal à ce déficit et peut, par suite de mauvaise répartition tendre vers 100 %.

L'analyse proposée, ci-après, portera donc sur les déficits des hauteurs pluviométriques annuelles et sur les débits des principaux fleuves de la zone.

2.1. Zones climatiques en AFRIQUE de l'OUEST:

Les hydrologues ont l'habitude de classer les climats et les zones correspondantes d'après la hauteur moyenne des précipitations annuelles moyennes en distinguant :

Bien que les grands fleuves (SENEGAL, NIGER, CHARI) prennent leurs sources sous climat tropical de transition, l'analyse ne portera pas sur les zones correspondant à ce dernier climat, la sécheresse y ayant eu un caractère beaucoup moins catastrophique.

Dans ce qui suit, on parlera sauf précision explicite, de SAHEL en général et au sens large, lorsque l'on ne se réfèrera pas à une zone climatique déterminée.

Les trois premiers climats précités sont caractérisés par une saison des pluies relativement homogène qui s'étend de juillet à septembre avec quelques orages en mai et surtout en juin.

On constatera sur la carte no 1 que les isohyètes moyennes annuelles 100 – 500 et 1 000 mm ont sensiblement une direction Est-Ouest qui est principalement due aux déplacements des anticyclones des ACORES et de SAINT-HELENE et du Front Inter-Tropical (FIT).

2.2. Données pluviométriques:

Les précipitations dans les zones considérées sont assez bien connues dans le temps et dans l'espace grâce aux réseaux météorologiques nationaux regroupés au sein de l'ASECNA (Association pour la Sécurité de la Navigation Aérienne). Nous avons sélectionné les stations pluviométriques de référence selon les critéres suivants :

Les données pluviométriques contenues dans la présente analyse ont été tirées du fichier ORSTOM (Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer). Ces observations correspondent à des originaux pour lesquels les erreurs systématiques n'ont pas été corrigées. On admettra que les originaux permettent de dégager les tendances de la sécheresse, bien qu'il semble qu'à certains postes, les relevés de ces dernières années soient légèrement optimistes.

2.3. Les données hydrologiques:

Pour les grands fleuves des bassins qui nous intéressent, on possède de solides données provenant de longues périodes d'observations (tableau I).

Pour la zone sahélienne, les données sont beaucoup plus rares, soit que les stations n'aient pas été observées en 1971–72–73, soit, comme c'est le cas dans la partie Est de la zone étudiée, que les stations n'aient pas été contrôlées depuis très longtemps pour des raisons d'insécurité. Le nombre de données utilisables est donc très réduit. Le tableau I contient les stations qui ont été retenues en raison de leur position et de la valeur des observations. Il n'y a évidemment pas de station permanente de mesure en zone subdésertique.

La carte 2 présente les stations hydrométriques principales de l'Ouest Africain (pays francophones).

3. ASPECT HISTORIQUE DU CYCLE HYDROLOGIQUE DEPUIS 1968:

Cet inventaire historique de la récente sécheresse s'appuie sur :

  1. un classement en ordre croissant de la pluviométrie annuelle aux postes de référence, c'est-à-dire que le 1er rang (ou record absolu) correspondra à la plus faible valeur observée;

  2. l'évaluation du déficit D du module Q des cours d'eau par rapport au module moyen Qm exprimé en % tel que (l'excédent étant évidemment .

  3. Des valeurs numériques récapitulées dans les tableaux II (pluies) et III (débits).

3.1. Avant 1968:

En général on fait débuter la récente période de sécheresse en 1968, l'année 1967 ayant été largement excédentaire. Il faut pourtant signaler que certaines régions ont été peu arrosées dès 1965, il s'agit surtout des régions à la limite des zones sahélienne et saharienne:

3.2. Année 1968:

3.2.1. Pluviométrie:

Le SENEGAL et la MAURITANIE sont les plus touchés; on note les classements suivants:

3.2.2. Débits:

Le SENEGAL est très touché: module de 426 m3/s à BAKEL (déficit de 45 %).

Le NIGER à KOULIKORO est légèrement déficitaire (de 10 %), ainsi que l'Ouest de la HAUTE-VOLTA.

L'Est de la HAUTE-VOLTA et le NIGER sont très touchés:

La partie Est de la zone sahélienne est moins touchée:

3.3. Année 1969:

3.3.1. Pluviométrie:

Pratiquement pas de trace de la sécheresse, sauf en zone subdésertique ou à ses confins:

3.3.2. Débits:

3.4. Année 1970:

3.4.1. Pluviométrie:

La sécheresse prend une grande extension, mais est très irrégulière. Par exemple en MAURITANIE : NEMA avec 202 mm est moins arrosée qu'en 1971 et en 1972 tandis que KIFFA est très excédentaire avec 447 mm (médiane 350 mm).

Toute la zone située au nord de l'isohyète 150 mm est très touchée:

-AGADES:40mm(médiane:150mm)
-ABECHE:307mm(médiane:420mm)
-KAYA:479mm(médiane:670mm)
-KAOLACK:477mm(médiane:780mm).
3.4.2. Débits:

3.5. Année 1971:

3.5.1. Pluviométrie:

Les déficits sont moins rigoureux, mais la sécheresse reste générale; dans la zone sahélienne, seules quelques stations sont légèrement excédentaires.

3.5.2. Débits:

3.6 Année 1972:

3.6.1. Pluviométrie:

La sécheresse s'aggrave encore; tous les postes pluviométriques de la zone sont déficitaires et on enregistre des records :

MAURITANIE:BOGHE:112mmpour une médiane de 310mm
 KIFFA:119mmpour une médiane de 350mm
SENEGAL:DAKAR:117mmpour une médiane de 500mm.

Dans les autres pays, on trouve des fréquences au non-dépassement correspondant à des périodes de retour au moins cinquantennales.

3.6.2. Débits:

Il y a aggravation brutale de la sécheresse. Les observations hydrométriques ont été faites très sérieusement par les hydrologues de l'ORSTOM en collaboration avec les Services Hydrologiques Nationaux au début de l'année 1973, afin d'avoir des mesures de contrôle précises des basses eaux.

Dans le tableau IV, nous avons présenté les résultats suivants pour dix stations hydrologiques :

Des records sont battus : le SENEGAL à BAKEL a un module de 264 m3/s, plus faible valeur enregistrée depuis 1903 (fréquence environ centennale). Le débit maximal vient au 2ème rang (1 430 m3/s) après 1913 (1 040 m3/s). L'étiage a atteint 0,25 m3/s pour une moyenne de 2,3 m3/s.

Le NIGER a été aussi très touché et si les modules ont des fréquences comprises entre 0,05 et 0,15, les étiages sont très faibles : 16,0 m3s à KOULIKORO (fréquence plus que centennale). A NIAMEY, c'est encore plus grave : 2,5 m3/s pour un débit minimal moyen de 75, 6 m3/s, le module n'atteignant que 647 m3/s alors que la moyenne est de 1 010 m3/s (période de retour de 20 ans).

Les rivières de la zone sahélienne : MAGGIA - SIRBA - GOROUOL - GOULBI de MARADI sont très déficitaires (périodes de retour presque toujours supérieures à 10 ans).

Dans la partie Est de la zone, c'est la catastrophe ; les périodes de retour sont de l'ordre de 100 ans :

Pour les débits maximaux on arrive aux mêmes conclusions, ce qui est normal pour les grands fleuves où la corrélation entre débit maximal annuel et débit moyen annuel correspondant est bonne.

Les niveaux du Lac TCHAD sont régulièrement observés à BOL depuis 1953. On constate depuis 1964 un abaissement moyen annuel du plan d'eau de 0,30 m entre maximums successifs, ce qui donne actuellement une diminution totale de près de 3,00 m du niveau depuis 1964. Cet abaissement a entraîné l'exondation de la GRANDE BARRIERE et l'isolement complet de la CUVETTE Sud en mai 1973.

3.7. Année 1973:

3.7.1. Pluviométrie:

La situation ne s'améliore pas, bien au contraire, tous les postes de la zone sont déficitaires et très souvent les périodes de retour dépassent dix ans. Dans la plupart des stations, le déficit est encore plus important qu'en 1972 et on enregistre de nouveaux records de sécheresse:

-ABECHE:188mm(médiane:420mm),fréquence centennale,
-MOPTI:326mm(médiane:530mm),fréquence centennale,
-KAOLACK:440mm(médiane:780mm),fréquence centennale,
-DEDOUGOU:649mm(médiane:980mm),fréquence centennale.

En MAURITANIE, le déficit est moins sévère qu'en 1972, mais les périodes de retour sont toutes supérieures à 5 ou 10 ans.

Au SENEGAL, c'est à peu près la même chose, sauf dans le haut bassin de la GAMBIE, assez arrosé (KEDOUGOU : 1 211 mm - médiane : 1 300 mm).

Au MALI, la situation s'aggrave, surtout dans le SAHEL où l'on trouve des fréquences d'ordre centennale à TOMBOUCTOU - GAO - MOPTI - NIORO - SEGOU - KOULIKORO. Le haut bassin est moins touché : BAMAKO n'a que 17 % de déficit.

Dans la partie centrale de la zone, la situation est stationnaire, quelquefois les déficits sont plus importants qu'en 1972. Seul le poste de KAYA présente un excédent alors que les autres postes de la région présentent des fréquences au non-dépassement de l'ordre de 0,10.

Dans la partie Est, on observe une situation analogue; NDJAMENA et MOISSALA sont plus déficitaires qu'en 1972.

3.7.2. Débits:

Le SENEGAL à BAKEL a un débit maximal supérieur à celui de 1972 (2 550 m3/s au lieu de 1 430 m3/s) mais toujours déficitaire, son module suit le maximum : 367 m3/s contre 264 en 1972 et une moyenne interannuelle de 764 m3/s, ce qui donne un déficit en volume de 52 %. Enfin, pour la première fois, on note l'assèchement du fleuve à BAKEL pendant une quinzaine de jours.

Le NIGER a un débit maximal supérieur à celui de 1972 : 4 140 m3/s contre 3 680 m3/s, par contre le module est très inférieur : 903 m3/s contre 1 080 m3/s, alors que le module moyen est de : 1 540 m3/s, ce qui conduit à un déficit en volume de 41 %. Quant à l'étiage, il est sensiblement le même qu'en 1972 : 16 m3/s.

A NIAMEY, l'étiage est exceptionnel et les hydrologues de l'ORSTOM ont mesuré 600 l/s (à signaler que sur ce débit, la ville de NIAMEY prélevait à ce moment-là 250 l/s) alors que l'étiage moyen à cette station est de 75 m3/s.

Le CHARI présente la même tendance que le NIGER : débit maximal supérieur à 1972 (2 130 contre 1 430 m3/s) et un module presque égal (577 contre 578 m3/s).

Le LOGONE est moins touché : débit maximal de 1 660 m3/s contre 966 en 1972 et module de 258 m3/s contre 215 m3/s. Le déficit de l'hydraulicité restant important : 32 % en 1973 contre 45 % en 1972.

La crue du CHART a été une fois de plus extrêmement faible et le volume apporté (18,5.109 m3) par la crue, très faible en comparaison de l'apport moyen (environ 40.109 m3).

4. BILAN STATISTIQUE:

4.1. Les hauteurs de pluie:

Nous avons porté dans le tableau II toutes les valeurs intéressantes de la pluviométrie. Les stations ont été sélectionnées selon les critères exposés au paragraphe 2.2. Nous présentons dans ce tableau les résultats d'une analyse statistique des hauteurs pluviométriques annuelles à 54 stations de l'AFRIQUE de l'Ouest. Les dix dernières stations, mise à part BOUGOUNI qui est dans le bassin supérieur du NIGER, ne se trouvent pas dans les zones qui nous intéressent, nous les avons introduites dans un but de comparaison, toutes ces stations se trouvant sur les bassins de fleuves côtiers.

Considérons le tableau II, en allant de la gauche vers la droite, nous y avons porté :

4.2. Les débits:

Dans le tableau I, nous avons porté les stations que nous avons retenues en raison de leur position géographique et de la valeur reconnue des observations. Nous indiquons dans ce tableau la superficie des bassins au droit des stations considérées, les périodes d'observations et le nombre d'années.

Dans le tableau III, nous présentons l'évolution des débits moyens de quelques cours d'eau des zones qui nous intéressent. Le tableau comporte :

Dans le tableau IV, nous présentons des résultats plus complets pour l'année 1972 :

Dans le tableau V, nous comparons les modules moyens du NIGER à KOULJKORO et du SENEGAL, à BAKEL pour diverses périodes sèches :

-moyennes sur 3 ans:1912-1914
 1942-1944
 1970-1972
-moyennes sur 5 ans:1940-1944
 1910-1914
 1968-1972.

A noter que nous ne présentons pas l'année 1973 dans ces tableaux, par le fait que nous ne possèdons pas d'informations complètes et définitives à ce sujet au moment de la rédaction de la note. Les résultats connus concernant cette année se trouvent au paragraphe 3.7.2..

TABLEAU I

StationSuperficie du bassin en km2Période d' observationNombre d'années observées
Sénégal à Bakel218 0001904–197268
Niger à Koulikoko120 0001907–197266
Niger à Niamey700 0001929–197236
Volta Noire à Nwokuy  15 0001954–197215
Gorouol à Dolbel    7 5001961–197212
Sirba à Garbekourou  38 7501956–197214
Maggia à Tsernaoua    2 5251954–197217
Goulbi de Maradi à Madarounfa    5 4001956–197215
Komadougou à Gueskerou120 0001957–197215
Chari à N'Djamena600 0001933–197237
Logone à Moundou  33 9701935–197230

TABLEAU II

Caractéristiques pluviométriques des principales sécheresses dans les différentes zones climatiques

StationsPaysMédiane mmNbre années1913 ?Minimum1913197119721973
Haut. mmAnnéeHaut. mmFréq.Haut. mmFréq.Haut. mmFréq.Haut. mmFréq.
CLIMAT SUBDESERTIQUE
Faya LargeauTchad  1237non   035–40–70--  180,570,40,10  120,50
BilmaNiger  1549non   140–41--    20,05  200,630,50,01
FadaTchad  7040non   01972--  100,06    00,01    80,04
CLIMAT SAHELIEN
AgadèsNiger15051non  401970--  930,11  740,05  760,07
NguigmiNiger19049non  411928--1250,20  690,05  850,07
Tombouctou-KabaraMali21060oui  8919661420,162020,501070,041050,04
GaoMali26054non  601931--1750,201630,141440,07
NemaMauritanie28048non1671928--2380,182500,292200,15
BolTchad29039oui  461913  46(0,01)2040,14  62(0,02)1520,12
BogheMauritanie31055non1121972--1460,031120,012130,14
Saint-LouisSénégal33070oui14419141500,011770,081520,021900,11
KiffaMauritanie35051non1191972--1640,091190,011760,15
KaediMauritanie40050non1201920--2670,201290,032180,09
TahouaNiger40052non2091942--2670,072670,072450,06
LougaSénégal42051non1561972--3000,211560,012900,21
AbéchéTchad42039non3071970--3400,123130,041880,01
ZinderNiger49067oui21519122290,023520,113030,072980,06
Yang YangSénégal50053non1561972--3780,201560,012280,05
BakelSénégal50056non3571954--5410,673940,173960,20
DoriHte-Volta52051non2441926--4270,154720,313940,09
MoptiMali53051non3601947--4930,393900,113260,01
BandiagaraMali58053non3151938--4170,094420,135260,33
NiameyNiger58067oui(290)19153370,043700,084120,133950,11
Nioro du SahelMali60048non3101921--3410,034400,123600,07
CLIMAT TROPICAL PUR
DakarSénégal50076oui11719723100,063670,121170,012870,05
N'DjamenaTchad62050oui30619133060,014230,076180,413150,03
KayaHte-Volta67054non4791970--6880,525820,187590,68
KidiraSénégal68050non3851968--5520,156230,284100,03
KayesMali69067non3611898--5960,234850,045290,11
SegouMali71055oui45619497080,505100,055310,085050,05
Ouahi-GouyaHte-Volta72052non4131947--4810,035020,054770,03
KaolackSénégal78055non4771970--8500,624800,034400,01
FatickSénégal80054non2981972--8030,502980,013940,05
OuagadougouHte-Volta81072oui40819134080,017170,279660,857460,35
Fada N'GourmaHte-Volta87053non5691944--7390,188400,447300,14
Koulikoro-NiénébaleMali89051oui55619726460,036850,095560,016120,03
TambacoundaSénégal90053non4761931--9880,706320,017180,20
DedougouHte-Volta98051non6701972--7890,116700,016490,01
LéoHte-Volta1010  52non6471926--1152  0,768270,137480,07
BamakoMali1040  51non7281972--1038  0,507280,018680,23
Bobo-DioulassoHte-Volta1110  62oui69419219800,279640,228940,168890,15
MaïssalaTchad1130  36non9001941--1061  0,301142  0,571026  0,24
KédougouSénégal1300  51non8391932--1179  0,339720,071211  0,40
SedhiouSénégal1350  67oui80819059140,071032  0,148460,041018  0,14
REGIMES TROPICAL DE TRANSITION ET A TENDANCE EQUATORIALE
BounaCôte-d'Iv.1080  54non350?1920--1081  0,509360,251102  0,51
BouakéCôte-d'Iv.1160  60oui58019197410,031284  0,671284  0,709280,18
GaouaHte-Volta1210  58oui82319471684?0,891083  0,318740,069810,16
BougouniMali1500  53non8051947--1104  0,289080,078430,03
AbengourouCôte-d'Iv.1360  54non8521946--9080,031242  0,391482  0,68
DaloaCôte-d'Iv.1410  52non1120  1932--1720  0,851283  0,341265  0,32
KorhogoCôte-d'Iv.1420  48oui81119612738?maxi obs.1151  0,169940,101194  0,20
GagnoaCôte-d'Iv.1460  51non8991925--1505  0,531260  0,231441  0,48
BoundialiCôte-d'Iv.1510  47non1022  1946--1975  0,892058  0,921804  0,82
Grand BassamCôte-d'Iv.2050  61oui(1470)  191824770,871637  0,171686  0,22--

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