3 Des problèmes profonds

Quelques points essentiels dans cette section...
  • Les risques ont des racines profondes: les risques à évolution lente liés à la dégradation anthropique des terres, à l’érosion du sol, à la salinisation et à la pollution des eaux souterraines ne sont pas perçus comme présentant un caractère d’urgence, pourtant leurs racines sont profondes et ils sont tenaces.
  • La dégradation des terres est réversible,: il est encore possible de gérer les terres de façon à régler le problème, mais uniquement dans le cadre d’une gouvernance des terres et de l’eau profondément réformée. Planifier une sortie de la spirale descendante que représente cette dégradation des terres est une démarche prometteuse si on l’associe à des incitations porteuses d’avenir visant une atténuation du changement climatique et une adaptation aux effets de celui-ci.
  • La sécurité alimentaire est menacée par la pénurie d’eau: l’épuisement des nappes phréatiques touche les populations rurales vulnérables et influe sur la sécurité alimentaire nationale.
  • La sensibilisation aux risques est essentielle: les agriculteurs et les gestionnaires des ressources doivent être beaucoup plus sensibilisés aux risques et travailler de concert avec les planificateurs pour établir les mesures à prendre et les plans d’intervention en cas d’urgence.
Les risques se multiplient: les pressions exercées sur les ressources en terres et en eau proviennent de l’agriculture ainsi que du système alimentaire pris plus largement via les pertes et gaspillages de denrées alimentaires, le tout associé à l’incertitude climatique, qui accélère la prolifération de nouveaux polluants dans les sols et les eaux. (voir la carte, page 36)
Le risque de dégradation anthropique des terres touche principalement celles qui sont cultivées. Presque un tiers des terres cultivées sans irrigation et près de la moitié de celles qui sont irriguées sont exposées à ce risque.
©FAO/Yasuyoshi Chiba