FAO au Burundi

Rencontre de la FAO avec ses fournisseurs d’intrants agricoles pour une disponibilité à temps en qualité et quantité.

Vue de salle
11/09/2020

A l’approche de la saison 2021 A et dans l’optique de maximiser sa réussite par la mobilisation de différents intervenants, la FAO a organisé ce mardi 8 septembre 2020, une réunion d’échange avec les fournisseurs potentiels d’intrants agricoles, les entreprises commerciales et les délégués des institutions telles que l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU), l’Office National de Contrôle et de Certification des semences (ONCCS) et l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE).

Le système de production des semences vivrières, l’approvisionnement en semences maraîchères et forestières, l’approvisionnement en outillages agricoles sont les thématiques clés ayant fait l’objet des échanges. « La FAO est un partenaire technique qui appuie les petits producteurs ; de ce fait elle est  un partenaire permanant pour les différents fournisseurs d’intrants et outillage agricoles pour toutes les saisons agricoles », a souligné le Représentant de la FAO, M. Isaias Angue Obama.   

 Pour avoir une bonne production et une bonne récolte, un certain nombre de conditions doivent être satisfaites, notamment la disponibilité des semences de qualité et en quantité suffisante, le respect des dates de semis, la disponibilité des fertilisants. « Avec cette rencontre, la FAO voudrait se rassurer de la disponibilité des semences et autres intrants qu’elle prévoit donner en appui aux producteurs au moment opportun », a ajouté M. Angue Obama.  

 Défis majeurs

 D’après l’ONCCS et l’ISABU, il y a une insuffisance persistante des semences de qualité et un déséquilibre criant au niveau de la catégorie des certifiées. Les différents programmes et projets travaillant en milieu rural expriment leurs besoins en semences très tardivement, souvent au moment des semis.

 Il y a risque de grande perte si les semences de la catégorie des pré-bases dont dispose l’ISABU ne sont pas achetées.  Les avances prévues dans le guide sur les commandes constituent un problème majeur surtout si les fournisseurs n’honorent pas leurs engagements.

 Pour le cas concret de la saison 2021 A, certains fournisseurs contactés par la FAO n’ont pas encore confirmé de la disponibilité ou non des semences nécessaires. 

 Notons en passant que l’ISABU produit également des semences maraichères et il y a une disponibilité des espèces variées.

 La fourniture de l'outillage agricole fait face à la variation du taux de change pour les importations, au retard dans le paiement allant jusqu’ à plus de trois mois et aux commandes de petites quantités.

 Quelle stratégie adoptée pour avoir les semences de qualité à temps en quantité suffisante ?

 Il est ressorti de la réunion que le système de précommande est une alternative majeure pour pallier à l’insuffisance des semences. Ce système permettra de répondre à temps aux demandes de semences exprimées pour chaque saison agricole.

 D’après le guide mis en place sur la commande des semences, les précommandes doivent se faire avec suffisamment de temps à l’avance. Les précommandes pour la saison 2021A devraient se faire en Novembre 2019.  Les demandes devraient être adressées aux multiplicateurs privés avec qui la FAO va signer un contrat de fournisseur de semences certifiées. L’ONCCS et le Collectif des Producteurs des Semences du Burundi (COPROSEBU) pourront orienter la FAO sur les multiplicateurs agrées et crédibles.   La concrétisation de la précommande se fera à travers la signature d’un contrat d’engagement.

 Pour adapter les prix de références établis par la Commission Nationale Semencière, il faudra tenir compte des facteurs tels que le coût du transport, la période de conservation des semences.

 Selon l’OBPE, institution en charge de la production des semences pour les essences forestières et les arbres agro forestiers, le payement des avances est valable aussi longtemps que les semences restent disponibles en qualité et quantité suffisantes.

 S’agissant des importations des outils agricoles, il sera essentiel de procéder à des commandes groupées pour contourner le problème de carence de devises à la Banque de la République du Burundi.  Les contrats étant adaptatifs, il est nécessaire que des arrangements soient faites avec la FAO et qu’ils soient intégrés dans ces contrats.