Le Cabo Verde, la Côte d'Ivoire et le Sénégal évaluent les performances environnementales, sociales, économiques et de gouvernance des pêcheries (FAO@Ródia Vicente)

Praia - Dans le cadre du projet Initiative Pêches Côtières (IPC) mis en œuvre par la FAO, un atelier régional sur l'Outil d'Évaluation des Performances des Pêches, communément appelé FPAT, s'est tenu à Praia. L’outil FPAT permet aux fonctionnaires et aux opérateurs du secteur de la pêche d'évaluer et de suivre les performances de leurs pêcheries. L’atelier a impliqué les trois pays cibles de l'IPC en Afrique de l'Ouest (Cabo Verde, Côte d'Ivoire et Sénégal).

L'outil a été développé par le projet IPC en partenariat avec l'Université de Washington (USA) et vise à aider les pays bénéficiaires à évaluer les performances écologiques, économiques et sociales des pêcheries dans un contexte où les données sont limitées, comme le cas de la plupart des pays de la sous-région. L’outil FPAT sera appliqué à des pêcheries spécifiques validées par les pays. Il utilise des données provenant de différentes sources, y compris l'administration, les instituts de recherche et les acteurs directs et indirects.

Au cours de l'événement, des experts des trois pays,de l'Université de Washington (USA) et de Blue Matter ont pu évaluer les performances environnementales, sociales, économiques et de gouvernance des pêcheries. Ils ont également partagé les résultats de la recherche participative menée dans les trois pays et les activités prévues avec les institutions de recherche nationales pour améliorer les indicateurs FPAT dans les pêcheries sélectionnées.

Cabo Verde, à travers le ministre de la Mer, M. Abraão Vicente, qui a présidé l'ouverture de l'atelier s'est engagé à faire bon usage de l'outil FPAT pour améliorer les indicateurs et pour contribuer à une gestion efficace des pêches. M. Abraão Vicente a demandé l'implication de tous, en particulier des pays de la sous-région tels que le Sénégal et la Côte d'Ivoire. Il a déclaré : "Cet outil est fondamental pour le suivi des performances de la pêche dans nos pays. Nous avons besoin d'un engagement collectif pour le suivi, le renforcement des capacités et l'implication des entreprises et des Etats. C'est dans ce sens qu'une fois de plus, le Cabo Verde lance cet appel fort pour que les océans soient au premier plan de tous les débats sur le changement climatique, sur l'impact qu'il aura sur les populations des zones riveraines ou côtières et sur leur propre sécurité alimentaire".

Pour la FAO, qui met en œuvre le projet en Afrique de l'Ouest, Mme Ana Laura Touza, Représentante de la FAO au Cabo Verde affirme : "cet atelier représente une nouvelle étape dans le voyage que la FAO et le projet IPC ont entrepris avec les pays et les instituts de recherche pour évaluer la performance de leurs pêcheries, afin de fournir aux décideurs des informations importantes pour améliorer leur gestion, dans un monde où la plupart des stocks de poissons sont exploités au-delà des limites écologiques durables avec des niveaux de plus en plus inquiétants d'épuisement des ressources à l'échelle planétaire".

Le secteur de la pêche au Cabo Verde, comme dans les autres pays de la sous-région, représente un vecteur important pour le développement socio-économique des populations, en particulier de celles situées dans les zones côtières qui dépendent fortement de la mer.

Dans les trois pays, des activités de collecte de données et de recherche participative avec les communautés pour soutenir le développement de l'outil ont été menées à travers des protocoles d'accord avec des institutions de recherche nationales: l'Institut de la Mer du Cabo Verde (IMAR) pour le mérou et les espèces de langoustes côtières, le Centre de Recherche Océanologique (CRO) de Côte d'Ivoire pour le thon et les sardines, et le Centre de Recherche Océanographique de Dakar-Thiaroye (CRODT) du Sénégal pour les crevettes.

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Rui Almeida Santos, Communication Officer, FAO-Cabo Verde

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