FAO au Cameroun

La FAO accompagne le gouvernement du Cameroun dans l’atteinte de ses objectifs de mobilisation de la finance climatique pour la mise en œuvre de sa contribution déterminée au niveau national (CDN)

12/09/2022

Les parties prenantes impliquées dans la lutte contre le changement climatique examinent et valident les rapports d’études et les résultats du projet Readiness sur les pratiques et systèmes agroforestiers résilients aux changements climatiques dans la zone soudano-sahélienne et s’accordent une note conceptuelle à soumettre au Fonds Vert Climat.

Les changements climatiques sont marqués par une augmentation significative de la température et des modifications profondes dans la répartition et l’intensité des pluies. Ils ont pour corollaire la recrudescence de phénomènes climatiques extrêmes, au premier rang desquels les inondations et les sècheresses qui affectent les conditions de vie et les capacités de production des populations, tout particulièrement en milieu rural. Par ailleurs, les mauvaises pratiques agricoles, responsables de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, ont un impact direct sur le réchauffement climatique.

Au Cameroun, les régions du Nord et de l’Extrême-Nord sont particulièrement sensibles à ces modifications. Afin d’en atténuer les effets dans cette zone agro écologique, le gouvernement s’est engagé lors de la COP26 à Glasgow, à recher­cher des partenariats afin de stimuler la mobilisation des ressources de la fi­nance climatique à travers le Fonds Vert Climat. Toutefois, l’accès aux financements de l’action climatique à grande échelle demeure l’un des plus grands défis à relever. Une récente étude réalisée pour la semaine africaine du climat tenue au Gabon du 29 août au 02 septembre 2022, révèle que plus de la moitié des pays africains rencontrent des difficultés à mobiliser des financements internationaux et nationaux en faveur de la lutte contre le changement climatique. Pourtant, les deux tiers des pays africains ont commencé à mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN). En outre, environ 80 % de ces pays se sont d’ores et déjà dotés de mesures d’atténuation et d’adaptation en vue de réaliser les CDN.

Dans le but de stimuler le financement de l’action climatique, les gouvernements doivent se conformer aux exigences, aux normes et aux procédures imposées par les sources de financement. C’est ainsi que le gouvernement du Cameroun à travers le Ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (MINEPDED) a confié à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) la mise en œuvre d’un projet Readiness[1] intitulé « Renforcement des capacités du pays pour une augmentation du potentiel de résilience et d’atténuation aux Changements climatiques à travers  l'agroforesterie dans les régions du Nord et de l'Extrême-Nord Cameroun ». Financé par le Fonds Vert Climat (FVC), ce projet visait à apporter un appui aux principales institutions techniques impliquées dans la mise en œuvre des actions de lutte contre les changements climatiques au Cameroun. Il s’agit notamment du MINEPDED, du Ministère de l’agriculture et du développement Durable (MINADER), de l’Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC) et de l’Institut national des statistiques (INS).

Arrivé au terme du projet, ses principaux résultats ont été présentés, de même quatre rapports ont été examinés et validés par les parties prenantes au cours de deux ateliers tenus respectivement du 23 au 24 août 2022 et du 8 au 9 septembre 2022 à Garoua. Ceux-ci ont été organisés par le MINEPDED en collaboration avec la FAO sous la haute supervision de l’Autorité nationale désignée (AND-point Focal Fonds Vert Climat du Cameroun). Il s’agit des rapports portant sur : (i) l’identification et l’analyse des pratiques et systèmes agroforestiers résilients aux changements climatiques dans la zone soudano-sahélienne; (ii) l’évaluation des pratiques agroforestières sensibles au genre et résilientes aux effets du changement climatique dans la zone soudano sahélienne ; (iii) l’étude de base et de préfaisabilité ; et (iv) l’étude du cadre de gestion environnementale et sociale (CGES). En outre, une note conceptuelle de projet à soumettre au Fond Vert Climat a été présentée, examinée et enrichie. Des recommandations ont été formulées pour sa finalisation.

Les participants à ces ateliers étaient issus d‘institutions gouvernementales, d’organisations de la société civile (OSC), de coopératives de producteurs agricoles ainsi que de représentants des peuples autochtones.

Face aux effets de plus en plus manifestes du changement climatique, le renforcement des capacités des institutions régionales africaines pour un meilleur accès au financement de l’action climatique devient une nécessité. Les partenaires au développement en général et dans le cas d’espèce la FAO en particulier sont mobilisés pour accompagner le gouvernement du Cameroun dans ses objectifs de mobilisation de la finance climatique pour la mise en œuvre de sa CDN.



[1] C’est un projet consistant en une phase préparatoire à la formulation d’un projet à large échelle.