5.1. ACTIVITÉS PASSÉES EN MATIÈRE DE CONSERVATION
5.2. ACTIVITÉS EN COURS EN MATIÈRE DE CONSERVATION
Depuis 1975, des programmes de plantation ont été engagés pour reconstituer le milieu naturel et lutter contre lensablement. Le principal objectif visé était, et demeure encore, la fixation des dunes qui menacent les infrastructures et les agglomérations. Dans la plupart des périmètres traités, des arbres forestiers ont été plantés pour consolider et pérenniser les travaux de stabilisation mécanique. Il sagit en fait des plantations à fonction dominante de protection.
5.1.1. Ceinture verte de Nouakchott (1975-1991)
5.1.2. Lutte contre lensablement et mise en valeur Agro-sylvo-pastorale (1984-1996)
5.1.3. Pôles verts (1985-1987)
5.1.4. Développement des oasis (1985 - 1992)
5.1.5. Agroforesterie Assaba (1987-1996)
5.1.6. Ceinture verte de Kaédi (1990-1995)
5.1.7. Protection de laéroport de Néma (1995-1997)
5.1.8. Gestion intégrée des ressources naturelles Est-mauritanien (1991-1997)
5.1.9. Reboisement villageois (1992-1996)
5.1.10. Protection de lenvironnement et reboisement villageois (1994-1997)
5.1.11. Régénération du Gommier de Bareina (1995-1996)
5.1.12. Ensemencement aérien (1993-1997)
5.1.13. Protection de la forêt classée de Gani (1995-1996)
5.1.14. Barrière verte du Trarza (1994-1997)
5.1.15. Gestion rationnelle des ressources forestières (1996-1997)
5.1.16. Parc national de Diawling
5.1.17. Parc national du Banc dArguin
La première phase du projet (1975-1981) a permis de réaliser 325 ha de reboisement, la stabilisation et fixation mécanique de 50 ha de dunes et la production en pépinière de 1 000 000 plants.
La deuxième phase (1982-1986) a eu comme résultat 603,50 ha de stabilisation mécanique, 184,50 ha de reboisement biologique et la production en pépinière de 821 625 plants.
La troisième phase (1987-1991) a connu la réalisation de 371,50 ha de plantation, la stabilisation mécanique de 537 ha, la production de 298 514 plants en pépinière et le semis direct de 210 ha.
Ainsi le projet ceinture verte aurait réalisé durant ces trois phases distinctes 1 091 ha de reboisement biologique dont 210 ha de plantation en semis direct (financement Fédération Luthérienne Mondiale).
Les principales espèces utilisées sont le Prosopis juliflora, Euphorbia balsamifera, Acacia raddiana, Acacia senegal, Acacia herenbergiana (flava), Acacia bivenosa, Balanites aegyptiaca, Leptadenia pyrotechnica, Nitraria retusa, Prosopis chilensis, Tamarix aphylla, Salvadora persica, Tamarix senegalensis et quelques herbacées dont Aristida pungens, Tribilus terrestris, Cenchrus biflorus et Panicum turgidum.
La première phase de ce projet (1984-1986) intitulée «Programme Stabilisation et fixation des dunes» a permis la réalisation de 706 ha de plantations villageoises et de protection des routes ainsi que 535 ha de stabilisation mécanique de dunes vives sur 15 sites. Le projet durant cette phase a couvert 14 pépinières ayant produit 534 354 plants.
La deuxième phase (1987-1990) a enregistré 1 979 ha de plantations villageoises, la production de 754 664 plants en pépinière. En matière de lutte préventive, le projet a enregistré des opérations denrichissement des forêts naturelles et des aménagements en conservation des eaux et des sols (CES).
La phase transitoire (1991-1992), entre la fin de la deuxième et le démarrage de la troisième phase, a réalisé 752 ha de reboisement et une production de 241 585 plants en pépinière.
La troisième phase (1993-1997) a planté 1 562 ha et produit 978 050 plants.
En terme de réalisation globale le projet totalise durant ces différentes phases 4 999 ha de plantation sur financement UNSO/PNUD. Il convient de souligner que le projet intervenait dans huit wilaya (Adrar, Trarza, Brakna, Tagant, Guidimaka, Assaba, Hodh El Gharbi et Hodh Echarghi).
Les espèces utilisées sont le Prosopis juliflora, Leptadenia pyrotechnica, Parkinsonia aculeata, Balanites aegyptiaca, Acacia raddiana, Acacia senegal, Tamarix aphylla et Calotropis procera et parmi les herbacées Panicum turgidum et Aristida pungens.
Il sagissait dun projet de restauration du milieu naturel en zone sahélienne où la pluviométrie et la disponibilité en eau de surface permettent les actions de reboisement. Ce projet est financé sur le sixième Fonds européen de développement (FED). Le projet a retenu 14 sites répartis entre les Wilayas du Brakna (11 sites), Guidimaka (2 sites) et Gorgol (1 site). Les réalisations du projet ont porté sur 178 ha:
- reboisements intensifs irrigués (12 ha)Les espèces principales utilisées sont Prosopis juliflora, Acacia nilotica, Leucaena leucocephala, Eucalyptus camaldulensis, Acacia senegal, Azadirecta indica, Acacia sieberiana, Mangifera indica et Citrus sp.
- reboisements en zone inondable(gonakiés) (61 ha)
- reboisements villageois (59 ha)
- reboisements fruitiers (3 ha)
- reboisements extensifs sur le Diéri proche (43 ha)
Parmi les activités de protection, la priorité a été réservée aux oasis les plus menacées et en particulier celles qui disposent dun potentiel de production (eau et palmiers) qui justifie une intervention. Les réalisations du projet durant cette première campagne se sont résumées en 500 ha de plantations dont 110 ha pour la protection des berges, 16 950 ha sous aménagement dont 1 150 daménagement sylvo-pastoral et le reste anti-érosif (financement FADES/FIDA).
Dans sa première phase (1987-1989), le projet a réalisé 640 ha de plantations darbres fruitiers. Les espèces introduites étaient surtout des manguiers, citronniers et goyaviers (financement Union européenne).
Dans la deuxième phase (1993-1996) les interventions ont pu couvrir 75 ha dextension avec la consolidation des anciennes réalisations. Le total des réalisations a porté sur 815 ha (financement Union européenne et Caisse française de développement).
Ce projet, dune durée de six ans et financé par lUnion européenne, avait pour principal objectif la protection de la ville de Kaédi, en particulier de laéroport, contre lensablement par la mise en défens de 1 200 hectares formant une ceinture verte autour de la ville. Les réalisations en terme de reboisement couvrent 1 200 ha. Les principales espèces utilisées étaient le Prosopis et le Parkinsonia.
Ce projet a réalisé 20 ha de protection contre lensablement de laéroport de Néma. Le matériel végétal est le même que celui utilisé par les projets de protection. Lensemble des activités était effectué par la coopérative forestière de Néma (financement de la Caisse française de développement).
Durant les deux premières phases le projet a pu réaliser 1 395 ha de plantation avec la participation des populations de trois wilayas (Assaba, Hodh El Gharbi et Hodh Echarghi). Les espèces utilisées sont celles du projet de lutte contre lensablement et mise en valeur agro-sylvo-pastorale (financement allemand).
Ce projet, réalisé directement par les populations, a connu 1 390 ha de réalisation en matière de plantation. Les espèces utilisées sont les mêmes que celles des projets précédents (financement PAM).
Ce projet intervient dans trois wilaya (Inchiri, Trarza et Brakna) et travaille directement avec les populations. Il a réalisé durant cette première phase 244 ha de plantation. Les espèces utilisées sont dominées par les essences locales: Acacia senegal, Acacia raddiana, Balanites aegyptiaca, Leptadenia pyrotechnica, Aristida pungens, Panicum turgidum, etc. (financement FLM).
Cette action, spécifique pour lAcacia senegal, a enregistré 60 ha dans une zone anciennement peuplée par lespèce introduite. Cette opération est menée par lAssociation pour un développement durable (ADD), ONG nationale (financement Caisse française de développement).
Une superficie globale de 38 400 ha, soit 384 km², a bénéficié dun ensemencement par des lâchés aériens (avion) de semences locales sur une période de quatre années consécutives. Ce projet est sur financement local et a la particularité de nutiliser que des semences autochtones pour enrichir les parcours (sur Budget de lEtat). Les espèces utilisées sont Acacia senegal, Acacia raddiana, Balanites aegyptiaca, Leptadenia pyrotechnica, Aristida pungens, Panicum turgidum, etc.
Le projet a permis, en application de la Stratégie nationale daménagement des forêts classées, à la Coopérative forestière de Gani dassurer le tissage et linstallation de 35,9 km de grillage en vue de la régénération naturelle et la reconstitution du potentiel productif de 2 200 hectares de peuplements forestiers grâce à une mise en défens totale de la forêt classée (financement Coopération française de développement).
Le projet, financé par la Caisse française de développement, protégera à terme les périmètres irrigués ainsi que les infrastructures économiques et sociales avoisinantes contre lensablement par la stabilisation de 600 ha de dunes vives.
Le Projet gestion rationnelle des ressources forestières (PGRRF) a pour objectifs:
- létude des filières du bois de feu et de charbon de bois en vue de proposer une organisation;- la réalisation de travaux dinventaire forestier sur deux forêts classées afin de déterminer la conduite du peuplement (traitement et durée de révolution);
- la formulation des plans daménagement pour les deux forêts choisies; à savoir la forêt classée de Gani dans le Trarza (2 200 ha) et celle de Diorbivol dans le Gorgol (754 ha) (financement Union Européenne).
Le Parc national de Diawling, dune superficie de 16 000 hectares forme une unité écologique trans-frontière avec le Parc national des Oiseaux du Djoudj au Sénégal. Depuis sa création en 1991, les autorités mauritaniennes ont pris des mesures pour permettre la restauration des richesses écologiques davant barrage (Diama), grâce à laménagement dinfrastructures hydrauliques. La zone périphérique du parc couvre une mangrove dAvicennia nituda, espèce recherchée pour son importance écologique (financement UICN).
Le Parc national du Banc dArguin (PNBA), dune superficie de 12 000 km², forme une unité intacte décosystèmes marins et terrestres dune richesse rare à léchelle mondiale. Milieu exceptionnel par sa position géographique et la géomorphologie de son littoral, le PNBA est une zone humide dimportance internationale, reconnue par la convention de RAMSAR en 1982 avant dêtre un site naturel du patrimoine mondial en 1989 par lUNESCO. Connu pour ses concentrations doiseaux migrateurs et nicheurs parmi les plus importantes de la planète, le parc inclut des hauts fonds et des herbiers sous-marins dont la productivité attire et entretient dimportantes populations de poissons, mollusques et crustacés. Il abrite également une mangrove résiduelle, la plus septentrionale dAfrique de lOuest, relique dun passé lointain où leau douce existait en abondance. Le parc est orienté vers la conservation de la biodiversité et le développement socio-économique durable.
Il faut citer des projets qui sont en cours de mise en place ou en cours de signature:
- Projet revue des politiques, stratégies et programmes du secteur des énergies traditionnelles (RPTES);- Réseau dobservatoires et de surveillance écologique à long terme (ROSELT) de lOSS;
- Réhabilitation des terres dégradées de la Chemama;
- Préparation de stratégie nationale et plan daction de la biodiversité;
- Appui à la préparation du rapport national sur la biosécurité;
- Préparation de stratégie nationale et plan daction pour le changement climatique;
- Création et mise en place du fonds national de désertification;
- Préparation du Plan daction national (PAN) de désertification;
- Projet Oasis phase II;
- Projet gestion intégrée des ressources naturelles est-mauritanien phase 3;
- Protection de lenvironnement et reboisement villageois phase2;
- Projet de gestion des ressources naturelles en zone pluviale.