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3. Taux d'autosuffisance (TAS)

Le taux d'autosuffisance exprime l'importance de la production, par rapport à la consommation intérieure. Le TAS se définit comme suit:

Encore une fois, comme dans le cas du TDI, le TAS peut se calculer pour des produits individuels, pour des groupes de produits de valeurs nutritionnelles similaires et aussi, après conversion appropriée des équations de produits, pour l'ensemble de tous les produits.

Nous allons calculer le TAS en nous servant des chiffres inscrits dans les illustrations III et IV:

Blé:



TAS =

x 100 = 78,95%

Autres céréales:



TAS =

x 100 = 101,46%

Lait de vache:



TAS =

x 100 = 96,85%

Céréales totales:



TAS =

x 100 = 90,93%

Lait total:



TAS =

x 100 = 97,13%

Si l'on se base sur les chiffres qui figurent à l'illustration IV pour l'ensemble formé des céréales et du lait, produits de transformation inclus, on obtient le TAS suivant:

TAS =

x 100 = 90,66%

qui montre qu'environ 90% de l'approvisionnement national de céréales et de lait proviennent de la propre production du pays.

Dans le contexte de la sécurité alimentaire, le TAS est souvent utilisé pour montrer dans quelle mesure un pays se suffi t de ses propres ressources productives: plus le TAS est élevé, plus le pays se rapproche de l'autosuffisance. Bien que le TAS soit l'instrument approprié à l'évaluation de la disponibilité des produits considérés séparément, il faudra user de beaucoup de prudence au moment d'apprécier la situation alimentaire d'ensemble. Lorsqu'un pays exporte une part significative de la production d'une denrée déterminée, «autres céréales» par exemple, le TAS peut être très élevé, mais le pays peut néanmoins dépendre lourdement de l'importation de produits alimentaires pour nourrir sa population. Ceci se démontre aisément, par exemple en augmentant à la fois de 1.000 tonnes les chiffres de production et d'exportation du produit «autres céréales» dans l'illustration I. Les quantités relatives à la production et aux exportations, dans l'équation «céréales totales et lait» de l'illustration IV deviennent respectivement 2869,2 et 569,2 tonnes. Ainsi, le TAS et le TDI deviennent:

TAS =

x 100 = 111,07%

TDI =

x 100 = 10,96%

Il apparaît ainsi qu'en dépit d'un taux d'autosuffisance très élevé, le pays importe près de 11% de ses approvisionnements en «céréales et lait»; ses disponibilités intérieures ne proviennent de sa propre production qu'à raison d'environ 90%.

On veut montrer par ces explications que le taux d'autosuffisance, tel qu'il a été défi ni plus haut, ne saurait être le complément à 100 du taux de dépendance des importations, ni vice-versa.

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