Département économique et social

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 perspectives alimentaires
No. 1 Rome, février 2003

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faits saillants

DONNÉES DE BASE SUR LA SITUATION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

Céréales

DE GRAVES PÉNURIES ALIMENTAIRES SUBSISTENT DANS LA MAJEURE PARTIE DES RÉGIONS DU MONDE

Production actuelle et perspectives de récoltes

Commerce

Stocks de report

Prix à l’exportation

Poisson et produits halieutiques

Engrais

Annexe statistique

NOTE SUR LES STATISTIQUES

Prix à l’exportation

Les prix des céréales restent sous pression, tandis que ceux du riz remontent

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Les cours internationaux des céréales ont continué à faiblir considérablement, les exportateurs non traditionnels mettant des excédents plus importants sur le marché mondial. La baisse des prix internationaux du blé s’est poursuivie depuis octobre 2002, en dépit de disponibilités exportables beaucoup plus réduites en Australie et au Canada, ainsi que d’une situation tendue aux États-Unis. Les abondantes disponibilités à meilleur marché d’autres sources ont fortement réduit la compétitivité du blé provenant des États-Unis, même parmi les marchés d’exportation traditionnels, tels que l’Égypte, par exemple. En janvier, le blé n.2 (HRW, fob) se situait aux alentours de 153 dollars E.-U. la tonne, en baisse de 27 dollars la tonne depuis novembre, mais toujours 25 dollars la tonne – ou 20 pour cent - de plus qu’à la même époque l’an dernier.

Prix à l'exportation des céréales *

 20032002
janviernov.janvier
 (.....dollars E.-U./tonne.....)
États-Unis   
Blé 153180128
Maïs10610992
Sorgho11312297
Argentine   
Blé138136115
Maïs10210889
Thaïlande   
Riz, blanc 204190197
Riz, brisures 152157145
* Les prix se réfèrent à la moyenne du mois. Pour les sources voir les annexes statistiques A.6 et A.7.
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Les transactions à terme sur le blé  ont chuté considérablement au cours des dernières semaines , les prix convergeant vers les niveaux beaucoup plus bas de l’an dernier. La troisième semaine de janvier, les contrats expirant en mai pour le blé tendre rouge d’hiver au « Chicago Board of Trade » (CBOT) s’échangeaient à environ 116 dollars E.-U. la tonne, soit beaucoup moins que le record de septembre 2002, mais légèrement plus que l’an dernier à la même époque. La chute des contrats à terme s’est expliquée par la faible demande internationale de blé des États-Unis. Néanmoins, compte tenu des stocks relativement faibles aux États-Unis, les aléas climatiques ont également accru l’instabilité des transactions à terme aux États-Unis. Fin janvier, un temps anormalement sec pour la saison dans les zones de production de blé dur rouge d’hiver des Grandes plaines a contribué à un léger redressement des prix après leur plus bas niveau en six mois.

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Les cours internationaux du maïs se sont affaiblis considérablement au cours des dernières semaines. Si le recul de la production de maïs des États-Unis en 2002 était le principal facteur à l’origine de la précédente montée des prix, l’abondance des disponibilités de blé fourrager à des prix concurrentiels, les ventes importantes de maïs de Chine et les exportations continues du Brésil ont contribué à la baisse récente des cours internationaux du maïs. En janvier, le maïs n°2 des États-Unis (jaune, f.o.b.) avoisinait 106 dollars E.-U. la tonne, soit 3 dollars la tonne de moins qu’en novembre, mais 14 dollars la tonne de plus qu’en 2002, à la même époque. Les contrats à terme arrivant à échéance en mai au CBOT ont également poursuivi leur fléchissement ces dernières semaines sous l’effet du rythme lent des exportations des États-Unis.

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Les cours internationaux du riz sont restés bas depuis le dernier rapport, l’Indice FAO des prix (1998-2000=100) avoisinant 72 en janvier, soit 1 point de moins qu’en novembre. La stagnation de l’indice depuis mai 2002 traduisait des tendances divergentes des prix du riz de différentes origines et qualités. Par exemple, depuis novembre, les cours se sont raffermis en Thaïlande, soutenus par l’intervention du Gouvernement avec son plan d’achats et, dernièrement, par l’application stricte des restrictions de poids sur le transport intérieur. De même, la «  Food Corporation of India » a récemment relevé ses prix de vente à l’exportation. En revanche, les cotations d’autres origines, notamment le Viet Nam, les États-Unis et le Pakistan, ont chuté au lendemain de l’arrivée de nouvelles récoltes sur leurs marchés.

Les cours internationaux du riz Indica de qualité supérieure ont subi de fortes fluctuations depuis le rapport de décembre. Par exemple, le Thaï 100 pour cent B avoisinait 204 dollars E.-U. la tonne en janvier, soit 14 dollars de plus qu’en novembre. En revanche, le prix du riz grain long des États-Unis n°2/4 pour cent a chuté au cours de la même période de 10 dollars la tonne en moyenne pour se fixer à 205 dollars la tonne, traduisant un relâchement de la demande de programmes d’aide gouvernementaux. Les cotations du Viet Nam 5 pour cent ont également enregistré un brusque relâchement des pris moyens de 15 dollars E.-U. la tonne de novembre à janvier. Sous l’effet net de ces fluctuations, l’Indice FAO des prix Indica de qualité supérieure est resté quasiment inchangé depuis le rapport de décembre.

L’Indice FAO des prix Indica de qualité inférieure a fléchi de 2 points depuis novembre, reflétant essentiellement la baisse des cours en Thaïlande pour les brisures 100 pour cent, ainsi qu’au Viet Nam et au Pakistan , qui a largement compensé un certain raffermissement des prix en Inde. Ces différents régimes se sont traduits par un resserrement de l’écart de prix entre les riz de différentes origines, à mesure que la compétition s’intensifiait. De même , l’Indice FAO Japonica a perdu 2 points au cours de la même période , compte tenu essentiellement d’un fléchissement de 23 dollars E.-U. la tonne des prix du riz mi-long des États-Unis n°2/4 pour cent en janvier. Enfin, la forte demande internationale et un recul sensible de la production de Basmati en Inde ont relancé fortement les prix du riz Basmati et Fragrant, comme l’a montré l’Indice FAO des prix du riz Aromatic, qui est passé de 75 points en décembre à 82 points en janvier.

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Les perspectives à court terme des cours internationaux du riz restent sombres, avec l’arrivée, en février-mars , de nouvelles récoltes en Amérique du Sud et de récoltes de la deuxième campagne dans l’hémisphère nord. Ce tassement pourrait bien se prolonger durant une bonne partie de 2003 , si les perspectives actuelles de stagnation des importations de ces pays qui ont relancé le marché ces dernières années, comme l’Indonésie, les Philippines ou la République islamique d’Iran, se confirment.

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©FAO, 2003