No.2  décembre 2006  
 Perspectives de l'alimentation
  Analyse des marchés mondiaux

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VUE D'ENSEMBLE

LES MARCHÉS EN BREF

BLÉ

CÉRÉALES SECONDAIRES

RIZ

GRAINES OLÉAGINEUSES, HUILES ET FARINES D’OLÉAGINEUX

SUCRE

VIANDES ET PRODUITS CARNÉS

LAIT ET PRODUITS LAITIERS

ENGRAIS

TAUX DE FRET MARITIME *

Dossiers spéciaux

Appendice statistique

Indicateurs du marché et factures des importations vivrières

Annonce

TAUX DE FRET MARITIME *

* Contribution du Conseil international des céréales (http://www.igc.org.uk )

Marché du fret maritime (juin 2006 – octobre 2006)

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Alors que l'on constate habituellement une baisse d’activité à cette époque, les taux de fret maritime n’ont cessé d’augmenter pendant l’été dans l’hémisphère Nord, sous l'effet de l’accroissement de la demande. Cette situation s'explique essentiellement par les achats importants de minerai de fer effectués par la Chine auprès du Brésil, par les réservations faites avant que la campagne d’exportation céréalière ne culmine aux États-Unis et par la demande croissante de charbon de l’Europe avant l’arrivée de l’hiver. La disponibilité de navires à date rapprochée reste tendue. Des retards dans les ports, notamment en Australie et dans le golfe Persique, ont empêché des volumes de pénétrer sur le marché, d'où un nouveau raffermissement des taux. Entre début juin et octobre, le Baltic Dry Index (BDI) a grimpé de deux tiers environ, pour atteindre plus de 4 000. L’indice record s’élevait à 6 200 en décembre 2004. Le recul ponctuel des taux en juillet, août et octobre a été dû à des ralentissements temporaires de la demande de minerai, à la disponibilité accrue de tonnage au comptant, en particulier dans le Pacifique et, plus récemment, à la baisse des prix du combustible de soute.

Perspectives de l'alimentation

 

Sur le marché Panamax, les volumes commerciaux importants de céréales et de soja en provenance de l’Amérique du Sud, en particulier du Brésil, ont relancé les taux dans l’Atlantique. Les taux à court terme ont continué à guider les marchés au comptant, tandis que la répartition de cargaisons plus grandes dans des colis Panamax a soutenu également le marché. Les taux d’affrètement au voyage sur les liaisons transatlantiques ont augmenté de 10 000 dollars E.-U. environ, passant à 28 000 dollars E.-U. par jour. Dans l’Atlantique, les taux à court terme ont enregistré une hausse de près de 9 000 dollars E.-U., passant à 30 000 dollars E.-U. par jour. Par rapport à début juin, le taux des céréales en provenance du golfe des États-Unis et à destination du Japon a progressé de 13,00 dollars E.-U. (37 pour cent), pour atteindre 48,00 dollars E.-U. la tonne environ, tandis que les taux d’affrètement au voyage sur ce trajet ont enregistré une augmentation de l'ordre de 11 000-12 000 dollars E.-U., passant à près de 30 000 dollars E.-U. par jour. Dans la mer Noire, la récente suspension des exportations de blé de l’Ukraine, due à la délivrance tardive des permis, a contraint les armateurs à déplacer ailleurs le tonnage sur lest. Dans le Pacifique, la forte demande de la Chine en minerai et les expéditions record de charbon de l’Australie ont fait grimper les taux de fret, stimulés également par les achats de blé de l’Inde. Les taux à court terme ont augmenté, passant à 34 000 dollars E.-U. environ par jour, ce qui représente près du double de ceux enregistrés cinq mois plus tôt.

Les taux Capesize ont progressé du fait de la solide demande de minerais, en particulier depuis que la Chine a accepté une augmentation des prix du minerai de fer. Le marché a également été soutenu par l'augmentation de la demande de charbon en provenance de l’Australie, ainsi que par l'accroissement des expéditions de charbon à destination de l’Europe. Une montée en flèche des activités d’affrètement à temps a entraîné une hausse du marché au comptant. Dans l’Atlantique, le taux de référence du minerai de fer en provenance du Brésil et à destination de la Chine a augmenté, passant de 19,10 dollars E.-U. fin mai à près de 29,00 dollars E.-U. la tonne, tandis que pour le charbon en provenance d’Afrique du Sud et à destination de l’Europe ( Rotterdam), ce taux a plus que doublé, passant à 23,25 dollars E.-U. la tonne (contre 11,00 dollars E.-U.).

Sur le marché Handysize, la demande est restée solide dans les deux bassins, soutenue par des échanges actifs de céréales et de sucre. Fin octobre, les taux à court terme dans l’Atlantique étaient cotés à près de 27 000 dollars E.-U. (16 000 dollars E.-U.) par jour, tandis que dans le Pacifique, ils avoisinaient 30 000 dollars E.-U. (21 500 dollars E.-U.). Dans l’Atlantique, le taux des céréales en provenance du Brésil et à destination de l’Union européenne ( Anvers-Hambourg) a progressé d’un tiers, pour s’établir à 46 dollars E.-U. la tonne (34,50 dollars E.-U.). La fermeté de la demande d'acier et d'engrais a soutenu les taux des produits en provenance de la mer Noire, qui étaient cotés en octobre à environ 31 000– 32 000 dollars E.-U. par jour. En Europe, la chaleur estivale a provoqué une baisse des niveaux des fleuves, ce qui fait que les barges naviguant sur le Rhin n'ont pu utiliser que la moitié de leurs capacités pendant cette période.

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