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Le travail la FAO


Les nouveaux directeurs de la FAO
Le nouveau Directeur général adjoint
Conférences

Les nouveaux directeurs de la FAO

Norris E. Dodd, Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture.

Sir Herbert Broadley, nouveau Directeur général adjoint de l'Organisation.

M. NORRIS E. DODD, nouveau Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, est à la fois exploitant agricole, haut fonctionnaire de l'agriculture des Etats-Unis et spécialiste des problèmes internationaux.

Sous-Secrétaire d'Etat à l'Agriculture des Etats-Unis depuis avril 1946, M Dodd a été nommé à son nouveau poste par acclamation, au cours d'une session extraordinaire de la Conférence de la FAO qui s'est tenue le 14 avril à Washington, Etats-Unis d'Amérique. Il succède à Sir John Boyd Orr, premier Directeur général de l'Organisation.

A l'occasion de l'élection de son successeur, Sir John a déclaré: «Il est difficile d'amener les nations à coopérer sur le plan politique. Le monde est déchiré par les luttes politiques. Mais par l'entremise de la FAO, elles coopèrent réellement. Ici, autour de la table du Conseil, les représentants des gouvernements ne parlent pas de la guerre et ne pensent pas à la guerre. Ils établissent les plans du mouvement qui instaurera le plus sûrement la paix».

Le nouveau Directeur général a joué un rôle important à la FAO depuis 1946. Il a été Chef de la délégation des Etats-Unis à la session de la Conférence de la FAO tenue à Copenhague en 1946 et à celle de Genève en 1947. Il a représenté son pays à la Commission préparatoire chargée de l'étude des propositions pour l'alimentation mondiale (octobre 1946 janvier 1947) et aux sessions de novembre 1947 et d'avril 1948 du Conseil de la FAO récemment créé.

Avant sa nomination au poste de Sous-Secrétaire d'Etat à l'Agriculture, M. Dodd était Directeur dé la Section des services locaux de l'Administration de la Production et du Marketing de ce Ministère depuis août 1945. Auparavant, à partir de juin 1943, il avait rempli les fonctions de Chef de l'«Agricultural Adjustment Agency» (AAA). C'est à cette organisation qu'incombait en grande partie, durant la guerre, la responsabilité de la production alimentaire.

M. Dodd, qui continue à s'intéresser à la culture des céréales et à l'élevage du bétail sur son «ranch» en Oregon, est venu à Washington en automne 1938 pour assumer les fonctions de Directeur adjoint de la Division occidentale de l'AAA. Celle-ci était chargée, dans 13 des Etats occidentaux, de mettre à exécution de nombreux programmes de production. En mars 1939, il fut nommé Directeur de la Division occidentale, poste qu'il continua à occuper durant les quatre années suivantes.

M. Dodd s'est intéressé aux programmes de l'AAA dès le début de sa création en 1933. Il a d'abord rempli les fonctions de Président du Comité du blé de l'AAA dans son département, puis il est devenu Président du «Corn-Hog Board of Review» de l'Etat d'Oregon. En 1936, i] fut nommé Président du Comité national de la conservation agricole dans l'Oregon. Deux ans plus tard, il fut choisi comme représentant régional de l'AAA dans les Etats de l'Ouest, poste qu'il continua à occuper jusqu'à sa promotion à la sous-direction.

M. Dodd est né le 20 juillet 1879 dans le district de Chickasaw (Etat d'Iowa) et s'est établi dans l'Oregon en 1900. Pendant de nombreuses années son influence a été une grande force morale dans l'évolution de la politique agricole et alimentaire qui est à la base de la philosophie de la FAO. Il a été l'instigateur de programmes rationnels pour stabiliser les prix agricoles afin d'assurer au monde un approvisionnement alimentaire meilleur et moins précaire.

Le nouveau Directeur général adjoint

SIR HERBERT BROADLEY, Secrétaire adjoint du Ministère britannique du Ravitaillement, a été nommé Directeur général adjoint de la FAO.

Sir Herbert, qui possède une vaste expérience administrative, succède à M. Noble Clark, détaché auprès de la FAO par l'Université de Wisconsin pour faire fonction de Directeur général adjoint par intérim.

La participation de Sir Herbert aux travaux de la FAO n'est pas récente elle remonte en réalité à la première session de la Conférence annuelle tenue à Quebec en 1945 où il figurait parmi les membres de la délégation du Royaume-Uni. En 1946, à Washington, il a présidé les réunions du Comité sur l'aménagement et l'accroissement des stocks pendant la réunion spéciale chargée d'examiner les problèmes urgents de l'alimentation. En 1946 encore, à la session de la Conférence tenue à Copenhague il était Président du Comité chargé d'étudier l'établissement du Conseil mondial de l'Alimentation.

Sir Herbert est né le 23 novembre 1892. Après avoir suivi les cours de l'Université de Londres, il entra en 1912 dans l'Administration civile britannique à laquelle il a appartenu jusqu'en 1926, pendant les six dernières années de cette période, il était affecté au Ministère du Commerce. Il démissionna en 1926 pour devenir Directeur d'une firme publicitaire. Au début de la guerre, en 1939, il fut réintégré dans les cadres de l'Administration et attaché au Ministère du Ravitaillement.

Sir Herbert a été nommé chevalier de l'Empire britannique en 1947.

Conférences

Réunion de la commission permanente des forêts et des produits forestiers

La Commission consultative permanente des forêts et des produits forestiers s'est réunie au siège temporaire de l'Organisation, à Washington, du 31 mai au 5 juin, sous la présidence du chef du Service forestier des Etats-Unis.

Après avoir élu rapporteur M. Champion, Professeur de Sylviculture à l'Université d'Oxford, la Commission a passé en revue l'activité de la Division des forêts et des produits forestiers pendant l'année écoulée et a examiné le rapport du Directeur sur les travaux accomplis. Des membres de la Division ont fait rapport sur les différents projets auxquels ils se sont spécialement intéressés. Au terme de cet examen, la Commission s'est déclarée satisfaite du travail accompli par la Division avec les ressources limitées dont elle dispose.

La Commission a ensuite examiné le programme de travail proposé par le Directeur pour 1948/49, ainsi que les dépenses d'exécution qu'il entraîne. Elle a discuté séparément les travaux du Service des forêts et du Service des produits forestiers, les programmes pour l'Asie et l'Extrême-Orient, l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Amérique latine, et les travaux régionaux du Groupe de travail européen.

Le troisième Congrès mondial des forêts, organisé par la Finlande et qui doit se réunir à Helsinki en juillet 1949, a fait l'objet d'importantes discussions quant aux dispositions à prendre et à l'ordre du jour. Le Professeur Osara (Finlande) avait été invité à participer aux débats sur ces dispositions. La Commission a reconnu que l'objectif essentiel du Congrès devait consister à mettre en rapport les forestiers spécialisés dans la recherche et les techniciens travaillant dans le domaine pratique, et il lui est apparu que la discussion devait se concentrer sur un nombre restreint de problèmes importants, plutôt que sur de vastes questions de politique générale pour lesquelles la Conférence annuelle de la FAO offre un cadre plus approprié.

La Commission a également examiné les activités de ses sous-commissions techniques et les progrès qu'elles ont réalisés. MM. E. Kotok et T. Gill ont participé aux réunions où les travaux des Sous-Commissions de la recherche forestière et des forêts inexploitées ont été étudiés, et ils ont fait rapport sur les activités qu'ils avaient dirigées. En rai son de leur composition nouvelle, la Commission a proposé que ces organes subsidiaires s'appellent désormais Comités techniques ou Comités spéciaux. Leur composition varierait selon les sujets particuliers à étudier.

En transmettant au Directeur général ses recommandations qui ont fait l'objet d'un rapport confidentiel, la Commission a déclaré que le programme proposé pour 1948/49, auquel elle avait souscrit, représente un choix fort judicieux des tâches dont l'exécution est la plus urgente parmi les nombreux travaux que la Division doit aborder. Elle est convaincue que l'application de ce programme sera un facteur de progrès constant pour les activités déjà entreprises et dans certains nouveaux domaines qu'il est maintenant possible d'aborder. Elle admet cependant que le manque de personnel et de fonds n'a pas manqué de retarder certaines activités qui appellent toutefois une attention immédiate.

Ont assisté à la réunion, outre ceux déjà mentionnés, les membres de la Commission suivants: MM. A. Fjelstad Délégué du Gouvernement royal norvégien aux Etats-Unis pour les affaires agricoles; S. C. Lee, Chef du Ministère des Forêts à Nankin; D. A. MacDonald Chef par interim du Service forestier du Dominion du Canada, H. Mark, de l'Institut polytechnique de Brooklyn Etat de New York; E. Saari, de la Faculté de Sylviculture de l'Université d'Helsinki; P. de Souza du Ministère de l'Agriculture et des Forêts à Rio-de-Janeiro.

MM. B. Dufay (France), G. Cerf (Belgique) et H. Winkelmann (Suisse) ne purent être présents, ayant à remplir d'autres missions urgentes.

La commission européenne des forêts et produits forestiers

La première session de la Commission européenne des forêts et des produits forestiers s'est tenue à Genève du 6 au 12 juillet 1948, avec la participation des délégués de 19 pays. En ouvrant la séance, le Directeur de la Division des Forêts et des produits forestiers de la FAO a déclaré que la Commission se propose avant tout de faire face aux problèmes à long terme, tout en agissant en relation étroite avec le Comité du bois FAO/CEE. Elle aura pour objectif principal de réaliser l'autarcie à long terme du continent européen en ce qui concerne les besoins en bois de construction. Il faudra pour cela assurer la coordination des politiques forestières nationales pour arriver à une expansion de la production et à une utilisation plus rationnelle des produits. Le Directeur général a suggéré que la FAO pourrait, sur demande des gouvernements intéressés, présenter une recommandation dans ce sens aux organisations internationales intéressées pour les cas où une aide extérieure s'avèrerait indispensable.

Sur proposition du Président, M. B. Dufay, Directeur général des Eaux et Forêts (France), la Commission a dressé un projet de bilan des ressources et besoins forestiers dont on peut tirer trois conclusions générales: nécessité d'une utilisation plus rationnelle. nécessité d'augmenter la productivité des forêts existantes par l'emploi de meilleures méthodes, et accroissement immédiat de la superficie des forêts productives de l'Europe.

Chacun des pays européens représentés a exposé sa politique forestière nationale en faisant ressortir les coupes excessives auxquelles il est procédé, ainsi que les destructions ou dommages considérables que la guerre a causés ou provoqués. La Commission s'est réjouie de l'étendue des contre-mesures énergiques qui ont été prises et de l'importance qu'attachent au développement des politiques forestières les projets nationaux d'après-guerre des gouvernements européens.

La Commission a créé quatre comités: inventaire et statistiques, accroissement de la production, développement des forêts productives, et problèmes méditerranéens; les rapports de ces comités ont été adoptés. En particulier, la Commission a accepté la recommandation du Comité des questions méditerranéennes de créer un sous-comité spécial des questions méditerranéennes et a prié la délégation italienne d'en organiser la première réunion à Rome au cours de l'automne 1948.

La FAO a mis avant publication à la disposition des délégués les rapports sur les ressources forestières mondiales et l'annuaire statistique des produits forestiers. Ces rapports ont facilité les travaux de la Commission en lui fournissant une quantité de données qu'elle n'aurait pu se procurer autrement.

Comité du bois FAO/CEE

La troisième session du Comité du bois FAO/CEE s'est tenue à Genève du 28 juin au 2 juillet 1948, sous la présidence de M. B. Dufay, Directeur général des Eaux et Forêts (France). Quarante-sept délégués, représentant 19 pays, y participaient. Le problème des pénuries croissantes en sciages résineux, qui menacent de prendre de graves proportions en 1949/50, a attiré tout particulièrement l'attention. La demande d'importation réelle risque de s'accroître alors que les disponibilités normales d'exportation diminueront considérablement. Le Comité a calculé qu'en 1949 le déficit s'élèvera à environ un million de standards, en partie par suite de l'utilisation de stocks de bois non équarri pour la fabrication de la pâte de bois, et en partie par suite du brusque déclin prévu dans les exportations de la Bizone allemande.

Le Comité a prêté une certaine attention à la concurrence du bois de pâte pour les grumes utilisables tant pour le sciage que pour la pâte. L'attention du Comité a été également attirée sur le fait que le Comité CEE de l'industrie et des matériaux a invité le Secrétaire exécutif à entrer en consultation avec le Comité du bois et avec la FAO au sujet d'une étude de la situation de la pâte de bois en Europe, étant donné les points communs existant entre les sciages, les bois de mine, la pâte et les autres produits forestiers. Le Comité a invité le secrétaire exécutif de la CEE et le Directeur général de la FAO a procéder à une enquête et à faire ultérieurement rapport au Comité.

Le Comité a exprimé le vif intérêt que lui inspire le projet commun FAO/CEE en vue de réaliser des économies dans la consommation du bois de construction. Entreprise en collaboration avec la FAO et le Sous-Comité de l'habitation du Comité économique pour l'Europe, cette étude est destinée à assurer une utilisation plus judicieuse du bois de construction en prévenant les dégâts causés aux forêts, en réduisant les déchets au cours des opérations d'usinage et en préconisant une normalisation progressive des méthodes de construction des habitations.

Le Comité passa ensuite à l'examen des propositions de crédits de la Banque internationale, destinés à permettre aux pays exportateurs d'augmenter considérablement, au cours de la période 194850, la production et l'exportation des sciages résineux et des bois de mine. Une nouvelle discussion des propositions relatives aux renseignements complémentaires quant aux besoins en outillage et aux possibilités d'achat, aboutit à un accord de principe. Le Comité estima qu'il serait nécessaire de procéder à une nouvelle discussion dès qu'il serait mis en possession de ces renseignements et décida de ne pas clore les débats, mais de suspendre la séance pour se réunir de nouveau aussitôt que les renseignements nécessaires seraient recueillis

Comité de la chimie du bois

Deuxième réunion

La deuxième réunion du Comité technique de la chimie du bois de la FAO s'est tenue à Genève, au Palais des Nations, les 14 et 15 mai 1948. Herman Mark, Directeur de l'Institut des recherches polymériques à l'Institut polytechnique de Brooklyn, présidait. Les délégués de neuf pays européens assistaient à la Conférence:

Autriche. R. Scheuble, Directeur de l'Institut des recherches forestières, Mariabrunn, et A. von Wacek, Directeur de la Division de la chimie organique du bois, Institut de chimie, Vienne.

Belgique. E. Castagne, Directeur, Laboratoire des recherches chimiques, Ministère des Colonies, Tervuren, et A. Gillet, Doyen de l'Université de Liège.

Finlande. B. R. Nybergh, Directeur des Laboratoires centraux, Helsinki, et 0. AntWuorinen, Directeur des Laboratoires de chimie, Institut national des recherches techniques, Helsinki.

France. J. Campredon, Directeur de l'Institut national du bois, Paris, E. W. Fauconeau, Directeur de l'Institut du pin, Faculté des Sciences, Bordeaux, et A. C. Villière, Chef de la Division de la chimie industrielle, Institut national du bois, Paris.

Italie. G. Centola, Directeur du Services des recherches sur la pâte de bois, Milan. Norvège. S. Samuelson, Directeur de l'Institut des recherches sur le papier Oslo.

Pays-Bas. J. L. Bienfait, Directeur de la Division des produits forestiers, Institut central d'essais sur le bois, Delft.

Suède. Eric Haegglund, Directeur des Laboratoires centraux de l'industrie de la pâte, Stockholm, et E. Waldenstrom Directeur de la Compagnie suédoise dé la pâte, Stockholm.

Suisse. A. Kung, Industrie de la pâte, Attisholz.

D. Roy Cameron, Chef du Groupe d'étude de la FAO à Genève, était le Secrétaire de la réunion.

Le but principal de la réunion était de mettre les délégues européens au courant des discussions et conversations qui ont eu lieu en Amérique au cours des dernières années, relativement à la création et aux activités éventuelles de ce Comité technique, et de leur permettre de se prononcer sur son utilité et sur les fonctions qu'il serait appelé à remplir. En conséquence le Président présenta un bref rapport sur les réunions tenues à New-York, en février, et à Appleton, en septembre 1947, et soumit les idées et les suggestions formulées par les chimistes américains du bois à l'intention de leurs collègues européens. Il s'ensuivit une discussion animée à laquelle prirent part tous les délégués, et qui porta surtout sur le point de savoir si, étant donné que de nombreux organismes existent déjà, la création d'un tel comité est nécessaire ou même souhaitable. Après avoir pesé le pour et le contre de cette question et étudié attentivement la situation de tous les points de vue, les membres décidèrent qu'il était souhaitable de créer un comité technique de la chimie du bois et de veiller à ce qu'il soit maintenu. En conclusion, le Président résuma les services les plus importants que pourrait rendre la Comité à savoir aider la FAO de ses conseils, concernant les projets et les études techniques que cette Organisation est appelée à entreprendre dans le domaine de la chimie du bois; b) rassembler des informations concernant les services de laboratoires et de bibliothèque mis à la disposition des chercheurs; c) mettre au point une distribution rapide et mondiale de documents scientifiques; d) étudier la question de savoir s'il convient d'établir un service de comptes rendus analytiques dans le domaine de la chimie du bois e) échanger officieusement des informations sur les diverses méthodes de recherche. Le sommaire présenté dans ses grandes lignes par le Président pour servir de guide aux activités du Comité fut approuvé. Il fut également inscrit au procès-verbal que l'avis général semblait être que le Comité devrait se réunir environ une fois par an.

Après avoir pris cette importante décision, le Comité écouta la lecture des rapports rédigés par les divers délégués, décrivant essentiellement pour chaque pays: a) les facilités accordées pour les travaux de recherche et de mise au point dans tout le domaine de la chimie du bois et b) les problèmes particuliers qui se posent dans le domaine de la chimie du bois et de l'utilisation chimique du bois.

Ces rapports furent l'objet de discussions au cours de la réunion. Ils présentèrent un tableau saisissant du nombre et de la complexité des problèmes auxquels ont à faire face la FAO et sa Division des Forêts et des produits forestiers.

Troisième réunion

La troisième réunion du Comité de la chimie du bois s'est tenu les 14 et 15 août à Cleveland, Wisconsin. Outre les délégués américains, d'éminents chimistes européens venus de Suède, des Pays-Bas et de la Grande-Bretagne, et spécialisés dans les questions du bois, y assistèrent.

L'ordre du jour de la réunion comprenait des questions très importantes telles que les problèmes de formation technique, l'échange de techniciens, les exploitations forestières aux Etats-Unis un plan mondial sur les combinats sylvicoles et le Congrès mondial de la chimie à Stockholm.

Comité de la technologie mécanique du bois

Une importante réunion du Comité FAO de la Technologie mécanique du bois s'est tenu au Palais des Nations à Genève (Suisse), de 8 au 12 juin 1948 sous la présidence de M. Jean Compredon (France).

Les délégués de 12 Etats assistaient à cette Conférence.

Argentine. O, Planella, Chef de la Divition des produits forestiers Institut technologique SIC, Buenos-Aires.

Australie. K. L. Cooper, Chargé du Service d'études mécaniques du bois, Division des produits forestiers, C.S.I.R., Australie.

Autriche. G. Giannelia, Secrétaire général de la Société autrichienne des recherches sur le bois, Vienne; E. Melan Professeur à l'Institut de technologie de l'Université de Vienne, et M. Schlager, Association autrichienne pour la construction en bois, Linz.

Belgique. J. A. G. Fouarge, Laboratoire forestier, Institut d'agronomie, Gembloux.

Etats-Unis d'Amérique. L. J. Markwardt, Directeur adjoint du Laboratoire des produits forestiers, Madison, Wisconsin.

Finlande. F. E. Siimes, Institut national finlandais des recherches techniques, Helsinki.

France. J. Campredon, Chef du Laboratoire central de l'Institut du bois Paris.

Italie. G. Giordano, Professeur de technologie du bois à l'Institut de sylviculture de l'Université de Florence.

Pays-Bas. J. L. Bienfait, Directeur du Laboratoire de recherches sur les produits forestiers, Institut central d'essai de matériaux, Delft.

Royaume-Uni. L. Latham, Chargé de la Section des études de la mécanique du bois, Laboratoire de recherches sur les produits forestiers, Service des recherches scientifiques et industrielles Princes Risborough.

Suisse. U. Kuehne, Chef de la Section des Laboratoires fédéraux d'essai de matériaux.

Tchécolovaquie. A. Trevnik, Institut de recherches sur les produits forestiers, Bratislava.

L'ordre du jour comportait la discussion et l'étude de trois problèmes importants et d'intérêt international dans le domaine des produits forestiers, à savoir:

1) La normalisation internationale des méthodes d'essai sur de petits échantillons sans nœud.
2) Les études sur l'utilisation du bois.
3) Les problèmes mixtes de sylviculture et d'utilisation du bois touchant au développement des ressources forestières.

Les délibérations sur la normalisation internationale des méthodes d'essai sur les échantillons sans nœud comprenaient a) la discussion des principes généraux de base; b) l'examen de la procédure des cinq principaux essais, à savoir la compression axiale la traction parallèle aux fibres, le cisaillement parallèle aux fibres, la flexion statique et la flexion dynamique; c) l'étude d'un second groupe d'essais comprenant la traction perpendiculaire, la compression perpendiculaire aux fibres, le fendage, la dureté, et d) un rapport sur la normalisation des méthodes d'essais des panneaux de fibre.

Le Comité a adopté de nombreuses résolutions, y compris la question des meilleures dimensions pour les échantillons d'essai et divers besoins détaillés pour les essais de compression axiale, de flexion statique et de résistance au choc transversal. Etant donné la complexité de la question, la Conférence a dû consacrer tout son temps aux problèmes de normalisation des méthodes d'essais et il lui a été impossible de passer aux autres articles de l'ordre du jour.

Un projet de rapport résumant les diverses méthodes actuellement recommandées pour procéder aux essais des panneaux de construction en fibres a été soumis au Comité, et son attention a été attirée sur le fait que ce projet contenait également les résultats de certaines études récentes relatives aux dimensions et à la forme des échantillons, ainsi qu'aux conditions des essais Les délégués ont été invités à soumettre leurs commentaires et suggestions sur le projet intitulé «Méthodes d'essais pour l'évaluation des propriétés des panneaux de construction à M. J. L. Markwardt, du Laboratoire américain des produits forestiers, de Madison, Wisconsin, pour qu'il les résume à l'intention du Comité.

Pour avancer encore les travaux du Comité dans le domaine des méthodes d'essais, un certain nombre d'études spéciales, sur lesquelles un rapport sera présenté au Comité lors d'une réunion ultérieure, ont été assignées comme suit:

a) Etude des conditions générales requises quant aux facteurs de résistance:

(M. COOPER - Australie)

i) Mise au point et utilisation du matérial d'essai.
ii) Méthodes de détermination de l'humidité et de sa répartition dans les échantillons.
iii) Rapports entre le degré d'humidité, la densité et les autres propriétés physiques et mécaniques.
iv) Rétractibilité et influence de l'humidité sur le comportement du bois
v) Méthodes de présentation des resultats.

b) Tension parallèle aux fibres:

(M KUEHNE; Suisse)

i) Etude des méthodes et procédés utilisés pour déterminer la tension parallèle aux fibres, notamment quant à l'influence sur les résultats des essais de facteurs tels que les dimensions de l'échantillon, la répartitition des pressions exercées sur le bois et la densité.

ii) Préparation d'un sommaire des diverses méthodes et procédés communiqués par les délégués, à distribuer aux membres du Comité et à soumettre à une discussion ultérieure

iii) Continuation des études indispensables en vue d'aboutir à une meilleur comparaison des diverses méthodes employées pour stimuler les progrès futurs dans le domaine de la normalisation.

c) Cisaillement parallèle aux fibres:

(M. MARKWARDT - E.-U.)

Recueil des informations sur les diverses méthodes d'essais au cisaillement, et procédés employés en tenant compte tout spécialement des échantillons à forme cubique. Comparaison aussi détaillée que possible des résultats, et résumé des procédés et résultats de recherches destinés à servir de base à un rapport qui sera soumis au Comité.

d) Résistance au choc transversal:

(M. MARKWARDT - E.-U.)

Préparation d'un sommaire sur les diverses méthodes d'essai et procédés employés - Recueil d'informations fournies par d'autres délégués quant aux résultats sur les échantillons entaillés au cours de l'expérience d'Izod en vue de déterminer les points communs avec d'autres données résumé des procédés et résultats de recherches destinés à servir de base à la rédaction d'un rapport d'étude qui sera présenté au Comité.

e) Groupement de deux essais (traction perpendiculaire et compression perpendiculaire aux fibres, fendage et dureté).

(M. BIENFAIT - Pays-Bays)

Présentation d'un rapport sur la normalisation de tous les essais mentionnés dans le deuxième groupe d'articles de l'ordre du jour général, juin 1948, au sujet desquels il a été impossible de délibérer faute de temps. Il serait utile d'ajouter, si possible, à la liste des sujets déjà mentionnés celui de l'usure par frottement.

f.) Panneaux de fibre:

(M. MARKWARDT - E.-U.)

Après présentation du rapport spécial sur les méthodes d'essai des panneaux de construction (FPL multicopie R1712, intitulé «Méthodes d'essai pour l'évaluation des propriétés des panneaux de constructions), les délégués sont priés de soumettre leurs commentaires et leurs suggestions à M. Markwardt, qui se chargera de les analyser et de les résumer en vue de la rédaction ultérieure d'un rapport que le Comité examinera point par point à sa prochaine réunion Il serait utile d'étudier d'autres méthodes ayant trait par exemple à la résistance à la perforation et à la résistance que présente un échantillon en milieu très humide.

g.) Contre-plaqué, bois laminé et bois densifiés ou améliorés:

(M. SIIMES - Finlande)

Résumé des méthodes employées pour les essais sur le contreplaqué, les bois laminés, densifiés et améliorés.

h) Classification des bois de construction:

(M. SIIMES - Finlande)

Etant donné l'importance de la classification, il serait utile de rédiger un sommaire des catégories actuelles et des méthodes de classification pour servir de guide à la discussion point par point qui aura lieu lors de la prochaine réunion.

La réunion qui s'est déroulée sous la direction de M. D. Roy Cameron FAO, Chef du Groupe d'Etude forestier au Palais des Nations, à Genève, a été présidée par M. Jean Campredon, Conservateur des Eaux et Forêts (France).

COMMISSION ÉCONOMIQUE DES NATIONS UNIES

CEAEO

Le 12 juin s'est terminée la session de la Commission économique pour l'Asie et l'Extrême-Orient (CEAEO) qui s'est tenue à Ootacamund (Inde) et a duré 12 jours. La phase préparatoire de la Commission a maintenant pris fin et celle d'activité commence. La réunion a fait appel aux pays industriellement évolués pour qu'ils fournissent des biens de production et des matériaux de base aux pays d'Asie et d'Extrême-Orient afin d'aider à leur développement industriel. Les pays de la région qui est du ressort de la Commission ont été priés de préciser leurs besoins immédiats ainsi que leurs plans de développement à longue échéance et de définir clairement leurs principes d'action, de façon à créer des conditions susceptibles d'encourager les placements et les initiatives dans cette région. La Commission a approuvé la convocation par la FAO dans cette région, d'une Conférence internationale du bois qui doit se réunir au début de 1949 et qui cherchera à stimuler les échanges interrégionaux et à résoudre les problèmes sylvicoles communs.

CEAL

La Commission économique pour l'Amérique latine (CEAL) a tenu sa première session à Santiago du Chili au mois de juin. La Commission s'intéresse aux 150 millions d'êtres humains qui peuplent 20 pays s'étendant sur une superficie de 20.200.000 kilomètres carrés. Ces populations se sont adaptées aux climats les plus excessifs. Ce sont le sol et les ressources naturelles de l'Amérique latine qui constituent le problème essentiel. La prospérité n'est pas une chimère mais l'Amérique latine est désespérément pauvre en équipement permettant d'exploiter et de transformer ses richesses et de les distribuer au reste du monde. La coordination entre les différents pays latino-américains est réduite, pour ne pas dire inexistante. Au lieu de développer leur commerce entre elles, la plupart de ces républiques se sont tournées vers le monde extérieur.

La Commission économique pour l'Amérique latine doit tout d'abord entreprendre une étude du continent qui visera à déterminer les principaux caractères économiques de cette région, les problèmes qui s'y posent et la façon dont ils viennent s'insérer dans l'ensemble des conditions économiques mondiales. Au cours de ces recherches, la FAO pourra apporter son concours dans l'étude de nombre de questions dont l'examen a été recommandé par la Conférence latino-américaine des forêts et produits forestiers qui s'est tenue au Brésil en avril dernier.


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