Page précédente Table des matières Page suivante


Nouvelles du monde


Généralités
Sylviculture et aménagement
Transformation du bois
Utilisation
Economie et statistique
Politique, législation et administration
Réunions et conférences
Revue de livres
Personnalités

Les échos reproduits ci-dessous sont des résumés de nouvelles susceptibles d'intéresser les lecteurs d'Unasylva. Ils sont présentés sous des rubriques couramment employées par la Division des Forêts et des produits forestiers pour le classement de références, et suivant l'ordre alphabétique des noms des pays qu'ils concernent. Le Rédacteur serait heureux de recevoir des lecteurs des échos d'actualité authentiques susceptibles d'être publiés dans cette section de la revue.

Généralités

AUSTRALIE

Selon des nouvelles reçues de la Nouvelle-Galles du Sud, le placement des immigrants des Etats baltes dans les entreprises forestières du gouvernement se poursuit de façon satisfaisante. Les officiers forestiers chargés de cette tâche sont impressionnés par la belle mine l'intelligence et la bonne volonté des nouveaux travailleurs. Les immigrants sont en mesure d'économiser une partie de leurs salaires tout en apprenant la langue et les coutumes de leur nouvelle patrie. La présence des travailleurs baltes a déjà eu pour résultat l'accélération de la fabrication de produits forestiers dont le besoin se fait sentir avec urgence et le démarrage de la fabrication de nouveaux dérivés du bois.

AUTRICHE

Au cours des dernières années, la situation a été des plus défavorable pour les forêts autrichiennes. Le maintien des approvisionnements en bois et en produits du bois pour l'économie autrichienne se heurtant à de grandes difficultés, il est essentiel que les ressources et les stocks forestiers soient utilisés de la façon la plus rationnelle et la plus économique.

Se rendant compte que seules des recherches actives et approfondies pourraient offrir une solution au problème l'Autriche a résolu de leur accorder toute son attention.

Avant 1938 du reste, l'étude du bois n'était nullement négligée en Autriche. Des experts d'une réputation internationale travaillaient activement, mais leurs activités n'étaient ni coordonnées ni centralisées en un organisme unique. Un Comité chargé d'étudier les problèmes du bois existait à ce moment dans le cadre du Conseil autrichien du contrôle du bois, mais il travaillait à accroître la consommation plutôt qu'à réaliser une utilisation rationnelle et économique des ressources. Cela était dû à la difficulté qu'éprouvait l'industrie autrichienne du bois à disposer de ses produits. Aujourd'hui la situation a changé du tout au tout. Il est impossible de satisfaire ne serait-ce que les besoins les plus urgents de l'économie autrichienne en ce qui concerne le bois d'œuvre. Il en est de même pour les exportations, qui sont d'une importance extrême pour l'équilibre commercial du pays.

Il est donc essentiel de trouver les méthodes les plus avantageuses d'utiliser le bois de façon à obtenir les meilleurs résultats avec un minimum de matières premières. Il est indispensable de procéder à des travaux de recherche approfondie et d'accorder une assistance efficacece aux institutions qui s'y consacrent. En conséquence, après bien des années de travaux préparatoires, on a fondé la Société autrichienne de recherches sur le bois. Cette Société a pour but d'intégrer toutes les institutions et organisations qui s'occupent de travaux de recherche sur le bois.

Les meilleurs experts autrichiens collaborent tous avec la nouvelle Société. Répondant aux encouragements prodigués par les autorités autrichiennes compétentes, on a créé un centre de discussions avec l'espoir qu'il sera en mesure de coordonner toutes les activités ayant trait aux recherches sur le bois. En même temps, fidèle à ses traditions, l'Autriche se propose de coopérer dans ce domaine sur le plan international. Une collaboration étroite s'établira avec tons les pays et il est à prévoir qn 'elle s'étendra aux échanges d'information et aux résultats de l'expérience acquise.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

A la suite d'un premier accord conclu entre le Chef du Service forestier américain et le Directeur de l'Ecole nationale des Eaux et Forêts de Nancy, un jeune forestier français vient d'effectuer un voyage d'étude aux Etats-Unis. On se proposait en premier lieu de procéder à un «échange» de deux forestiers américains anciens combattants contre deux jeunes forestiers français diplômés de l'Ecole. La durée de ces visites, prévues d'abord pour 1947, avait été fixée à deux mois; chaque gouvernement s'engageait à supporter le coût de la traversée de ses nationaux et celui des déplacements et les dépenses générales de ses hôtes dans le pays qu'ils visitaient.

Les deux forestiers américains ont effectué leur voyage d'étude en 1948 suivant les prévisions. Logés à l'Ecole de Nancy, ils ont participé aux tournées d'expérience pratique des deux promotions de l'Ecole (Massif central, Landes Jura, Vosges et Alpes). Le Gouvernement français n'a envoyé qu'un seul forestier aux Etats-Unis en 1948. Il vient de terminer son voyage d'étude et d'information dans les régions forestières les plus intéressantes du pays, notamment la côte entière du Pacifique, le sud et le nord-est.

Les deux pays ont l'intention de poursuivre et de développer ces échanges de forestiers.

FRANCE

La Faculté de Sciences de l'Université de Strasbourg annonce la création d'un cours publie régulier sur la cartographie pédologique et phytosociologique qui est le seul de son genre en France. Ce cours est donné à l'intention des experts agricoles, des spécialistes forestiers, etc., qui en ont besoin pour leurs travaux professionnels, et particulièrement de ceux qui désireraient contribuer à la préparation d'une carte phytosociologique; quelques sections de cette carte, à l'échelle de 1/20.000 viennent d'être publiées. Elles représentent diverses régions de France et serviront de modèle à la préparation d'autres sections.

NORVÈGE

La Société forestière norvégienne (Det Norske Skogsselskap) et l'Association norvégienne des forestiers (Norsk Forstmannsforening) célèbrent cette année leur 50ème anniversaire. Elles ont toutes deux considérablement contribué aux progrès de la sylviculture en Norvège. Le Président de la Société forestière norvégienne est M. Jørgen Mathiesen et celui de l'Association des Forestiers, M. Nils Ihlen.

ROYAUME-UNI

On lit, dans le 23ème rapport annuel de l'Institut impérial de sylviculture de l'Université d'Oxford pour 1947, que les travaux pratiques et les voyages d'étude ont retrouvé leur niveau d'avant-guerre et ont même été intensifiés sur certains points, notamment dans le domaine du génie forestier et de l'utilisation. Il est à signaler que tous les étudiants avancés ont pris part à une série de discussions libres sur des sujets forestiers. Les questions débattues étaient des plus diverses.

Les cours ont porté sur la sylviculture, l'étude des sols, la botanique, la pathologie et l'entomologie forestières, la mensuration et l'aménagement, la structure ligneuse, l'économie forestière, la législation forestière britannique l'administration forestière coloniale le génie forestier, les levés topographiques, etc. Ces cours ont été suivis par 44 étudiants.

Le Secrétaire de l'Education de l'«United Kingdom Timber Development Association» annonce que le nouveau programme d'études commerciales a été approuvé par le Conseil mixte de l'association des directeurs d'instituts techniques et de l'Association des Instituts techniques

Voici le programme du nouveau cours de trois ans:

1ère année - Comment est organisé le commerce des bois tendres dans le Royaume-Uni, méthodes commerciales et douanes, unités de vente, paiement des échéances; classification des chemins de fer; comment est organisé le commerce des bois durs dans le Royaume-Uni, etc. (comme ci dessus).

2ème année - Documents commerciaux contrats «Albion», «Uniform», «Pacific Coast», «Russian», «Eastern Canadian»; contrats sur les portes, le contreplaqué et le bois dur, revente C.A.F. Comparaison entre ces contrats et discussion détaillée de leurs clauses (y compris les clauses d'assurance T.T.F.).

3ème année - Transport maritime: charte-parties (discussion détaillée dés clauses); connaissements documents; polices d'assurance maritime; réclamations; arbitrage; régime douanier des divers ports; marketing. Organisation syndicale et patronale. Rapport entre le tonnage et l'utilisation (par exemple coque, surfaces intérieures, quayage, dockage, coutumes locales). Eléments de pratique et de droit commerciaux.

SUÈDE

Parmi les films que la Division de l'Information des Nations Unies se propose de tourner en 1948, il en est un qui aura pour titre «Le Bois». Bien que sa production ait été confiée à l'un des spécialistes suédois du film documentaire, ce film ne se rapportera pas uniquement à la Suède. Il sera international tant an point de vue sujet qn 'an point de vue traitement.

Sylviculture et aménagement

BELGIQUE

On signale que le bostryche, (Ips typo graphus) vient de faire son apparition dans les pessières des Ardennes belges. Ce fait serait dû à la sécheresse exceptionnelle qui a sévi en 1947, provoquant des pullulations dévastatrices en Allemagne occidentale, dans l'Eifel, la forêt Noire, la Bavière, la Suisse et la Tchécoslovaquie. En outre, l'exploitation des forêts européennes dévastées par la guerre vient à peine de reprendre et ne se poursuit que lentement, ce qui favorise également l'invasion des bostryches.

CANADA

Depuis l'été 1946, le Canada a entrepris une vaste enquête sur la régénération naturelle, qui n'est pas encore terminée. Les études se poursuivent sur des placettes dont 8.000 avaient été préparées en 1946 et 12.500 en 1947. Les résultats sont assez troublants. Sur les zones exploitées, le repeuplement en conifères est satisfaisant dans les provinces de l'est mais le sapin baumier (Abies balsamea) est en train de se substituer aux antres essences, particulièrement au précieux pin blanc. D'autre part, la régénération est très maigre dans les provinces du Manitoba et de Saskatchewan, et ne redevient un peu meilleur que dans l'Alberta. Toutefois sur les terres incendiées après exploitation, elle est partout extrêmement lente, sauf dans l'Alberta, où la régénération se fait en Pinus contorta. L'enquête ne s'est pas encore étendue à la Colombie britannique.

Pour extraire les semences des cônes de résineux la Station départementale d'Angus (Ontario) utilise maintenant une machine ingénieuse dont la chaleur est fournie par des lampes infra-rouges. Les cônes se déplacent sur deux tabliers successifs d'aluminium persés de trous. Ces tabliers sont exposés aux radiations d'une série de lampes dont l'orientation et la hauteur sont faciles à régler. Les semences expulsées tombent dans les trous des tabliers, ce qui les soustrait immédiatement aux effets de la chaleur. Entre les deux tabliers, les cônes sont plongés dans l'eau pour faciliter la dislocation des écailles et l'extraction des graines sur le deuxième tablier mobile. La machine est de dimensions modestes (5m 80 × 0 m 90 × 1m 80) les tabliers étant superposés l'un à l'autre. Elle nécessite seulement un quart de CV de force et a un débit de 130 litres à l'heure; quatre heures lui suffisent pour effectuer le traitement total d'une cône, au lieu des 50 qu'exigent les méthodes habituelles. Enfin, elle assure de façon parfaite le contrôle de la température.

CHINE

Jusqu'en 1946, le Metasequoia n'était connu qu'à l'état fossile. En février dernier, des explorateurs chinois ont découvert des peuplements de cet arbre dans une vallé isolée de la Chine centrale. Des semences prélevées sur cet arbre ont été expédiées en Angleterre et aux Etats-Unis où elles subiront des essais de germination.

ETATS-UNIS

On signale que dans l'Etat du Wisconsin la zone recouverte de pins blancs (Pinus strobus), l'espèce la plus appréciée de la région, est en voie d'expansion. Elle se serait accrue de 40.000 hectares au cours des dix dernières années et atteindrait aujourd'hui 174.000 hectares de peuplements de seconde génération dont la densité est par elle-même une protection contre la rouille (Cronartium ribicola). Cette expansion a tendance à se poursuivre du fait que la plupart des peuplements atteignent actuellement l'âge de la reproduction. Il ne fait aucun doute que ce résultat est dû à la protection active dont cette espèce a bénéficié grâce à une étroite coopération entre les propriétaires privés, l'Etat et les différents services du Gouvernement fédéral qui ont travaillé de concert à faire disparaître les groseilliers.

Bien qu'il existe de nombreux exemples d'introduction d'essences américaines en Europe, il est rare qu'au gré d'une lecture on tombe sur les résultats de l'acclimatation d'une essence européenne au sol américain. Cependant, nombreux furent les premiers maîtres de forge de la Pennsylvanie qui, suivant l'exemple des grande propriétaires d'Angleterre, importèrent des arbres d'Europe pour des motifs d'ornementation. Un article récemment paru fait mention d'une plantation de mélèzes européens (Larix decidua) vieux de 65 à 70 ans, couvrant 1,20 hectare, qui subsiste encore près de Warriors Mark dans le centre de la Pennsylvanie. On a procédé pendant l'automne 1947 à des mensurations de cette plantation dont il reste encore 200 arbres, formant des bosquets à l'état pur ou mêlés à de nombreuses essences feuillues indigènes. Ces arbres ont un diamètre d'environ 35 cm et une hauteur moyenne de 22 m. On a surtout été frappé par le développement médiocre des cimes, ce qui indique que ces essences ont besoin d'une aération considérable des le plus jeune âge. Leur croissance est comparable à celle des conifères indigènes. Enfin, la régénération naturelle se produit et il serait possible de reconstituer les peuplements si les jeunes plants n'avaient pas à lutter avec les espèces indigènes et recevaient une lumière suffisante.

Le tremble (populus tremuloides) que l'on trouve en Utah dans de vastes peuplements parfois entièrement purs, qu'on estime renfermer environ 51 millions de m³ ® de bois sur pied, sert dans cet Etat à de nombreux usages, notamment pour les clôtures, les poteaux télégraphiques, les poteaux de mine, l'emballage, etc., et ses excellentes qualités mécaniques justifieraient une utilisation plus vaste encore, puisqu'il est inexact d'affirmer que la majorité des grands trembles sont atteints de pourriture. Une des utilisations les plus récentes du tremble est la fabrication de la laine de bois, appelée «Excelsior». La préparation de ce produit demande surtout du tremble d'environ 30 cm de diamètre, écorcé et scié en rondins d'environ 43 cm de long. On procède actuellement à des travaux de recherche en vue de déterminer les meilleures méthodes d'aménagement pour obtenir un rendement constant. La difficulté réside dans le fait que pour atteindre ce but il faut procéder à des éclaircies précoces. Or, les rondins de faibles dimensions ne sont pas commercialisables anjourd'hui. La reconstitution des forêts exige des coupes de très forte intensité et l'interdiction du pacage jusqu'à ce que les bourgeons terminaux aient atteint une hauteur suffisante pour que le bétail ne puisse les brouter. La meilleure méthode d'exploitation est d'abattre 60 pour cent du volume, laissant sur pied les arbres ayant au maximum 25 cm de diamètre qui sont coupés dix ans plus tard. Cette méthode améliore considérablement les qualités pastorales du sol forestier, sans pour cela endommager la forêt.

FRANCE

Une maladie fréquente dans les jeunes peuplements de pins sylvestres, mais qui n'avait pas encore attaqué le pin maritime (Pinus pinaster), a été signalée dans les forêts des Landes. Il s'agit de la rouille courbeuse du pin (Melampsora pinitroquum). Le champignon attaque les pousses de l'année des jeunes semis dans les régions humides, tue les moins vigoureux et déforme les autres. Les hôtes secondaires de ce champignon sont le tremble et le peuplier blanc. La lutte directe contre la maladie par vaporisation de sulfate de cuivre sur les plants ne peut s'effectuer que sur une petite échelle. Aussi est-il recommandé d'éliminer les trembles et, à l'avenir, d'éviter les plantations mixtes de pins, de trembles et de peupliers blancs ou la proximité de plantations de ces essences avec des peuplements de pins maritimes.

GRÈCE

Les forêts ont gravement souffert de la guerre, le quart des peuplements . ayant été détruit. Les trois cinquièmes seulement de ces forêts détruites pourront se régénerer naturellement. Les forestière doivent donc procéder au reboisement artificiel des deux autres cinquièmes et renoncer à l'ambitieux programme de reboisement entrepris avant la guerre. Sur la superficie totale du pays, 15 pour cent, soit 1.918 millions d'hectares, sont vraiment recouverts de forêts. Les principales essences sont: Abies cephalonica (229.000 hectares), Pinus halepensis et Pinus brutia (420.000 hectares) et hêtre (193.000 hectares). Les taillis constituent 43 pour cent de ces forêts, les futaies, 30 pour cent, et les taillis sous-futaie, 26,5 pour cent.

MAROC

Le plan de reboisement du pays s'étend sur une période de 25 ans et s'applique à une étendue de deux millions d'hectares de sol aride et de terres boisées, pauvres ou surexploitées, Alors qu'en 1925 il n'y avait que 500 km de routes forestières on en compte aujourd'hui 3.000. Les gardes recevront leur formation élémentaire à l'école forestière d'Ifrane.

SUÈDE

L'exposition sylvicole qui vient de se tenir à Stockholm pendant une semaine, a remporté le plus brillant succès. Elle a permis de montrer au publie de nombreuses innovations, tant dans le domaine de la sylviculture proprement dite que dans ceux de l'exploitation des forêts et de l'industrie du bois. On a beaucoup remarqué un «microscope calculateur» qui permet de déterminer rapidement le nombre et l'épaisseur des cercles annuels, en partant du cœur, et d'examiner ainsi 500 sections d'arbres par heure. A signaler également les travaux de recherche qui ont été poursuivis activement dans le domaine des variétés d'essences sylvestres et des espèces à croissance rapide, notamment en ce qui concerne le croisement des peupliers canadiens et suédois. Au cours d'un conférence, le professeur Naslund a déclaré qu'étant donné les résultats obtenus par le recensement général entrepris en 1938, il serait prudent de réduire l'abattage de 30 pour cent dans la partie septentrionale du pays pendant - une vingtaine d'années, alors que la cadence pourrait rester sans changement dans la région centrale. Dans le sud, au contraire, cette cadence pourrait être accélérée. L'application du programme recommandé permettrait d'accroître progressivement de 50 pour cent en 80 ans le rendement des forêts suédoises.

Transformation du bois

ALGÉRIE

On construit actuellement en Algérie une manufacture de pâte et de papier alfa, la première depuis 25 ans. L'outillage pour la fabrication de la pâte est fourni par Celdecor et comprend le procédé Celdecor-Pomilio de cuisson continue et de chloruration gazeuse ainsi que le procédé de blanchiment Kamyr. La production de l'usine comprendra 24 tonnes par jour de papier alfa de luxe et 18 tonnes de papier d'emballage fort à base de paille. Tout l'outillage Celdecor doit être livré à la fin de 1948. Une partie de l'outillage Kamyr sera fabrique dans le Royaume-Uni et le reste en Afrique du Sud. Plusieurs usines de l'Inde se proposeraient d'utiliser le procédé Celdecor-Pomilio. On annonce que deux installations sont en construction en France et que les Pays-Bas envisagent eux aussi l'emploi de ce procédé.

AUSTRALIE

Là nouvelle usine de l'«Associated Pulp and Paper Mills» de Tasmanie, à la fois scierie et fabrique de pâte à papier sera outillée par une firme de Vancouver (Colombie britainnique), la «Canadian Sumner Iron Works». Les pourparlers relatifs à cette commande ont duré depuis l'été 1947 jusqu'au début de cette année pour se terminer sur un accord complet. Les facteurs qui ont déterminé le choix du matériel canadien Sumner ont été la pénurie critique de dollars américains et les avantages qu'offraient les tarifs douaniers australiens à l'importation du matériel canadien. Outre la construction de l'outillage, les ingénieurs de la société canadienne assureront la préparation des plans de la scierie et de l'usine. Le matériel construit à Vancouver comprend une écorceuse hydraulique type Bellingham qui, comme l'ont montré les essais, dépouille parfaitement les grumes entières d'eucalyptus. Des usines australiennes fourniront l'acier de construction et les pompes et les moteurs seront expédiés d'Angleterre. Parmi les autres machines fournies par les ateliers Sumner figurent des appareils de manipulation mécanique de grumes en scierie deux scies à ruban de 2 m 40, deux chariots de scie à air comprimé, un appareil pour réduire en copeaux les dosses et flaches et un appareil pour réduire en copeaux les grumes entières, ainsi que l'outillage accessoire. Le matériel sera fourni à la «Paper Makers Proprietary Ltd.», filiale de l'«Associated Pulp and Paper Mills,» et expédié à sa base d'opérations à Burnie (Tasmanie du Nordouest) sur la baie d'Emu, en face du détroit de Bass. Sir Walter Massey-Green est l'administrateur délégué de la firme dont le siège social est à Melbourne, et Harry B. Somerset en est le directeur à Burnie (Tasmanie).

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

La «Powell River Company» a récemment installé des machines avec lesquelles on espère éliminer tous les déchets provenant des opérations d'épuration de la pâte mécanique. Une déchiqueteuse Jeffery ainsi qu'une pile raffineuse «Noble» ont été installées dans l'atelier d'épuration de la Compagnie.

De minutieux essais sont actuellement effectués avec ces nouvelles machines pour déterminer le maximum d'efficacité de chacune d'elles. La déchiqueteuse Jeffery est constituée par plusieurs lames circulaires destinées à traiter d'assez gros éclats de bois tels que les déchets des trieuses de nœuds qui, jusqu'à présent étaient complètement inutilisables. Là pile raffineuse fonctionne comme le défibreur à meule tournant à 1.800 tours par minute et développant une surface d'environ 3.700 m par minute. La surface du cône présente des petites rainures qui ramassent une quantité égale de pâte à chaque révolution. Des patins rainurés sont orientés vers le cône au moment même où la pâte est dirigée vers la meule à travers des cylindres hydrauliques sur lesquels sont fixés les patins. La machine est munie de 21 patins qui ne fonctionnent pas tous en même temps, le traitement des divers types de pâte nécessitant des pressions inégales, ce que l'on réalise en actionnant un nombre plus ou moins grand de patins.

Etant donné que les gros blocs de bois de hêtre se fendent et se fissurent au cours du séchage à l'air, ce bois est souvent difficile à vendre ou à utiliser pour la fabrication des objets en bois. On pourrait faciliter l'utilisation des grosses pièces de hêtre pour un grand nombre d'applications en réduisant les défectuosités dues au séchage. Des essais effectués dans une usine de tournage dans le Maine ont montré qu'il est possible de procéder au séchage des blocs de hêtre servant à la fabrication des bols pour savon à barbe sans qu'ils se fissurent ou se fendent plus que du bouleau. Le procédé de séchage dont on a fait l'essai comporte le traitement du bois avec du chlorure de sodium «buffered», qui est une spécialité chimique. Les expériences furent exécutées sur des pièces de hêtre vert d'environ 5,40 cm d'épaisseur, 7,62 à 11,7 cm de largeur et de 1,2 à 1,7 m de long. 1.600 échantilons de cette nature furent répartis en 4 groupes de composition semblable, mais pour chacun de ces groupes les pièces de bois subirent un traitement différent et furent entassés séparément pour le séchage à l'air Trois groupes furent traités avec le produit chimique et la quatrième, destiné à servir de témoin, ne reçut aucun traitement. Le produit chimique fut appliqué de trois façons différentes: par étendage à sec, par pulvérisation et par immersion. Toutes les pièces de hêtre traitées présentèrent moins de défectuosités que celles du lot témoin. Les résultats obtenus par étendage à sec furent nettement les plus satisfaisants. Il ne fut pas tenu compte des résultats obtenus sur les échantillons prélevés aux extrémités des pièces car ces résultats ne présentent que peu de valeur au point de vue absolu et parce que ces extrémités (sur 4 em environ) doivent normalement être éliminées au cours des opérations d'éboutage. Après séchage à l'air, les bois furent passés au four pendant 18 jours jusqu'à ce que leur teneur en humidité ne soit plus que 5 pour cent. Les fours furent d'abord chauffés à 170°F., l'humidité relative étant de 34 pour cent, puis la température fut finalement portée à 180°F., avec une humidité relative très faible. La dernière phase de l'expérimentation consista en un essai effectué en usine dans le but de déterminer le nombre de bols pour savon à barbe sans défauts que pouvaient fournir les pièces de hêtres de 11,7 em prises dans chacun des groupes. On étudia également le rendement de pièces de bouleau ordinaires, séchées à l'air puis au four dans les mêmes conditions. Aucune différence sensible n'apparut entre le rendement des pièces de bouleau non traitées et celui des pièces de hêtre traitées par l'étendage à sec du produit chimique.

La Station d'expérimentation agricole du Connecticut a mis au point une méthode satisfaisante pour le traitement des poteaux de pin rouge (Pinus resinosa) et d'érable rouge (Acer rubrum) utilisés dans l'industrie du tabac. Les exploitants locaux ont traité plusieurs milliers de poteaux destinés à être utilisés pendant cette saison et des commandes importantes arrivent pour l'année prochaines Cette nouvelle application offre un débouché au bois provenant des éclaircies pratiquées dans les plantations de pin rouge, de même qu'au bois, jusqu'ici inutilisable, provenant des érables rouges des marécages. Le produit utilisé pour la préservation est le chlorure de zinc dans une proportion de 1 kg par 0,06 m³. Pour une opération d'importance moyenne, une cuve de métal de 0 m 9 × 1 m 8 × 0 m 5 permettra de traiter un nombre égal ou supérieur à 50 poteaux à la fois. Il est nécessaire de traiter les poteaux dans les quatre jours suivant l'abattage et ils ne doivent pas être dépouillés de leur écorce. On les laisse dans la solution l'extrémité inférieure en bas de 2 à 7 jours, suivant la température. Lorsque les bouts sont immergés dans la solution, on asperge les extrémités supérieures avec 28 à 56 grammes de chlorure de zinc en poudre pour assurer un traitement effectif des extrémités supérieures. Les poteaux sont alors retirés de la cuve et on les laisse de 2 à 3 mois dans une position verticale, le gros bout en haut pour assurer une répartition uniforme du chlorure de zinc dans le bois. La meilleure époque pour effectuer ce traitement est du 1er mars au 1er octobre. Quand il fait froid, l'absorption de la solution et par suite sa répartition dans le bois s'opèrent avec une très grande lenteur.

On a procédé en Californie à des essais d'utilisation de longerons laminés et collés pour la construction d'un pont à double travée, dans le but de recueillir des données sur leur durabilité et leur comportement. Les longerons avaient été fabriqués avec des pièces de bois de 5 em, chaque lame consistant en deux pièces collées ensemble. Après avoir été assemblés avec une colle hydrofuge à une température de 70° F pendant 24 heures, les longerons furent imprégnés sous pression de créosote au moyen du procédé «full cell», sans incision préliminaire.

Il paraît qu'après deux années de service, les pièces laminées sont encore en excellent état.

FINLANDE

Une compagnie finlaindaise applique depuis peu une méthode de cuisson continue de la cellulose. Il y a longtemps que les experts cherchaient à mettre au point cette méthode et l'on peut dire que le but est atteint aujourd'hui. Jusqu'à - présent on n'a utilisé que le procédé au sulfate, et la production ne s'est effectuée que sur le plan technique dans une usine pilote. On a également commencé à appliquer cette méthode à la cuisson au sulfite. Quatre usines sont déjà en construction en Italie, en France et en Suède pour l'utilisation du procédé au sulfate et d'autres sont actuellement à l'état de projet. La nouvelle méthode supprime la nécessité de vider l'autoclave et de le recharger pour la fournée suivante. Le remplissage et le vidage s'effectuent successivement au cours de l'opération qui n'a donc pas à être interrompue. Les avantages économiques sont considérables étant donné l'abaissement des frais d'exploitation.

Une nouvelle usine pour la production de panneaux de fibre a commencé à fonctionner à Pihlava (Finlande) le 14 -avril 1948. La production actuelle de panneaux isolants se monte à 10.000 tonnes; on espère commencer la production de panneaux durs et demi-durs dans le courant de 1949, époque à laquelle la capacité totale de production de l'usine atteindra 25.000 tonnes. Les travaux ont commencé pendant l'automne 1946 et la construction de l'usine, au printemps 1947. Des déchets de scierie constitueront la matière première utilisée

INDE

La première usine anglaise de rayonne dans l'Inde vient d'être expédiée d'Angleterre à la «Travancore Rayon Co.», au capital entièrement versé d'environ £1.250.000; elle doit commencer à fonctionner vers la fin de l'année. L'usine de Travancore sera munie de la dernire innovation britannique, le procédé Nelson, qui file, lave, sèche et embobine sans interruption, méthode plus simple et moins coûteuse que les autres.

ROYAUME-UNI

Au cours des deux dernières années le Laboratoire de recherches sur les produits forestiers de Princes Risborough a procédé à une série d'expériences, tant en laboratoire que semi-commerciales, dans le but de découvrir s'il serait possible d'utiliser le DDT ou d'autres insecticides analogues pour prévenir l'infestation par le lyctus. Bien que les résultats des expériences ne soient pas encore complets, on les estime suffisamment encourageants pour justifier l'utilisation d'un traitement par pulvérisation a l'échelle commerciale, étant donné l'urgence de trouver un procédé pratique permettant d'enrayer l'expansion du lyctus dans les locaux d'emmagasinage du bois. La pulvérisation actuellement recommandée est une émulsion dans une eau contenant au moins 2 pour cent de DDT La matière employée est un concentré huileux miscible dans du naphte dissolvant ou du xylène contenant de 20 à 25 pour cent de DDT, dilué dans le volume d'eau requis. Le liquide pulvérisé est un fluide laiteux qui ne décolore pas le bois et ne modifie aucunement ses qualités de travail. De nombreux fabricants d'insecticides sont en mesure de fournir les concentrés nécessaires. La pulvérisation n'est recommandée que pour prévenir l'infestation du bois. Elle ne l'est pas pour traiter le bois qu'on sait déjà attaqué ou qu'on soupçonne d'avoir été exposé à l'infestation par le lyctus pendant l'été de 1947. Elle sert également à prévenir la réinfestation du bois stérilisé au four.

On vient de mettre au point un nouveau traitement pour la conservation du bois quelle que soit l'utilisation à laquelle ce bois soit destiné. Ce traitement, basé sur l'efficacité bien connue au point du vue bactéricide et fongicide, du mercure de phénol combiné avec les propriétés fixatives de l'acide fixtan, est destiné à préserver le bois contre toutes formes de pourriture. L'acide fixtan est un produit inodore et incolore qui, mélangé au mercure de phénol forme une poudre très soluble dans l'eau (0,45 kg pour 455 litres) et l'agent de conservation qui en résulte posséderait cinq propriétés principales: 1) pénétration profonde dans le bois par brossage, immersion et pulvérisation; 2) imprégnation effective résistant aux lavages et aux intempéries; 3) arrêt complet de la croissance des champignons; d) la solution n'est pas dangereuse à manipuler, pas plus que le bois traité, 5) le bois n'est aucunement décoloré par le traitement et peut être poli ou peint sans difficulté. Comme le mélange (mercure de phénol - fixtan) qui constitue cet agent de conservation serait un produit bon marché, facile à manipuler et n'entraînant qu'un minimum de frais de transport et d'emmagasinage (il n'est vendu que sous forme de poudre), on peut prévoir qu'il trouvera des applications nombreuses et variées dans l'industrie. Il permet d'imprégner tous les bois de construction de façon permanente avant ou après leur utilisation et de préserver économiquement les bois de mine.

Le Laboratoire de recherche sur les produits forestiers, qui a soumis l'acide fixtan à des essais, déclare qu'il est d'une haute toxicité pour les champignons provoquant la décomposition du bois et qu'il résiste également à l'infiltration de l'eau.

SUÈDE

Un nouveau procédé permettant de produire la cellulose à partir de la paille vient d'être mis au point en Suède. Les problèmes que présentait cette opération avaient été soigneusement étudiés par des experts qui avaient également soumis à un examen critique, pour éliminer leurs points faibles, les méthodes utilisées jusqu'ici en Suède et à l'étranger dans la production de la pâte à partir de matières premières telles que la paille, la bagasse, le bambou, etc.

Le procédé en question est considéré satisfaisant du double point de vue technique et économique. Après de minutieuses expériences de laboratoire, il a été procédé à des essais sur une plus large échelle dans certaines usines de cellulose, tant en Suède qu'à l'étranger, dont les résultats ont répondu à de très strictes exigences. Le procédé permet de retirer un rendement élevé des matières premières employées et le papier produit est comparable en pureté et en solidité au papier fabriqué avec la cellulose de bois. Le prix de revient est très inférieur à celui des méthodes employées jusqu'ici pour la fabrication de cellulose blanchie à partir de la paille de blé.

Des négociations ont, été entamées avec plusieurs pays d'Europe et d'Amérique pour la construction de nouvelles usines ou la reconstruction de celles qui existent déjà en vue d'utiliser le nouveau procédé.

UNION SUD-AFRICAINE

La firme suédoise «Bolidens Gruvaktiebolag» vient, avec le concours de l'Institut des produits forestiers de l'Union Sud-Africaine, de soumettre des panneaux agglomérés à des essais de protection contre les termites. Il résulte de ces essais, qui ont été couronnés d'un complet succès, que les panneaux non traités et exposés à l'action des termites sont complètement détruits en 6 mois, alors que ceux qui ont été imprégnés d'une solution d'arsenic durent jusqu'à 5 ans. Les frais supplémentaires que représente ce traitement spécial ne sont pas excessifs pour les panneaux de 0,3 cm d'épaisseur ils ne s'élèvent qu'à £1 pour 93 m².

Utilisation

ALLEMAGNE:

Deux nouvelles usines pour la fabrication de panneaux de revêtement sont en construction en Allemagne: l'une à Amorbach, d'une capacité de production de 20, tonnes de panneaux isolants avec des équipes travaillant 24 heures par jour et l'autre aux environs de Wurtembourg d'une capacité 25 tonnes de panneaux durs et de 12 tonnes de panneaux isolants Les deux usines seront équipées de défibreuses «Boija-Jung».

La mise au point d'un procédé de fabrication de rayonne à haute ténacité à partir de la pâte de hêtre permettra cette année à l'industrie des pneus de caoutehoue de la Bizone de réaliser une économie d'environ 1,5 million de dollars en importations. Cette rayonne, utilisée comme fibre dans les pneus de caoutchoue, a été soumise, l'année dernière, à diverses épreuves mécaniques et routières qui ont montré sa supériorité sur le fil de coton couramment utilisé par les fabricants allemands de pneus de la Bizone. La pâte est produite par la fabrique Waldhof à Kostheim, près de Weisbaden, et à Mannheim, tandis que la rayonne est filée à la fabrique Glantzstoff, à Oberborg. La pâte à teneur élevée en alfa, pour les besoins industriels de la Bizone était importée en Allemagne aux prix élevés du marché mondial, mais la production indigène de pâte de hêtre, d'après le procédé spécial de raffinage, abaissera fortement le volume de ces importations. La pâte importée coûte environ 250 dollars la tonne, alors que la pâte de hêtre peut être produite en Allemagne pour 950 reichsmarks la tonne. La capacité actuelle de production de la nouvelle pâte est d'environ 500 tonnes par mois dans la Bizone, chiffre légèrement inférieur à l'objectif de production de pneus qui doit atteindre 120.000 pneus par mois vers le milieu de l'été 1948. La production de rayonne à haute ténacité à partir de la pâte de hêtre a fait l'objet il y a plus d'un an, d'expériences effectuées par des firmes allemandes avec la collaboration de techniciens américains; il s'agissait de trouver un bon produit de remplacement indigène pour le fil de coton utilisé dans la fabrication des pneus. Le produit final fut confié pour essais en février 1948 aux manufactures de pneus de la Bizone. Des expériences avaient déjà été effectuées en Allemagne avant et pendant la guerre pour mettre ce procédé au point, mais sans aucun succès et l'idée en fut abandonnée. Les Etats-Unis produisent, depuis une dizaine d'années, une rayonne similaire à haute ténacité, en partant de certaines espèces d'épicéas et de pins, mais l'Allemagne ne disposant pas de quantités suffisantes de ces essences, devait se contenter d'utiliser du hêtre. Par ailleurs, ce pays a obtenu d'excellents résultats en tirant du hêtre une fibrane qui est utilisée pour la fabrication de certains tissus destinés à remplacer le coton et la laine. La différence de fabrication entre la fibrane et le long fil continu à haute ténacité réside dans le fait que pour ce dernier les impuretés sont éliminées au cours du procédé de fabrication de la pâte. Cette production n'exige pas une quantité excessive de charbon, et la pâte fournit en outre des sous-produits intéressants, tels que des levures et de l'alcool.

En raison de la pénurie de plus en plus grande de bois, résultant d'une part des coupes excessives effectuées pendant la guerre et, d'autre part, de l'énorme demande de bois de mine, de construction et d'exportation, l'industrie allemande de la pâte et du papier doit trouver de nouvelles matières premières pour remplacer le bois. En plus des variétés telles que l'épicéa, le sapin et le pin qui, jusqu'à présent, ont été couramment utilisées pour la fabrication de la pâte on n'ignore pas que d'énormes quantités de bois de hêtre ont été, depuis de nombreuses années, utilisées pour la fabrication de la soie artificielle. On a même eu recours, pour cette fabrication, au peuplier, au tremble et au bouleau. Parmi les végétaux à croissance rapide qui sont récoltés chaque année en Allemagne, seuls peuvent être utilisés la paille de maïs, les fanes de pommes de terre et le jonc. La récolte annuelle de paille de blé et de seigle est estimée à environ 25 millions de tonnes, auxquelles il faut ajouter environ 15 millions de tonnes de paille d'avoine, de colza, etc. Sur la base d'une production de 33 pour cent, il doit être possible de tirer de ces quantités une production de fibre de 13 millions de tonnes. Malheureusement, cette paille ne peut pas être affectée à l'industrie du papier, car elle est indispensable à l'agriculture qui l'utilise comme aliment et litière pour le bétail. Pendant la dernière guerre, on envisageait avec un optimisme exagéré la transformation industrielle de la récolte annuelle de millions de tonnes de fanes de pommes de terre, et l'on mit au point une méthode spéciale de fabrication. On alla même jusqu'à rassembler plusieurs milliers de tonnes de fanes de pommes de terre pour les réduire en une pâte se prêtant à la fabrication de la rayonne. Mais ce procédé a été pratiquement abandonné depuis la fin de 1 a guerre. La difficulté de recueillir les fanes, de les transporter à l'usine, d'emmagasiner le matériel entre les récoltes et enfin, ce qui n'est pas le moins important, le très faible rendement en pâtes tout cela rendait cette production désavantageuse du point de vue économique.

On a suggéré que des roseaux, actuellement sans valeur commerciale, pourraient constituer une troisième source d'approvisionnement en matières premières pour la fabrication du papier. On trouve en Allemagne trois espèces de jonc, à savoir: le jonc à larges feuilles (Thypha latifolia), le jonc à longues feuilles (Thypha angustifolia), et le petit jonc (Thypha minimar). Dans ce pays, la récolte annuelle est estimée à environ un million de tonnes, dont il faut déduire 27 pour cent pour les feuilles et de 14 à 15 pour cent pour les gaines, le rendement du reste ne s'élevant à peine qu'à 30 pour cent. Voilà pourquoi la transformation des roseaux en pâte n'a eu jusqu'à présent aucun succès. A cela il faut ajouter que le fauchage, le séchage et le transport à l'usine sont des opérations difficiles et coûteuses. De meilleurs résultats ont été obtenue en Italie avec l'Arundo donax, variété de ponc qui pousse dans des régions plus chaudes et dont les tiges semblables à celles du bambou, atteignent parfois plusieurs mètres de hauteur. Un ingénieur de Freiberg (Saxe) préconise la culture de l'hélianthe ou tournesol Helianthus annuus, la tige de cette planté contenant des matières fibreuses d'excellente qualité Il semblerait acquis que cette plante est non seulement susceptible de produire l'huile précieuse que l'on sait, mais aussi une bonne matière première pour l'industrie de la pâte et du papier. D'autre part, l'hélianthe annuel ne pousse que dans un sol de bonne qualité et demande beaucoup de soleil. En outre, il absorbe les précieux éléments nutritifs du sol qu'on ne remplace qu'en augmentant l'usage du fumier. On peut en dire autant du colza, plante qui produit non seulement de l'huile mais aussi de la paille. On a proposé tout récemment, comme matière première pour l'industrie allemande de la pâte et du papier le genêt allemand (Sarothamnus scoparius), arbrisseau sauvage dont les branches, en forme de baguettes, sont garnies de petites feuilles délicates et de fleurs jaunes d'or qui frappent la vue au printemps. Cette plante aime les sols sablonneux d'un très bas pourcentage de calcium. Par contre, une bonne terre végétale et un sol humide, ainsi qu'un climat trop sec lui sont défavorables. On a pu, cependant, après des recherches approfondies en laboratoire et en usine mettre au point une méthode - pratiqué pour la transformation des tiges ligneuses du genêt, et une papeterie s'en est déjà servie pour fabriquer des tonnes de différentes sortes de papier d'excellente qualité. C'est au printemps, quand les gelées ne sont plus à craindre, qu'on sème le genêt. Il faut un demi kilo de semence par hectare. En raison de la résistance qu'offre l'enveloppe de la graine à la pénétration de l'eau, les semences sont conditionnées par des «machines écoreheuses» (scratching machines). Il faut trois années au genêt pour arriver à maturité. C'est alors que s'effectue la récolte au moyen d'une machine à faucher spécialement construite à cet effet le procédé ressemblant fort à celui qu'on emploie pour le maïs. On estime que, dans les circonstances favorables, la récolte annuelle est d'environ 5 à 8 tonnes de genêt par hectare cultivé. Cette quantité fournit de 1,7 à 2,7 tonnes de pâte. On ne sait rien pour le moment sur les procédés de désintégration dont les brevets sont encore en instance, sauf qu'aucune des méthodes habituelles par acides ou par alcalis ne sera utilisée.

AUSTRALIE

La Division des Produits forestiers du Conseil de la recherche scientifique et industrielle (CSIR) de Melbourne, fait savoir que bien que le contreplaqué collé avec une matière adhésive appropriée à base de phénol-formaldéhyde puisse être utilisé dans des travaux à l'air libre en feuilles de 6 mm d'épaisseur seulement, il est recommandé de lui appliquer une couche de peinture ou de lui faire subir un autre traitement approprié pour réduire au minimum le fissurage de la surface. On étudie actuellement au laboratoire de Melbourne les méthodes propres à éviter la formation d'un réseau de fines craquelures à la surface, lesquelles se produisent généralement dans les contreplaqués non protégés, utilisés dans les constructions exposées aux intempéries. Les recherches actuellement effectuées par le CSIR indiquent qu'il est possible d'éviter les craquelures de la surface en mettant au point à l'usine des facteurs tels que l'épaisseur des placages et la température de pression.

Les technologues australiens étudient également la production et les caractéristiques du «flexwood», matière consistant en une feuille très mince de bois de placage ronceux collée à une base flexible en toile. Il paraît qu'un seule noyer du Queensland, de dimension moyenne, pourrait fournir une quantité de placage de 0,3 mm suffisante pour couvrir de panneux de «flexwood» (une surface de 93.000 m²).

Les laboratoires australiens ont entrepris une étude sur la possibilité d'utiliser des essences locales en remplacement de l'hickory (hicoria ovata) pour la fabrication des skis. Les études ont porté sur la densité, les résistances statiques la dureté, la texture, la résistance au choc, la facilité de cintrage à la vapeur et les possibilités d'usinage.

La comparaison avec l'hickory a été effectuée pour cinq données précises: la densité, la cote de flexion, la cote de raideur, la cote de dureté et la cote dynamique (résistance au choc). Pour chacune de ces données les chiffres ont été rapportés à la cote 100 donnée à l'hickory. Les résultats ont été publiés pour 16 essences et certaines ont, sauf peut-être en ce qui concerne la résistance au choc, des caractéristiques assez voisines de celles de l'hickory. De nombreux essais ont également été effectués avec des skis «laminés» qui utilisaient pour la face inférieure soit des bois durs et denses, soit desplacages densifiés.

DANEMARK

Des plans ont été élaborés pour la construction à Sikleborg (Danemark) d'une usine capable de produire chaque année 5.000 tonnes de rayonne, de fibres artificielles et de cellophane, quantité représentant environ la moitié des besoins annuels du pays. Le coût en sera de l'ordre de 30 millions de couronnes, soit environ 2,25 millions de dollars.

ESPAGNE

Selon le Dr Aries, l'Espagne possède maintenant deux nouvelles usines produisant de la rayonne à partir de la paille, innovation qui, aux Etats-Unis, en est encore au stade expérimental. «En outre» ajoute-t-il, «une usine qui utilisera la sciure de bois pour la fabrication de panneaux de revêtement est actuellement en construction. Les plans prévoient également la construction d'un certain nombre de papeteries et celle d'une nouvelle usine qui utilisera le sparte pour la fabrication de la pâte.»

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

On a commencé à fabriquer une nouvelle substance adhésive, la colle «Box- seal», destinée à obturer mécaniquement les emballages. Les fabricants assurent que ce produit colle efficacement et avec rapidité les abattants des «Fourdrinier Kraft», des cylindres «Kraft» et des emballages en carton ondulé, doublés de jute, ainsi que ceux des emballages en fibre. Bien que le produit «Boxseal» soit présenté avant tout comme un adhésif pour machines automatiques, il peut aussi être appliqué à la main et au pinceau pour coller les étiquettes et les bordereaux d'expédition des colis, aussi bien que les abattants des paquets eux-mêmes. Cette colle est un produit adhésif liquide dérivé de l'amidon. La méthode de fabrication augmente dans des proportions énormes le pouvoir adhésif des matières premières, permettant ainsi d'enduire le carton d'une pellicule plus mince et plus adhésive de colle sans qu'elle pénètre de façon excessive dans les fibres du carton. La colle reste à la surface pour établir un contact parfait quand les abattants sont rabattus l'un sur l'autre. Les fabricants font ressortir que contrairement aux adhésifs ordinaires dérivés de l'amidon cette colle demeure indéfiniment à l'état fluide, ce qui permet de l'amener directement par un tuyau dans les bacs des machines automatiques sans qu'elle risque de se solidifier en route et de bloquer les conduits. La dilution de la colle dépend de la porosité du carton à coller; elle peut varier de 15 à 50 pour cent par volume, et la rapidité du collage varie de 30 à 60 secondes. Avec une dilution à 25 pour cent, les essais ont prouvé que 85 pour cent de la fibre du carton se déchire en 35 secondes.

L'Université de Wisconsin annonce que trois de ses biochimistes ont découvert une méthode pour utiliser les liquides sulfitiques résiduaires pour la fabrication de l'acide lactique, produit utilisé dans les industries du tannage, du laquage et des conserves alimentaires. Les inventeurs sont Reid H. Leonard, W. H. Peterson et M. J. Johnson. Leurs travaux ont été financés en partie par un don de la «Rhinelander Paper Company», de Rhinelander, Wisconsin. Le procédé consiste à débarrasser de leurs excédents de soufre les déchets de la fabrication du papier en traitant ces derniers à la vapeur. L'emploi de dissolvants permet de récupérer des levures, des mélasses et de l'acide lactique sur les produits fermentés. Un des avantages du nouveau procédé est que 95 pour cent des sucres fermenteseibles contenus dans les résidus sont récupérées dans l'acide lactique Les autres méthodes de fermentation ne récupèrent que 50 pour cent des sucres lesquels servent à la fabrication de produits susceptibles d'être mis dans le commerce.

M. Lawrence Ottinger, Président de la «United States Plywood Co.,» a annoncé récemment à l'occasion de l'ouverture d'un nouvel entrepôt à Tampa, Floride, propriété commune de la U. S. «Mengel Plywoods, Inc.,» et de la «U. S. Plywood Co.» que sa compagnie se proposait d'importer chaque mois du Congo belge environ 600.000 m² de contreplaqué Korina. Il a indiqué en même temps que tous les entrepôts de la «U. S. Plywood Co., et de la «U. S. Mengel Plywoods, Inc.» avaient été munis du nouveau contreplaqué de Limba (Terminalia superba), bois dur de teinte claire très apprécié des architectes, décorateurs et fabricants de meubles qui le considèrent comme un bon produit de remplacement pour le prima vera ou acajou blanc plus coûteux et plus rare. Quand le programme d'importation de la compagnie sera en pleine réalisation, on prévoit que 410.000 m² du bois importé seront utilisés pour des placages fins, tandis que 190.000 m² de bois de qualité inférieure serviront à la fabrication de contreplaqués d'un prix moins élevé. M. Ottinger a souligné que le prix du produit importé est à peu près la moitié de celui du prima vera. Outre qu'elle permettra de satisfaire les besoins en matière première de la «U. S. Plywood Co.», tout en fournissant de précieux dollars à la Belgique à qui appartiennent les forêts, la nouvelle découverte aura pour effet d'établir une nouvelle industrie sur la Côte de l'Or encore peu peuplée. A Port Gentil (Afrique équatoriale française), la compagnie américaine bâtira, pour un groupe français, la plus grande usine de contreplaqué de bois dur du monde. Dès que les ingénieurs de la compagnie auront construit l'usine et l'auront mise en production ils la remettront aux Français. passera 930.00û m² par mois et la ma tière première sera fournie par l'okoumé arbre à croissance rapide que l'on trouvé en abondance et assez près des voies d'évacuation pour que sa production soit économique.

FINLANDE

La première usine finlandaise pour la fabrication du sucre tiré du bois commencera à fonctionner en 1948. On estime que la production sera, au début, de 500 kg par jour. La méthode a été mise au point par le Dr Olli Ant-Wuorinen. Des essais ont été effectués pendant un certain temps à Uleâborg avec des résultats satisfaisants.

Il est possible d'extraire 1 kg de sucre de 6 kg de bois, sans compter certain sous-produits utilisables pour la production de levure et d'alcool. La Suède n'a pas l'intention de bâtir une usine dans ce but, car on a constaté que le sucre tiré du bois revient plus cher que le sucre de betterave.

FRANCE

Bien que des études soient en cours pour mettre au point les techniques de plantations artificielles homogènes en région équatoriale, les travaux sur les possibilités d'utilisation des forêts de cette zone ne peuvent être basés, au cours d'un premier stade d'exploitation, que sur l'utilisation des peuplements dans leur état actuel. Or, les inventaires et comptages effectués dans différentes parties de ces forêts (en Côte d'Ivoire et au Gabon) ont démontré qu'il était, sinon impossible, tout au moins très difficile étant donné leur extrême hétérogénéité, d'envisager la fabrication de la cellulose à l'échelle industrielle par traitement d'une seule essence, si bien choisie soit-elle. Le problème de cuisson en mélanges hétérogènes se pose donc. Le bois d'une essence tropicale étant en général homogène, le fait d'employer en mélange des bois de caractéristiques anatomiques différentes, semble à priori avantageux. Les premiers essais furent faits au laboratoire de la Section forestière de l'Institut d'agronomie tropicale de. Nogent-sur-Marne sur des mélanges peu complexes (4 à 5 essences) et fixés arbitraitement. Ces cuissons ont été satisfaisantes. Encouragée par ces résultats, la Régie industrielle de la cellulose coloniale, qui dirige maintenant la Section papetière de cet Institut, a cherché à réaliser des mélanges correspondant à la moyenne des comptages effectués dans sept parcelles de la forêt d'Audouin, en Côte d'Ivoire. Il existe sur ces parcelles 83 essences différentes, mais compte tenu du fait que 25 de ces essences représentent à elles seules 85 pour cent du volume exploitable, les essais de cuisson n'ont porté que sur ces dernières. En choisissant convenablement les différentes caractéristiques de la cuisson (qualité et quantité des produits chimiques, température, etc.), elle est réalisable dans de bonnes conditions. Avec le mélange choisi, une alcalinité totale variant de 7,5 à 20 pour cent (expérimenté en Na OH) a permis d'obtenir des rendements élevés, dépassant souvent 54 pour cent, en pâte homogène. La résistance physique de feuilles provenant des essais est sensiblement la même que celle qui est obtenue avec des pâtes de pin maritime préparées dans les mêmes conditions.

Les expériences ont avec des mélanges différents correspondant à des parcelles d'autres forêts, mais cette fois des difficultés sont apparues en particulier pour certains bois plus difficiles à attaquer il a été nécessaire de forcer le pourcentage d'alcali, ce qui a amené une diminution du rendement sans que toutefois la qualité de la pâte soit altérée.

Ces travaux ont montré l'importance d'une classement des bois au point de vue facilités de cuisson, et le laboratoire a cherché à mettre au point des tests rapides: 1) pour déterminer le pouvoir absorbant des différents bois; 2) pour classer les bois au point de vue comportement au cours d'une cuisson standard le classement se faisant ensuite d'après le rapport: incuits - pâtes.

Parallèlement, on procède à des études biométriques.

Jusqu'à présent les bois sont classés en sept catégories, mais il serait nécessaire d'aboutir au maximum à deux ou trois catégories, ce qui promettrait ensuite de diviser aisément les pares à bois en deux ou trois groupes.

Comme dans les cuissons individuelles le procédé soude-soufre donne les meilleure résultats. Ce procédé, ainsi que le procédé au sulfate, est très supérieur au procédé soude seul. Le papier obtenu avec les pâtes peut être utilisé soit comme papier d'emballage genre kraft, soit comme papier d'écriture ou d'impression.

Le procédé de blanchiment des pâtes n'est pas encore défini car ici il y a eu lieu de tenir compte non seulement des considérations techniques mais des considérations économiques, en particulier en ce qui concerne l'approvisionnement en produits chimiques.

Compte tenu de ces expériences nous pouvons dire qu'un pas important est réalisé dans la voie de l'utilisation des forêts tropicales dans leur état actuel pour la fabrication de pâte à papier.

ROYAUME-UNI

Un nouveau matériau en feuilles, le «Rubberwood Board» (panneau de bois caoutchouté) est maintenant fabriqué en Grande-Bretagne. Les fabricants signalent que le panneau possède la même gravité spécifique que les bois durs de densité moyenne, et qu'il est fabriqué à l'aide de sciure de bois traitée chimiquement et comprimée à chaud, avec une quantité minimum de résine synthétique. Ils déclarent en outre que le procédé de fabrication appliqué à ce matériau donne à la sciure de bois, à un degré considérable, la propriété de s'agglomérer, si bien que la quantité de résine nécessaire pour donner au matériau sa résistance mécanique est inférieure à celle qu'exigent en général les panneaux de types analogues. Cette propriété permet de travailler le matériau avec les outils qui servent d'habitude pour le bois, sans les soumettre à une usure excessive et sans qu'il soit nécessaire de les affûter frequemment. Parmi les applications possibles du «Rubberwood», on peut citer: l'ameublement, les revêtements, les parquetages, le cloisonnage et les supports pour placage.

On annonce que de nouveaux procédés d'une nature vraiment sensationnelle seront très prochainement mis en pratique pour la fabrication d'emballages en pâte moulée. Ces procédés ont fait l'objet de recherches considérables et les fabricants assurent que les méthodes qu'ils ont mises au point augmentent le taux actuel de production dans des proportions telles que rien que pour l'industrie de la lumière électrique par exemple, ils seront en mesure de fournir des emballages en nombre suffisant pour toutes les ampoules électriques, de quelque type que ce soit, que produisent les Iles britanniques. L'emballage épouse la forme de son contenu et est formé de deux parties dans lesquelles l'ampoule se trouve complètement enfermées tout en laissant dépasser sont culot métallique pour qu'il puisse être facilement inséré dans la douille d'essai au moment de la vente. Les deux parties du contenant se rejoignent autour du centre de l'ampoule et sont maintenues par des rebords à brides qui se chevauchent et sont légèrement effilés, si bien que la courbure de l'ampoule les engage l'une dans l'autre et les maintient solidement. Ces emballages en pâte moulée présentent de nombreux avantages, parmi lesquels il faut mentionner leur propriété d'absorber les chocs, leur légèreté qui abaisse les frais de transport, et aussi, en raison du fait qu'ils épousent la forme de leur contenu l'économie d'espace réalisée dans les emballages en grosses quantités.

L'Industrie impériale des produits chimiques est sur le point d'ouvrir en Ecosse une nouvelle usine pour la fabrication en grand des produits «cellolas» pour lesquels une demande très importante s'affirme depuis quelques années. Les recherches ont récemment porté sur la cellulose, en tête desquels se place un groupe d'éthers cellulosiques auxquels on a donné dans le commerce le nom de «celofas». Ce groupe de produits de remplacement a de nombreuses applications comme émulsionneur et épaississeur de denrées alimentaires, comme apprêt pour les tissus dans l'industrie textile, comme charge dans la fabrication de la pâte et du papier, et enfin, ce qui constitue une nouveauté, comme émulsionneur de la boue dans les opérations de forage des puits de pétrole. Bien que la nouvelle usine ait été prévue pour la production en grand, il est possible selon les dernières estimations, qu'elle ne soit pas assez importante pour suffire aux besoins, et doive être agrandie.

En raison des Jeux olympiques, un intérêt considérable d'actualité a été soulevé par l'annonce de la mise au point d'un nouveau kayac de fabrication anglaise (un certain nombre de ces kayacs seraient utilisés pour les régates des Jeux olympiques). Le nouveau kayac est unique en ce sens que, contrairement aux modèles courants consistant en une armature de bois léger sur laquelle est tendu un tissu enduit d'un produit spécial, il est constitué par un monocoque sans nervures composé de trois épaisseurs de placages moulés et assemblés au moyen d'un adhésif à base de résine synthétique. Ce kayac ne comporte ni clous, ni rivets ni fils métalliques, ce qui fait que la coque affecte une forme parfaitement aérodynamique et est d'une force et d'une rigidité extraordinaires, en vertu du fait qu'elle est constituée par une disposition judicieuse des placages liaisonnés par une résine synthétique.

SUÈDE

Une papeterie suédoise fabrique des parachutes en papier. Ces parachutes servirent à ravitailler les membres de l'expédition «Peary Land' au Groenland. Ils seront également utilisés à diverses fins dans les colonies françaises. C'est pendant la guerre que cette firme a entrepris la fabrication de ces parachutes en papier qui peuvent soutenir un poids de 100 kilos et présentent entre autres avantages celui de résister à l'eau salée - propriété dont est dépourvu le parachute habituel en nylon. La compagnie en question est la seule à produire des parachutes de ce genre.

YOUGOSLAVIE

Il sera nécessaire de construire de nouvelles usines en Yougoslavie pour faire face à la demande en panneaux de construction. La première de ces usines sera livrée complète de Suède et édifiée en Bosnie-Herzegovine; elle aura une capacité de production de 6.000 tonnes de panneaux durs et de 6.000 tonnes de panneaux isolants par an. On se propose de porter plus tard la production de panneaux isolants à 12.000 tonnes par an. L'usine sera équipée de défibreuses «Boija-Jung». Il est probable que de nouvelles usines seront également bâties en Croatie et en Serbie.

PRODUCTION DU BOIS EN AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE ET CAMEROUN

Gabon

Unité

1946

1917

Grumes okoumé

t

80.072

109.042

Grumes bois divers

5.972

13.889

Sciages et placages

13.653

10.469

Mayen Congo

Grumes okoumé

t

109

2.898

Grumes bois divers

3.935

2.279

Sciages et placages

4.715

3.910

Cameroun

Bois en grume

t

22.192

36.915

Bois débités

t

13

17

Economie et statistique

AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE

La production de bois augmente en Afrique équatoriale française. Elle était supérieure de près de 100 pour cent en 1946 puisqu'elle s'élevait à 100.000 tonnes métriques alors qu'elle n'était que de 56.000 tonnes en 1945. Les grumes d'okoumé entrent pour 90 pour cent dans ces totaux. De sérieuses difficultés s'opposeraient toutefois à de nouveaux accroissements.

D'appréciables résultats ont été obtenus en 1946/47 dans le développement de la production forestière des possessions françaises. Les chiffres d'exportation dépassent même, en ce qui concerne le Cameroun, les quantités record exportées en 1939.

Toutefois il y a lieu de signaler que ce bel effort risque de se trouver arrêté les frais de transport maritimes étant à eux seuls aussi élevés que les prix des bois européens. Les vastes débouchés offerts aux bois tropicaux se resserrent, en fait, à la mesure du prix de revient. Signalons que les tarifs de transport représentent pour les bois bruts un coeficient de hausse de 1.850 pour cent par rapport aux tarifs d'avant-guerre, alors que les prix FOB des bois ne sont guère après dévaluation du franc CFA, que dé 8 à 9 fois ceux de 1938/39.

ALLEMAGNE

Le papier est très rare en Allemagne. La zone britannique en particulier, qui ne renferme aucune des grandes usines de pâte, se trouve dans une situation assez difficile. Dans l'ensemble de l'Allemagne, moins de 40 pour cent des usines de pâte et de papier ont pu recommencer à fonctionner. Les dommages et les dislocations causés par la guerre ont entamé la capacité de production du pays et la consommation de papier par habitant se trouve réduite de façon énorme par rapport à celle d'avant-guerre. Quoi qu'il en soit, l'importance du papier - en particulier du papier journal à cause de son rapport étroit avec la propagande - est appréciée à sa juste valeur par toutes les puissances d'occupation. Dans la zone russe, le papier journal bénéficie d'une priorité, et comme la zone orientale jouit d'un meilleur approvisionnement en bois de pâte, ses journaux ont un plus grand format que ceux des zones britannique et américaine.

La commerce du papier entre les zones orientales et occidentales est considérable, et les échanges de papier journal de papier d'imprimerie et d'écriture etc., contre de l'équipement mécanique des produits chimiques et autres - tous articles rares dans la zone orientale - y sont sanctionnés. Ces échanges portent déjà sur des milliers de tonnes de papier.

La guerre a porté un coup très rude à l'industrie allemande du papier, mais les spécialistes allemands n'en continuent pas moins à poursuivre leurs travaux de recherche, notamment en ce qui concerne l'utilisation comme matières premières des peupliers à croissance rapide et de certains autres végétaux. Dans la zone américaine, une usine pilote a été établie et des travaux d'expérimentation y sont actuellement effectués. La production de résines synthétiques constitue un autre domaine dans lequel les recherches sont activement poussées. Le volume de la demande pour des machines et de l'outillage de papeterie dépasse largement l'offre, et la production des usines allemandes est retenue des années à l'avance.

ARGENTINE

Selon des renseignements préliminaires, les importations de papier journal en Argentine se sont montées en 1947 à environ 153.000 tonnes métriques, dont près de 7.000 étaient importées par le gouvernement. La majeure partie a été fournie par le Canada (38.000 tonnes); parmi les autres fournisseurs figurent la Suède (35.000 tonnes), la Finlande (28.000 tonnes), Terra-Neuve (28.000 tonnes) et la Norvège (23.000 tonnes) D'après les statistiques préliminaires américaines, les Etats-Unis auraient fourni environ 60 tonnes évaluées à 4.894 dollars. Le total des importations de papier journal en Argentine s'est élevé en 1946 à 142.600 tonnes et ce pays s'efforce à l'heure actuelle d'accroître la production domestique de papier. De nouvelles machines ont été commandées pour livraison en 1948.

AUSTRALIE

A l'heure actuelle 1.688 usines se consacrent en Australie à la production du papier. Sur ce nombre, 82 fabriquent de la papeterie et des produits dérivés du papier, 86 des boîtes en carton, du carton d'emballage gaufré, etc., 37 fabriquent des sacs en papier et 12 du papier. Les usines de cette dernière catégorie sont réparties de la façon suivante: cinq en Victoria, deux en Nouvelle-Galles du Sud, une dans le Queensland une en Australie méridionale et une en Australie occidentale. Le nombre de personnes employées dans la fabrication du papier s'élève en tout à 4.625 (3.956 hommes et 669 femmes) et les salaires et émoluments se sont montés pour l'année à £1.525.871 (£1.402.728 pour les hommes et £123.143 pour les femmes). La valeur des matières premières employées dans l'ensemble de l'industrie représente un total de £19.140.302 (soit environ 91.873.450 dollars au pair).

CANADA

Le volume des coupes de bois de pâte pour 1947/48 s'annonce comme un record qui atteindra peut-être 10 millions de cordes. Cela permettra à un grand nombre de fabricants canadiens de pâte de ramener pour la première fois depuis la guerre leurs stocks de bois à leur niveau normal. Les principales raisons qui ont déterminé ce volume record sont les suivantes: conditions atmosphériques quasi idéales et main-d'œuvre abondante dont l'effectif s'est élevé à 80.000 hommes pendant la dernière partie du mois de novembre. En 1947/48 l'industrie de la pâte à papier a employé un total de 192.000 hommes.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Une des branches de l'industrie de la pâte de bois qui s'est développée dans des proportions énormes est la fabrication de la rayonne. Cette industrie n'a pas cessé de prendre de l'extension même pendant la période de dépression économique 1930-36. En 1945, elle absorbait environ 400.000 tonnes de pâte, dont près de 300.000 étaient constituées par de la pâte de bois, le reste consistant en bourres de coton. La diminution du pourcentage de pâte de bois dans la fabrication de la rayonne depuis 1942 reflète elle aussi la pénurie dont souffrait le pays au cours de cette période. Les possibilités d'accroissement de la consommation de la pâte de bois pour la fabrication de la rayonne sont presque incroyables. L'«American Viscose Company», qui produit d'énormes quantités de rayonne pour la fabrication des pneus d'automobiles, prévoit que la production de corde de rayonne suffira en 1947 pour permettre la fabrication de 50 millions de pneus pour voitures automobiles. Ce volume ne représente que les deux tiers environ des besoins annuels en pneus pour les voitures de ce pays. Selon les estimations, la consommation de corde de rayonne devait atteindre en 1946 93 millions de kg, soit plus du double de la consommation de 1945. Ce volume ne représente encore que la moitié du taux actuel de consommation pour tous les types de cordes; il n'est qu'une indication, parmi bien d'autres, des nombreuses potentialités de consommation de pâte de bois dans ce domaine.

FINLANDE

Depuis 1945 la Finlande a exporté vers l'U.R.S.S. 35.000 maisons de bois. Sur ce nombre, 12.000 devaient être livrées au titre des réparations donformément au traité de paix. Après l'U.R.S.S., la Pologne vient au second rang des acheteurs de maisons de bois; elle en a importé 2.400 l'année dernière et 1.700 cette année. La Finlande exporte en outre en Grande-Bretagne, au Danemark et à certains autres pays.

AU cours de la campagne 1947, la production de bois s'est élevée à 43 millions de m³ - soit environ 10 millions de moins que pendant les deux campagnes précédentes. La rigeur de l'hiver et la sécheresse n'ont pas permis la réalisation du programme de flottage. L'industrie a eu en général à souffrir d'une pénurie d'énergie hydroélectrique, mais la production a été maintenue à peu près au niveau de 1935 et bien au-dessus de celui de 1946. L'indice de production (1935 = 100) pour l'année a été en moyenne de 102 pour les industries domestiques, de 78 pour les industries travaillant pour l'exportation et de 105 pour l'ensemble de l'industrie, contre 102, 64 et 86 respectivement en 1946.

A l'occasion de la vingtième semaine forestière de la Finlande qui s'est ouverte à Helsinki le 3 avril, M. Harma Secrétaire d'Etat, a donné quelques détails sur la production de bois de l'année. Selon les rapports reçus, 75 pour cent seulement du programme établi pour les coupes pourra être réalisé en ce qui concerne le bois d'industrie, et la situation sera probablement pire en ce qui concerne le bois de combustion. Selon ces mêmes rapports seulement 34 millions de m³ ® de bois - sur les 45 millions de m³ ® prévus - seront abattus cette année. Sur les 17 millions de m³ ® prévus par le programme relatif au combustible, les détails reçus indiquent que le résultat final sera d'environ 10 millions de m³ ®. Le Secrétaire d'Etat estime de la plus haute importance d'améliorer l'exploitation et de la rationaliser dans la plus grande mesure possible.

La production totale de l'industrie finlandaise des cartons s'est élevée en 1947 à 135.000 tonnes métriques, alors qu'elle n'était que de 126.000 tonnes l'année précédente, soit une augmentation de 7 pour cent. Ce chiffre correspond à 93 pour cent environ de la capacité de production, se qui constitue un résultat des plus satisfaisant si l'on considère les difficultés à surmonter, notamment celles que présente la pénurie d'énergie électrique qui s'est fait sentir à la fin de l'année. La production sera cette année considérablement plus faible pendant les mois d'hiver. Les exportations se répartissent sur 45 pays dont les plus importants sont les suivants:

Pays

Tonnes métriques (approximativement)

Royaume-Uni

21.000

U.R.S.S.*

15.000

Danemark

14.000

Argentine

8.500

Etats-Unis d'Amérique

7.000

Belgique

5.000

Egypte

4.000

France

4.000

Pays-Bas

3.000

Nouvelle-Zélande

3.000

Irlande

2.500

Palestine

1.000

Autres pays

6.500

*Le chiffre relatif à l'U.R.S.S. comprend les livraisons effectuées nu titre des réparations.

Bien que la demande en cartons ait été assez forte en général sur les différents marchés au cours de l'année 1947 le commerce international a éprouvé des difficultés de plus en plus grandes par suite du nombre sans cesse croissant des réglements adoptés par les gouvernements, des restrictions imposées aux importations, des réglementations relatives au change, ete. Ces difficultés ont fortement gêné les ventes, et le nombre exceptionnellement important de commandes que les usines finlandaises avaient en attente a diminué dans des proportions considérables, si bien qu'il est devenu possible d'obtenir des livraisons plus rapides. Le cours des prix est toujours très ferme et les coûts de production ont augmenté de façon notable en Finlande ainsi que dans les pays scandinaves. Bien qu'on puisse craindre que les réglementations administratives à l'étranger ralentissent la cadence des exportations finlandaises de cartons, on pense que la demande sur les différents marchés d'achat, créera des transactions assez animées au cours de 1948.

HONDURAS

L'exploitation forestière constitue dans le Honduras une industrie très importante, aussi bien pour le marché national que pour l'exportation. La majeure partie du bois exporté est constituée par de l'acajou, du pin et du cèdre, alors que certaines autres essences de bois ne sont exportées qu'en quantités insignifiantes. Voici quelles sont les quantités qui ont été exportées au coure de 1945/ 46:

Acajou

4.236 m³

Pin

5.587 m³

Cèdre

863 m³

Traverses

138.000 kg

Divers

529 m³

En dehors des bois mentionnés ci-dessus, le Honduras produit du chêne, du noyer, de l'ébène et de nombreuses essences exotiques parmi lesquelles figurent un grand nombre de variétés précieuses. Le pays possède une très importante réserve de bois. Une taxe qui varie suivant la qualité du bois (de 24 lempiras par arbre pour l'acajou à 2 lempiras par arbre pour le pin) est perçu pour l'abattage des arbres dans les forêts de l'Etat. Les impôts perçus à ce titre ont été estimés pour l'année courante à une moyenne de 50.000 lempiras. Le coût du bois dépend beaucoup naturellement, des frais de transport. Lé fait que les forêts sont constituées par un très grand nombre d'essences constitue un handicap considérable, car la coupe d'arbres d'essences similaires est ainsi rendue extrêmement difficile et ceci s'applique aussi, bien entendu, aux facilités de transport.

INDE

Une société privée de l'Inde a dressé les plans pour construire une usine pour la fabrication du papier journal à Chandni, entre le Khandoua et Bourhanpour, dans les provinces centrales, près d'une branche de la voie ferrée Bombay-Delhi. L'usine sera située dans une forêt de 152.000 hectares. La matière première utilisée pour la production de papier journal, laquelle doit atteindre d'ici deux ans un volume de 100 tonnes par jour sera constituée par des essences feuillues. A l'heure actuelle, l'Inde dépend uniquement des importations pour ses besoins en papier journal. Bien que les importations se soient en général élevées à 40.000 tonnes par an, on estime qu'environ 90.000 tonnes pourraient être utilisées si les approvisionnements étaient suffisants. Lorsque le programme national d'instruction publique sera mis en application, on s'attend à ce que la de mande augmente de 400 pour cent.

La Commission industrielle des industries du papier et du carton de l'Inde a publié un rapport sur l'avenir de l'industrie indienne du papier. Voici les estimations de ce rapport:


1951 tonnes fortes

1956 tonnes fortes

Consommation de papier

280.000

412.000

Production de papier

189.000

342.000

Production de carton

75.000

119.000

La Commission ayant exprimé l'avis que l'Inde devrait se suffire à elle-même en ce qui concerne la production de papier journal, on propose que le Ministère de' l'agriculture procède sur le ebamp à un inventaire de toutes les matières premières convenant à la production du papier, parmi lesquelles on peut citer les différentes espèces de bois, le bambou, la paille, les chiffons, etc. On propose en outre que le gouvernement continue à aider l'industrie du papier dans une mesure plus grande encore. La possibilité de fabriquer dans le pays l'outillage de l'industrie du papier fera l'objet d'une enquête.

La Commission a recommandé en outre que la Station de recherches forestières de Dehra Dun soit réorganisée de manière à ce qu'elle puisse servir de centre pour les recherches sur la pâte et le papier. Ces travaux porteraient entre autres sur l'utilisation possible de la pâte de bambou dans l'industrie de la soie artificielle.

La Commission a également recommandé que six étudiants soient envoyés chaque année à l'étranger pour étudier l'industrie de la pâte et du papier.

ITALIE

La production italienne de papier et de carton tous types est estimée pour l'ensemble de l'année 1947 à 375.000 tonnes métriques, contre 175.000 tonnes en 1946, un maximum de 538.000 tonnes en 1940 et une moyenne de 492.000 tonnes pour la période de cinq ans 1935-39. La pénurie de charbon et de pâte de bois d'importation, de même que les dommages causés par la guerre aux usines, ont entraîné un abaissement de la production pendant la période 1943-45. A l'heure actuelle les principaux obstacles sont le manque de charbon et de pâte chimique. Cette industrie utilisait avant la guerre environ 200.000 tonnes de charbon, mais comme les importations de charbon ne représentent plus que 60 pour cent de leur volume normal, il est certain que l'industrie en ressentira les effets en dépit d'une utilisation accrue d'énergie électrique. Cependant, la pénurie qui se fait le plus durement sentir est celle de la pâte chimique. Les chiffres suivants montrent à quel point l'Italie dépend des importations pour s'approvisionner:

IMPORTATIONS ET PRODUCTION DE PÂTE CHIMIQUE EN ITALIE


Importations tonnes métriques

Production tonnes métriques

1935

241.000

12.000

1936

110.000

24.000

1937

125.000

37.000

1938

120.000

38.000

1939

130.000

62.000

1940

111.000

75.000

1941

100.000

90.000

1942

140.000

64.000

1946

116.000

30.000

1947

132.000

non disp.

La pâte mécanique nécessaire est en majeure partie produite en Italie même et est tirée surtout du bois de peuplier. Avant la guerre, la production s'élevait en moyenne à 140.000 tonnes métriques par an. Les importations étaient en moyenne de 6.000 tonnes et venaient surtout des pays voisins, notamment de l'Autriche. Il est difficile toutefois d'arriver à une estimation exacte de la production et de la consommation de papier journal. Il n'existe aucun chiffre officiel pour la production mais on sait que la capacité de production d'avant-guerre était de l'ordre de 85.000 tonnes métriques par an. Il est peu probable que la consommation domestique ait été de beaucoup supérieure à 65.000 tonnes, ce qui laissait un excédent exportable. La production a fortement diminué pendant les années de guerre mais la capacité de production n'a pas été gravement atteinte. Le résultat en est que la demande qui est actuellement estimée à 60.000 tonnes par an pourrait aisément être satisfaite par la production domestique si les matières premières pouvaient être obtenues.

Quand on considère les importations italiennes de pâte, il semble raisonnable d'y inclure les importations de cellulose pour l'industrie de la soie artificielle.. En 1938, l'industrie italienne de la rayonne et de la fibrane avait le troisième rang dans le monde et produisait un total de 124 millions de kilos de fibre ce qui demandait 186.000 tonnes métriques de cellulose. Sur cette consommation, 70.000 tonnes étaient produites en Italie, les besoins d'importation n'étant de ce fait que d'environ 116.000 tonnes. L'industrie atteignit son niveau record de production en 1941 avec 197 millions de kilos de fibre. En 1945, la production fut complètement arrêtée et celle de 1946 a été estimée à 40 millions de kilos, soit un cinquième de sa capacité. En 1946, cependant, des accords de compensation passés avec la Suède, l'Autriche ont permis à l'Italie de se procurer d'assez importantes quantités de cellulose de rayonne dont la majeure partie fut livrée vers là fin de l'année. Les importations n'ont atteint toutefois qu'un total de 68.250 tonnes alors que pour les 11 premiers mois de 1947 elles se sont élevées à 80.000 tonnes. Il est possible par conséquent que la production de fibre ait atteint en 1947 le chiffre prévu de 120.000 tonnes, soit environ 60 pour cent de la capacité de production actuelle.

JAPON

Le SCAP aurait l'intention d'appliquer énergiquement ses plans qui ont pour but de rendre à l'industrie japonaise de rayonne la place importante qu'elle occupait avant la guerre sur le marché mondial. Le programme prévoit les objectifs suivants: (1) relèvement de la capacité de production de la rayonne (filés et fibrane) à un total de 150 millions de kilos, ce qui permettra une production moyenne de 140 millions de kilos par an; (2) réalisation à long terme d'un objectif de consommation domestique de 0,64 kilo de filament continu et de 0,59 kilo de fibrane par an et par habitant; (3) établissement d'une consommation annuelle de 790.000 kilos de fibrane pour usage industriel; (4) augmentation du volume annuel des exportations de produits dérivés des filés au chiffre de 27 millions de kilos, et des exportations de produits dérivés de la fibrane au chiffre de 14 millions de kilos.

Le relèvement de la production japonaise de rayonne à un niveau annuel de 140 millions de kilos signifie que l'industrie pourra éventuellement être portée à un volume égal à 75 pour cent du volume record de 245 millions de kilos atteint en 1938. Les efforts porteront surtout sur la partie de la production qui concerne les filés.

A en juger par les progrès accomplis au cours de 1947, la réalisation de ce programme demandera un certain nombre d'années. Les objectifs de production 1947 ont été fixés à 14 millions de kilos pour les filés et à 11 millions de kilos pour la fibrane, soit une production totale de 25 millions de kilos. On estime cependant que la production réelle pour 1947 s'est élevée à 7 millions de kilos pour les filés et à 9 millions de kilos pour la fibrane, soit au total 16 millions de kilos. La production de fibre, par conséquent, n'aurait atteint que 54 pour cent de l'objectif fixé, alors que celle de la fibrane, en arrivant à 79 pour cent de cet objectif, aurait été plus satisfaisante. Les raisons pour lesquelles ces objectifs n'ont pu être atteints sont multiples: insufffisance des approvisionnements en charbon et pénurie de pâte de bois, de soude caustique et autres produits chimiques de première nécessité. En outre il est indispensable de procéder à une remise en état complète du matériel de production

Le futur objectif d'exportation de 41 millions de kilos de filés et de fibrane représente environ un tiers du volume annuel de production envisagé. L'importance du volume des exportations s'explique par le désir d'obtenir des devises étrangères pour l'achat de matières premières et de produits alimentaires. Les pays avec lesquels ce commerce d'exportation sera effectué n'ont pas été mentionnés. Les principaux marchés d'avant-guerre pour les filés et la fibrane de rayonne étaient les suivants: Inde, Chine Indes Néerlandaises, Australie et les régions dépendant de l'Empire japonais; les Etats-Unis procédaient également avant la guerre à d'importantes importations de fibrane. Il est intéressant de noter que l'Inde monte à l'heure actuelle sa propre industrie de production de rayonne et que des plans sont à l'étude en Australie et en Chine pour l'établissement d'usines spécialisées dans cette production

POLOGNE

La production de papier de la Pologne dépassera probablement 253.000 tonnes métriques en 1948, alors que l'année dernière elle ne s'est élevée qu'à 205.000 tonnes. La consommation annuelle de papier journal a passé de 1 kilo par habitant en 1937 à 1,5 kilo en 1947.

On prévoit que les approvisionnements en matières premières seront plus importants en 1948 qu'au cours de l'année précédente, par suite de la plus grande régularité du rythme de production dans les diverses usines auxiliaires.

En ce qui concerne les vieux papiers la pénurie est sérieuse, et il est indispensable en conséquence d'en importer d'importantes quantités. Une campagne intensive de publicité a provoqué récemment une augmentation du taux mensuel des approvisionnements en vieux papiers lesquels ont passé de 1.500 tonnes à 3.000 tonnes.

Des sommes importantes vont être consacrées à la réparation des machines hors d'usage et au maintien d'approvisionnements réguliers d'énergie électrique. La restauration des usines endommagées par la guerre va être poursuivie, en ce qui concerne notamment les usines produisant de la pâte et du carton. On envisage également dans le courant de l'année 1948 la reconstruction d'une usine produisant de la pâte viscose.

Le nombre de personnes employées dans l'industrie polonaise du papier dépassera cette année 29.000. Ce chiffre s'entend pour tous les différents stades de production ainsi que pour la vente et la distribution.

PORTUGAL

La consommation de pâte de bois pour l'industrie portugaise du papier s'est montée en moyenne ces dernières années à près de 18.000 tonnes métriques par an, dont le tiers environ a été produit par l'unique usine de pâte que possède le pays.

La Suède a été le seul fournisseur de pâte que le Portugal ait eu en 1944 et 1945, et son principal fournisseur en 1942 et 1943. Au cours des deux années suivantes, de faibles quantités furent importées des Etats Unis et du Canada.

Les 75 fabricants ne produisent que quelques types seulement de papiers, tous de qualité inférieure. Le papier journal et celui d'imprimerie sont de qualité acceptable pour le commerce, mais la production est volontairement maintenue aussi basse que possible parce qu'il est plus avantageux de fabriquer des produits qui sont protégés par des tarifs. On ne cherche pas à produire des papiers exigeant des procédés spéciaux ou compliqués. On fabrique également du car ton, mais il ne se prête pas à un grand nombre d'utilisations.

La consommation portugaise de papier a augmenté au cours des dix dernières années. Là moyenne annuelle de consommation par habitant a été de 5,6 kilos pour la période 1942-45, alors qu'en 1937 elle n'était que de 5,2 kilos.

REPUBLIQUE DES PHILIPPINES

Des négociations sont actuellement en cours entre le Gouvernement des Philippines et une société américaine pour l'achat d'une usine de papier qui sera établie cette année à Manille. L'usine aurait une capacité de production de 30 tonnes par jour. Elle fabriquera du papier journal ainsi que des papiers de meilleure qualité.

D'autres usines destinées à la fabrication de la pâte ne tarderont pas à être construites dans différentes parties des Philippines. Elles seront établies dans des régions riches en matières premières («cogon», balles de riz et de maïs, et abaca).

ROYAUME-UNI

Selon une communication du Gouvernement des Etats-Unis, la Grande-Bretagne recevrait au titre du Plan Marshall une allocation provisoirement fixée à £331.075.000 pour la première année. Dans cette allocation est comprise une quantité de bois évaluée à £15.825.000 ainsi qu'un outillage pour l'exploitation forestière, d'une valeur de £425.000. Le chiffre relatif au bois accuse une faible diminution par rapport à l'estimation du Département d'Etat annoncée en janvier dernier. Il avait été provisoirement décidé à cette époque que l'allocation fixée pour la Grande-Bretagne serait de £3.575.000 d'avril à juin 1948, et de £14.250.000 de juillet 1948 à juin 1949. Selon cette estimation provisoire, la Grande-Bretagne se serait vu attribuer une allocation totale de £61.250.000 pour des achats de bois pour les 4 ans ½ pendant lesquels fonctionnera le Plan Marshall.

La consommation d'avant-guerre de l'Angleterre en panneaux de revêtement a été estimée à 14,6 millions de m², dont 8 millions de m², ont été fournis par la production domestique. On prévoit que la consommation sera en 1948 de 15 millions de m², dont 7 millions de m², pourront être fournis par la production domestique. La consommation annuelle pour les trois prochaines années est estimée à 17 millions de m², dont 9 seraient fournis par la production domestique.

Les matières premières reçues par l'industrie du papier de la Grande-Bretagne au cours de 1947 se sont élevées à un total de 1.064.808 tonnes fortes contre 950,141 tonnes fortes au cours de l'année précédente, et contre près de 2 millions de tonnes en 1938. Bien que les importations de pâte de bois aient été plus faibles en 1947 qu'en 1946, cette différencee a été plus que compensée par les arrivages de sparte, quoique naturellement le rendement en fibre de cette plante ne soit pas aussi élevé. Si l'on compare 1947 avec 1948, la consommation de matières premières accuse une diminution d'environ 23.000 tonnes pour le bois de pâte, de 72.000 tonnes pour la pâte de bois et de 106.000 tonnes pour la paille. La consommation de sparte et de chiffons de même que celle des vieux papiers. L'ensemble de la production pour tous les papiers et cartons fut, au cours de 1947, de 1.735.940 tonnes, soit 40 tonnes de plus que l'année précédente, résultat plus qu'honorable si l'on tient compte de la pénurie de charbon dont le pays a souffert en 1947.

SUÈDE

Les produits forestiers constituent encore de loin les plus importantes exportations de la Suède; en 1947 ils représentaient de 47 à 53 pour cent, de l'ensemble des exportations de ce pays, contre 38 pour cent en 1939, alors que les produits minéraux, qui représentaient en 1939 19 pour cent de ces exportations tombaient en 1947 à 6 pour cent.

La production suédoise de papier s'est élevée en 1947 à 1.040.000 tonnes métriques, contre 1.012.000 en 1946 et 970.000 en 1937. La plus grande partie des usines ont travaillé à plein rendement jusqu'à l'automne 1947, époque où le rationnement d'énergie électrique vint gêner les opérations. La consommation domestique baissa de 530.000 tonnes en 1946 à 465.000 tonnes en 1947, par suite de la législation résultant d'une nouvelle politique suédoise du change. Bien que la production de papier ait augmenté régulièrement au cours des dix dernières années, exception faite pour les années de guerre, le volume des exportations a diminué. Par contre, la consommation domestique a presque doublé au cours de la même période. Le Gouvernement suédois a réduit la consommation de 1947 en resserrant les quotas intérieurs, et de nouvelles allocations, qui ont été mises en vigueur au 1er janvier 1948, réduiront encore la consommation nationale à 411.300 tonnes en 1948 si le taux actuel de ces allocations est maintenu au cours de l'année. Si l'on prend pour base les données relatives à la production et à la consommation les exportations de papier n'ont pas dépassé 575.000 tonnes en 1947, alors qu'elles s'élevaient à 664.000 tonnes en 1937. Les exportations de pâte de bois se sont montées à environ 1.735.000 tonnes métriques au cours de 1947 contre 2.200.000 tonnes en 1937. La pâte chimique entrait pour 1.510.000 tonnes dans les total des exportations de pâte en 1947, le reste étant de la pâte mécanique.

La Commission gouvernementale suédoise du combustible a annoncé officiellement qu'un demi-million de standards d'articles sciés et rabotés seraient réservés aux exportations au cours de la présente saison. Des quotas ont été fixés pour tous les principaux pays exportateurs et leur total s'élève actuellement à 1.970.883 m³ (s). La Grande-Bretagne vient naturellement au premier rang avec 757.000 m³ (s). Viennent ensuite la Belgique et le Luxembourg avec à eux deux 370.000 m³ (s), suivis par les Pays-Bas avec 320.000 m³ (s), le Danemark 210.000 m³ (s) et l'Union Sud-Africaine 93.000 m³ (s). Ces pays sont les principaux importateurs et des quantités moins importantes ont été allouées à l'Australie, à l'Egypte, à l'Irlande, à la Palestine, à d'autres pays dans la zone sterling, ainsi qu'à la Norvège, à la France, à l'Afrique du Nord et à l'Italie. En plus de ces quantités d'articles sciés et rabotés 190.000 m³ (s) seront affectés à l'exportation sous forme de planches de caisserie et de bois équarris.

SUISSE

Les principles sources d'approvisionnement de la Suisse en papier et en carton étaient avant la guerre la Suède, la Finlande et l'Autriche. Les importations de pâte de bois ont en général représenté environ 10 pour cent de la consommation domestique, soit une vingtaine de milliers de tonnes. Il a été impossible à l'industrie nationale de suffire aux besoins depuis la première guerre mondiale et, d'après les renseignements recueillis ici, elle n'est pas encore en mesure de le faire. Entre les deux guerres, la proportion de pâte domestique utilisée a énormément augmenté et la Suisse a dû pendant le dernier conflit mondial, compter presque exclusivement sur ses approvisionnements domestiques. En 1946 cependant, la production nationale dé bois de pâte ne fut que d'environ 120.000 tonnes, et même en comptant les importations, les quantités mises à la disposition des usines étaient bien inférieures aux besoins. En 1948 comme en 1947, les approvisionnements dépendront des importations et du nombre d'ouvriers employés dans l'industrie domestique du bois. Les importations de pâte chimique se sont chiffrées en 1946 à 66.000 tonnes. La production de papier en 1947 est estimée par l'industrie à environ 150.000 tonnes métriques, contre les 115.000 tonnes des années d'avant-guerre. La production de carton est estimée à 45.000 tonnes, contre 30.000 à 35.000 tonnes avant la guerre. On s'attend à ce que le papier journal ne représente que 25 pour cent environ de la production totale de 1947. La demande nationale en papier est estimée à 150.000 tonnes par an, et celle de carton à 55.000 tonnes. La production domestique fournit environ 90 pour cent des besoins en papier et en carton, le reste provenant des importations

TCHÉCOSLOVAQUIE

D'après les derniers renseignements, les exportations de pâte de bois chimique et autres, effectuées par la Tchécoslovaquie au cours des 9 premiers mois de 1947, se sont élevées à 41.810 tonnes et ont été évaluées à 359.880.000 couronnes (une couronne = 0,0201 dollar des Etats-Unis). Les exportations de papier et de carton se sont élevées à 32.673 tonnes et ont été évaluées à 497.094.000 couronnes. Celles de produits dérivés du papier et du carton se sont montées à 3.297 tonnes et ont été évaluées à 151.559.000 couronnes. La valeur totale des exportations de papier et produits connexes (1.008.533.000 couronnes) représentait 3,5 pour cent de la valeur de toutes les exportations effectuées au cours de la période en question. Les importations de pâte et produits dérivés se répartissent comme suit: pâte chimique, 1.957 tonnes; papier et carton, 2.817 tonnes; produits dérivés du papier, 68 tonnes.

UKRAINE

L'Ukraine a produit en 1937 28.400 tonnes de papier, contre 22.600 tonnes en 1932. Cette production représentait, en 1937, 3,42 pour cent, et en 1932, 4,8 pour cent de l'ensemble de la production de papier de l'U.R.S.S. En 1946, l'industrie renaissante de l'Ukraine a produit environ 9.500 tonnes de papier et de carton, dépassant ainsi d'environ 10 pour cent son programme de production Cette année, on prévoit que la production de papier et de carton aura plus que doublé par rapport à celle de 1946.

La première section d'une usine pour la fabrication de sacs en papier a été mise en service dans la région de Dragobych, et une autre papeterie est actuellement en construction dans la même région Deux usines de carton sont en construction, l'une à Lvov et l'autre à Rakhov (région transcarpathique).

U.R.S.S.

Le 4ème plan quinquennal de l'U.R.S.S. qui a été adopté le 15 mai 1946, a pour buts principaux, non seulement de réhabiliter les régions dévastées par la guerre, mais aussi, après avoir restauré l'agriculture et l'industrie, de poursuivre l'industrialisation au rythme prévu par les plans précédents, rythme qui avait été interrompu par les hostilités.

Les deux grands objectifs restent donc les mêmes: 1) Le développement des industries nationalisées; 2) L'organisation de l'agriculture sur la base de grandes fermes collectives et mécanisées.

La Commission administrative du Plan vient d'établir un rapport sur l'évolution, au cours de la période d'après-guerre, des produits industriels les plus importants.

En ce qui concerne le bois et produits dérivés, la production a été la suivante:

Produit

1946

1947

(Indice 1945 = 100)

Bois

106

134

Papier

161

201

Les pourcentages de la production actuelle par rapport aux productions prévues au Plan ont été, pour les produits forestiers:

Produit

1946

1947

(Pourcentages)

Bois

98

96

Pâtes et papiers

110

98

Les productions d'avant-guerre et les objectifs à atteindre en 1950 sont les suivants:

Produit

1940

1950

(Millions de m³)

Bois bruts

176

280

Sciages

34,2

39

Politique, législation et administration

ARGENTINE

Le Secrétaire de la Chambre de l'Industrie et du Commerce a demandé à l'Institut Technique de Buenos-Aires d'étudier l'établissement dans le pays de papeteries utilisant des matières premières nationales. Une commission a été chargée de se rendre dans la région montagneuse de Neuquen y Rio Negro où pousse le «nothofagus», afin de rechercher si cette variété peut être utilisée pour la fabrication de la pâte.

La Commission visitera en outre d'autres zones de l'Argentine pour effectuer une étude sur les variétés forestières pouvant servir à la fabrication de la pâte, sur les prix de la main-d'œuvre les conditions pour le transport du bois et des produits manufacturés, ainsi que sur l'emplacement possible d'une ou plusieurs usines dans cette région.

Un plan de cinq ans a été établi, et l'on se propose au bout de cette période c'est-à-dire en 1951, d'arriver à une production de 50.000 tonnes de papier journal.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Les exportations de bois dur et de bois tendre dirigées par les Etats-Unis vers un certain nombre de pays font de nouveau, depuis le 1er mars, l'objet d'un contrôle.

C'est ainsi que le système des licences a été remis en vigueur pour les pays d'Europe continentale, la Grande-Bretagne et l'Irlande, l'Islande, la Turquie, l'U.R.S.S., le Portugal y compris les Açores et Madère, Tanger l'Espagne et ses possessions, et enfin les îles de la Méditerranée.

Jusqu'à nouvel ordre, aucune licence n'est nécessaire pour les exportations au Canada et aux pays d'Amérique centrale et du Sud, ce qui laisse à certaine négociants d'Amérique latine la possibilité de réexporter aux pays visés par les nouvelles réglementations le bois provenant des EtatsUnis, comme ils le faisaient déjà pendant la guerre.

Cette mesure concernant le bois - matière première essentielle - a été prise par le Gouvernement des Etats-Unis pour permettre d'approvisionner les pays qui en ont le plus besoin, tout en limitant les exportations qui ne seraient pas de nature à contribuer à la reconstruction universelle.

NORVÈGE

La Commission des Recherches forestières, dont les travaux ont été en sommeil depuis le commencement de la guerre, a été une fois de plus désignée par le Ministre de l'agriculture: l'admission de représentants de l'industrie et des ouvriers a augmenté le nombre de ses membres. La Commission est nommée pour une période de cinq ans à dater du 1er juillet 1947 et se compose comme suit: le Professeur Erling Eide, Directeur du Département norvégien d'expérimentation forestière (Président); Hans R. Borch, représentant de l'Association norvégienne des propriétaires forestiers

H. H. Heiberg, représentant du Collège norvégien d'agriculture; Nils N. Ihlen, représentant de l'Association forestière norvégienne; Hans Th. Kiaer, représentant de l'industrie, Klaus Kjelsrud, représentant des Syndicats ouvriers et forestiers et agricoles; Hanton Smith, représentant de la Station d'expérimentation forestière de la côte ouest; et K. Sorhuus, représentant du Ministre de l'agriculture.

ILES ANDAMAN

M. Jairamdas Daulatram, Ministre du ravitaillement, a communiqué à l'Assemblée législative indienne à Nouvelle-Delhi des détails sur une société contrôlée par le Gouvernement et destinée à l'exploitation des ressources forestières des Iles Andaman.

M. Daulatram a indiqué que les quatre firmes suivantes: la «Anamalais Timber Trust, Ltd.», la «Hind Constructions Ltd.», la «Dalma Jain, Ltd.» et là «Himabalingha Timber, Ltd.» formeraient avec le Gouvernement et quelques actionnaires privés une société qui recevra le nom de «Andamans Forest Industries, Ltd.» (Société des industries forestières des Iles Andaman).

Sur le capital autorisé, 51 pour cent des actions seraient détenues par le Gouvernement de l'Inde, 40 pour cent par les firmes et 9 pour cent seraient offertes au publie. Parmi les termes et les conditions régissant la location des forêts des Iles Andaman Nord, il est stipulé que le Président du conseil d'administration serait l'un des deux directeurs représentant le Gouvernement et qu'il serait nommé par le Gouvernement.

La société se conformera aux directives données de temps à autre par le Gouvernement en ce qui concerne les prix auxquels les différentes variétés de bois pourront être vendues sur les divers marchés.

La société ne pourra exploiter les forêts que conformément aux instructions du chef forestier.

POLOGNE

Les plans de travail dans les forêts domaniales polonaises qui doivent être exécutés en 1948, prévoient le boisement de 39.500 hectares, l'expansion de l'industrie du bois et un accroissement de la production. Pour ce qui est de la production des sciages, neuf nouvelles usines seront construites, et 68 reconstruites ou modernisées. Des usines seront établies près des grosses scieries pour la fabrication de caisses, de tonneaux, de meubles, de parquetages ainsi que pour la production de combustibles utilisant les déchets de scierie.

ROYAUME-UNI

Le «Contrôle du bois d'œuvre du Royaume-Uni» a délivré récemment des licences pour l'importation de certaines quantités de bois d'Afrique orientale appartenant à 26 variétés différentes, ce qui montre les possibilités que comporte le futur développement de ces territoires. Cependant, l'expansion des ressources en bois ne s'effectue que très lentement et implique l'utilisation d'un volume important de matériel tel que tracteurs, autochenilles, outillage pour scieries et autre qui est encore en pénurie mondiale, mais le «Contrôle» a l'appui entier du Gouvernement dans ses efforts en vue de stimuler ces approvisionnements.

TCHÉCOSLOVAQUIE

Le Gouvernement tchécoslovaque s'occupe depuis un certain temps d'industrialiser la Slovaquie, région où les conditions ouvrières et autres sont favorables à l'extension des industries existantes. L'industrie du bois n'a pas été négligée et, en ce qui concerne le développement des usines pour le travail du bois et des scieries, on a commencé à construire et à équiper un certain nombre d'entreprises nouvelles de grande envergure: à Vranov (Slovaquie orientale), une nouvelle usine produira des parquetages, de la futaille, des placages, des contreplaqués, de même que de la cellulose chimique et autres produits dérivés. La seule matière première utilisée sera le bois dur. La seconde entreprise nouvelle, une scierie très moderne et très importante, sera construite à Banska-Bystrica (Slovaquie centrale). Elle sera construite d'après un modèle suédois et équipée de machines suédoises. le prix de revient total étant d'environ £1.250.000. On estime que la capacité annuelle de production atteindra 99.000 m³ ®. Une usine distincte pour la production de panneaux de laine de bois et autres matériaux sera également construite à Banska. On envisage en outre le construction d'autres scieries; grâce à ces nouveaux établissements, on espère que la valeur totale annuelle des ventes de bois et produits dérivés de la Slovaquie passera de son volume actuel de 5 millions de livres sterling à environ 18 millions.

UNION SUD-AFRICAINE

L'industrie du bois, une des principales industries sud-africaines, a entrepris une campagne publicitaire de grande envergure destinée à faire connaître le fait généralement ignoré que l'Union est capable de produire du bois de haute qualité. Elle doit néanmoins acheter outre-mer des quantités considérables de bois. Il y a 17 mois environ, le Département forestier décida d'adopter un plan destiné à acroître les ressources intériores en bois tendres nécessaires pour la construction et de nombreuses autres industries, afin que l'Union puisse d'ici 50 ans suffire à 90 pour cent de ses propres besoins. On compte procéder au boisement de 14.000 hectares par an, mais cet objectif ne sera pas immédiatement atteint. Dans le domaine privé, la «South African Lumber Millers and Shook Manutacturers' Association prépare une campagne d'éducation des masses. Si l'Union n'avait pas disposé pendant la guerre des approvisionnements relativement peu importants produits sur place, le pays se serait trouvé presque totalement privé de bois car toutes les importations étaient arrêtées. A cette époque l'Union produisait du bois destiné à différents usages de guerre. Une des plus importantes mesures prises par l'Association fut la décision de travailler en coopération avec le Département forestier et le Bureau sud-africain des standards. Le bois sud-africain est maintenant classé par qualités selon les tests sévères établis par le Bureau. Les faits suivants concernant le bois sud-africain peuvent être intéressants à connaître: 5 millions de pins ont été abattus l'année dernière pour les industries de la construction et des emballages; 708.000 m³ de grumes ont été sciés et transformés en bois d'œuvre, plus de 60 millions de caisses ont été fabriquées avec du bois sud-africain. Parmi les industries dépendant entièrement ou en partie des disponibilités en caisses pour l'expédition de leurs produits, on peut citer celles des fruits, des liqueurs, des explosifs et des produits chimiques, du savon et des bougies, des biscuits des cires, des sauces et des huiles. L'industrie du bois emploie plus de 11.000 personnes et paie des salaires dépassant un total de £800.000 par an. D'après les essais effectués à Prétoria par l'Institut des produits forestiers, les propriétés mécaniques et physiques du pin sud-africain seraient légèrement supérieures à celles des bois d'importation. Les industries de la construction ont besoin maintenant d'un volume très important de bois produit localement et ce besoin ne fera qu'augmenter à mesure qu'il deviendra possible d'accélérer la cadence du programme de construction d'après-guerre.

Réunions et conférences

En mai 1948 s'est tenue à Prague une conférence des travailleurs agricoles et sylvicoles à laquelle étaient représentés les pays suivants: Albanie, Bulgarie Hongrie, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, U.R.S.S. et Yougoslavie. Elle avait été organisée par l'Institut pour la collaboration internationale en Agriculture et Sylviculture de Prague.

Cette Conférence a pris un nombre important de résolutions qui intéressent aussi bien la sylviculture que l'agriculture et peuvent être groupées de la façon suivante:

1) Programme général d'action de l'Institut pour la collaboration internationale en Agriculture et Sylviculture.

2) Problèmes des mouvements coopératifs, du contrôle statistique de l'accomplissement des plans agricoles, de l'organisation et de l'établissement de plans relatifs à l'économie forestière et aux industries du bois.

3) Méthodologie des recherches et des contrôles. Echanges d'expériences et lutte contre les parasites et les maladies des plantes agricoles et des peuplements forestiers.

4) Enseignement théorique et pratique. Organisation de centres de formation pratique d'ouvriers forestiers qualifiés.

5) Publications, émissions radiophoniques, films agricoles et sylvicoles. Développement des périodiques publiés par l'Institut: Interagra et Bulletin de l'Institut.

L'assemblée annuelle de l'Association des Travailleurs finlandais des scieries s'est tenue à Helsinki le 6 avril. De nombreux membres étaient présents et M. R. Grugeon, de Londres, expert technique en matière de bois d'œuvre auprès de MM. Price et Pierce y était invité.

Le discours d'ouverture fut prononcé par le Professeur Levon, Président, qui souligna l'importance de la coopération entre les organisations techniques dans l'industrie du bois.

Une projection cinématographique et une conférence de M. Grugeon sur l'économie forestière britannique furent très intéressantes. M. E. A. Jussila rendit compte des travaux du Comité chargé d'étudier les questions de classification des bois rabotés.

Le Bureau s'est réuni immédiatement après la séance de l'Assemblée Le secrétaire, M. Kinnunen, qui a consacré de nombreuses années à ce poste, exprima le désir de prendre sa retraite et M. U. Rintakoski fut élu Secrétaire général tandis que M. K. Kivimaa était réélu Secrétaire technique. Un Comité executif fut élu, composé du Professeur Levon, de M. Kinnonen, M. Ojala, M. Vesa et de deux secrétaires.

A la réunion générale tenue à Stockholm le 8 mars à l'occasion de la «Semaine de la Forêt» le Professeur Manfred Naslund, Directeur de l'Institut gouvernemental des Recherches forestières, a lu une étude très intéressante et instructive sur «l'état de nos forêts et les moyens d'accroître leur productivité.»

L'étude du Professeur Naslund était basée sur les résultats obtenus jusqu'alors par le rapprochement du premier inventaire général sur les forêts suédoises effectué de 1923 à 1929 et du second, commencé en 1938, et qui comprend à ce jour 75 pour cent des étendues forestières de la Suède.

L'orateur a fait remarquer que le second inventaire faisait apparaître une diminution des ressources en bois d'œuvre dans le nord du pays et une augmentation de celles-ci dans le sud, ces ressources dans l'ensemble s'étant accrues d'environ 5 pour cent en Suède.

Pour aboutir à une solution satisfaisante du problème de la production forestière, il faudrait que le rendement des peuplements en bois d'œuvre soit accru; le seul moyen d'y parvenir serait d'abattre pendant une certaine période une quantité inférieure à celle de l'accroissement naturel de la forêt et de permettre une pousse maxima dans les zones en voie de régénération

L'estimation des coupes qui vient d'être faite par l'Institut des Recherches forestières montre que la quantité de bois d'œuvre et d'industrie (grumes de sciage et bois de pâte) coupée en Scandinavie septentrionale et centrale devrait être réduite, pendant très longtemps, d'au moins 30 pour cent par rapport aux coupes annuelles effectuées de 1936 à 1939. Le résultat d'ensemble de l'estimation est que la coupe totale d'une année dans tout le pays doit être réduite d'environ 5 pour cent par rapport à la période 1936-1939.

Le Dr Frans Verdoorn, Rédacteur gérant de «Chronica Botanica», a parlé le 17 juin devant la Société de Botanique de Californie méridionale, au ranch Santa Anita, près de Pasadena, sur l'«Arboretum moderne», centre régional de synthèse botanique et horticole. Le Dr F. W. Went, professeur de biologie à l'Institut de Technologie de Californie et Président du Conseil d'administration de la Fondation de l'Arboretum du Comté de Los Angeles, a esquissé les plans de cette Fondation qui organisera, dans le site historique de la propriété de Reid et Baldwin, au Ranch Santa Anita, un arboretum moderne de 114 acres avec des services de formation technique, des services horticole et de recherche

La première Conférence interaméricaine sur la Conservation des Ressources naturelles renouvelables, organisée par l'Union Panaméricaine, se tiendra à Denver (Etat de Colorado) du 7 au 20 septembre 1948. L'exposé qui précède l'ordre du jour de la Conférence souligne la relation étroite qui existe entre les ressources renouvelables et le besoin urgent qu'il y a de remédier à une situation tragique. «La population mondiale s'est accrue au point que les ressources en sol productif ne sont plus qu'environ 2 acres (moins d'un hectare) par individu et, tandis que les pratiques destructives mentionnées plus haut causent une réduction constante de ces deux acres mêmes, la population augmente au rythme d'à peu près 50.000 personnes par jour.> L'ordre du jour est divisé en 6 sections: Section I: Populations humaines et capacité de production des terres; Section II: Ressources renouvelables et relations internationales; Section III: Utilisation des terres et sciences sociales, Section IV: Dynamique des ressources renouvelables; Section V: Vulgarisation de la dynamique de la conservation; Section VI: Comment rendre la conservation efficace.

Une conférence sur l'utilisation et la chimie de l'écorce se tiendra le 17 septembre à l'Institut de Technologie du Massuchusetts, à Boston, sous les auspices du Conseil pour l'utilisation du Bois du nordest. L'utilisation de l'écorce, provenant des papeteries et des usines de pâtes de bois aussi bien que des scieries et des opérations d'exploitation forestière, y sera examinée.

La Conférence des Nations Unies sur la Liberté de l'Information qui s'est tenue au siège européen des Nations Unies à Genève (Suisse) du 23 mars au 21 avril ]948, a inscrit les recommandations Suivantes dans son rapport final:

LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LA LIBERTÉ DE L'INFORMATION

ATTIRE l'attention du Conseil économique et social sur les inconvénients et dangers qui peuvent résulter pour la liberté de l'information d'une production insuffisante et d'une répartition inégale du papier-journal;

RECOMMANDE au Conseil économique et social d'envisager aussi rapidement que possible, compte tenu du résultat des enquêtes conduites par le Conseil et par l'UNESCO, des mesures pratiques pour remédier à cette situation;

RECOMMANDE aux gouvernements de fournir tout leur appui à l'exécution du plan de l'UNESCO pour venir en aide aux pays dévastés par la guerre, et

INVITE L'UNESCO à rendre ce même service aux autres pays qui souffrent d'une pénurie aiguë de papier-journal.

Dans les seize pays européens où il a été procédé à des estimations, la réduction du nombre de logements pendant la guerre atteignit l'équivalent de 4.500.000 demeures. Pendant les trente mois qui ont suivi la fin de la guerre, 750.000 demeures seulement ont été réparées ou reconstruites; ceci représente environ l'activité de construction d'une année d'avant-guerre.

Pour compenser les dommages de guerre subsistants et pour combler une lacune de plus de 8 millions de demeures causée par le manque à bâtir du temps de guerre, un effort représentant l'activité de construction de onze années au rythme d'avant-guerre serait nécessaire.

Ces chiffres éloquents sur la crise du logement en Europe ont été fournis par le Sous-Comité de l'habitat de la Commission économique pour l'Europe, qui s'est réunie à Genève du 13 au 15 mai.

Le Sous-Comité présenta l'industrie du bâtiment, en outre de sou rythme de construction environ trois fois plus lent que celui déclaré nécessaire par les pays intéressés eux-mêmes, comme l'une des plus arriérées au point de vue de la technologie, de l'architecture et de l'organisation. Certains membres ont même affirmé que la lacune entre les besoins et les possibilités d'y pourvoir va s'élargissant. Ils suggèrent une mécanisation de cette industrie, basée sur de meilleurs plans, qui permettrait de construire plus d'habitations à un prix moindre.

Le Sous-Comité a insisté sur la pénurie de matériaux de base pour la construction, tels que bois de charpente et acier, matériaux qui sont également requis en quantités beaucoup plus grandes que celles actuellement disponibles par d'autres industries essentielles à la reconstruction en Europe.

Reconnaissant les nombreux problèmes auxquels le logement européen doit faire face, le Sous Comité a établi deux Groupes de travail: l'un, pour les programmes et les ressources, l'autre pour les problèmes techniques. Le Sous-Comité a reconnu l'urgence qui existe d'accroître la production de matériaux de construction et celle de construire davantage, en utilisant moins de matériaux.

Le Groupe de travail pour les programmes et les ressources donnera priorité à l'instauration de mesures propres à établir des échanges de matériaux finis de construction et d'équipement destiné à la production de ces matériaux. Il a été reconnu que des investissements relativement peu importants dans l'équipement de certains pays devraient pouvoir produire des quantités considérables de matériaux essentiels à la construction.

Le Groupe de travail pour les problèmes techniques de la construction fera des recherches sur les moyens de réaliser des économies par la rationalisation des méthodes de construction routinières. Des dispositions ont été prises à cet effet pour faciliter, parmi les pays intéressés, l'échange de renseignements sur les méthodes permettant d'économiser les matériaux de construction, la main-d'œuvre et le temps, et sur les substitutions aux matériaux rares qu'ils serait possible d'effectuer.

Trois rapports constituant la première estimation générale sur la situation du logement en Europe v ont être réunis en un seul qui sera complété et, plus tard dans le courant de l'année, mis à la disposition de tous les gouvernements, organisations et personnes intéressés.

Les pays suivants étaient représentés à cette première session du Sous-Comité: Autriche, Belgique, Etats-Unis, France Grèce, Irlande, Italie, Pays-Bas, Pologne Royaume-Uni, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie et Yougoslavie. Des observateurs de la FAO et de l'OMS étaient présents.

Revue de livres

Woodflour (La farine de bois) par W. S. Dahl. 119 p. Prix: 21 shillings. Publié par The Mercury Press, Northampton, England. 1948.

L'auteur, qui depuis longtemps s'intéresse au commerce des bois et de la farine de bois en Angleterre, a préparé un ouvrage instructif et très bien illustré sur la farine de bois, sa fabrication et ses utilisations. Il attire en outre l'attention sur le fait qu'un pourcentage important de la production mondiale de bois est gaspillé en cours de fabrication et il plaide en faveur d'une utilisation plus complète des produits qui serait obtenue en faisant un usage plus rationnel des déchets de bois comme combustible, et en fabriquant un grand nombre de produits utilisant la sciure et autres déchets de scierie comme matières premières de base. Ce traité se termine par un chapitre sur les produits plastiques à base de lignine et sur une note relative à l'utilisation de la lignine comme agent de renforcement dans la fabrication du caoutchouc naturel ou synthétique.

En dépit de quelques inexactitudes telles que, d'une part, la comparaison d'une tonne de sciure de bois et autres déchets avec une tonne de charbon en tant que combustible (allusion aux économies qui pourraient être réalisées sur le transport du charbon en Angleterre si tous les déchets de scierie pouvaient être utilisés comme combustible) et d'autre part, la désignation du balsa sous le nom de fungus wood, il n'en reste pas moins que la description des procédés de fabrication de la farine de bois et de l'immense variété des utilisations auxquelles se prête celleci ainsi que la sciure est évidemment le fruit d'une étude approfondie.

Proceedings of the Society of American Foresters' Meeting, Minneapolis, 1947 (Délibérations de la réunion de la société des forestiers américains, Minneapolis, 1947) 507 p. + iv. Publié par la Société des forestiers américains, Washington, 1948. Prix: 3 dollars (E.-U.).

Les complexités les problèmes, les discussions et les réalisations de la sylviculture en Amérique se reflètent fidèlement dans deux publications annuelles. L'une est le rapport du chef du Service forestier des Etats-Unis, dont on a déjà fait mention dans UNASYLVA (Vol. Il, N° 3, p. 171). L'autre est le compte rendu des délibérations de la Société des Forestiers américains. Ce document, qui s'inspire des documents techniques et des rapports des commissions permanentes, met à la disposition du lecteur des renseignements vivants et récents. Le partage du champ d'activité forestier en un certain nombre de divisions, dont chacune présente une documentation qui lui est propre, montre bien la complexité de la nature, des travaux et des intérêts de la Société et de ses membres.

Ces divisions, au nombre de dix, sont les suivantes: Formation professionnelle, Economie forestière, Produits forestiers Tourisme forestier, Protection de là faune, Sylviculture privée, Aménagement des pâturages, Sylviculture, Sylviculture privée dans les Etats des Lacs et Réalisations accomplies eu sylviculture dans ces mêmes Etats. Le nombre des documents variait de 4 à 12 dans chaque division et leur total dépassait 80.

Parmi ceux qui ont pris la parole se trouvaient des hommes ayant contribué professionellement depuis de longues années à faire de la sylviculture américaine ce qu'elle est aujourd'hui et aussi des hommes plus jeunes qui ont cependant à leur actif des réalisations dignes d'être signalées. Le programme englobe à la fois des questions de politique et l'exposé des progrès scientifiques accomplis.

La Division de l'Economie forestière a présenté un rapport au sujet de l'estimation des ressources forestières, par Bernard Frank, déjà publié dans UNASYLVA (Vol. II N° 2, p. 58). Elle a également soumis le rapport de M A. Huberman sur «La FAO et la crise alimentaire mondiale» qui constitue le document le plus important de la réunion dans le domaine de la sylviculture internationale.

La Société a rendu un service signalé en mettant le résultat de ses délibérations à la disposition de ceux qui désirent se tenir au courant des développements toujours variés, souvent contradictoires, et invariablement intéressants, de la sylviculture américaine.

An outline of general forestry (Une esquisse de la sylviculture générale) par Joseph S. Illick. (Troisième édition revue et complétée, 1939 réimpression, 1947.) 297 p. Prix: i dollar 25 (E.U.). Barnes and Noble, Inc., éditeurs, NewYork.

Le Professeur Joseph S. Illick a publié la troisième édition de son Esquisse de la sylviculture générale, revue et complétée pour la tenir au jour du développement rapide des idées relatives aux forêts et au bois, comme une introduction générale aux sciences et aux techniques de la sylviculture et des différentes branches de la conservation ressources naturelles qui lui sont étroitement apparentées. Primitivement destiné à l'usage des étudiants, ce petit livre intéresse aussi toutes les personnes qui ont à s'occuper des forêts et des problèmes administratifs et d'aménagement qu'elles soulèvent, des produits forestiers et du rapport des forêts avec l'économie générale d'une région, d'un pays et du monde. Bien que l'ouvrage traite des problèmes forestiers du point de vue particulier des Etats-Unis, il ne se désintéresse pas de ceux des autres pays et analyse brièvement, mais d'une façon concrète et claire, les tendances et les méthodes de la sylviculture et de l'utilisation du bois, tant d'un point de vue général qu'en ce qui concerne leurs diverses branches. De nombreuses références sont indiquées à la fin de chaque chapitre.

La moderna tecnica delle costruzioni in legno (La technique moderne de la construction en bois) par le Dr Ing. Guglielmo Giordano. 343 p. + xv. Graphiques et dessins publiés séparément en tant que supplément au livre: 64 pages. Prix: 1.500 lires, y compris le supplément. Hoepli, éditeur; Milan Italie, 1947.

Cet important et excellent travail est non seulement le premier grand ouvrage en langue italienne sur le sujet de l'utilisation du bois, mais représente également pour les techniciens de tous les pays un recueil à la fois pratique, très complet et extrêmement documenté.

L'auteur traite tout d'abord des caractéristiques mécaniques du bois (élasticité, résistance à la compression, à la traction et à la flexion statique, résistance aux diverses sollicitations dynamiques, à la fatigue, à l'usure, dureté, etc.). Il passe ensuite au calcul des éléments de la construction en bois, pour chacune des grandes classes d'efforts puis aux méthodes et procédés d'assemblage des pièces de bois entre elles et conclut cette première partie en exposant les avantages que présente le bois comme matériau de construction.

Les derniers chapitres de l'ouvrage traitent des matériaux de construction dérivés du bois: contreplaqués, laminés, sandwichs, bois imprégnés, agglomérés, puis des règles de construction, des caractéristiques des principales essences italiennes et des normes pour essais physiques et mécaniques.

Cet important ouvrage est complété par un opuscule contenant 60 abaques sur les diverses caractéristiques mécaniques et 26 modèles de constructions en bois.

Personnalités

M Agnar Barth, le Professeur bien connu, est décédé le 4 mai 1948. Il était en Norvège l'une des sommités en matière de sylviculture. Né en 1871, il commença en 1899 à enseigner la fiscalité en matière de forêt au Collège d'Aas en Norvège. De 1921 à 1943 il avait été Professeur de sylviculture et Doyen de ce collège. Il avait composé des manuels de nombreux articles dans des périodiques techniques et pris une part toujours active aux discussions sur les problèmes forestiers de la Norvège.

M. Arthur Koehler, le savant bien connu, et dont les travaux relatifs aux questions de structure et d'identification des bois font autorité, attaché au Laboratoire des produits forestiers des Etats-Unis à Madison (Etat de Wisconsin), a pris sa retraite le 30 juin 1948. Au service du Laboratoire depuis 1914, M. Koehler était le Chef de la Division des Relations sylvicoles. M. Benson H. Paul, qui est au service du Laboratoire depuis 1922, lui succédera.

Après avoir appartenu pendant près de vingt ans au Laboratoire de recherche sur les produits forestiers de Princes Risborough, M. E. H. Nevard va occuper dans le monde commercial un poste lourd de responsabilités. Tout en s'acquittant de ses fonctions au Laboratoire, il a procédé à des recherches sur les propriétés mécaniques des bois résineux de l'Europe septentrionale, suivies par des essais préliminaires sur les propriétés mécaniques des assemblages, un corollaire des précédentes études. Pendant ces deux dernières années, M. Nevard a appartenu à la Section des relations extérieures du Laboratoire, étudiant les problèmes commerciaux, instruisant les architectes, ingénieurs et étudiants, et répondant aux nombreuses demandes de renseignements envoyées au Laboratoire. A son nouveau poste d'agent de liaison technique chez les fabricants des produits d'imprégnation Wolman, M. Nevard préconisera l'utilisation rationnelle du bois d'œuvre. qui peut être réalisée non seulement en réduisant les dimensions selon leurs propriétés mécaniques, mais aussi en prolongeant la durée de son emploi par des moyens de conservation adéquats.

Les membres de la Commission des Forêts annoncent que M. W. L. Taylor, C.B.E., renoncera à la fin du mois de juin au poste de Directeur général de la Commission des forêts. M. A. H. Gosling actuellement Directeur général adjoint lui succédera. M. Taylor restera membre de la Commission des forêts et pour le moment consacrera tout son temps aux travaux de la Commission. M. W. M. Guillebaud, Directeur de la Recherche et de la formation technique, succédera à M. Gosling au poste de Directeur général adjoint. A son tour, M. James MacDonald, Conservateur des forêts, membre du personnel de Direction des forêts d'Ecosse, deviendra Directeur du Service des recherches et de la formation technique.

Le gouvernement de la République turque a officiellement plié le Professeur Manfred Naslund, Chef de l'Institut suédois de sylviculture expérimentale d'organiser en Turquie un Institut expérimental de sylviculture semblable à celui existant en Suède.

Les Nations qui adhèrent au présent Acte, résolues à développer le bien-être par une action particulière et collective, afin: d'élever le niveau de nutrition et les conditions de vie des populations placées sous leur juridiction respective, d'améliorer le rendement de la production et l'efficacité de la répartition de tous les produits alimentaires et agricoles, d'améliorer la condition des populations rurales, et de contribuer ainsi à l'expansion de l'économie mondiale, constituent par les présentes l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture . . . par laquelle les Membres se tiendront mutuellement informés des mesures prises et des progrès accomplis dans les champs d'activité énoncés ci-dessus.

Préamble de l'Acte constitutif de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

Etats Membres de la FAO

AUSTRALIE
AUTRICHE
BELGIQUE
BIRMANIE
BOLIVIE
BRÉSIL
CANADA
CHILI
CHINE
COLOMBIE
COSTA-RICA
CUBA
DANEMARK
EGYPTE
EQUATEUR
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
ETHIOPIE
FINLANDE
FRANCE
GRÈCE
GUATEMALA
HAITI
HONDURAS
HONGRIE
INDE
IRAK
IRLANDE
ISLANDE
ITALIE
LIBAN
LIBÉRIA
LUXEMBOURG
MEXIQUE
NICARAGUA
NORVÈGE
NOUVELLE-ZÉLANDE
PAKISTAN
PANAMA
PARAGUAY
PAYS-BAS
PÉROU
POLOGNE
PORTUGAL
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
RÉPUBLIQUE DES PHILIPPINES
ROYAUME-UNI DE GRANDE-
BRETAGNE ET D'IRLANDE DU
NORD
SALVADOR
SIAM
SUISSE
SYRIE
TCHÉCOSLOVAQUIE
UNION SUD-AFRICAINE
URUGUAY
VENEZUELA
YOUGOSLAVIE


Page précédente Début de page Page suivante