La vulgarisation et le conseil agricole joue un rôle prépondérant dans l'accompagnement des femmes pour la sécurité alimentaire de leurs familles.

Il est reconnu à la femme le rôle de moteur de la sécurité alimentaire des familles populations "pauvres". Elles sont chargées de la production et de la préparation des repas au sein des familles. Cependant, elles n'ont pas toujours accès aux services ruraux qui facilitent leur  tâches. Les discriminations faites à leur encontre contribuent à maintenir la plupart des pays dans une situation stagnante d'insécurité alimentaire.

Au Cameroun, depuis 2002, les nouveaux dispositif d'appui-conseil impliquent davantage des femmes et prennent progressivement en compte leurs besoins. D'une façon global, les femmes bénéficient déjà des formations sur:

- Le diagnostic de la sécurité alimentaire du ménage: il s'agit de voir la fréquence de repas consommé par jours par chaque membre du ménage, observé la fréquence d'utilisation des stocks vivriers, les prévisions en terme de production.

- L'inventaire des besoins alimentaires des membres de la famille: il s'agit de d'estimer  approximativement les quantités et qualités d'aliments que chaque individu du ménage peut consommer durant l'année. Ce qui permet à l'exploitation de définir son projet de production en fonction de ces besoins. Par exemple, il s'agit d'apporter les réponses aux questions telles que, quelles sont les besoins en céréales de ma famille, les quantités actuellement produites suffiront-elles pour combler ces besoins? Si non quelles quantités supplémentaires doit-je produire pour combler ces besoins. si oui quelles quantités doit-je espérer vendre?

Selon une étude réalisée entre 2011-2012, environ 60% des femmes affirment avoir participé aux programmes d'appui conseil et estiment que leur capacité de diagnostic et de gestion des stocks est améliorée. Les femmes valorisent leurs connaissances locales dans la transformation des denrées alimentaires en adoptant aussi les innovations telles que les semences améliorées et les équipement modernes de transformation des produits (maïs, manioc etc).

Mais ont constate que le faible niveau de scolarisation des femmes est un frein à l'appropriation de la démarche. Elles ont aussi des difficultés à participer aux programme dans la mesure où les considérations traditionnelles et coutumière leur interdisent de parler devant les hommes et aussi d'hériter des terres qu'elles peuvent mettre en valeur au profit de la population.

Malgré ces obstacles, les femmes sont le moteurs de la sécurité alimentaire des ménages ruraux. Elles savent valoriser leur potentiel pour la production et la transformation. Elles passent la majeure partie de leur temps à réfléchir pour le bien être des enfants et la famille.

Il serait donc important que des mesures soient prises pour renforcer leur capacités et réduire les considérations qui limitent leur accès aux services de vulgarisation et conseil agricole.