Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

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Jeunes – Nourrir l’avenir. Résoudre les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes de 15 à 17 ans des zones rurales pour se préparer et accéder à un travail décent?

Les jeunes des zones rurales sont l’avenir de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté rurale. Ils sont aussi le présent, car le nombre actuel d’adolescents et de jeunes est sans précédent, 1,8 milliard de personnes âgées entre 10 et 24 ans, qui, pour la plupart, vivent dans les pays les moins développés et dans des zones rurales. Cependant, ces jeunes des zones rurales de pays en développement rencontrent d’énormes difficultés pour se préparer et accéder à un travail décent, y compris dans le secteur agricole. Ces problèmes sont encore plus graves pour les jeunes de moins de 18 ans. 

Cette consultation en ligne vous invite à suggérer des solutions qui pourraient résoudre ces problèmes. Vos contributions permettront d’informer les recommandations politiques et programmatiques qui devront émaner de la réunion internationale d’experts « Jeunes – Nourrir l’avenir: Résoudre les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes de 15 à 17 ans des zones rurales pour se préparer et accéder à un travail décent » qui sera tenu par la FAO dans le courant de l’année. Certains participants à la consultation en ligne pourraient également être invités à participer à la réunion d’experts. (Voir note thématique et formulaire de demande de participation)

Pourquoi ces enjeux sont-ils préoccupants et quelles opportunités rencontrons-nous ?

De nombreux jeunes sont des travailleurs pauvres et la situation du sous-emploi des jeunes ne pourra que s’empirer si elle n’est pas abordée correctement, avec l’entrée de millions de jeunes sur le marché de l’emploi. Par ailleurs, il faut aussi aborder le problème du travail des enfants, car 59 % de toute la main-d’œuvre infantile est occupée dans le secteur agricole. De nombreux jeunes de zones rurales constatent qu’ils n’ont que peu d’opportunités en termes de revenus et d’emploi. C’est pourquoi beaucoup abandonnent l’agriculture et leurs communautés pour émigrer en quête d’opportunités dans les zones urbaines ou à l’étranger.

Et pourtant, étant donné le vieillissement des populations de fermiers, l’agriculture a besoin de jeunes gens. Pour assurer la durabilité de l’agriculture et des moyens d’existence et parvenir à la sécurité alimentaire, il est indispensable d’introduire des pratiques plus efficaces et plus respectueuses de l’environnement. Les jeunes peuvent être le moteur d’une transformation agricole et rurale pouvant conduire à des systèmes alimentaires plus inclusifs et durables. Pour ce faire, les jeunes doivent considérer les activités de type agricole comme des moyens d’existence viables et intéressants qui peuvent être rentables et répondre à leurs attentes d’un avenir meilleur.

Quels sont les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes de 15 à 17 ans de zones rurales?

Dans le secteur agricole, les jeunes de zones rurales rencontrent des difficultés pour accéder à: 1) la connaissance, l’information et l’éducation ; 2) la terre ; 3) au financement ; 4) à des emplois décents, y compris des emplois verts ; 5) aux marchés ; et 6) la participation au dialogue politique et aux organisations rurales. Ces enjeux s’appliquent d’une manière générale à tous les jeunes des zones rurales des pays en développement. Les jeunes de moins de 18 ans rencontrent d’autres difficultés ou des difficultés différentes pour avoir accès à des emplois décents ou se transformer en entrepreneurs prospères. Par exemple, leur statut de mineurs d’âge peut entraîner une discrimination au moment de l’embauche et les empêcher d’accéder à des ressources productives et à des services, tels que le financement, ou de devenir membres d’organisations représentatives. Les possibilités de formation professionnelle adéquate n’existent pas toujours dans les zones rurales et le soutien pour la transition de l’école au marché de l’emploi est faible. Dans ce groupe d’âge, beaucoup travaillent dans le secteur agricole et sont souvent exposés et vulnérables à des dangers sanitaires et de sécurité. Lorsque des jeunes âgés de 15 à 17 ans effectuent des travaux dangereux, cette activité est considérée comme travail des enfants au regard du droit international et national.

  • Sur la base de votre expérience, quels sont les enjeux spécifiques auxquels sont confrontés les jeunes de 15 à 17 ans de zones rurales (qu’il faut distinguer des jeunes de plus de 18 ans) pour gagner leur vie (actuelle ou future) dans le secteur agricole et les activités afférentes?*

Comment relever ces enjeux ?

Il faut accorder une attention particulière aux jeunes de moins de 18 ans qui ont atteint l’âge minimum pour travailler, car cette étape de la vie est généralement décisive pour leur transition de l’école et pour la probabilité de sortir de la pauvreté. Beaucoup ont déjà abandonné l’école et tentent de subsister et de maintenir leurs familles. Et pourtant les jeunes de moins de 18 ans sont souvent exclus de la conception de la mise en œuvre de politiques et de programmes visant à soutenir l’emploi des jeunes.

Nous vous invitons à nous faire part de votre expérience sur la façon dont les politiques et les programmes peuvent contribuer à relever les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes des zones rurales, en particulier les moins de 18 ans.

  • Comment les politiques et les programmes peuvent-ils contribuer à relever les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes des zones rurales, de la manière la plus efficace et économique possible ? Si ces politiques et programmes sont ciblés sur les jeunes plus âgés, comment pouvons-nous les appliquer pour soutenir les moins de 18 ans ? Veuillez nous communiquer des exemples pertinents et les leçons que vous avez tirées de votre expérience.
  • Quelles sont les principales contraintes de capacités que vous rencontrez ou que votre institution/organisation rencontre pour concevoir, mettre en œuvre évaluer les politiques et les programmes destinés à résoudre les problèmes qui touchent les jeunes de moins de 18 ans des zones rurales ? Quelles sont les lacunes en matière de données en ce qui concerne les problèmes les plus fréquents qui touchent à l’emploi et des moyens d’existence des jeunes des zones rurales ?
  • Comment améliorer l’éducation et la formation professionnelle dans les zones rurales de façon à aider les adolescents et les jeunes de zones rurales à participer de façon productive aux activités agricoles et afférentes ? Quelles sont les compétences et quel est le soutien dont ils ont besoin ? Comment se produit la transition entre l’école et le travail pour les jeunes de 15 à 17 ans des zones rurales et quels sont les meilleurs moyens de soutenir les jeunes des zones rurales au cours de cette transition ?
  • Quelles sont les approches les plus efficaces pour surmonter les difficultés additionnelles que les jeunes de moins de 18 ans des zones rurales rencontrent pour avoir accès à des emplois décents, y compris des emplois verts (décents) (par exemple, les compétences, l’inadaptation, les conditions de santé et de sécurité, la discrimination, l’exclusion) ou pour lancer leur propre entreprise (par exemple, les barrières pour accéder au financement, aux organisations de producteurs et aux marchés) ?

Nous nous intéressons particulièrement aux politiques et aux programmes éprouvés qui ont donné des résultats et ont été développés à une certaine échelle, ainsi qu’au rôle que peuvent jouer certaines parties prenantes spécifiques.  

Nous attendons avec intérêt une discussion féconde et enrichissante !

Jacqueline Demeranville

Équipe de l’emploi rural décent

FAO


* Nous incluons dans les  « activités agricoles et afférentes » l’agriculture, l’élevage, les pêches et l’aquaculture, la foresterie et la gestion des ressources naturelles ainsi que les emplois verts, les services financiers et de vulgarisation, ainsi que le transfert, la transformation et la commercialisation dans le cadre du système agroalimentaire

 

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- Vous savez, la jeunesse a été dérouté depuis, avec l'idée que gagner sa vie c'est "aller à l'école pour devenir un Ministre, un Magistrat, un Président, un haut fonctionnaires de l'Etat etc.. Cela faisait mépriser le secteur agricole au profit des pauvres paysans et paysannes qui utilisent des moyens traditionnels pour les cultures vivrières et autres. La course à l'intruction conduit jusqu'à présent à aquérir de gros diplômes pour être au sommet de la hiérarchie pré-établie par l'administration.

Maintenant, la jeunesse,  la future génération fera face à d'énorme difficultés de subsistance, vu que la démographie des jeunes est galopante.

Les jeunes ruraux, face aux conséquences désavantageuses des changements climatiques, à la rareté des terres cultivable héritées des parents, les Etats doivent orienter la production agricole vers sa professionalisation:

- Regrouper les jeunes en groupement, les former, les recruter avec toutes les garanties d'assurance, de pensions à la retraite tout en s'attaquant à l'atténuation des enjeux climatiques avec l'utilisation de l'énergie solaire, des cuisinières solaires, des véhicules hybrid.

La lutter effective contre la désertification et la promotion effective de la reforestation. La protection de la biodiversité, l'aquaculture et l'élevage doivent être des priorités dans les politiques. Alors le cadre proprice pour changer la donne est l'école et la valorisation du secteur agricole en créant de débouchés pour les produits et promouvoir l'agro-alimentaire. Des mesures incitatives vont drainer les jeunes vers le secteur si l'avenir les rassurent.

- Les contraintes sont souvent techniques , financiers et l'incertitude des jeunes d'avoir un  avenir meilleur  avec l'agriculture.

- Le meilleur temps d'éducation est quand on est à l'école ou en apprentissage. c'est pourquoi la jeunesse doit être encadrer à ces moments pour éviter qu'ils perdent leur temps de travail  après pour cette cause. Des activités agricoles doivent être couplé de l'instruction. Des ingénieurs agronomes doivent être formés et répartis dans les établissements solaires. Alors il faut une réformes dans le programme scolaire. Ces techniciens agricoles peuvent détecter les talents des jeunes et les orienter vers leur professionalisation entre 15 et 18 ans. A défaut, on peut leur organiser des formations professionnelles en saison sèches s'ils n'ont pas d' activités contre saison.

- Souvent les jeunes ruraux ne maîtrisent pas les mécanismes de prêts bancaires et si certains le font c'est au risque d'endettement en cas d'une mauvaise saison liée soit aux catastrophes naturelles, aux effets du changement climatique ou à la mévente. Alors il faut les former, les équiper (adaptation climatique, irrigation, agriculture Nama, l'agriculture intelligente, la gestion des produits des océans et d'eau douce etc..). En plus il faut une politique d'énergie pour tous, une modernisation des moyens de cuison pour déconnecter la population de l'utilisation du carbone forester(bois, charbon de bois) dans les ménages. Promouvoir les industries de transformation des produits agricoles avec l'expertise des spécialistes en la matière.

L'Afrique dispose de 60% de terre cultivable contre 40% répartie dans le reste du monde entier. Pourquoi  le riz doit être importé en Afrique? La plus forte population des jeunes dans le monde se trouve en Afrique. Il est temps de changer de mentalité pour renverser la tendance mais qui doit changer la donne? C'est moi, c'est toi, c'est le gouvernement, c'est nous tous avant qu'il ne soit trop tard.

English translation below

Les jeunes peuvent bien participer à l'augmentation de la production agricole à conditions de prendre un certain nombre de dispositions dont :

* La formation et l'éducation des jeunes;

* l'organisation des jeunes;

* Formation des jeunes à l'éducation financière;

* L'appui à la recherche de financement;

* L'organisation du marché des produits agricole;

* Appui des organisations des jeunes dans le développement des activités culturelles et sportives.

Notre ONG APOR a déjà participé à l'exécution des projets des jeunes qui ont donnés des résultats satisfaisants comme le projet PASADOP, Arziki et le REGIS ER.

The youth could very well take part in the raising of agricultural production provided that a certain number of measures are taken, as follows:

* Training and education of the young;

* Organization of the young;

* Preparation of the young by financial education;

* Support in the search for financing;

* Organization of the market for agricultural products;

* Support for youth organizations in the development of cultural and sport activities.

Our ONG APOR [Action pour la Promotion des Organisations Rurales, Action for the Promotion of Rural Organizations] has already participated in the execution of projects for the youth which have given satisfying results, such as the projects PASADOP, Arziki [a local word in Niger meaning 'prosperity'] and the REGIS ER [Resilience and economic growth enhanced resilience].

English translation below

La problématique de la mobilisation des jeunes pour le développement agricole est cruciale. Car, la jeunesse est la couche qui regorge de plus d'énergie et qui constitue de ce fait l'avenir de tous les pays, les pays africains notamment. Dans le même temps, la jeunesse manque souvent de moyens. Elle est la tranche d'âge qui n'a pas encore réussi à accumuler suffisamment de ressources de production. Du coup, le premier obstacle qui freine l'installation des jeunes en agriculture est le niveau élevé de risques qu'ils doivent encourir. Mobiliser les jeunes en agriculture suppose (ou impose) alors que les risques soient amoindris dans le secteur pour eux. D'où la nécessité de procéder à des investissements publics importants, notamment en matière d'aménagements fonciers et de sécurisation foncière pour la maîtrise de l'eau, l'organisation opérationnelle pour la valorisation optimale de ces aménagements (question de coopératives) et la mise en place de plateformes d'innovations inclusives pour se pencher spécifiquement et constamment sur les réalités agricoles tant aux niveaux nationaux qu'aux niveaux transfrontaliers. Ceci suppose l'organisation efficiente de certaines filières d'importance régionale dans lesquelles les jeunes devront s'investir: riz, banane plantain, datte, manioc, igname, pomme de terre, mangue, tomate, oignon.

The issue of mobilization of young people for agricultural development is crucial. Because youth is the stratum that is overflowing with energy and is for this reason the future of all countries, specially the African countries. At the same time, the youth often does not have sufficient means. It is the age group that has not as yet managed to accumulate enough production resources. As a result, the first obstacle hindering the entry of young people into agriculture is the high level of risks that they have to take. To mobilize the young into agriculture assumes (or makes it necessary) that the risks in the sector are lessened for them.  From which stems the need to instigate important public investments, in particular in terms of land management and security for the water control, the operational organization for the optimal development of these land improvements (a matter of cooperatives) and the implementation of platforms of inclusive innovations in order to address the realities of agriculture specifically and constantly, both at national and cross-border level. This supposes the efficient organization of certain sectors of regional importance in which the young should invest: rice, plantain, dates, cassava, yam, potatoes, mangos, tomatoes, onions.