FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

La FAO renforce son appui au Gouvernement de Madagascar pour une pêche à petite échelle équitable et résiliente au climat et des systèmes alimentaires durables

(c) FAO, 2022
13/09/2022

13 septembre 2022, Antananarivo : un nouveau projet visant la mise en œuvre des directives sur la pêche à petite échelle pour des systèmes alimentaires et des moyens de subsistance équitables du point de vue du genre et résilients au changement climatique est signé ce jour entre le Ministère de la Pêche et de l’Economie Bleue (MPEB) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).  

 

Petite pêche équitable et résiliente ? 

Le projet de mise en œuvre des directives sur la pêche à petite échelle pour des systèmes alimentaires et des moyens de subsistance équitables du point de vue du genre et résilients au changement climatique est un sous-programme, dont l’objectif est de promouvoir la pêche à petite échelle en tant que levier de développement, pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition. Il est prévu pour deux années, et se déploie dans de nombreux pays, dont le Ghana, la Namibie, le Malawi, le Sierra Leone, l’Ouganda, la Tanzanie et Madagascar.

Il rejoint l’esprit de cette année 2022, consacrée Année Internationale de la Pêche et de l’Aquaculture artisanales (AIPAA), célébrée sous le slogan : « A petite échelle, une grande valeur ». L’idée est de faire comprendre l’importance de la pêche à petite échelle, qui constitue d’ailleurs, plus de 50 pourcent des prises dans la production des produits de la pêche.

Le projet se focalisera plus particulièrement dans les maillons de la post-récolte de la chaîne de valeur. Le plus souvent, la post-récolte est un domaine qui concerne les femmes. Elles se chargent généralement de toutes les activités qui lient la production à la consommation, dont la transformation des produits. Néanmoins, leur rôle reste encore méconnu dans le processus, et elles continuent à faire face à de nombreux défis, qui ne permettent pas d’instaurer des conditions de travail saines, productives et surtout équitables pour tous. Les lignes directrices du sous-programme coïncident avec les préconisations des Directives volontaires visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale.

Le secteur de la pêche, sous toutes ses formes et incluant la pêche à petite échelle, fait partie intégrante des volets d’action vers le développement durable à tous les niveaux, notamment au niveau de la sécurité alimentaire et de la nutrition, mais également aux niveaux économique et social.

Une sensibilisation forte en faveur des femmes dans la petite pêche 

Le projet a été élaboré dans l’objectif de faire de la petite pêche, un levier du développement. Pour ce faire, il s’agira de mettre en place un environnement et des conditions de travail équitables, et qui favorisent des résultats durables. « Ce projet intègre de nombreux volets, qui concernent principalement l’étude, le partage de connaissance et la sensibilisation » souligne Tsimanaoraty Paubert MAHATANTE, Ministre de la Pêche et de l’Economie Bleue.

Le projet envisage dans un premier temps, d’initier toutes les parties prenantes à mieux comprendre les chaines de valeur de la pêche artisanale durable et intelligente face au climat. Ce sont les conditions incontournables pour la mise en place d’un système résilient, capable d’éradiquer la pauvreté.

Dans un second temps, le projet va réaliser des études portant sur le rôle de la pêche en matière de nutrition et de sécurité alimentaire, qui peut varier d’une région à une autre. Pour Madagascar par exemple, les poissons, les mollusques, les crustacées et même les plantes aquatiques font partie des aliments les plus consommés dans les zones côtières. Les résultats des recherches effectuées permettront ainsi de sensibiliser les parents et futurs parents, ainsi que les acteurs des programmes d’alimentation scolaire, sur l’importance des produits de la pêche pour constituer une alimentation riche et équilibrée.

Le projet prévoit de mettre en place des pratiques responsables et intelligentes sur le plan climatique. L’objectif est d’instaurer un environnement de travail où la production serait durable, et d’installer de bonnes conditions de travail.

 « Les parties prenantes et les acteurs travaillant dans la pêche à petite échelle sont fortement encouragés à contribuer à la mise en œuvre de ce projet- à travers les échanges de bonnes pratiques déjà mises en œuvre dans les activités de post-récolte afin de les promouvoir largement », dixit Mbuli Charles BOLIKO, Représentant de la FAO à Madagascar, aux Comores, à Maurice et aux Seychelles.

Le projet assure la mise en place les meilleures conditions qui encouragent la participation de tous et de toutes, et dans les activités, mais également dans toutes les prises de décisions dans le secteur.