FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Le SISAV de 2012 à 2022 : une frise chronologique riche en bonnes pratiques

(c) FAO, 2022
08/12/2022

La FAO fait une rétrospective sur les dix ans du système d’information sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité (SISAV) et mobilise les acteurs à renforcer les rangs des parties prenantes à ce puissant outil de prise de décision

Antananarivo, 8 décembre 2022 – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le cluster sécurité alimentaire et moyens de subsistance (SAMS), en association avec tous les partenaires du gouvernement, des organisations de la société civile, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé et des médias, célèbrent ce jour le dixième anniversaire du système d’information sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité mieux connu sous le sigle SISAV. Le système a été mis en place en mai 2012.

 

Le SISAV en dix ans

Le SISAV a été lancé par la FAO afin de répondre à un besoin permanent en informations sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité. Mis en place en mai 2012, ses premières interventions sont menées dans la Région Atsimo Atsinanana où les premiers dispositifs d’identification, de collecte, de remontée et de partage d’information ont opéré. Ensuite, le SISAV a été mis à l'échelle depuis avril 2014 au niveau de deux autres régions à savoir Androy et Vatovavy Fitovinany. Aujourd’hui, sa couverture géographique s’étend sur neuf régions de l’île comptant ainsi la Région Androy (4 districts, 19 communes), la Région Anosy (3 districts, 23 communes), la Région Atsimo Andrefana (8 districts, 24 communes), la Région Atsimo Atsinanana (5 districts, 32 communes), la Région Vatovavy (3 districts, 14 communes), la Région Fitovinany (3 districts, 28 communes), la Région Matsiatra Ambony (6 districts, 21 communes), la Région Amoron’i Mania (4 districts, 12 communes), et la Région Ihorombe (3 districts, 9 communes).

 

Comprendre le fonctionnement du SISAV

La particularité du SISAV réside dans son approche participative sur l’ensemble du système. Les données sont recueillies à la source par des producteurs agricoles et des acteurs locaux, puis les informations remontent vers des responsables techniques pour traitement et analyse des données collectées, avant de passer à la validation d’un comité de lecture composé des membres du cluster SAMS au niveau des Régions. A noter que le cluster SAMS, co-présidé par le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE) et le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC), regroupe tous les partenaires intervenant dans le secteur de la sécurité alimentaire aux niveaux régional et national. Cette méthodologie a été conçue pour garantir une neutralité du système et une objectivité des informations diffusées.

Dans la pratique, les données sont recueillies par les représentants des assemblées paysannes ou AP, et sont envoyées à travers la plateforme KOBOCOLLECT. Les données reçues à travers la plateforme sont ensuite apurées et introduites dans un système de gestion de base de données PostgreSQL. Les données sont traitées et une cartographie représentant le niveau de vulnérabilité des régions selon les données collectées est réalisée. Après relecture et vérification des informations, le bulletin est rédigé et mis sous format PDF, pour être validé par le comité de lecture. Le SISAV s’avère être un système peu couteux et rapide grâce à l'utilisation des NTICs : la remontée des informations se fait à travers des smartphones, les traitements et rédactions sur des logiciels et applications numériques, les bulletins sont diffusés par e-mail, et sont également disponibles en ligne sur le site du cluster sécurité alimentaire.

 

Les atouts du SISAV

De par son coût et son fonctionnement, le SISAV est donc un système d’information à la fois simple et léger. Le système s’appuie sur un mode de transmission des données unique. Les outils utilisés sont facilement compréhensibles, et sont élaborés de manière à s’adapter à chaque contexte local.

Il s’agit également d’un système pratique, car l’ensemble des acteurs et membres du cluster SAMS, à travers SISAV, a accès directement aux informations pour les appuyer dans leur prise de décision pour des interventions d’urgence ou des approches de résilience et de développement à initier. L’approche utilisée pour collecter et diffuser les informations est participative, car il est important de préserver la neutralité et la transparence du système. L’objectif est de garder l’outil stable et opérationnel en tout temps.

Le SISAV est aussi utilisé actuellement pour établir le score des différentes localités, à travers des indicateurs permettant de catégoriser les communes en fonction de leur niveau de vulnérabilité.