FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Mieux produire et vivre en harmonie avec la nature : intégrer la biodiversité dans les secteurs agricoles à Madagascar

(c) FAO, 2022
16/01/2023

La transition vers des systèmes alimentaires plus durables se poursuit

Antananarivo, 16 janvier 2023 – le Ministère de l’agriculture et de l’élevage (MINAE), en partenariat avec le Ministère de l’environnement et du développement durable (MEDD), signe ce jour, avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un nouveau projet visant à catalyser l'élaboration de politiques intégrées pour lutter contre les moteurs de la perte de biodiversité, et à la restaurer.

 

Le projet est cadré sur le plan international par la vision 2050 de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique et sur le plan national par les engagements du Président de la République de Madagascar qui sont Le Velirano 9 visant l’autosuffisance alimentaire et le Velirano 10 se portant sur la bonne gestion de nos ressources naturelles.

 

Pourquoi intégrer la biodiversité dans les secteurs agricoles ?

A Madagascar, près de 80% de la population vit en milieu rural aux dépens des secteurs agricoles en quasi-totalité. Cependant, le choix des agriculteurs se tourne le plus souvent vers des activités d’autoproduction et des pratiques itinérantes à faible rendement et peu diversifiées.  

Au fur et à mesure que le pays perd de sa richesse en biodiversité, les rendements agricoles sont en baisse et l’environnement se dégrade de plus en plus. Par ailleurs Le changement climatique s’accentue également, et l’insécurité alimentaire, ainsi que la malnutrition sous toutes ses formes s’installent.

Si on se réfère à la biodiversité à Madagascar, aujourd’hui le taux d’endémisme se situe à 85% pour la faune, et à 90% pour la flore.

L’objectif est d’innover dans les pratiques et les politiques mises en place à tous les niveaux. Investir dans la biodiversité signifie investir dans la durabilité.

 

Comment procéder ?

Le projet constitue un sous-programme du Mécanisme Flexible Multipartenaire (FMM) visant à « Intégrer la biodiversité dans tous les secteurs de l’agriculture ». Pour ce faire, le gouvernement de Madagascar, à travers le MINAE et le MEDD, sera assisté techniquement par la FAO pour développer et mettre à jour les stratégies, les politiques et les pratiques à l’échelle régionale et nationale relatives aux activités de conservation de la biodiversité en lien avec les secteurs de l’agriculture.

 

Les travaux seront orientés suivant les priorités, les besoins, les réglementations et les politiques nationales et régionales ainsi que le cadre de programmation par pays (CPP) convenu entre le gouvernement malagasy et la FAO. Le projet FMM fournit un cadre global pour renforcer l’intégration de la biodiversité dans les secteurs agricoles en tenant compte des engagements dans les Conventions de Rio et des autres engagements pris au niveau international.

 

Le partage de connaissances entre les acteurs impliqués dans le secteur agricole et environnement, à travers une approche participative dans le cadre des séances d’échanges et des forums, sera au cœur de la démarche afin de promouvoir les bonnes pratiques et les leçons apprises à travers les différentes activités. A l’issue d’un processus de consultation multipartite, des feuilles de route seront élaborées afin de pouvoir aligner les politiques nationales relatives à la biodiversité et aux secteurs agricoles, avec les engagements pris dans le cadre des Conventions de Rio.

 

Pour rappel, les trois conventions de Rio sont issues de la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement, autre nom du Sommet de la Terre tenu à Rio en 1992. Elles ont pour but d’assurer la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments et le juste partage des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques. Ces trois conventions sont la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)et la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD).