FAO en République centrafricaine

La foresterie participative au centre d’un atelier de validation appuyé par la FAO

22/12/2020

Renforcer et finaliser le rapport d’évaluation

Le rapport d’évaluation de l’étendue et de l’efficacité de la foresterie participative et de la stratégie nationale et du plan d’action de développement de la foresterie participative en République centrafricaine est validé le 10 décembre 2020 au ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche à Bangui au cours d’un atelier national.

Organisés dans le cadre du projet TCP/CAF/3703/C2 intitulé « Appui à l’amélioration de la foresterie participative en République centrafricaine », ces travaux ont regroupé une vingtaine de participants. Ils représentaient les départements ministériels, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers, les organisations régionales, l’Université de Bangui ainsi que les populations locales et autochtones.

L’objectif de la rencontre est de présenter aux participants les rapports d’évaluation sur l’étendue et l’efficacité de la foresterie participative et la stratégie nationale et du plan d’action de développement de la foresterie participative pour approbation.

A l’ouverture des travaux, le Représentant par intérim de la FAO monsieur Alain Constant a rassuré l’assistance que « la FAO restera attentive aux propositions et recommandations qui sortiront de cette rencontre pour nous aider tous, à renforcer et finaliser le rapport de l’évaluation sur l’étendue et l’efficacité de la foresterie participative, la stratégie nationale et le plan d’action de développement de la foresterie participative en vue de soutenir les priorités du Gouvernement ».

Dans son discours de circonstance, le Chargé de missions en matière de Chasse et Pêche, monsieur Boniface Ndodet a mis l’accent sur le bilan mitigé des premières expériences de mise en œuvre de la forêt participative. Il a noté que « la gestion communautaire des ressources fauniques et forestières ne parvient pas encore à réaliser son potentiel. Ces faibles performances ont été justifiées par ailleurs en évoquant différentes causes : un cadre règlementaire et institutionnel qui ne permet pas encore de réunir les conditions nécessaires pour permettre à ce mode de gestion de susciter les changements attendus ; des dispositifs d’encadrement qui ne sont pas encore adéquats et une gouvernance locale faible ».

Améliorer l’efficacité de la foresterie communautaire en RCA

Notons que les forêts de la République centrafricaine constituent des enjeux environnementaux et socioéconomiques considérables : elles fournissent d’une part des services environnementaux indispensables aux échelles mondiale et locale tels que la régulation du climat, l’habitat d’une biodiversité remarquable et le maintien des sols ; d’autre part, elles forment des filets de sécurité pour des millions de personnes en situation de pauvreté et un relais de croissance important pour le pays grâce, notamment, à l’exploitation forestière.

Ces enjeux socioéconomiques induisent une dégradation des écosystèmes qui, non seulement ne répond pas aux objectifs de conservation de la biodiversité mais contribue aussi à une rétroaction négative sur le niveau de pauvreté du pays. Afin d’améliorer la gouvernance et la gestion des écosystèmes forestiers, de lutter contre la pauvreté et d’asseoir un développement local durable, la République centrafricaine met en œuvre la foresterie participative, un mode de gestion qui vise deux principaux résultats : une amélioration de l’état des forêts et un renforcement des moyens d’existence des communautés locales et autochtones.

L’intervention de la FAO à travers le TCP/CAF/3703/C2 fait suite à la demande du Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et pêche et visait à l’amélioration de l’efficacité de la foresterie communautaire en RCA avec comme résultats :

  • Une évaluation de l’étendue et de l’efficacité de la foresterie participative ;
  • Une stratégie nationale et un plan d’action pour le développement de la foresterie participative ;
  • Une proposition de projet à soumettre au financement du Fonds pour l’Environnement Mondial dans le cadre de l’initiative sur la gestion durable des forêts du bassin du Congo dans le cadre du GEF 7.

Durant les années de mise en œuvre du projet, plusieurs acteurs du secteur forestier et autres ont été consultés, des données sont collectées pour évaluer l’étendue de l’efficacité de la foresterie participative d’une part, et d’autre part, pour élaborer la stratégie nationale et du plan d’action de développement de la foresterie participative en RCA.

Contact: Jean-Nestor Bobongo

             Chargé de communication FAOCF

             [email protected] / Tél: +236 72 11 53 52