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4. LA VULGARISATION

4.1. Objectifs

Le but final de la vulgarisation est de promouvoir la compréhension nutritionnelle et l'utilité du poisson auprès de la population pour que chacun soit capable de faire un choix rationnel sur l'intégration du poisson dans son alimentation.

Les buts intermédiaires sont :

L'accent est mis sur le milieu rural et le poisson séché.

4.2. Organisation et situation

L'action de vulgarisation se réalise auprès des groupements au niveau et par l'intermédiaire des structures existantes de vulgarisation et d'éducation nutritionnelle au Rwanda. C'est-à-dire que nous nous déplaçons toujours aux endroits où nos participants ont l'habitude de recevoir leur formation, et que les moyens déployés respectent autant que possible la situation réelle dans laquelle vit la population. Il en résulte que nos activités se déroulent à deux niveaux;

En général, c'est au niveau communal que les intermédiaires sont contactés, et au niveau local que se réalise l'action finale. Ci-après un organigramme limité des institutions concernées.

Les niveaux de formation et actions directes sont marqués par et le niveau de diffusion par les intermédiaires par

Organigramme de vulgarisation.

4.3. Méthode et contenu

Les activités de vulgarisation comprennent une partie théorique et une partie pratique.

La théorie concerne :

La pratique concerne la préparation d'un repas complet. Ce repas est sur base des ingrédients que les participants amènent et dont ils disposent d'habitude. Le poisson est le nouvel élément qui est procuré par le projet. Il est réflecté sur la théorie en jugeant la composition du repas. Conformément aux habitudes des cuisines concernées, nous pouvons employer le poisson frais, mais normalement nous tenons au poisson séché. C'est le produit le plus convenable à la distribution en milieu rural. Le poisson séché est trempé dans de l'eau quelques heures avant de le cuire dans les légumes. Il est également montré comment on réduit le poisson séché en farine, par le griller et le piler à la main, et puis son application. Les recettes les plus souvent utilisées sont données en Annexe 2.

Les activités de formation concernent :

Une telle activité de formation prend un peu plus d'une demie journée.

La formation des enseignants est divisée en deux sessions différentes. Chacune de ces sessions est suivie d'un programme de cours aux écoles qui sont suivis par le projet de façon que chaque école soit visitée au moins une fois.

La formation des formateurs se déroule en une seule fois. Il en résulte également un programme des activités sur le terrain, qui est suivi de façon que chaque formateur soit visité au moins une fois.

La formation des cadres nutritionnistes se déroule sans engagement d'un programme d'action. La formation se réalise au niveau préfectoral ou même national. Il en résulte que la plupart des participants travaillant loin de la région de notre action, il nous devient difficile de les suivre. Le contenu de cette formation se concentre sur des repas pour nourrissons en quantités bien équilibrées.

4.4 Matériel didactique

Avec la collaboration de l'INADES-Formation Rwanda, une brochure rédigée en kinyarwanda a été développée et intitulée “ISAMBAZA”, qui traite les buts du projet, l'origine et l'exploitation du poisson, la valeur nutritive, quelques recettes de cuisine et la méthodologie des démonstrations sur le terrain. Cette brochure est destinée à nos intermédiaires.

Nous possédons quelques jeux de figurines pour flanellographe, sur les aliments couramment utilisés au Rwanda, fabriquées par un atelier pour matériel didactique à Kigali (BUFMAR). L'utilisation de ce flanellographe est surtout élaborée pour nos cours aux écoles primaires (les détails en ceci sont très bien traités dans le rapport de stage de D.J.Zuurmond. Mars 1987).

En aide aux instituteurs des écoles primaires, quatre fiches ont été développées, respectivement sur la procédure de notre intervention, le cours sur la connaissance du projet, le cours à l'aide du flanellographe et des informations complémentaires sur la nutrition (voir Annexe 4).

4.5. Le poisson destiné à la vulgarisation

Le poisson est procuré gratuitement dans les cas où il est destiné:

S'il s'agit des activités de diffusion répétées auprès des mêmes groupes de participants, nous faisons contribuer les secteurs scolaires et les CCDFP'S, au moins partiellement, à l'acquisition du poisson. Il faut souligner que ce genre d'activités répond en effet aux objectifs des dites institutions, mais il faut aussi éviter de les décourager dans leur rôle intermédiaire.

Il est prévu 1 kg de poissons séchés pour un groupe d'environ 40 personnes. Ceci représente environ 12 poissons par personne ou bien 25 grs et correspond à 100 grs de poissons frais.


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