7.1 Guinée
7.2 Guinée-Bissau
7.3 Zone Sénégal/Gambie et sud de la Mauritanie
Des chalutiers, ainsi que des pirogues opèrent au large de la Guinée. Selon des informations existant dans les archives du COPACE, dix chalutiers battant pavillon guinéen et emportant de la glace, ainsi que 28 chalutiers congélateurs appartenant à la compagnie Guinée/Afrofish exploitent ces fonds, de même que 8 congélateurs soviétiques qui débarquent sans doute du poisson congelé à Conakry. De 1971 jusqu'en décembre 1976, 52 chalutiers guinéens et étrangers ont travaillé en Guinée, débarquant leur poisson à Conakry (Zupanovic et Cissé, Annexe 8). Aubray (1976) affirme que l'Office des pêches maritimes (OPEMA) exploitait 7 des 10 navires locaux recensés en 1976. Les autres appartenaient à la SONIGUI, une société mixte nippo-guinéenne. On compte aussi 8 chalutiers italiens. Le nombre de pirogues artisanales est estimé à 3 000 (Zupanovic et Cissé, Annexe 8). Le Groupe n'a obtenu aucun renseignement sur les fonds de pêche.
Actuellement, les captures des chalutiers ayant leur port d'attache dans le pays, ou affrétés, sont débarquées à Conakry. Les mises à terre totales des chalutiers sont récapitulées au Tableau 5.
Les chalutiers appartenant à l'OPEMA et aux entreprises mixtes ont débarqué au cours des six premiers mois de 1977, 10 224 tonnes (Zupanovic et Cissé, Annexe 8). Le Tableau 6 donne des informations sur les captures et l'effort relatifs aux navires de la firme mixte Guinée/Afrofish, pour la période décembre 1976 - juin 1977.
D'après Zupanovic et Cissé (Annexe 8), les captures artisanales peuvent être estimées à 7 000 tonnes, dont 30 pour cent d'origine démersale.
Les données sur les pêcheries de la Guinée-Bissau sont fragmentaires. Toutefois, il ressort des informations dont dispose le COPACE que 25 navires français, 5 navires sénégalais et 4 navires ghanéens (un chalutier et 3 senneurs) sont autorisés à pêcher dans les eaux de ce pays.
La principale compagnie de pêche, Estrela do Mar (entreprise conjointe Union soviétique/Guinée-Bissau) dispose de 7 chalutiers soviétiques et d'un navire de transport péchant les poissons osseux et les crevettes dans les eaux de la Guinée-Bissau.
Une compagnie privée, Peralta, dispose de 5 petits navires. Chacun d'entre eux emporte un filet, qui est utilisé par des pirogues. Les navires ne pèchent pas, se bornant à transporter les captures des pirogues jusqu'au rivage. Chacun d'entre eux peut porter jusqu'à 3 tonnes de poisson.
Tableau 3
Mises à terre des navires soviétiques à Freetown (Sierra Leone)
|
Espèces |
Mises à terre (tonnes) |
||
|
|
1975 |
1976 |
1977 Janvier- juin |
|
Alosa sp. |
550 |
4 110.0 |
4476 |
|
Sphyraena spp. |
20 |
43.3 |
12 |
|
Pseudotolithus spp. |
50 |
880.0 |
133 |
|
Epinephelus spp. |
12 |
48.0 |
89 |
|
Muraenidae |
- |
393.0 |
1.3 |
|
Scyris alexandrinus |
210 |
410.0 |
1 032 |
|
Carangidae |
13 |
39.0 |
130 |
|
Arius sp. |
15 |
471.0 |
- |
|
Sepia spp. |
- |
13.5 |
- |
|
Pomadasys jubelini |
- |
- |
5.0 |
|
Sparidae |
32 |
- |
31.7 |
|
Sarda sarda |
- |
- |
190.7 |
|
Sardinella spp. |
432 |
513.9 |
2 020 |
|
Gerres spp. |
466 |
249.0 |
2 950 |
|
Total |
1 800 |
7 580.4 |
11 070.7 |
|
Vessel days |
360 |
1 454 |
2 056 |
Source: Fisheries Division, Ministry of Agriculture and Natural Resources, Freetown (Sierra Leone)
Tableau 4
Mises à terre des chalutiers côtiers italiens à Freetown (Sierra Leone) en 1976
|
Espèces |
Tonnage |
|
Gerres sp. |
470.04 |
|
Polynemus sp. |
3.62 |
|
Brachydeuterus auritus |
331.29 |
|
Sphyraena sp. |
136.77 |
|
Lycodontis spp. |
59.77 |
|
Pomadasys, jubelini |
173.82 |
|
Arius sp. |
138.49 |
|
Sepia sp. |
3.97 |
|
Pseudotolithus spp. |
1 233.07 |
|
Lutjanus spp. |
5.50 |
|
Sardinella spp. |
107.27 |
|
Trachinotus spp. |
162.81 |
|
Scomber japonicus |
2.92 |
|
Vomer setapinis |
15.35 |
|
Decapterus punctatus |
29.14 |
|
Epinephelus spp. |
0.74 |
|
Pseudupeneus prayensis |
28.34 |
|
Sparidae |
290.85 |
|
Polydactylus sp. |
46.77 |
|
Cynoglossus senegalensis |
130.95 |
|
Drepane africana |
268.78 |
|
Galeoides decadactylus |
847.04 |
|
Loligo spp. |
9.67 |
|
Scoliodon |
15.69 |
|
Rhinobatos |
54.92 |
|
Trichiurus lepturus |
53.51 |
|
Albula vulpes |
129.81 |
|
Autres |
53.45 |
|
Total |
4 804.45 |
Source: Fisheries Division, Ministry of Agriculture and Natural Resources, Freetown (Sierra Leone)
Tableau 5
Mises à terre des chalutiers ayant leur port d'attache à Conakry (Guinée)
|
Année |
1971 |
1972 |
1973 |
1974 |
1975 |
1976 |
|
Mises à terre totales (t) |
3 383 |
7 288 |
9 658 |
12 442 |
14 301 |
13 017 |
Source: Direction de la production, Conakry (Guinée)
Tableau 6
Données de capture et d'effort pour les chalutiers de
la Guinée/Afrofish
(société mixte)
|
Nord |
Jours de pêche |
Captures (kg) |
Captures journalières moyennes |
|
Décembre 1976 |
7 |
22 800 |
3 200 |
|
Janvier 1977 |
198 |
895 860 |
4 525 |
|
Février 1977 |
180 |
751 880 |
4177 |
|
Mars 1977 |
254 |
863 020 |
3 398 |
|
Avril 1977 |
208 |
747 732 |
3 599 |
|
Mai 1977 |
269 |
921 428 |
3 425 |
|
Juin 1977 |
214 |
589 280 |
2 854 |
|
Total |
1 330 |
4 792 000 |
3 603 |
Source: Office guinéen de pêche, Conakry (Guinée)Il faut citer 2 autres entreprises mixtes, GUIALP (Sociedade Guineo Argelina de Pesca) et SEMAPESCA (Sociedade de Economia Mixta de Armemento et de Pesca de Cacheu). GUIALP est dotée de 5 chalutiers péchant par l'arrière, de 100 tjb chaque, avec des moteurs de 472 CV., ainsi que de 2 autres vieux chalutiers. Par suite de difficultés opérationnelles, deux de ces navires seulement ont péché sporadiquement. Depuis 1976, on n'a capturé que 140 tonnes de poisson et 140 tonnes de crevettes.
Les informations sur le secteur artisanal sont très limitées.En 1976, les captures de l'Estrela do Mar ont été de l'ordre de 3 557 tonnes, dont 2 109 tonnes ont été exportées au Nigeria, au Libéria et au Sénégal. Au cours de la même année, la compagnie a exporté 87,6 tonnes de crevettes à Dakar et 14,7 tonnes ont été vendues sur place. Les captures des autres compagnies, de même que celles du secteur artisanal, ne sont pas connues.
On dispose d'informations éparses sur les captures et l'effort pour le faux-poisson pris par les crevettiers sénégalais au nord de la Guinée-Bissau (lat. 11°30'N).
On trouvera à l'Annexe 9 du présent rapport une description plus détaillée des pêcheries dans ce secteur. Les premières opérations de chalutage ont eu lieu en 1950, au Sénégal. Jusqu'en 1965, les fonds de chalutage traditionnels se sont situés au sud de Dakar, jusqu'à la Casamance. Il est possible que les chalutiers aient péché au sud, jusqu'à la Guinée-Bissau. A partir de 1965, les activités de chalutage ont surtout porté sur l'exploitation de la crevette. Depuis 1971, de trop nombreux chalutiers ont péché ce crustacé et une partie de l'effort de pêche a été déplacé jusqu'à la zone comprise entre 11°30' et 16°N et s'est concentré entre 60 et 80 m de profondeur. A partir de 1974, les fonds de pêche ont été étendus jusqu'à l'extrémité de la plateforme continentale, entre 80 et 200 m de profondeur.
L'évolution de la distribution géographique et bathymétrique de la pêche se traduit dans la composition des espèces capturées. Jusqu'en 1965, des espèces vivant sur les fonds durs (Pagellus coupei, Diagramma mediterraneum, Dentex spp., Pagrus ehrenbergi, Epinephelus goreensis, E. gigas, Pseudupeneus prayensis) prédominaient dans les captures. Entre 1971 et 1974, des espèces des mers profondes (Brotula barbata et sparidés des profondeurs) sont apparues dans les prises. A la même époque, l'exploitation des céphalopodes a commencé dans le sud.
Les tonnages capturés entre 1960 et 1965 ont oscillé entre 2 500 et 5 000 tonnes. Entre 1965 et 1970, les mises à terre ont diminué par suite du remplacement de la flottille de chalutiers par des crevettiers. Les mises à terre de poisson étaient de l'ordre de 1 500 tonnes. La diversification de la flottille en 1971 a entraîné une augmentation rapide des quantités débarquées, qui sont passées de 1 500 à 17 000 tonnes. Les captures de crevettes, de leur côté, passaient de 55 à 1 500 tonnes entre 1965 et 1971, se stabilisant ensuite autour de 3 000 tonnes.
La flottille, qui comptait 10 navires en 1960, atteignait 90 navires en 1973, pour se stabiliser ensuite autour de 85 unités.