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INTRODUCTION

Description du pays et bilan de la situation forestière

Le Libéria se trouve sur la côte occidentale de l’Afrique et a une population de 2,5 millions d’habitants, qui s’accroît au rythme d’environ 3,2 pour cent par an (estimations de 1990). Le pays couvre une superficie totale de 37 150 miles carrés (soit 9 675 000 hectares). Les forêts de haute futaie occupent 4,8 millions d’hectares, ou 49,8 pour cent de la superficie totale des terres, et les Forêts nationales et les Parcs Nationaux couvrent 2 085 898 hectares (voir Tableau 1 à Tableau 4). Dans les forêts de haute futaie, le volume de bois commercial exploitable est estimé à environ 3,2 millions de mètres cubes par an, sur la base d’un cycle de coupe de 25 ans et d’un matériel sur pied commercial estimé à 21,7 mètres cubes par hectare.

Tableau 1       Données socio-économiques concernant le Libéria

Variable

Quantité

Unités

Population et économie

Population en 1990

2 550 000

habitants

Taux de croissance de la population en 1990

3,2

pour cent

Ratio population urbaine/rurale

43:57

pour cent

PNB par habitant en 1990

580

dollar E.-U. par habitant

Dette extérieure

1,8

milliard de dollar E.-U.

Contribution du sous-secteur forestier au PIB en 1989

8

pour cent

Contribution du secteur agricole au PIB en 1990

32

Pour cent

Géographie

Superficie totale des terres

9 675 000

hectares

Superficie de terres arables

634 000

hectares

Superficie de terres arables cultivée

11,5

Pour cent

Superficie de pâturages potentiels

182 000

hectares

Précipitations : ceinture intérieure

2 000-3 000

mm par an

Précipitations : ceinture côtière

4 000

mm par an

Forêts

Superficie de forêt naturelle en 1990

4 633 000

hectares

Superficie d’autres forêts en 1990

1 993 000

hectares

Couvert forestier

48

Pour cent de la superficie totale des terres

Déforestation annuelle en 1990

40 000

ha par an

Déforestation annuelle en 1990

8, 6

pour cent par an

Domaine forestier national

1 384 811

hectares

Domaine forestier national

14,3

pour cent de la superficie totale des terres

Parcs nationaux et réserves naturelles

701 087

hectares

Parcs nationaux et réserves naturelles

7,2

Pour cent de la superficie totale de terres

Superficie de plantation déclarée

10 200

hectares

Reboisement annuel

n.d.

Tableau 2       Composition des forêts naturelles

Type

Superficie(millions d’ha)

Superficie(en pourcentage)

Production non perturbée (forêt protégée)

1,70

 35

Production perturbée (forêt productive non protégée)

2,18

 45

Total partiel

3,88

 80

Forêt perturbée improductive

0,92

 20

Total

4,80

100


Tableau 3       Distribution géographique des forêts nationales

Sous-région et nom de la Forêt nationale

District

Superficie(en ha)

Nord-ouest du Libéria

Forêt Nationale de Gola

Grand Cape Mount

 206 995

Forêt Nationale de Kpelle

Lofa

   2 649

Forêt Nationale de Yormah

Lofa

  61 226

Forêt Nationale de North Lormah

Lofa

  71 226

Forêt de Lormah

Lofa

  43 506

Total partiel

 499 204

Sud-est du Libéria

Forêt Nationale de Grebo

Grand Gedeh

 267 306

Forêt Nationale de Krahn-Bassa

Grand Gedeh

 513 962

Forêt Nationale de Gio

Nimba

  32 930

Forêt Nationale de North Gio Forest

Nimba

   4 440

Forêt Nationale de Gbi

Nimba

  66 969

Total partiel

 885 606

Total

1 384 811

Tableau 4       Les plantations forestières au Libéria

Projet de plantation

Superficie (en ha)

Bomi Hills

3 521

Cavalla

1 113

Glaro

1 012

Yekepa/Kpeytuo

844

Trail plantation industrielle

1 416

Plantation à bois de feu de Brewerville

40

Boisement de Foya

1 416

Autres

1 174

Total

10 158

Tableau 5       Parcs nationaux et réserves naturelles

Nom des sites

District

Superficie (en ha)

Sapo

Sinoe

130 747

Réserve naturelle Cape Mount-Lake Piso

Grand Cape Mount

22 420

Wologizi

Lofa

125 000

Montagne de Wenegisi

Lofa

50 000

Mont Nimba

Nimba

20 000

Cestos/Sehnwen

Sinoe

144 800

Lofa/Mano

Lofa

208 120

Total

701 087

Note: Le Parc National de Sapo est le seul à avoir le statut officiel de Parc Nationa ;  les autres sites sont des parcs nationaux et des réserves naturelles proposés.

La propriété foncière et les modes de faire valoir

Il n’existe pas de régime foncier et de modes de faire valoir des terres bien définis au Libéria. Toutefois, dans le souci de minimiser les conflits, les terres forestières ont été divisées en trois catégories:

Terres publiques. Terres appartenant à l’État,  englobant les Forêts nationales, les réserves naturelles, les Parcs Nationaux et d’autres zones protégées.

Terres privées. Terres appartenant à des particuliers, des entreprises et des coopératives, auxquels le gouvernement a concédé des terres publiques, garanties par un titre de propriété.

Terres communales : Terres mises hors production et réservées à l’usage exclusif des communautés locales (à des fins autres que l’exploitation forestière).

Toutes les superficies forestières (y compris les forêts situées à l’extérieur des Forêts Nationales) sont assujetties à des taxes, hormis les plantations forestières de propriété privée. Les sociétés forestières auxquelles ont été accordés des contrats d’exploitation et qui opèrent dans les forêts nationales paient des taxes au gouvernement, alors que celles qui opèrent sur des terres privées ou communales versent des redevances aux propriétaires (sous réserve qu’ils soient munis d’un titre légal). Les forêts naturelles situées en dehors des Forêts nationales appartiennent également à l’État. Ces zones sont données en concession à des forestiers pour des opérations de sauvetage. Les Forêts Nationales englobent 570 334 hectares de terres dont il est proposé de faire des parcs ou des réserves naturelles.

Dans le contexte forestier Libérien, une forêt productive est protégée par la loi pour prévenir l’empiètement de l’agriculture itinérante, mais cette loi n’a pratiquement pas été appliquée. Dans ce type de forêt, le matériel sur pied est ordinairement élevé, mais il n’est pas divisé en compartiments de forêts à vocation de production et de protection. Ces forêts contiennent beaucoup d’espèces qui ne sont pas exploitées car leurs propriétés physiques et mécaniques n’ont pas été établies (si bien qu’elles ne sont pas commercialisées sur les marchés internationaux). Le terme de forêt improductive s’applique à des zones de forêts entièrement exploitées ou dégradées, avec un faible matériel sur pied. Ces zones sont généralement données en concession à des forestiers pour des « opérations de sauvetage », visant à abattre des espèces commerciales pour éviter de les perdre; après quoi, elles sont allouées  à des paysans, à des fins agricoles.  

Les plantations forestières, les Parcs Nationaux et les réserves naturelles couvrent respectivement 10 158 hectares et 701 087 hectares (Voir Tableau 4 et 5). Toutefois, la plupart des chiffres des Tableau 1 à 5 ont certainement changé compte tenu des récents troubles civils.

Contribution du secteur forestier à l’économie nationale

La forêt est une source potentielle de revenus pour le développement économique du Libéria. Avant les troubles intérieurs, la contribution du secteur au Produit intérieur brut (PIB) et aux recettes en devises était respectivement de  4 à 8 pour cent et de 5 à 9 pour cent (Tableau 6 et 7).

Tableau 6       Contribution du secteur forestier au PIB libérien, de 1983 à 1989

Année

PIB total du Libéria (en $ E.-U.)

PIB Forestier(en $ E.-U.)

Contribution du secteur forestier au PIB (en pourcentage)

1983

103

39

4

1984

969

36

4

1985

976

42

4

1986

1 956

51

5

1987

1 008

77

8

1988

1 070

82

8

1989

1 071

89

8

Tableau 7       Part des exportations de produits forestiers dans les exportations totales, en valeur, de 1983 à 1987

Produit d’exportation

Montant par an
(en millions de $ E.-U.)

1983

1984

1985

1986

1987

Minerai de fer

267,3

279,0

279,4

248,4

817,8

Caoutchouc

73,1

91,1

77,1

80,7

89,4

Grumes et bois d’œuvre

23,5

23,5

25,0

33,0

35,7

Diamants

17,2

10,9

4,7

6,4

11,0

Café

18,2

13,7

27,3

16,2

10,0

Cacao

11,5

15,3

11,2

8,9

6,0

Autres exportations

6,8

5,4

5,4

6,2

3,5

Total exportations (FOB)

427,6

452,6

435,6

408,6

385,2

Part des grumes et du bois d’œuvre dans les exportations totales (en pourcentage)

5

5

6

8

9

Description des accords d’exploitation forestière (contrats)

En ce qui concerne les terres forestières données en concession à des fins d’exploitation, tous les accords d’investissement sont négociés avec les institutions pertinentes, qui sont la Commission nationale des investissements, le FDA, le Ministère des finances et le Ministère de la justice. Un accord devient contraignant lorsqu’il est approuvé par le Président de la République du Libéria.

L’accord d’exploitation forestière est appelé Accord pour l’utilisation des produits forestiers. Il existe plusieurs catégories d’accords, qui sont fonction de la taille et sont soumises à des obligations différentes. Ces catégories peuvent être résumées comme suit:

Accord de Classe A: Le titulaire d’un Accord de classe A acquiert un droit d’exploitation sur une superficie minimale de 2 000 000 acres ( 800 000 hectares) de forêts. En contrepartie, il est tenu de créer et de mettre en service une grosse industrie intégrée de transformation du bois constituée d’une scierie, d’une fabrique de placages, de contreplaqué ou de panneaux de particules, ainsi que d’installations pour le séchage artificiel (au four), pour la préservation du bois et pour l’évacuation de la sciure et des déchets.

Accord de classe B: Le titulaire d’un accord de classe B a le droit d’exploiter une superficie comprise entre 1 000 000 d’acres (400 000 hectares) et 1 999 000 acres (799 600 hectares) de forêts. Il est tenu de mettre en place une industrie de transformation du bois de taille moyenne, constituée d’une scierie et /ou d’installations de séchage artificiel et de traitement du bois.

Accord de classe C: Le titulaire d’un accord de classe C a le doit d’exploiter un minimum de 300 000 acres ( 120 000 hectares) de forêts. Seuls les Libériens peuvent prétendre à un Accord pour l’utilisation des produits forestiers de classe C. Le titulaire d’un tel accord est tenu de mettre en place une petite industrie de transformation du bois, constituée d’une scierie et/ou d’installations de séchage artificiel.

L’Accord est conclu pour une durée de vingt-cinq ans (une révolution), et le parterre de coupe annuel est limité à quatre pour cent de la superficie totale. Les Accords sont renouvelables à leur expiration. Cet arrangement a été entériné par la nouvelle loi forestière nationale du 11 décembre 2000.

Directives pour l’attribution des Accords pour l’utilisation des produits forestiers

Toute personne physique ou morale qui souhaite s’engager dans des activités forestières doit démontrer qu’elle dispose des capacités juridiques, techniques et financières nécessaires à cette fin. En outre, elle doit suivre la procédure indiquée ci-après:

1. Soumettre une demande écrite au FDA , en mentionnant le nom et l’adresse postale de la personne ou de la société intéressée;

2. pour le permis de reconnaissance,  soumettre un Certificat d’inscription au registre du commerce, un acte de constitution de la société commerciale, une attestation d’un notaire et verser une caution de bonne exécution;

3. pour obtenir un Accord, soumettre un plan de travail, comprenant: une liste des espèces à récolter; un objectif de production mensuel moyen (en m3); une liste du type d’équipement qui sera utilisé, une description du type de scierie existant ou à établir; et une étude de faisabilité concernant l’unité de transformation du bois;

4. pour commencer à travailler dans un parterre de coupe annuel, soumettre les résultats d’un inventaire complet du matériel sur pied (énumération à 100 pour cent) ainsi que des cartes du matériel sur pied indiquant les compartiments de coupe.

Les candidats doivent en outre accepter d’employer du personnel d’encadrement forestier (deux diplômés universitaires de niveau licence pour les Accords des classes A et B ou un cadre forestier pour l’accord de classe C). Ils doivent aussi réserver 25 pour cent de leurs parts à des entreprises libériennes locales (15 pour cent à des coopératives et 10 pour cent à des particuliers Libériens), et accepter de conserver 20 pour cent de leurs profits annuels nets pour investir au Libéria.

Directives pour l’exportation du bois et de ses dérivés

Les exportations de bois et de dérivés du bois (essentiellement bois ronds) représentent environ 64 pour cent de la production totale annuelle. Aux termes de la nouvelle législation nationale sur les forêts, le FDA est chargé de contrôler et de superviser la récolte et l’exportation du bois, de ses dérivés et des autres produits forestiers. Compte tenu de cela, un certain nombre de formulaires (documents) pré-établis doivent être remplis et approuvés avant d’autoriser une expédition. Ces documents sont les suivants:

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