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DÉPENSES FORESTIÈRES PUBLIQUES

Dépenses de la principale institution forestière publique

Au Libéria, la principale institution forestière publique est le FDA. Les procédures de planification, de préparation et d’approbation du budget annuel de cet organisme sont bien conçues et expliquées ci-dessous.

Préparation du budget

Le cycle budgétaire commence chaque année avec la désignation d’un comité du budget ayant à sa tête un président et comprenant un représentant de chaque division opérationnelle (département). Chaque directeur de division donne des orientations à tous les  chefs de section ou d’unité placés sous sa supervision pour qu’ils préparent un budget et un plan de travail. Le directeur établit ensuite, à partir de l’ensemble des documents qui lui ont été soumis, un budget et un plan de travail de la division, qui sont transmis au comité du budget. Ce budget et ce plan de travail sont ensuite examinés par le comité du budget, qui les synthétise et établit un projet de budget consolidé.  

Le projet de budget est envoyé au Noyau exécutif (Directeur général et ses adjoints) pour examen, observations et suggestions. En cas de doutes, le comité du budget est invité à clarifier les éventuels problèmes. Le budget est ensuite renvoyé au comité du budget qui produit une projet final et l’envoie au Conseil d’administration afin qu’il l’examine et agisse en conséquence.

Le Conseil d’administration se réunit avec le Noyau exécutif (en présence du Comité du budget) pour une audience budgétaire. Le comité du budget tient compte des points de vue du Conseil d’administration et établit le budget final qui sera soumis à l’approbation du Conseil d’administration et mis  en œuvre.

Structure du budget et modalités de  partage des recettes 

Le budget du FDA est scindé en deux parties: le budget ordinaire (ou opérationnel) et le budget de conservation (ou de développement). Le budget de conservation sert à financer des programmes et des projets de reboisement, de gestion de la faune et de recherche.

Avant le Décret n° 04, les taxes forestières collectées par le Ministère des finances et par le FDA rentraient dans deux catégories différentes: 

1. Le Ministère des finances recouvrait les redevances d’exploitation (taxe de cession, IIF et redevance sur les produits forestiers), et les redevances de location des terres. Vingt pour cent des recettes perçues étaient transférées au FDA pour couvrir ses coûts opérationnels  (salaires et autres dépenses courantes); les 80 pour cent restants étaient conservés par le Ministère des finances pour des activités du gouvernement central.

2. Le FDA recouvrait les taxes en faveur du reboisement, les taxes en faveur de la conservation et les taxes au profit de la recherche, et les utilisait en totalité pour financer des activités de boisement et de conservation des forêts.

L’arrangement en vigueur concernant la répartition des recettes forestières collectées par le Ministère des finances (depuis le Décret N° 4) est présenté au Tableau 9. En plus de cet arrangement, le FDA doit utiliser les taxes en faveur du reboisement, de la conservation et de la recherche comme indiqué dans le Tableau 20. En gros, la majorité de ces recettes fiscales doivent être utilisées pour des programmes et des projets de conservation et de développement du couvert forestier. Une autre source de recettes pour le budget du FDA est constituée par les taxes et redevances diverses sur les PFNL (voir Tableau 9 et 10), que cet organisme est chargé de recouvrer et conserve intégralement.

Tableau 19     Répartition des recettes forestières entre le Ministère des finances et le FDA

Taxe

Part du Ministère des finances (%)

Part du FDA(%)

Redevances d’exploitation

- IIF

98

 2

- Taxe de cession

98

 2

Redevance de location de la terre

50

50

Tableau 20     Allocations budgétaires des recettes forestières recouvrées par le FDA

Taxe

Budget ordinaire(%)

Budget de conservation(%)

Taxe en faveur du reboisement

2

 98

Taxe en faveur de la conservation

2

 98

Taxe au profit de la recherche forestière

0

100

Le budget  du FDA

Le budget  du FDA s’élève à 7,9 millions de dollars E.-U., dont 4,9 millions de dollars E.-U. pour le budget ordinaire et 3, 3 millions de dollars E.-U. pour le budget de conservation. Les dépenses estimées sont détaillées au Tableau 21 et 22.

Tableau 21     Budget ordinaire du FDA pour l’exercice 2000-01

Centre de coûts

Montant

Total
(en $ E.-U.)

(en $L)

(en $ E.-U )

1, Personnel

a) Salaires

6 427 583

-

160 690

b) Avantages (transports, primes ass.maladie et sécurité sociale)

4 102 740

204 848

307 416

2) Dépenses d’équipement

73 500

643 405

645 243

3) Dépenses de fonctionnement (dépenses courantes)

-

-

-

4) Rénovation (Siège)

-

1 366 995

1 366 995

5) Service de la dette

a) extérieure

-

488 770

488 770

b) Locale

389 224

446 667

456 398

6) Imprévus (9,5 percent)

-

436 221

436 221

Total

17 582 347

4 124 424

4 563 984

Tableau 22     Budget de conservation du FDA pour l’exercice 2000-01

Centre de coût

Montant

Total
(en $E.-U.)

(en $L)

(en $E.-U.)

Salaires

1 582 836

-

39 571

Avantages (transports, primes ass.maladie et sécurité sociale)

1 594,914

30 600

70 473

Dépenses de fonctionnement

3 866 000

107 000

203 650

Dépenses d’équipement

7 374 980

459 519

643 894

Rénovation et construction (Sapo et infrastructure de reboisement)

20 000 000

-

500 000

Recherche-développement

73 160 200

-

1 829 005

Imprévus (8,06 pour cent du capital opérationnel )

-

68 254

68 254

Total

107 578 930

665 373

3 354 847

L’aide extérieure dont bénéficie actuellement le FDA est négligeable. Elle couvre principalement les billets d’avion et les indemnités journalières de subsistance du personnel pour lui permettre de participer à des ateliers, à des conférences et à des cours de formation accélérée à l’étranger. Toutefois, quelques consultants ont été envoyés au Libéria pour des missions de brève durée (environ quatre consultants depuis 1997).

Le FDA ne reçoit aucun don ou subvention provenant de sources intérieures, mais il bénéficie de quelques dons, par l’intermédiaire de la Société pour la conservation de la nature au Libéria (SCNL) soutenue par Conservation International (CI) et le Fonds mondial pour la nature (WWF). Ces dons sont utilisés pour évaluer la situation du Parc National de Sapo, en vue d’établir un plan d’aménagement global pour la zone.

Dépenses des autres institutions forestières publiques

Il y a trois autres institutions forestières publiques au Libéria

Le Département des forêts et le laboratoire des sciences du bois, du collège d’agriculture et de foresterie de l’Université du Libéria. L’université dispense une formation forestière du niveau licence. Elle a rouvert ses portes, mais a besoin d’un soutien accru pour être remise en état après la crise. Par exemple le laboratoire est complètement hors d’usage.

L’Institut de formation forestière (FTI). Le FTI assure une formation au niveau du brevet et du diplôme d’études secondaires. Il a été gravement endommagé et n’a pas rouvert ses portes

L’Association des industries forestières (AFI),

Les institutions de recherche et de formation forestières reçoivent des fonds symboliques, de sorte que leurs dépenses sont limitées. Les maigres subsides qu’elles obtiennent  couvrent essentiellement les salaires du personnel et les bourses d’études. D’après les estimations, les ressources financières et les dépenses totales de ces institutions ne dépassent pas 100 000 dollars E.-U. par an.

Il est regrettable que les programmes de recherche forestière au Libéria soient pratiquement au point mort, par manque de fonds. Le pays est actuellement pénalisé par l’insuffisance des investissements intérieurs et de l’aide extérieure. La Mission forestière allemande, qui avait généreusement financé des programmes de recherche forestière et de reboisement avant les troubles civils, n’est pas revenue au Libéria. La gestion du FDA s’efforce de rétablir cette coopération avec la Mission et avec d’autres organismes, mais sans grand succès jusqu’à présent.

Dons et subventions au secteur forestier

Il n’existe actuellement aucun programme de dons ou de subventions en faveur de personnes morales ou physiques (notamment des populations autochtones) opérant dans le secteur forestier au Libéria. Les sociétés mobilisent elles-mêmes leurs fonds d’investissement, bien que l e gouvernement les oblige à conserver 20 pour cent de leurs profits au Libéria pour les réinvestir dans l’économie nationale. Elles sont également tenues d’avoir un partenaire d’investissement local (voir la Section 1.4.1).

Le gouvernement offre néanmoins quelques subventions indirectes, notamment sous forme d’exonérations fiscales. Les incitations actuellement disponibles dans le secteur forestier sont les suivantes:

Importation en franchise de droits de l’équipement nécessaire pour l’établissement d’installations de transformation du bois;

Exonération temporaire de l’impôt sur le revenu (environ 5 ans);

Exemption temporaire des droits de douane (deux ans), pour l’équipement d’exploitation forestière;

Taxation des produits forestiers transformés ou manufacturés réduite au minimum;

Exemptions fiscales pour les fournitures et les instruments médicaux (équipement).

Recettes et dépenses des institutions forestières publiques

Le Libéria étant une économie libérale, il n’existe actuellement aucune entreprise d’État opérant dans le secteur forestier.

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