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Le travail de la FAO


Emission spéciale de timbres-poste FAO
Septième session de la conférence de la FAO
Lutte contre les avalanches
Groupe de travail sur l'exploitation des taillis

Emission spéciale de timbres-poste FAO

La FAO la première institution spécialisée des Nations Unies à être honorée d'une émission spéciale de timbres par l'Administrations postale des Nations Unies. Quelques - uns des pro jets primés sont représentés ici. Des vignettes ont été finalement choisies pour deux valeurs: 3 cents et 8 cents, et ces timbres ont été émis pour la première fois le 11 février. Des négociations avec les Nations Unies sont actuellement en cours pour l'émission d'un timbre spécial en l'honneur de la foresterie.

Septième session de la conférence de la FAO

La septième session de la Conférence de la FAO, qui s'est tenue à Rome du 23 novembre au 11 décembre 1953, a dressé le bilan du travail de l'Organisation au cours des deux années écoulées et a examiné le programme de travail et le budget pour 1954 et 1955 qui avaient été soumis aux délégués par Norris E. Dodd, Directeur général sortant.

La Conférence a pris acte avec satisfaction de la coordination étroite qui a été réalisée entre le Programme ordinaire et le Programme élargi d'assistance technique, qui se sont tous les deux développés jusqu'aux limites des moyens financiers dont ils disposaient. L'Organisation est passée d'un stade où l'activité portait pour une large part sur des enquêtes préalables et l'établissement des premiers plans en vue d'un programme d'action. Les effets des travaux de la FAO se traduisent maintenant par des résultats concrets qui sont sensibles, non seulement dans les pays déterminés, mais dans des régions entières.

Le premier examen des activités de la FAO dans le domaine forestier fut entrepris par un groupe de délégués dont les conclusions furent alors transmises à l'une des commissions de la Conférence en vue de leur étude en sessions plénières. Les délégués de 31 Etats Membres assistèrent aux débats du groupe forestier, à savoir:

Argentine
Australie
Belgique
Birmanie
Brésil
Canada
Chili
Danemark
Espagne
Egypte
Etats-Unis
d'Amérique
Ethiopie
France
Haïti
Inde
Indonésie
Irak
Israël
Italie
Jordanie
Liban
Libye
Norvège
Pakistan
Pays - Bas
Royaume-Uni
Suède
Suisse
Thaïlande
Turquie
Yougoslavie

L'Union internationale des instituts de recherche forestière et le Bureau forestier du Commonwealth étaient représentés par des observateurs.

Victor Bianchi, Inspecteur général des parcs nationaux et des réserves forestières du Chili, fut élu président du groupe et fut aussi chargé de la rédaction définitive des conclusions du groupe1 sous la forme où elles ont été approuvées par la Conférence dans son ensemble et insérées dans son rapport.

1 Le comité de rédaction comprenait outre le président, R. Jolain (France). Y. S. Ahmad (Pakistan), W. Plym Forshell (Suède), Sir H. Beresford Peirse (Royaume-Uni) et V. I. Happer (Etats-Unis).

EXPOSE DES ACTIVITES ET PROGRAMMES FORESTIERS

La Conférence a estimé que dans ce très vaste domaine l'Organisation avait mené à bien nombre de travaux utiles et concrets, intéressant le monde entier, et remarquables par leur variété. Les résultats obtenus au cours de ces dernières années par les Etats Membres appliquant de concert des programmes internationaux, et les nets progrès effectués individuellement par plusieurs pays témoignent de l'impulsion donnée par l'Organisation aux politiques forestières dans le monde entier. La coopération internationale qu'a suscitée l'Organisation dans ce domaine, tant sur le plan théorique que sur le plan technique, a revêtu une ampleur dont la Conférence s'est félicitée.

Politique forestière et conservation

La Conférence s'est déclarée unanimement satisfaite du travail accompli au cours de ces deux dernières années par les Commissions régionales des forêts pour l'Europe, l'Amérique latine, et l'Asie et la région du Pacifique. Elle a approuvé en principe les rapports de ces organismes.

Elle a pris acte du désir manifeste par la Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique de créer une Sous-Commission du teck, proposition qui a été appuyée par la Réunion régionale préparatoire de la FAO sur les programmes et les perspectives de l'alimentation et de l'agriculture en Asie et en Extrême-Orient, tenue à Bangalore (Inde) en 1953. Elle a invité le Directeur général à prendre de concert avec le Président de la Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique, toutes mesures utiles pour créer cet organisme.

Comme elle l'avait déjà fait à sa sixième session, la Conférence a insisté sur l'opportunité d'une participation des gouvernements du Canada et des Etats-Unis aux activités de la Commission européenne des forêts.

La Conférence a reconnu l'importance des études que le Directeur général propose d'effectuer sur la propriété forestière, notamment sur le morcellement des terrains forestiers en ce qui concerne la politique et l'aménagement forestiers, sur le rôle des forêts et des terrains de parcours dans la conservation du sol et des eaux et sur le parcours forestier en tant que mode d'utilisation du sol. Elle a constaté que ces questions s'intégraient dans l'œuvre générale de l'Organisation concernant les structures agraires.

La Conférence a instamment invité le Directeur général à encourager les recherches sur les problèmes de la mise en valeur des terres désertiques par une action dans le domaine forestier et sur le rôle du pacage dans les zones arides comme facteur de détérioration et comme facteur éventuel d'amélioration.

Elle la constaté avec satisfaction que le Directeur général, tenant compte du vœu par elle exprimé à sa sixième session, accorde une plus grande attention aux problèmes relatifs à l'utilisation et à l'aménagement des terrains de parcours et des terres incultes, et elle a noté également que la question du pacage forestier figurera en bonne place au programme du quatrième Congrès forestier mondial.

Elle a été informée de la création d'un groupe d'experts de l'aménagement des terrains de parcours boisés et de l'intention manifestée par le Directeur général de convoquer au début de 1954 une réunion d'experts choisis au sein de ce groupe, et elle a suggéré que cette première réunion soit éventuellement suivie de la formation de groupes régionaux qui examineront les incidences locales des problèmes relatifs au pacage forestier et à l'aménagement des terrains de parcours boisés.

Recherche et technologie

La Conférence a souligné la nécessité de développer les recherches en général car elles constituaient l'armature de politiques forestières rationnelles.

La Conférence a demandé instamment que l'Organisation continuât d'offrir des services toujours plus nombreux pour faciliter l'échange international de semences et de plants d'essences forestières et elle a pris acte avec satisfaction de la publication en 1953 de la première édition d'un répertoire international des semences.

La Conférence a également attache de l'importance aux travaux envisagés par le Directeur général en matière de boisement et do reboisement, elle a particulièrement insisté sur les besoins des zones arides à cet égard. Les recherches sur la sylviculture et sur l'aménagement forestier devraient être poursuivies avec la plus grande énergie, dans les forêts tropicales en particulier; dans le domaine de l'utilisation, les travaux de recherche effectués dans les Etats Membres intéressés devraient porter avant tout sur la transformation en pâte ou en tout autre produit industriel des feuil lus des régions tant tropicales que tempérées, et des bois de petites dimensions, quelle que soit l'essence. Il faudrait également stimuler les recherches relatives à l'exploitation forestière et aux méthodes de vidange, et à la formation des travailleurs forestiers, dont dépend dans une large mesure l'accroissement de la productivité des forêts.

En s'efforçant d'intensifier les recherches, le Directeur général devrait insister sur le besoin de créer de nouveaux instituts de recherche là où leur nécessité est manifeste. En particulier, il faudrait s'employer à coordonner leurs travaux avec ceux des institutions existantes, notamment dans le domaine de la technologie et de l'utilisation du bois. La Conférence a félicité le Directeur général d'avoir publié l'étude Research in Forestry and Forest Products, qui marquait un pas en avant dans la bonne coordination des recherches sur le plan international.

La Conférence a fait sienne la recommandation formulée par la troisième Réunion régionale de la FAO sur les programmes et perspectives de l'alimentation et de l'agriculture au Proche-Orient, tenue au Caire en septembre 1953, qui avait préconisé de créer en Syrie, à l'intention de toute la région du Proche-Orient, une école pour la formation de gardes forestiers et un centre de recherches forestières. La Conférence a souligné la nécessité de décentraliser au maximum les travaux de recherche effectués dans cette région en créant des sous - stations expérimentales et en procédant à des études sur le plan local partout où il existe des conditions spéciales appelant une action de cette nature.

La Conférence a également été heureuse d'apprendre que des études étaient en cours de préparation sur la protection des plantations, le traitement des semences et l'utilisation de l'eucalyptus dans les travaux de boisement. Elles seront suivies d'autres études sur l'équipement utilisé dans l'exploitation forestière et sur la sélection des semences à employer dans les programmes de boisement. La Conférence a insisté sur la nécessité de publier ces études à bref délai. Elle a constaté que les catalogues relatifs à l'équipement forestier publiés par l'Organisation figuraient au nombre des publications les plus demandées de la FAO.

La Conférence a exprimé l'espoir que le Directeur général s'efforcerait de collaborer plus étroitement encore avec l'Union internationale des instituts de recherches forestières.

Economie forestière

Dans ce domaine, les travaux se classent maintenant en quatre grandes catégories: publication périodique de statistiques et de rapports sur les produits, coopération avec les Commissions économiques régionales des Nations Unies en Europe, en Asie et en Amérique latine, y compris l'organisation de conférences et de comités mixtes, la publication d'études spéciales, enfin, pour assurer l'examen rationnel des aspects économiques ayant trait à ces produits, la coopération à des travaux de caractère général entrepris par la FAO et concernant la production, la distribution et la consommation des produits forestiers.

La Conférence, en se déclarant satisfaite de cette méthode, a passé en revue les divers travaux qu'elle avait envisagé d'entreprendre au cours des deux années à venir sous chacune de ces quatre rubriques. Elle a félicité le Directeur général pour l'achèvement de l'étude: Consommation, production et commerce du bois en Europe et pour l'état d'avancement de l'étude sur la situation de la pâte dans le monde (voir page 3). En ce qui concerne la première, la Conférence a réaffirmé les conclusions auxquelles avaient récemment abouti la Commission européenne des forêts et le Comité du bois de la Commission économique de l'Europe (Unasylva, Vol. VIII, N° 4) et pressé les gouvernements européens de réviser leur politique forestière actuelle. Elle a invité le Directeur général à entreprendre, autant que le temps et le personnel le permettraient et en collaboration avec les Commissions économiques des Nations Unies, des études analogues en ce qui touche l'Amérique latine, l'Extrême-Orient et le Proche-Orient, adaptées aux circonstances locales et aux renseignements d'ordre statistique et descriptif existants.

La Conférence a estimé qu'une attention particulière devait être accordée, tant dans le cadre du programme ordinaire que dans le cadre de l'assistance technique, aux inventaires des ressources forestières; c'est en effet de l'existence de renseignements sûrs concernant les ressources et la croissance des forêts que dépendent dans une large mesure la politique forestière et bien d'autres décisions et études.

Assistance technique

La Conférence a tenu à bien marquer que les travaux d'assistance technique dans le domaine des forêts étaient de première importance.

Elle a approuvé les principes généraux qui avaient été suivis par l'Organisation en matière de priorité, qu'il s'agisse du choix qu'elle avait opéré parmi les nombreuses demandes d'assistance dans le domaine des forêts qui lui étaient parvenues, de la mise en œuvre du programme de 1953, ou de la préparation du programme de 1954. La priorité devrait être accordée d'abord à l'assistance technique dans les domaines essentiels (inventaires, législation, politique, recherches et éducation, par exemple). Les projets de développement industriel devraient être entrepris toutes les fois que les conditions locales l'exigent.

Il a été reconnu que le manque de personnel instruit entravait souvent dans de nombreux pays, les progrès de la production et de l'utilisation des ressources forestières. Le programme de bourses d'études, qui avait dans l'ensemble, donné de bons résultats, permettait de remédier partiellement à cette situation. Il paraissait souhaitable de rendre plus libérales les conditions dans lesquelles étaient accordées les bourses d'études des questions forestières, mais il fallait procéder avec soin au choix des candidats et s'assurer d'une manière ou d'une autre qu'ils occuperont, par la suite, la fonc ion pour laquelle ils ont été préparés.

Quatrième congrès forestier mondial

La Conférence a exprimé sa reconnaissance au gouvernement de l'Inde qui s'est chargé d'organiser le quatrième Congrès forestier mondial qui aura lieu en décembre 1954.

Elle a noté avec satisfaction que les préparatifs en vue de cette réunion étaient déjà avancés et que le gouvernement de l'Inde enverrait sous peu les invitations; elle a également noté avec plaisir que, comme elle l'avait recommandé à sa sixième session, une place importante serait faite dans ses travaux à la sylviculture tropicale. Des voyages d'étude auront lieu en Inde avant l'ouverture du Congrès et la Conférence s'est félicitée d'apprendre qu'à l'issue du Congrès le gouvernement du Pakistan organiserait lui aussi des voyages d'étude au Pakistan oriental et occidental.

Bien qu'il s'agisse essentiellement d'une réunion non gouvernementale le Congrès aura lieu sous les auspices de la FAO. La Conférence a donc invité les Etats Membres à donner tout leur appui au gouvernement de l'Inde pour que soit assurée la pleine participation au Congrès des services, instituts et organismes, tant officiels que non gouvernementaux, et à faciliter également la participation à titre individuel.

La Conférence a estimé qu'il fallait profiter de ce quatrième Congrès forestier mondial pour susciter, dans les Etats Membres, un plus vif intérêt à l'égard des forêts et pour faire mieux comprendre au plus grand nombre possible d'individus dans le monde la valeur des ressources forestières et, d'une manière générale la nécessité de conserver toutes les ressources naturelles.

Commission des forêts pour le Proche-Orient

La Conférence a pris note du rapport de la Conférence forestière pour le Proche-Orient, qui a eu lieu en décembre 1962 à Amman (Jordanie). Elle s'est déclarée satisfaite de la manière dont l'Organisation, conformément aux directives qu'elle avait données lors de ses précédentes sessions, intensifiait ses activités dans cette région.

La Conférence s'est associée à la Conférence d'Amman pour recommander de créer, dans le cadre de l'Organisation, une Commission des forêts pour le Proche-Orient; la troisième Réunion régionale de la FAO sur les programmes et perspectives de l'alimentation et de l'agriculture au Proche-Orient, qui a eu lieu au Caire en septembre 1953, avait déjà fait sienne cette recommandation. La Conférence a confirmé l'opinion qu'elle avait exprimée dans le rapport de sa cinquième session (Washington, 1949), à savoir que le travail de telles commissions devrait être adapté aux besoins de chaque région. La Conférence a donc préféré ne pas donner de mandat rigide à la nouvelle Commission. Elle a adopté la résolution ci-après:

LA CONFÉRENCE

Prenant acte du vœu exprimé par les Etats Membres du Proche-Orient dans le rapport de la Conférence forestière pour le Proche-Orient, qui s'est tenue à Amman (Jordanie) en 1952, à savoir que soit créée une Commission des forêts pour le Proche-Orient, dont le secrétariat serait assuré par le Bureau régional de l'Organisation pour le Proche-Orient

Décide, conformément aux dispositions de l'article VI de l'Acte constitutif de l'Organisation, de créer une telle commission dont les fonctions seront semblables à celles des commissions forestières régionales existantes;

Invite le Directeur général à organiser, en consultation avec les Etats Membres intéressés, la première réunion de cet organisme.

Sous-Commission de coordination des questions forestières méditerranéennes

La Conférence a étudié le présent statut de la Sous-Commission des questions méditerranéennes, créée en 1947 par la Commission européenne des forêts. Cet organisme était chargé d'élaborer une politique forestière d'ensemble pour les pays méditerranéens, spécialement en ce qui concernait la conservation du sol, le reboisement et la production à long terme de bois d'œuvre. Etant donné l'importance que les Etats Membres attachaient aux travaux de cette Sous-Commission, la Conférence a estimé qu'il serait à présent opportun d'en élargir les attributions et la composition, afin de lui permettre d'étendre son influence. Ce nouvel organisme devrait être en mesure de mettre à profit l'expérience acquise dans d'autres régions du monde qui présentent des caractéristiques analogues. En conséquence, la Conférence a adopté la résolution ci-après:

LA CONFERENCE

Considérant les avantages d'une action concertée en vue de résoudre les problèmes forestiers communs aux pays ayant un climat du type méditerranéen;

Décide, en vertu des dispositions de l'Article VI de l'Acte Constitutif de l'Organisation, la transformation de la Sous-Commission des questions méditerranéennes en Sous-Commission de coordination des questions forestières méditerranéennes. Cet organisme, qui serait ouvert à tous les Etats Membres compris dans le bassin méditerranéen proprement dit, devrait en outre inviter d'autres Etats Membres à participer activement à ses travaux, à propos de problèmes techniques analogues;

Note qu'une réunion de cet organisme a été prévue pour 1954 dans le programme de travail présenté par le Directeur général.

Système décimal de classification forestière, dit «Système d'Oxford»

La Conférence a été informée que le Comité mixte de bibliographie, FAO/UIIRF, avait pu, après cinq ans de labour assidu, soumettre au Congrès de l'Union internationale des instituts de recherche forestière qui a eu lieu à Rome en septembre 1953, le texte anglais définitif de la classification forestière selon le système décimal dit «d'Oxford». Le Congrès de l'Union a approuvé à l'unanimité ce nouveau système dont la mise au point avait été entreprise primitivement par le Commonwealth Forestry Bureau d'Oxford (Angleterre) pour remplacer l'ancien «Système Flury».

A ce propos, la Conférence s'est jointe au Congrès de l'Union pour demander instamment aux Etats Membres de créer des centres nationaux de bibliographie forestière, qui coopéreraient avec les centres qui s'occupaient de documentation sur le plan international. Chaque pays ou groupe de pays utilisant une langue commune devrait en outre constituer un comité permanent de la terminologie forestière, qui serait chargé de définir le sens et l'usage des termes forestiers et d'enrichir la terminologie selon des principes bien établis. La résolution suivante a été adoptée:

LA CONFÉRENCE

Note avec satisfaction que le Comité mixte de bibliographie FAO/UIIRF a achevé la préparation du texte définitif de la classification forestière selon le système décimal dit «d'Oxford», et que ce texte sera publié sous peu;

Note également que la traduction de ce texte dans les langues officielles de la FAO et de l'UIIRF est en cours;

Recommande l'adoption de ce système de classification par les bibliothèques et instituts forestiers ainsi que par les centres de documentation des Etats Membres;

Invite le Comité mixte de bibliographie FAO/UIIRF à procéder à la révision périodique de la classification qui vient d'être établie, à formuler, au sujet de l'application et du perfectionnement du système d'Oxford, les recommandations qui pourraient sembler souhaitables, et à poursuivre ses négociations en vue de faire incorporer le nouveau système à la Classification décimale universelle.

Conclusions générales

La Conférence a indiqué à grands traits les catégories d'activités sur lesquelles on pouvait insister avec le plus de profit dans les deux années à venir, tant dans le cadre du programme ordinaire que dans celui du programme d'assistance technique. Elle a constaté que les travaux que le Directeur général se proposait d'entreprendre dans le domaine des forêts constituaient la suite logique de travaux déjà amorces; aucun nouveau projet n'a été envisagé par le Directeur général et la Conférence n'a pour sa part, recommandé la misé en œuvre d'aucun projet supplémentaire.

Cela ne voulait pas dire qu'il ne restait pas de nombreux problèmes auxquels il fallait s'attaquer, mais il fallait ajourner les travaux qui s'y rapportaient en raison du manque de fonds. En fait, la Conférence a constate qu'il était probable que l'achèvement rapide et simultané d'un certain nombre do projets énumérés dans le programme de travail et mentionnés au cours des débats dépasserait probablement les possibilités du personnel de l'Organisation. Le Directeur général donnerait évidemment une priorité particulière aux projets qui présenteraient la plus grande importance au point de vue pratique. Toute réduction du niveau des activités présentes de l'Organisation dans le domaine des forêts devrait être désapprouvée.

Lutte contre les avalanches

Les récents désastres causés par les avalanches en Autriche, en Italie et en Suisse, donnent plus d'actualité encore à l'intérêt que porto la FAO aux mesures destinées à prévenir et à maîtriser les avalanches. La protection contre les avalanches est traditionnellement confiée aux forestiers dans les régions montagneuses d'Europe, ainsi que dans les autres parties du monde, et notamment au Japon, car elle est étroitement liée à l'utilisation rationnelle des bassins de réception de haute altitude et, d'une manière générale, au boisement.

La Commission européenne des forêts de la FAO a constitué en 1951 un groupe de travail chargé d'étudier les moyens de lutte contre les torrents et les avalanches, groupe qui, au cours de l'été 1952, a parcouru les Alpes françaises, afin de voir sur place et de discuter les projets de grands travaux et les programmes de boisement mis en application depuis une centaine d'années par les forestiers français pour remédier aux dommages causés, dans les parties vitales de cette région, par les torrents de montagne, l'érosion et les avalanches.

La protection contre les avalanches est le problème le plus urgent parmi tous ceux auxquels s'intéresse particulièrement ce groupe. Les gouvernements membres ont nommé des experts qui échangent leurs vues et leur documentation sur ce problème. Un spécialiste prépare un rapport qui résumera les expériences des pays européens, et le secrétariat de la FAO dresse une bibliographie.

Le groupe fera un second voyage d'étude en Suisse, au cours de l'été 1954, afin d'étudier sur place les problèmes de la neige et des avalanches. Des progrès remarquables ont été réalisés en Suisse au cours des récentes décennies et le groupe pourra étudier les dernières techniques mises au point par les forestiers suisses afin d'empêcher le déclenchement des avalanches, de les arrêter et de se défendre contre les dommages qu'elles peuvent occasionner. L'étude des particularités physiques de la neige joue un rôle important dans ces techniques, et elle est poursuivie en Suisse par des stations de recherche spécialisées, que visitera ce groupe.

Groupe de travail sur l'exploitation des taillis

Les produits tirés des taillis simples ou des taillis sous futaie présentent un intérêt considérable pour beaucoup de pays européens. Pour l'exploitation des taillis, cependant, les techniques et les méthodes de travail sont par nécessité très différentes de celles que l'on emploie pour les travaux normaux d'abattage dans les peuplements réguliers, et certains outils et types de matériel spéciaux, appropriés aux conditions de travail des coupes de taillis, ont donc été mis au point.

Tandis que les autorités en matière d'aménagement forestier, les instituts de recherche et les industriels ont consacré beaucoup d'attention à la question de la nationalisation des techniques de travail, et à l'essai et au perfectionnement des outils, afin d'accroître le rendement des travaux d'exploitation dans les futaies, l'exploitation des taillis n'a bénéficié de ces recherches que dans une bien moindre mesure.

A la seconde réunion du Comité pilote sur les techniques d'exploitation de la Commission européenne des forêts, tenue à Helsinki en février 1953, plusieurs délégués ayant insisté sur l'importance de ces questions un Groupe de travail sur l'exploitation des taillis, présidé par M. G. Giordano (Italie) fut créé.

Ce Groupe de travail organisa du 19 au 21 octobre 1953 une réunion à la Conservation de Niort (Deux - Sèvres, France) à laquelle assistèrent sept délégués de Belgique, France, Italie et Suisse.

Il fut décidé d'effectuer un essai pratique dans un taillis simple de châtaignier (Castanea sativa), ce type de taillis intéressant de nombreux pays européens. La Conservation de Niort y collabora en fournissant du matériel et du personnel pour l'exécution des différentes opérations dans la forêt domaniale de l'Hermitain.

Les délégués purent étudier les divers stades des travaux d'abattage dans le but de poursuivre une enquête systématique sur les méthodes et techniques de travail dans les coupes de taillis, y compris l'étude des temps.

Des cognées et des serpes françaises et italiennes furent étudiées à ce point de vue et des démonstrations eurent lieu à l'aide d'un matériel mécanique français adapté à l'abattage du taillis et comprenant des scies circulaires ou à chaînes pour l'abattage et le tronçonnage, des écorceuses, etc.

Ces réunions suscitèrent un grand intérêt parmi les autorités forestières locales et le personnel subalterne dont beaucoup de membres assistèrent aux travaux pratiques.

Le Groupe de travail présentera, à la troisième réunion du Comité pilote des techniques d'exploitation, en mai 1954, un rapport contenant des recommandations détaillées concernant une étude sur l'extraction du bois dans différents types de taillis dans certaines conditions. Le but d'une telle étude serait de comparer les outils, les méthodes et l'exécution du travail en vue d'accroître le rendement, d'abaisser les frais de production et d'améliorer les conditions de vie des ouvriers forestiers.


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