Une bactérie pour fertiliser le sol et booster la production du niébé
Cet article met en lumière une étude menée par l'Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) sur l'utilisation de la rhizo-inoculation pour améliorer la productivité du niébé. Cette technique consiste à inoculer des rhizobiums, des bactéries fixatrices d'azote, qui s'associent au niébé pour lui fournir l'azote nécessaire à son développement. Les résultats de l'étude indiquent que l'efficacité de l'inoculation varie en fonction de la variété de niébé, de la souche de rhizobium et de l'environnement, suggérant que certaines souches peuvent être efficaces dans une zone et pas dans une autre. L'objectif final est de recommander la souche optimale pour chaque zone agroécologique afin d'augmenter les rendements. Au Sénégal, où le niébé est principalement cultivé dans les régions de Diourbel, Louga et Thiès, la production a atteint 152 211 tonnes lors de la campagne agricole 2022-2023. Cependant, cette culture fait face à des défis tels que l'infertilité des sols, la sécheresse, les attaques d'insectes et la présence de plantes parasites, ce qui nécessite des stratégies pour renforcer la résilience des cultures, notamment par la fertilisation et le suivi phytosanitaire. Le niébé joue un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et l'équilibre nutritionnel des populations rurales grâce à sa richesse en protéines et autres nutriments. Cette étude, financée par le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) et le ministère sénégalais de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, vise à promouvoir une agriculture durable en Afrique subsaharienne.
