Compte tenu de la situation de crise acridienne qui prévaut actuellement dans la Corne de l’Afrique et dans les Régions centrale et orientale, et en référence aux prévisions du Service de l’information acridienne du siège de la FAO (Desert Locust Information Service - DLIS), qui prévoit que la Région occidentale pourrait être potentiellement menacée par des essaims originaires de la Corne de l’Afrique, à partir de deux périodes distinctes en 2020: début de l'été (juin) et fin de l'été (octobre), la CLCPRO, en réponse à cette menace acridienne pour le Sahel, a élaboré un plan d’action, en concertation avec ses pays membres et le siège de la FAO.

Ce plan d’action couvre un scénario d’arrivée probable des essaims à partir de juin et un traitement de 300 000 ha par les pays sahéliens concernés pour la période juin-août 2020.

En outre, et en vue de sa mise en œuvre, la CLCPRO a déclenché son Plan Régional de Gestion du Risque Acridien (PRGRA) y compris l’utilisation du Fonds Régional de Gestion du Risque Acridien (FRGRA).

L’objectif de la mise en place de ce plan d’action est d’assurer une meilleure coordination des actions tant aux niveaux national, régional et international afin de réduire l’ampleur de la propagation des essaims au niveau des quatre pays de la ligne de front (Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) du Burkina Faso et du Sénégal, et par conséquent contribuer à minimiser l’impact de cette invasion probable sur la sécurité alimentaire des populations. Ce plan d’action sera mis à jour selon l’évolution de la situation acridienne dans les pays concernés et devrait permettre de minimiser le risque de déplacement des essaims vers les pays de l’Afrique du Nord, membres de la Commission.

Le plan d’action a déjà été transmis à tous les pays membres de la Commission, afin de déclencher leurs plans nationaux d’urgence acridienne (PNUA) et mettre en œuvre les actions prévues dans ce plan.

La FAO et la CLCPRO, en concertation avec les pays concernés, travaillent sur la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre dudit plan. Des contacts réguliers sont instaurés avec les pays concernés et la FAO afin de minimiser l’impact du Covid-19 sur sa mise en œuvre.