Patrimoine culturel tyrolien sauvé de l’extinction
Le 13 mai 1971 fut un jour très triste pour la communauté de Tux-Zillertal – marqué à juste titre par le chiffre « 13 ». La dernière vache de la race fut abattue et on crut que la race avait disparu. Cette prétendue « dernière » vache Tux de l’étable de Josef Brugger (« Kirmer-Zuhäusl ») à Stummerberg fut naturalisée et exposée à la Maison de la Nature de Salzbourg. Heureusement, avec le temps, il s’est avéré que cette croyance était erronée. Grâce à une large couverture médiatique du journal Tiroler Tageszeitung de l’époque, la race a bénéficié d’un regain d’intérêt. Soudainement, de nombreuses personnes ont pris conscience de ce qui avait failli disparaître à jamais. « Un trésor culturel et la race tyrolienne originale », a ajouté Josef Steinberger, membre du conseil consultatif du Musée d’Histoire Locale de Fügen, qui accueille une exposition spéciale sur la race depuis 2001. Aujourd’hui, l’Autriche est fière de compter environ 250 éleveurs qui élèvent environ 2 000 bovins.
Une tradition unique de la race Tux-Zillertal était ce qu’on appelle les « combats de vaches » ou « combats de reines », dont les plus grandes compétitions se déroulaient traditionnellement au festival Gauderfest à Zell am Ziller jusque dans les années 1950. En tant que race tyrolienne originale, les bovins Tux-Zillertal possèdent une histoire riche, notamment les combats de vaches, des exportations de bétail vers la Russie et un lien émotionnel profond avec les vallées du Tux et du Ziller. Bien que les combats de vaches n’aient plus lieu, les éleveurs restent déterminés à préserver cette race tyrolienne originale et son héritage pour les générations futures.
Texte: Christian Moser
Photographies:
La photographie intitulée « Combat de vaches » provient du festival Gauderfest et daterait des années 1930.
Photographie Gänsluckner: Cette lithographie de 1913 représente Franz Gänsluckner (« Obergans ») de Fügenberg avec sa vache primée « Hugo ». Le prénom masculin « Hugo » lui a été donné en raison de sa force de combat exceptionnelle. La création de l’image aurait coûté autant qu’une vache.
Photographie « La dernière vache »: Cette image est tirée du livre « Les bovins Tux-Zillertal – un morceau de culture tyrolienne » par Christian Moser et Martin Reiter, et montre la soi-disant « dernière » vache Tux, naturalisée et exposée à la Maison de la Nature de Salzbourg.
