Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Réduction des inégalités au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition - Consultation électronique du HLPE sur la portée du rapport

Lors de sa quarante-sixième session plénière (14 - 18 octobre 2019), le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a adopté son Programme de travail pluriannuel (MYPoW 2020-2023) et a demandé à son Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE) de produire un rapport intitulé « Réduction des inégalités au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition », qui sera présenté à la cinquante-et-unième session plénière du CSA, prévue en octobre 2023.

Le rapport, qui contiendra des recommandations quant à l’axe de travail du CSA relatif aux inégalités, devra:

  • Analyser des preuves quantitatives et qualitatives sur la manière dont les inégalités dans l'accès aux actifs (en particulier la terre, les autres ressources naturelles et la finance), et aux revenus au sein des systèmes agroalimentaires empêchent de nombreux acteurs de surmonter les problèmes d'insécurité alimentaire et de malnutrition. Des données pertinentes sur les dotations en actifs des populations rurales seront utiles à cet égard, à l’instar des constatations des derniers rapports sur l’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde. Compte tenu du centrage sur les systèmes agroalimentaires et du rôle prépondérant des agriculteurs familiaux dans ces systèmes, les liens et les points de complémentarité avec la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale seront examinés, notamment en ce qui concerne l’emploi décent dans le secteur agroalimentaire;
  • Analyser les causes des inégalités et formuler des recommandations sur les approches à adopter pour les résorber;
  • Déterminer les domaines dans lesquels il est nécessaire de poursuivre les recherches et de collecter des données supplémentaires, notamment à la lumière des possibilités offertes par l’initiative 50x20302, menée conjointement par la Banque mondiale, la FAO et le FIDA.

L'axe de travail thématique proposé sur les inégalités contribuera à la vision du CSA et à l'objectif général qui consiste à s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité alimentaire en mettant l'accent sur les personnes les plus touchées par la faim et la malnutrition. L’attention sera centrée sur les inégalités au sein des systèmes agroalimentaires.  Sur la base du rapport du groupe d'experts de haut niveau, ce module fournira une analyse des facteurs d'inégalités socio-économiques entre les acteurs des systèmes agroalimentaires qui ont une incidence sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Cette analyse doit tenir compte des inégalités de genre et de la nécessité de créer des opportunités pour les jeunes.

Votre attention est appelée sur le fait que, parallèlement à la présente consultation visant à établir la portée du rapport, le GrEHN-SAN / HLPE invite les experts intéressés à présenter se porter candidats à l’équipe de projet chargée d’élaborer le rapport. L'appel à candidature restera ouvert jusqu'au 19 avril. Veuillez cliquer ici pour en savoir plus.

Dans sa deuxième note sur les Questions cruciales et émergentes (2017), le HLPE signale que les risques croissants pour la sécurité alimentaire et la nutrition peuvent être associés à des niveaux élevés de concentration des revenus, à la concentration des entreprises dans le commerce, la transformation et la distribution des aliments, ainsi qu'à une répartition inégale des actifs agricoles et de l'accès aux ressources naturelles (MYPoW 2020-2023 du CSA). La sécurité alimentaire et la nutrition sont en outre profondément influencées par les disparités en matière d'actifs agricoles et d'accès aux ressources naturelles (telles que la terre), ainsi que par les inégalités de revenus. Un accès inéquitable à la nourriture et une nutrition adéquate aggrave encore les inégalités en raison des opportunités perdues en matière de santé, d'éducation et d'emploi. Des disparités durables entre les groupes vulnérables et les autres groupes sociaux qui reflètent les inégalités entre et au sein des pays peuvent ralentir la croissance et entraîner une instabilité politique et des conflits, des courants migratoires, avec les conséquences négatives qui en découlent sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE, 2017). Des inégalités flagrantes dans l'accès aux services et aux biens de base, mais aussi en termes de sécurité alimentaire et de nutrition, compromettent les possibilités des ménages de surmonter la pauvreté et, en fin de compte, contribuent à perpétuer l'insécurité alimentaire et la malnutrition (Ibidem). L'une des tendances les plus frappantes de ces dernières années a été la concentration croissante dans la production, les industries et les services liés à l'alimentation, qui a eu des répercussions sur les relations de pouvoir entre les différents acteurs des systèmes alimentaires et a alimenté les inégalités (HLPE, 2020).

Le HLPE (2017, 2020) a souligné l'importance d'aborder la sécurité alimentaire et la nutrition dans le cadre d'une approche fondée sur les systèmes alimentaires, en mettant en évidence les liens qui existent entre les chaînes d'approvisionnement, les environnements alimentaires, le comportement des consommateurs et les systèmes de ressources, économiques, sociaux et institutionnels qui interviennent dans l'alimentation. Les inégalités qui touchent les moteurs des systèmes alimentaires peuvent se transmettre à toutes les composantes des systèmes alimentaires et, en fin de compte, compromettre la sécurité alimentaire et les résultats en matière de nutrition. Le HLPE (2021) a également souligné l'importance du recours à l'intersectionnalité[1]  dans l'analyse et la lutte contre les inégalités: les différentes dimensions des inégalités, en fonction des caractéristiques des individus, des ménages, des communautés et des pays, se croisent et se renforcent mutuellement. Pour réduire les inégalités, les différentes dimensions de l'inégalité doivent être abordées de manière holistique et simultanée, sans oublier les dynamiques de pouvoir complexes qui génèrent et entretiennent les inégalités.

L'épidémie de COVID-19 a encore exacerbé les inégalités existantes, car ce sont les personnes, les communautés et les pays les plus vulnérables qui subissent de plein fouet son impact économique, social et sanitaire. L'impact estimé de la pandémie est une augmentation de 6 pour cent de l'indice de Gini en moyenne pour les pays émergents et en développement (https://sdgs.un.org/fr/goals/goal10). Les droits de l'homme sont au cœur du Programme de développement durable à l'horizon 2030 qui, avec la devise « Ne laisser personne de côté » reconnaît les graves conséquences des inégalités sur la réalisation du développement durable. Le Programme 2030 comporte deux objectifs traitant spécifiquement des inégalités (ODD 5 et ODD 10), en plus d'inclure la réduction des inégalités dans un certain nombre de cibles et d'indicateurs (https://sdgs.un.org/) Pour réduire les inégalités, il est fondamental de mettre en place des cadres juridiques globaux et des systèmes de gouvernance capables de faire respecter les droits humains, y compris le droit à l'alimentation.

Le rapport se concentrera à la fois sur (a) les inégalités découlant des systèmes alimentaires et concernant la nutrition et (b) les inégalités liées à l'environnement politique, social, culturel et économique des systèmes alimentaires, qui ont des répercussions sur les disparités en matière de SAN. 

Le rapport décrira l'ampleur, les aspects multidimensionnels, dynamiques, intergénérationnels et intersectionnels des inégalités en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, la manière dont les individus en subissent les conséquences en fonction de leurs caractéristiques (âge, sexe, lieu, groupe social, classe, ethnie, race, statut de migrant ou de résident), au sein des ménages, des communautés, aux niveaux local et national, et entre les pays. Les inégalités sont souvent liées aux priorités et aux choix des investissements privés et publics, au statut juridique et, plus généralement, à l'équilibre politique entre les zones urbaines et rurales ou entre différentes régions, en particulier en cas de différences religieuses et/ou ethniques au sein d'un pays. Une attention particulière doit être accordée aux zones en proie à des conflits et aux États fragiles. Le rapport abordera également la question du pouvoir des marchés à différents niveaux des systèmes alimentaires, qui entraîne des inégalités tout au long des chaînes d'approvisionnement, de la production à la transformation des aliments, au transport, à la distribution et au commerce. 

La réponse à cette inégalité pluridimensionnelle et à la multiplicité des acteurs exige une approche holistique et intégrée pour assurer un développement juste et équitable (HLPE, 2021). Une définition élargie de la sécurité alimentaire, telle que proposée par le HLPE (2020), fournit un cadre qui permet de comprendre le lien entre les inégalités et la durabilité sociale, économique et environnementale des systèmes alimentaires. Le rapport explorera la manière de réduire les inégalités issues des systèmes alimentaires, en s'inspirant des bonnes pratiques des politiques, des cadres juridiques, des approches et des interventions existants. Parmi les options qui ont été identifiées comme des voies de développement prometteuses pour transformer les systèmes alimentaires et promouvoir la sécurité alimentaire et la nutrition pour tous, figurent le soutien aux pratiques agroécologiques, l'agriculture à petite échelle, les initiatives de marchés territoriaux/locaux, ainsi que la mise en place de méthodes éducatives alternatives, notamment l'utilisation d'outils et de plateformes numériques accessibles à tous (HLPE, 2020 et 2021). 

Il convient de replacer cette évolution dans son contexte, eu égard à la concentration des forces du marché dans les systèmes alimentaires mondiaux. Le rapport développera le concept d'agentivité pour aborder la question des obstacles structurels qui entravent l'obtention de ressources économiques et les inégalités en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, et définira le droit à l'alimentation comme un droit légal à l'égalité par le respect de tous les droits de l'homme pertinents, l'amélioration du niveau de vie et l'élimination des inégalités intergénérationnelles pour tous. 

Questions indicatives pour guider la consultation électronique sur la portée du rapport

Par le biais de cette consultation électronique, le Comité directeur du HLPE souhaite recueillir votre avis sur les points suivants. Nous vous invitons en particulier à:

1. Nous faire part de vos commentaires et suggestions sur les objectifs et le contenu de ce rapport: 

  1. La définition de l'inégalité dans le contexte des systèmes alimentaires et pour la sécurité alimentaire et la nutrition
  1. Que signifie « inégalité » selon une perspective de sécurité alimentaire et de nutrition; 
  2. Les tendances au sein des pays et entre eux (collecte de données, outils de mesure);
  3. Les liens entre les inégalités en matière de santé et de nutrition et la productivité du travail, le niveau d'instruction, la croissance économique et le bien-être humain; 
  4. Engagements en faveur de la réduction des inégalités (ODD), efforts pour améliorer les mesures;
  5. Le rapport entre l'inégalité et l'iniquité. 
  1. Identifier les facteurs d'asymétrie de pouvoir qui entraînent et perpétuent l'inégalité 
  1. Concentration du capital économique, social et politique au sein des systèmes alimentaires;
  2. Les obstacles structurels à l'égalité auxquels se heurtent les populations historiquement défavorisées et pauvres (femmes, personnes de couleur, pauvres des zones rurales et urbaines, communautés autochtones, paysans, migrants, réfugiés, etc.).
  1. Les voies de l'égalité
  1. Approche basée sur les droits de l'homme – « l'égalité" en tant que principe des droits de l'homme, pertinence pour le droit à l'alimentation;
  2. Une bonne gouvernance pour rééquilibrer le pouvoir et les influences;
  3. Interventions juridiques et politiques visant à réguler l'influence des entreprises (et de celles qui ont un pouvoir concentré), à supprimer les obstacles structurels et à accroître le capital (pour celles dont les ressources sont moindres).   

2. Échanger les bonnes pratiques et les expériences réussies en matière de politique, de législation, d'interventions et d'initiatives qui se sont avérées efficaces pour:

  1. réduire les écarts en matière d’inégalité et leur impact potentiel sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle;
  2. mettre en place un cadre juridique efficace garantissant l'égalité des droits d'accès à la terre et aux autres ressources productives, aux services de base et à l'alimentation, afin de réduire les inégalités;
  3. renforcer le rôle des systèmes alimentaires dans la réduction des inégalités ( notamment par la création de revenus et de moyens de subsistance, tout en contribuant à une alimentation et un environnement sains);
  4. renforcer le rôle des organisations de petits agriculteurs, de producteurs et de travailleurs en vue de rendre les systèmes alimentaires plus équitables et accessibles;
  5. combler les carences en termes de capacité à générer et à utiliser des données et d'autres nouvelles technologies dans les processus d'élaboration des politiques, le suivi et le compte rendu des inégalités pour assurer la SAN.

3. Veuillez indiquer les références les plus récentes à considérer dans ce rapport.

4. Donnez votre avis sur les questions suivantes, de manière à orienter l'élaboration du rapport:

  1. Quelle est l’incidence des facteurs qui régissent les systèmes alimentaires sur les inégalités? Et plus précisément, quels sont les différents impacts des tendances observées dans les domaines suivants:
  1. les actifs, les terres, les autres ressources naturelles et le financement
  2. les infrastructures et les technologies, y compris les TIC
  3. la structure du marché dans la fourniture d'intrants, la logistique, la transformation, le transport, la distribution des denrées alimentaires
  4. l’accès à l’information et aux données
  5. les tendances démographiques, y compris les migrations et l'urbanisation
  6. les facteurs socioculturels liés au genre, à l'ethnicité, à la religion, à la caste, à la race, à la langue et leur recoupement
  7. les facteurs politiques et économiques (présence/absence d'un cadre juridique garantissant l'égalité des droits aux ressources et services clés et l'expression de la volonté d'agir)? 
  1. Comment les inégalités sociales peuvent-elles influencer les résultats en matière de SAN? 
  2. Comment la réduction des inégalités dans les facteurs déterminants des systèmes alimentaires peut-elle favoriser une transformation économique et sociale durable et améliorer la SAN? Quelles sont les différentes voies à envisager? Quelles sont les politiques et pratiques qui ont fait leurs preuves dans la réduction des inégalités en matière de SAN? Quels sont les systèmes de subsistance les plus efficaces pour réduire les inégalités et renforcer l'autonomie? 
  3. Comment la réduction des inégalités dans le cadre de systèmes alimentaires durables et l'amélioration de la sécurité alimentaire peuvent-elles contribuer à la prévention des conflits et à la consolidation de la paix?
  4. Comment les approches fondées sur l'intégration du genre et de la jeunesse, ainsi que l'adoption d'une optique intersectionnelle sur les inégalités, la prise en compte des multiples identités dans l'analyse (y compris le genre et la jeunesse) dans les systèmes alimentaires peuvent-elles contribuer à la justice sociale et à une meilleure SAN?
  5. Quelles sont les principales carences en matière de connaissances et de données qui empêchent de comprendre en quoi le phénomène de l'inégalité détermine les résultats en matière de SAN? Que pourrait-on améliorer dans la collecte de données et les outils d'analyse des inégalités en matière de SAN?
  6. Comment une meilleure gouvernance des systèmes alimentaires peut-elle contribuer à réduire les inégalités dans les résultats en matière de SAN? 
  7. Quels sont les cadres juridiques susceptibles de garantir l'égalité des droits à la terre, aux services de base, mais aussi le droit à l'alimentation, et contribuent-ils à réduire les inégalités? 
  8. Quel est le rôle de l'économie politique dans la réduction des inégalités au sein des systèmes alimentaires et dans la réduction d'autres inégalités qui peuvent avoir un impact sur les résultats en matière de SAN?

Nous espérons que cette consultation sera féconde et enrichissante!

Évariste Nicolétis, Coordinateur du HLPE

Paola Termine, Consultante de projet pour le HLPE
[1] L'intersectionnalité fait souvent référence aux nombreuses identités croisées d'une personne, notamment le genre, la classe, la caste, la race, la profession, l'ethnicité, etc.

Cette activité est maintenant terminée. Veuillez contacter [email protected] pour toute information complémentaire.

*Cliquez sur le nom pour lire tous les commentaires mis en ligne par le membre et le contacter directement
  • Afficher 38 contributions
  • Afficher toutes les contributions

Las desigualdades para la seguridad alimentaria y la nutrición se pueden reducir en función del acceso al manejo de los recursos naturales, ejemplo: en comunidades que viven en áreas de amortiguamiento de las áreas protegidas no siempre son tomados en cuenta los pobladores para conocer las necesidades de tenencia de tierra para cultivar y del acceso a otros recursos del bosque (animales y plantas) para su alimentación, la veda de las especies no siempre están alineadas con las prácticas culturales de las personas ó no toma en cuenta los cambios en la disponibilidad de alimentos causados por el cambio climático.

Otro aspecto que podría ayudar a reducir las desigualdades es la participación social, cultural, político y económico que los pobladores tienen en organizaciones locales, regionales y nacionales, no siempre participan en estructuras organizativas en puestos de decisión y al no participar no tienen el acceso a defender su participación en el acceso de los recursos para mejorar su seguridad alimentaria y nutrición. Otro aspecto para tomar en cuenta es el escaso conocimiento de los pobladores en relación al valor nutritivo de los alimentos y a la conservación de los mismos, hay grandes carencias de infraestructura para el almacenamiento de productos y cuando hay cosecha a veces se desperdician los alimentos.

As a FAO-ESN team, we would like to contribute to the report with a reference to our first-hand data collection on 60 territorial markets in 8 countries, carried out over the past year. The initiative was done using FAO methodology for mapping of territorial markets, which was developed as a direct response to 2016 CFS policy recommendations "Connecting Smallholders to Markets", referring to the need to collect comprehensive data on formal and informal markets, rural and urban and linked to local, national and regional food systems. 

The initiative produced a valuable set of data on both retailers and consumers who attend these local, territorial markets, and the data can be disaggregated by gender, age, different food groups (and more). Gender inclusion is a key aspect in the methodology, because it also offers an interpretive tool - a synthetic indicator on Gender Inclusion. This indicator measures how inclusive a market is to women compared to men, by taking into consideration the gender income gap of the market retailers, and the gap between men and women retailers who do not have access to financial services. 

The whole methodology is designed to inform policy-making processes that seek strategic entry points in the food systems for improving local diets and nutrition. We strongly believe that territorial markets represent this crucial entry point for working on the systemic change for increasing availability, access and desirability of healthy and diversified foods for low-income consumers. 

In the attachment we are sharing a draft of a thematic brief titled “Territorial markets for women’s economic inclusion” (to be published soon by FAO) with gender-focused data analysis from the mapped markets in 3 countries. We do have more gender-specific data and can develop a more elaborative report if you consider this initiative as a valuable reference for the report.

Protein is an important part of a healthy diet, but an estimated one billion people worldwide suffer from protein deficiency. The problem is most severe in Central Africa and South Asia, where about 30 percent of children consume too little protein. Protein deficiency leads to malnutrition. Availability and accessibility of quality protein are two key factors in achieving ‘zero hunger’ in the world. In the WHO recommended healthy diet there are no guidelines on quality and quantity of protein. Many countries are yet to prepare their own guidelines. Statistics reveal that 93% of Indian population are unaware of ideal protein requirement per day with pregnant ladies on the top (97%), followed by lactating mothers (96%) and adolescents (95%). Situation in other countries is not much different.

Food security and nutrition plays a key role in Sustainable Development Goal1(SDG1) of UN: ‘zero hunger’ and elimination of all forms of malnutrition. Supplementing diet with Meal Maker Protein Powder (MMPP) is a cost- effective pathway to achieve zero hunger by 2030.

Meal maker is a by-product of soya bean oil extraction and refining process. Pulp remaining after extracting the oil from soya beans is converted into small chunks  looking like small meat pieces and are often referred as vegetable meat. Meal maker is rich in proteins, 100 grams of meal maker has about 52 grams proteins, four times that of a boiled egg costing much less than four eggs.

Soya bean is one of the major crops cultivated across the world. It is grown under several weather conditions. In 2019 global production of soya bean is 334million tonnes. Approximately 85% of the world's soybean crop is processed into soya bean oil and soya bean meal. More than 95% of soya bean meal is used as animal feed. That is, about 284 million tonnes soya meal is produced in 2019, and about 270 million tonnes is used as animal feed. Increasing human consumption of meal maker is a sustainable approach to reduce protein deficiency. A small fraction of produced soya meal, that is less than10 million tonnes can provide 25 grams soya meal per day per person to 1 billion undernourished people in the world for one year.

Soya meal has a long shelf life, it can be transported from anywhere in the world to remote regions through inexpensive transport. There is no need for cold storage and rapid transport. It costs much less than other animal-based protein requiring rapid transport and cold storage facilities.

MMPP is ready to use in combination with several other food items. For example, MMPP can be added  to butter or jam and used as spread, can be added to porridge ,mixed with idli/dosa batter in making protein rich breakfast, can be added to wheat flour in making protein rich bread. MMPP can be made to suit local food habits and culture of the region. MMPP can be included in various Public Distribution System (PDS) schemes including school lunch programs.

MMPP is made by powdering soya meal maker first and then dry roasting the powder. It is necssary to remove residual chemical (Hexane) used in the soyabean oil extraction process. Removal of Hexane residue from different sizes meal maker chunks requires extensive cooking.  Powdering before dry roasting ensures uniform heating of meal maker.

Currently, soya meal maker is not popular amongst the house holds for two reasons. 1) Preparation of food items using meal maker are time consuming, not suitable for working days. 2) Removal of residual chemicals in the meal maker production requires extensive cooking process.                                                       

The proposed idea is tried as proof-of-concept with limited number of volunteers. Availability, accessibility and sustainability are considered in idea formation but scalability needs to be evaluated. FAO team review and FSN forum members feedback will be used in refining the idea.

Dr. C V Kameswara Rao, M. Tech, Ph.D

Information Practitioner (voluntary), 70+age group Electronics engineer with systems engineering specialisation. 

Inequalities

Women and youths in this region have the following challenges as inequality:

- inaccessibility to land

- lack of finance

- lack of agricultural support tools from government agencies

- no place in decision making

- lack of access to information and training

- cultural barriers

Best practices

My recommendation for best practices so far include:

Most lands in our communities should be shared equally with women given the right to access and own lands. With this, women and youths who constitutes the main labour force working tirelessly to produce food will be able to cultivate and increase production due to access to land.

Women like men should be given access to loans. This can be done through the creation of cooperatives by bringing together women in rural communities to come as one under a single plateform to manage their own finance and resources and create institituitions where they can be able to take loan and credits with little or no collateral.

Government agencies should assist rural women and youths in supplying them with agricultural tools, such as hoes, machets, improved seeds and even organic fertilisers, lives birds, ruminants and feed and vaccines. This will boost production in the agricultural sector thereby increasing resilience and food availability and security.

Women and youths, especially girl children, should be given an oppurtunity to play a role in community leadership and decision making especially on issues of agriculture and environmental management. Women are natural managers and thus if given a role they are going to take credible decisions that will build trust and confidence amongst them.

Women and youths should be offered free informal training courses to assist them in gaining modern knowledge on agricultural practices. This is a great stem in helping the local women and youths to understand the environmental effects of conventional agriculture and thereby being encouraged or motivated to be more involved in sustainable agriculture practices.

Generally, our African culture affects and limits women in aspects of land ownership, decision making and ownership of natural resources. I think working with community leaders to uplift some of these barries can go a long way to reduce inequality and give women the opportunity to take charge in their activities and communities.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33502362/

Thank you.

Eyongetta Njieassam

I hope to use the Three Sisters Companion Gardening Technology to increase the income and food security of families working in the Ugandan rock quarries. The Three Sisters Gardening technique requires that participants understand the Three Sisters Gardening planting strategy as well as corn and squash "hand pollination" procedures. It is my understanding that a lack of pollinators is causing a lot of agriculture productivity problems for small Ugandan farmers. You can look at their corn or watermelons and in 5 seconds determine if the corn or watermelon is being pollinated properly. Hand pollination procedures can help solve the pollination problems. Hand pollination may be "new technology" to extremely poor Ugandan farmers.

It took me awhile, but I now understand why I can't get the seed supplies I need to help small farmers stop starvation in Uganda. Initially I noted that most African countries have a very limited number of seed suppliers and that these seed suppliers sold a very limited number of products. I also was told by Ugandan personnel that they wanted to use only non-GMO seeds.

After a little investigation I determined that African countries sell most of their vegetables in the European market and Europeans wanted to buy only non-GMO products. They noted that it is very difficult to distinguish between a GMO seed product and a non-GMO seed product. Most African countries limit the number of seed companies in their country and limit the import of seeds into their country to ensure that they are selling only non-GMO products.

It also is very difficult and expensive to get an Import Permit to import seeds into an African country even when you are importing seeds that have been declared to be non-GMO by a US grower such as those at Seed Saver Exchange. I must use only the seeds that are available in Uganda unless I want to spend more than two years to get the proper Import Permit and Phytosanitary certification. I may need to wait a few years to obtain non-GMO, non-Hybrid green pole bean seeds or non-GMO, non-Hybrid corn seeds with strong stalks in Uganda if I am lucky. These seeds are very common in other parts of the world including Europe.

To counter this lack of seed availability I am focusing on methods for increasing production of small Ugandan farmers that do not rely on improved seeds. I am focusing on the use of "Hand Pollination" of corn, squash, and watermelons. Hand pollination can significantly improve the small farmer production of corn, squash, and watermelons in regions that lack insect pollinators (bees) including parts of Uganda.

Ugandan women and children working in the Kampala rock quarries do not have the food security and income that they could have. Ugandan officials are implementing a seed policy that goes well beyond what European and International personnel are recommending. European and International personnel do not want to see Ugandan women and children suffer due to an over-the-top application of a seed policy that the international community has advocated.

I hope that the Uganda State Trade Association officials will work with Ugandan Government and Ugandan university personnel to solve this problem before poor Ugandan women and children suffer additional unnecessary food shortages

Here is an argument for not using GMO seeds

https://grain.org/article/entries/427-twelve-reasons-for-africa-to-reje…

Here is an argument for using GMO seeds

https://allianceforscience.cornell.edu/10-things-everyone-should-know-a…

Here is my understanding of why African nations are reluctant to use GMO seeds

https://www.weforum.org/agenda/2015/07/why-is-africa-reluctant-to-use-g…

In India under food security bill of 2013 included Rice, Wheat and millets [Sorghum, Pearl Millet & Finger Millet]. Local governments rarely supply millets to ration dealers. North India primarily wheat and south India primarily rice is supplied to public distribution outlets. Millets are considered as healthy diet as grains are unpolluted. Rice and wheat are unhealthy diet as grains are polluted. In south India, in ration shops poor quality rice is sold. Ration card holders sell the rice to ration shop and they in turn rice millers who in turn polish sell to Food Corporation of India that supplied to ration shops. In voluntary food supply use brocken rice.

Children diet: milk products, oil products are adulterated. Governments knowing fully well, come forward to take any action on such outlets [except once in a while]. Majority of water supplied for drinking is not clean. The air they breathe is also not pure.

In India central and states fight on procurement based on the political rivalry. The main suffers are farmers and farm labourers. In the case of Telangana State, during 2021-22 crop seasons, central and state governments are fighting till to date on purchase of rice from farmers. This is unusual in India for the first time it so happens that to in Telangana State. This resulted state chief minister asked not to grow paddy in Rabi [post-rainy season]. In fact this state received good rains during 2021 and thus helped rise in groundwater availability. Farmers have no seed to go for alternate crops. So, the lands were kept fallow. This affected the farmers, labour, animal and thus milk. This is basically because, in Kharif [rainy season] too much power was consumed for lifting water from ground water and canal water with poor planning. Also, they indiscriminately produced hydropower even far below the dead storage level. This affected Andhra Pradesh in terms of water availability for irrigation and drinking. This helped to cover up wasteful use of power in irrigation. Mishandling of irrigation projects with political agenda. Also, with regional political parties’ culture, wasting fertile agriculture lands for real estate ventures that create rural to urban migration and as a result they live under filthy-unhygienic conditions.

What I wanted to say here is, theoretical exercises are far from reality. They varied from country to country; and state to state within the country.  FAO/FSN must work at ground realities. NGOs may give poor quality feedback as their interest is to get funds.

Dr. Sazzala Jeevananda Reddy

Formerly Chief Technical Advisor-WMO/UN & Expert-FAO/UN

Fellow, Andhra Pradesh Akademy of Sciences

Fellow, Telangana Academy of Sciences

Convenor, Forum for a Sustainable Environment

Hyderabad, TS, India

Cómo afectan los factores que impulsan a los sistemas alimentarios a las desigualdades? Y de manera específica, ¿cuáles son los diferentes impactos de las tendencias en:

Promover el empoderamiento de las mujeres rurales, indígenas y afrodescendientes en la gestión y conservación sostenible de suelos implica que los indicadores críticos para garantizar sus derechos y seguridad a la tenencia a la tierra los países deben comprometerse a aplicar los ODS en su totalidad y en especial el Indicador 1.4.2. en derechos seguros de la tierra; objetivo 5.a. sobre los derechos sobre las tierras agrícolas, y el indicador 5.a.2 sobre los marcos legales, incluido el derecho consuetudinario, que garantiza la igualdad de derechos de las mujeres rurales, indígenas y afrodescendientes a la tierra y a su control.

Los datos que se levantes para el seguimiento y monitoreo de los indicadores arriba mencionados además de disgregarlos por sexo estos deben ser accesibles, oportunos, confiables y en lo posible estar desglosados por ingresos, sexo, edad, raza, etnia, situación migratoria, discapacidad y ubicación geográfica y otras características pertinentes en los contextos nacionales.

Los análisis intersecionales deben estar incluidos pues son herramientas para la justicia de género y la justicia económica Hay que considerar que las mujeres rurales ( y las urbanas tb) no son homogéneas y el análisis de la interseccionalidad ayuda a revelar las varias identidades, discriminación y desventajas como consecuencia de la combinación de identidades. Importante cuando se proponen planes de acción ya que hay diferencias entre países y en los mismos países.

¿Cómo pueden influir las desigualdades sociales en los resultados de la SAN?

Hay que incluir específicamente a los pueblos indígenas y sus sistemas alimentarios que además son los afectados frente al cambio climático y han generado un impacto en el medio ambiente. El cambio climático se muestra en sequías, inundaciones, incendios forestales; lo anterior produce destrucción de cultivos, desplazamientos forzados, afectaciones a la soberanía alimentaria. Hay que recordar que los pueblos indígenas han desarrollado conocimientos, prácticas y estrategias que deben ser reconocidas y tomadas en cuenta en el SAN y las las desigualdades sociales tiene resultados en la SAN. En este contexto, las la SAN debería integrar y entender los conocimientos, ciencias y prácticas ancestrales.

Contestando a la pregunta la SAN tendría que integrar las mujeres indígenas y afrodescendientes con sus propias características, necesidades La base de la vulnerabilidad de las mujeres, frente a una pobreza crónica encuentra su respuesta en mercados laborales discriminatorios y la exclusión social de las instituciones políticas y económicas. A esto hay que agregar que la división del trabajo remunerado y no remunerado aumenta su posición de inseguridad y de vulnerabilidad.

Compromisos para reducir la desigualdad (ODS), esfuerzos para mejorar la medición.

Promover el empoderamiento de las mujeres rurales, indígenas y afrodescendientes en la gestión y conservación sostenible de suelos implica que los indicadores críticos para garantizar sus derechos y seguridad a la tenencia a la tierra los países deben comprometerse a aplicar los ODS en su totalidad y en especial el Indicador 1.4.2. en derechos seguros de la tierra; objetivo 5.a. sobre los derechos sobre las tierras agrícolas, y el indicador 5.a.2 sobre los marcos legales, incluido el derecho consuetudinario, que garantiza la igualdad de derechos de las mujeres rurales, indígenas y afrodescendientes a la tierra y a su control.

Los datos que se levantes para el seguimiento y monitoreo de los indicadores arriba mencionados además de disgregarlos por sexo estos deben ser accesibles, oportunos, confiables y en lo posible estar desglosados por ingresos, sexo, edad, raza, etnia, situación migratoria, discapacidad y ubicación geográfica y otras características pertinentes en los contextos nacionales.

Los análisis intersecionales deben estar incluidos pues son herramientas para la justicia de género y la justicia económica Hay que considerar que las mujeres rurales (y las urbanas tb) no son homogéneas y el análisis de la interseccionalidad ayuda a revelar las varias identidades, discriminación y desventajas como consecuencia de la combinación de identidades. Importante cuando se proponen planes de acción ya que hay diferencias entre países y en los mismos países.

La datos desagregados en los países de la región deben permitir a las SAN planificar respuestas concretas e inclusivas bajo una perspectiva de interculturalidad, intergeneracionaldad, e interseccionalidad.