Senegal

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Policy Coherence

Selon les résultats de l’analyse, les dépenses en soutien à l’agriculture et l’alimentation (DPAA) sont à la hausse au Sénégal, à l’exception de 2013 et 2017. Le Plan Sénégal Emergent (PSE), qui est en cadre de référence des politiques économiques et sociales sur le long terme (2035), place l’agriculture au cœur de la transformation structurelle de l’économie et de la croissance. La stratégie sectorielle, le Programme d'accélération de la cadence de l'agriculture sénégalaise (PRACAS) pour la période 2014-2017 fixe des objectifs chiffrés pour plusieurs filières prioritaires (le riz, l’oignon, l’arachide et les fruits et légumes de contre-saison). 

Les DPAA atteignent leur plus haut niveau en 2016 – un an avant la clôture du PRACAS et l’évaluation de ses résultats, notamment en termes de réalisation des objectifs de production fixés pour les filières prioritaires (l’arachide et le riz avant tout). Ceci semble se faire au détriment des ressources disponibles pour l’année suivante. L’année 2017 est marquée par la réduction importante (de plus de la moitié) dans le budget de plusieurs grands projets agricoles tels que « Projet Corridors Céréaliers » - le projet phare du PRACAS ; « Amélioration de la productivité agricole » ; mais aussi « Programme d'urgence de développement communautaire (PUDC) » qui vise, dans sa deuxième composante, l’amélioration de la production agricole et animale.

L’augmentation des dépenses spécifiques à l’agriculture et l’alimentation (DSAA) pendant la période du PRACAS a davantage bénéficié aux biens collectifs du secteur agricole (par exemple les dépenses de recherche agricole ou de l’irrigation hors-ferme) qu’aux agents particuliers. Ce sont notamment les dépenses vers les biens collectifs en amont des filières (irrigation hors-ferme) qui ont vu leurs poids absolus augmenter. Des biens collectifs en aval des filières, tels que le stockage et la commercialisation des produits agro-alimentaires, ont reçu une faible part des DSAA en dépit de leur impact sur le développement des chaînes de valeur agricole et leur cohérence avec l’objectif du PRACAS d’améliorer la mise en marché des produits agro-alimentaires. De même, les acteurs de la chaîne de valeur autres que les producteurs ne bénéficient que marginalement de la hausse des DSAA pendant la période du PRACAS.

Le riz est le premier produit soutenu par les DPAA, suivi par l’arachide et par les fruits et légumes de contre saison. La moitié des dépenses vers le riz provient des projets d’infrastructure d’irrigation, notamment dans le cadre de « Programme national d'autosuffisance en riz (réfection aménagements hydroagricoles) » et « Projet corridors céréaliers ». De plus, les producteurs du riz irrigué bénéficient des prix incitatifs à la production (TNP égale à 14 pour cent en moyenne sur la période 2006-2017) grâce aux mesures tels que la taxe appliquée sur le riz importé, la politique de prix plancher aux producteurs et la politique d’autosuffisance poursuivie par le gouvernement depuis 2010. Cependant, l’objectif de l’autosuffisance en riz paddy (1,6 million de tonnes) fixé par le PRACAS à l’horizon de 2017 n’a pas été atteint en dépit de ce soutien important à la filière.

L’augmentation importante des DPAA en 2012 s’explique, en majeure partie, au soutien aux producteurs de l’arachide afin de compenser les mauvais résultats de la campagne passée. En effet, l’arachide est la première culture économique du Sénégal et fait partie des produits phares à l’exportation. Ainsi, la filière arachide reste la principale bénéficiaire des subventions aux intrants variables. Elle est également soutenue à travers des subventions au prix d’achat versés par les huiliers industriels aux producteurs et des restrictions à l’exportation de l’arachide coque. Grâce à ces mesures, les producteurs d’arachide reçoivent des prix fortement incitatifs à la production (TNP égale à 31 pour cent en moyenne sur la période 2006-2017) par rapport à leur référence internationale. A noter que l’objectif de production de 1 000 000 tonnes fixé à l’horizon 2017 par le PRACAS a été dépassé en 2015 et la production continuait à augmenter jusqu’à 1405 223 tonnes en 2017.

Agricultural Public Expenditure

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Download the report: Analysis of public expenditure in support of food and agriculture in Senegal, 2010-2015.

For additional information on the indicators shown in the graphs and the terminology used, please refer to MAFAP’s Glossary on Public Expenditure and Methodological Guidelines - Volume II - Public Expenditure. For detailed information on the data provided, please go to the MAFAP database.

Price Incentives for Agricultural Commodities

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