Rapport au Gouvernement du Rwanda sur la pisciculture et le developpement des peches. FAO Fish. UNDP(TA) Rep. 209.
Ce rapport décrit les activités du Centre d'adaptation piscicole (C.A.P.) dans la République du Rwanda, ainsi que les différentes améliorations apportées en cours de projet aux moyens existants, y compris la réparation des bassins, des auges et des vannes de prise d'eau.
Les conditions de l'élevage de la carpe y sont examinées en détail, notamment les taux de repeuplement et les expériences d'alimentation. L'élevage du tilapie est également abordé, avec quelques remarques sur le système des moines et des vannes. Quant à Clarias carsonii, ce poisson est étudié dans son habitat naturel comme en pisciculture, dans le cadre d'expériences portant sur la reproduction et l'alimentation. Une série d'observations se réfère aux étangs et autres bassins à poissons qui existent dans le pays, outre les pêcheries dans les lacs.
Le rapport recommande la création, dans la République du Rwanda, d'une section de vulgarisation qui fournirait des conseils sur l'adduction d'eau et la construction d'étangs et aiderait aussi à l'étude d'autres structures. Au Rwanda central, le transport et la distribution des alevins destinés à l'empoissonnement des étangs ruraux devraient avoir la priorité.
Il est aussi recommandé de propager la pisciculture dans la zone du haut plateau le long du lac Kivu, à l'ouest de la Crête Congo-Nil, et d'utiliser l'école de la Mission agricole suisse comme centre de distribution. Le Centre des pêches intérieures de Kigembe devrait recevoir davantage de moyens et pouvoir augmenter sa capacité de production d'alevins pour le repeuplement. La livraison d'aliments pour les poissons et d'engrais pour les étangs mérite une priorité élevée; il faudrait aussi faciliter la formation d'un plus grand nombre de vulgarisateurs piscicoles. La pêche dans le lac Kivu devra être développée, si possible avec le concours des missions d'aide bilatérale qui se trouvent sur place; la pêche dans le lac Muhasi et dans d'autres régions devrait être assistée par un organisme central de développement halieutique. La création d'un poste d'administrateur des pêches au Ministère de l'agriculture et de l'élevage, qui aurait l'entière responsabilité administrative dans ce domaine, est vivement recommandée. Il serait indispensable de trouver un complément à la pêche dans l'élevage des cichlidés, poissons-chats et autres espèces indigènes dont on repeuplerait les eaux des retenues. Cette mise en charge comprendrait certaines espèces commerciales qu'on trouve dans les lacs et les marais de l'Akagera.