FAO au Niger

Le JP-RWEE phase II s’active pour l’autonomisation économique des femmes rurales

Activité génératrice des revenus au profit des femmes rurales à travers la transformation de l'arachide
25/03/2024

La première réunion du Comité de pilotage national du Programme conjoint « Accélérer les progrès vers l’autonomisation économique des femmes rurales, phase II » (JP-RWEE II) s’est tenue à Niamey le 19 mars 2024, sous l’égide du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MAG/EL). Composé de Représentants du gouvernement et des  quatre agences des Nations Unies chargées de la mise en œuvre du programme, à savoir l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA), l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM), le Comité a pour rôle de superviser la mise en œuvre du Programme conjoint au niveau national.

La phase II du Programme JP-RWEE fait suite à une première phase (2015-2021) mise en œuvre dans les communes de Falwel et Sokorbé (région de Dosso), Djirataoua et Guidan Amoumoune (région de Maradi). Comme la première phase, le JP RWEE II sera mis en œuvre sur une période de cinq ans, avec un budget de 5 millions de dollars sur financement de la Suède et de la Norvège, afin de produire des améliorations durables et à grande échelle dans la vie des femmes rurales au Niger.

La rencontre du Comité de Pilotage a débouché sur la validation du plan d’action 2024 et l’adoption des orientations stratégiques du JP-RWEE II. Elle a également donné l’occasion aux quatre agences de présenter l’état d’avancement du programme conjoint aux membres du comité.

La deuxième phase du JP-RWEE cible 15 000 bénéficiaires, dont 12 000 femmes des Communes de Fabidji et Kankandi (département Boboye) dans la Région de Dosso, Tagriss et Gazaoua (départements respectifs de Dakoro et Gazaoua) dans la région de Maradi. Son objectif est de garantir les moyens de subsistance, les droits et la résilience des femmes rurales pour faire progresser le développement durable, l’Agenda 2030 et les Objectifs de Développement Durable (ODD). 

Les quatre grands résultats attendus du JP RWEE II ont trait à l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition des femmes rurales et de leur ménage pour contribuer aux systèmes alimentaires équitables et durables et à l’accroissement des revenus, du travail décent et de l’autonomie économique des femmes rurales pour garantir leurs moyens de subsistance et renforcer leur résilience. Les deux derniers résultats attendus portent sur l’amélioration de la voix et du pouvoir d’action des femmes rurales en faveur de leur leadership et de leur participation pleine et équitable dans leur ménage, communauté et organisations et dans les systèmes de gouvernance, ainsi que sur le renforcement, dans une perspective de genre, des cadres juridiques, des politiques et des institutions afin de créer un environnement propice permettant aux femmes rurales de garantir leurs moyens d’existence, leurs droits et leur résilience.

 Aussi, depuis le démarrage de la phase II du JP RWEE en 2023, le programme a installé et équipé 40 commissions foncières regroupant 400 membres dont 110 femmes et mis en place 32 champs écoles agropastoraux pluviaux pour 509 femmes rurales, leur  facilitant l’accès aux services de vulgarisation, y compris les informations météorologiques. Il a formé 200 femmes membres de 84 organisations paysannes sur les techniques de manutention, de conservation, de stockage et de transformation des produits secs et facilité l’accès de 1 000 femmes à des intrants agricoles. Il ressort aussi que 106 Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) ont été constituées dans les 40 villages d’intervention du programme qui totalisent 1 319 femmes membres. De plus, 337 Clubs Dimitra comprenant 8 485 membres dont 6 019 femmes ont été mis en place, impulsant un processus d’engagement  communautaire donnant une voix à tous et à toutes dans la prise de décision locale. Enfin, le programme a appuyé le ministère en charge des questions de genre dans l’évaluation de la stratégie nationale d’autonomisation des femmes en prélude à sa révision. 

Dans cette phase II, un accès particulier est mis sur l’utilisation d’approches transformatrices de genre devant contribuer à un changement positif transformateur et structurel aux niveaux des ménages, des organisations, des communautés et des politiques locales et nationales. De plus, une forte perspective de résilience sera intégrée dans toutes les activités afin de renforcer l’impact di programme en permettant aux femmes rurales et à leur ménage d’anticiper, de s’adapter et de réagir au changement climatique, aux dangers et à tout autre choc extérieur.