La France et la FAO réaffirment leur partenariat aux côtés de la recherche en faveur du développement durable
Le 6e dialogue stratégique de haut niveau entre la FAO et la France a eu lieu les 5 et 6 février derniers au Siège de la FAO. Madame Semdeo, Directrice générale adjointe chargée du climat et des ressources naturelles, a accueilli la délégation française conduite par M. Philippe Lacoste, directeur du développement durable (Ministère de l’Europe et des affaires étrangères). Elle s’est réjouie de la récurrence de cette «réunion d’amis» et a salué l’engagement constant de la France auprès de l’Organisation, encore démontré en 2019 par la promesse d’une contribution de deux millions d’euros au Fonds fiduciaire africain de solidarité (ASTF).
La première journée a été consacrée à l’examen des principaux domaines de collaboration actuels et possibles entre la FAO et la recherche française, représentée par le Cirad, l’INRAE, l’IRD et Agreenium car, ainsi que l’a souligné Madame Delphine Borione, Représentante permanente de la France auprès de la FAO, «si nous sommes ici, c’est pour anticiper le monde de demain, et nos décisions doivent être fondées sur la science». De nombreuses convergences ont émergé, en particulier sur les thèmes de la biodiversité, de la santé animale et des plantes, des systèmes d’innovation et du carbone des sols. Un consensus s’est dégagé sur l’urgence de «franchir les derniers centimètres qui séparent la recherche scientifique des mains des agriculteurs», selon les mots de M. Roberto Ridolfi, Sous-Directeur général de la FAO chargé de l’appui aux programmes et de la coopération technique.
M. Laurent Thomas, Directeur général adjoint de la FAO, a ouvert la seconde journée consacrée au dialogue stratégique en réitérant l’impérieuse nécessité d’innover et de presser le pas pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD), en particulier les ODD 1 et 2. Il a rappelé que l’initiative Main dans la main a été conçue pour impulser une telle accélération au développement durable et a émis le vœu que la France s’engage dans ce nouveau modèle de coopération. L’importance d’une participation accrue du secteur privé sous la forme d’investissements responsables a également été soulignée.
M. Lacoste a ensuite exposé les priorités fixées par la France à son aide au développement et proposé de possibles thématiques de collaboration avec l’Organisation, notamment dans le domaine de l’agroécologie et du pastoralisme au Sahel, sans oublier le renforcement de la gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, avec la poursuite du soutien au Comité de sécurité alimentaire mondial (CSA) et au Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE). M. Frédéric Lambert, Chef du service Europe et International du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation français, a quant à lui insisté sur la nature complexe et interdépendante des enjeux: «Si nous voulons nourrir la planète, il faut d’abord sauver la planète», a-t-il rappelé.
Le Directeur général de la FAO, M. QU Dongyu, a reçu la délégation française pour un échange de vues direct et constructif qui a essentiellement concerné les thèmes de la durabilité et de la recherche agricoles, de la numérisation ainsi que l’initiative Main dans la main.
Le partenariat FAO-France
La France s’est engagée activement auprès de la FAO depuis sa création, tant par le biais de ses contributions (255 199 326 USD entre 2012 et 2019) que par la mise à disposition de son expertise. Elle soutient également les nouveaux mécanismes de financement flexibles mis en place par l’Organisation: en 2019, elle est devenue partenaire de ressources du Mécanisme multidonateurs flexible (FMM).
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