La FAO au Tchad

Le Gouvernement tchadien a élaboré un programme de développement de la filière manioc avec l’appui de la FAO

FAOTD/Madjilem Estelle
24/03/2016

Le Ministère de l’Agriculture et la FAO se sont engagés à fournir  une assistance technique au titre du Programme de Coopération Technique (PCT) pour réaliser un diagnostic de la filière manioc au Tchad et proposer un plan de développement de cette filière

 

N’Djamena, 23 au 24 mars 2016 – Monsieur Abdelkhadir Al-Tidjani Koiboro, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et Monsieur Mohamadou Mansour N’Diaye,  Représentant de la FAO au Tchad ont prononcé successivement les discours d’ouverture lors d’un atelier de validation du Diagnostic et du Plan de développement de la filière manioc au Tchad organisé à l’hôtel Mercure.

 

Cet atelier avait pour objectif de partager les points saillants de la situation actuelle de la filière manioc au Tchad, d’échanger, enrichir et valider la proposition du plan de développement de ladite filière.

 

Parmi les cultures vivrières porteuses de grands espoirs, le manioc joue un rôle économique important. En effet, tout en limitant l’insécurité alimentaire pendant la période de soudure, il est une source évidente de création de richesses et par conséquent, d’amélioration des revenus des producteurs. Cependant, la filière manioc est confrontée à plusieurs contraintes parmi lesquelles figurent la dévastation des champs par les animaux, l’utilisation par les producteurs des variétés à faibles productivités, la faible organisation et l’insuffisance d’encadrement, les difficultés de transformation et de la gestion de la chaîne d’approvisionnement malgré les énormes potentialités agricoles en termes de superficies disponibles, de main d’œuvre abondante, d’engouement  des paysans à adopter cette culture.

 

Selon le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, « … la stratégie actuelle du Ministère de l’Agriculture privilégie le développement d’une agriculture plus intensive, menée par des filières porteuses de croissance et créatrices d’emplois, dont le manioc fait partie, afin d’atteindre la sécurité alimentaire et de créer des sources de revenus durables aux agriculteurs.

Le recentrage autour des filières porteuses a pour but d’encourager un développement intégrant tous les maillons de la chaîne de valeur depuis la production jusqu’aux débouchés finaux c’est-à-dire la transformation, la commercialisation et la consommation ».

 

Le diagnostic de la filière manioc a noté un fort potentiel en matière de production, de transformation, de débouchés sur le plan national à court terme et international à long terme. Mais, il faut noter qu’il y a des défis à relever tout le long de la chaine de valeur de la filière manioc au Tchad. Selon les résultats du diagnostic, les régions du sud et les alentours du Lac Tchad constituent les zones de prédilection de la culture du manioc même si les rendements varient d’une région à une autre.

 

Selon le Représentant de la FAO, « tout en limitant l’insécurité alimentaire pendant la période de soudure, le manioc améliore les revenus des producteurs. C'est dans le souci d'atteindre ce double objectif que  l’Etat tchadien a jugé indispensable et urgent de développer cette filière qui, de nos jours, suscite un intérêt et un engouement au niveau des acteurs. C’est dans cette optique que le Ministère de l’Agriculture a sollicité l’assistance de la FAO pour l’élaboration d’un Plan de Développement de la Filière Manioc».

 

 

La FAO, encourage les acteurs ruraux, surtout les jeunes hommes et femmes à s’investir plus intensément dans la valorisation de la filière manioc à partir de laquelle des milliers de ménages ruraux peuvent se forger un destin pour eux- mêmes, leurs communautés et le pays dans son ensemble.